samedi 18 août 2007

• Bienvenu au royaume du Silence - OM Cédric Parkin

Trouvé sur : http://www.om-c-parkin.de/

Bienvenu au royaume du Silence

OM Cédric Parkin

Les êtres humains ont beaucoup de questions, mais peu de réponses essentielles. Pourquoi ne posons-nous pas les questions essentielles, les questions en relation avec la vie et la mort? Parce-que nous craignons les réponses essentielles et leurs conséquences. La question essentielle est: Qui es-tu réellement? Tu penses vivre, mais en réalité tu cherches. Tu te cherches toi-même. Pourquoi poursuis-tu cette recherche en ce qui est impermanent? Tourne-toi vers ce qui est permanent. JE SUIS Conscience illimitée qui parle et JE SUIS Conscience illimitée qui écoute.

"Il était une fois une lionne qui attaqua un troupeau de brebis. Elle était enceinte et, au cours de cette attaque, elle eut son petit et mourut. Son lionceau survécut et, comme il fut élevé dans le troupeau de brebis, il se prit lui-même pour une brebis. Un jour, un autre lion s'approcha du troupeau pour choisir une proie. Il découvrit son confrère, qui se comportait comme une brebis. Il s'empara de lui et l'entraîna de force vers un étang. "Regarde-toi," lui dit-il "tu n'es pas une brebis, tu es un lion comme moi. Mange ce bout de viande !" Ce n'est qu'après l'avoir forcé à avaler la viande crue, que l'instinct de fauve du jeune lion s'éveilla en lui et qu'il suivit son compagnon dans les bois."

Cette histoire, racontée par Ramakrishna pour illustrer comment le maître fait reconnaître à son élève sa véritable nature, figure au début du livre "LA NAISSANCE DU LION" et donne ainsi un avant-goût de l'essence de son message. La première partie est un court récit autobiographique dans lequel nous apprenons quels ont été les événements qui ont conduit à la réalisation de l'auteur, qui s'appelait alors Cédric Parkin.

A la recherche de sa vraie nature il se lança dans nombre d'aventures : la drogue, les pratiques occultes, les études de psychologie. Il suivit un maître soufi qui s'intéressait à des exercices donnant des pouvoirs spéciaux. Ce fut un grave accident de voiture, à la suite duquel il fut déclaré cliniquement mort pendant deux jours, qui mit un terme á sa recherche spirituelle. En effet, en s'éveillant de son coma, Cédric Parkin découvrit qu'il n'y avait plus personne, plus de "moi-je", que toutes les manifestations n'étaient que des réflexions de la Pure Conscience Présente et qu'elles étaient vides de contenu. Peu de temps après, il rencontra son dernier maître, Gangaji, qui elle-même avait réalisé sa vraie nature auprès de Poonjaji, élève proche de Ramana Maharshi. C'est à la suite de cette rencontre que OM - nom qui lui a été donné par Poonjaji - entendit l'appel intérieur de rentrer en Allemagne, son pays natal, pour y donner le satsang selon la tradition des maîtres de l'advaita. Le corps principal du livre est un condensé de satsangs et de réponses donnés à l'occasion d'entretiens avec un journaliste. Il s'agit évidemment de questions qui préoccupent tous les chercheurs spirituels et auxquelles ceux-ci désirent ardemment trouver des réponses.

Voici quelques exemples de ces entretiens:

Question: Qu'est-ce que satsang ?

OM: Satsang est pour moi l'essence de toutes les religions, la réduction de toute forme, de toute pratique, de toute technique à l'essentiel, c'est à dire à la possibilité d'une réalisation immédiate de la vérité, ici et maintenant ! Si tu es capable d'être avec ce qui est à l'instant présent, tu peux atteindre une compréhension intérieure. Ce n'est possible qu'après avoir abandonné toute tentative de comprendre. Il s'agit d'une compréhension sans mot, sans pensée, une compréhension qui se réalise dans le cœur. C'est le moment où celui qui parle et celui qui entend ne sont qu'un. Alors la compréhension intérieure est possible.

Question: Comment puis-je reconnaître qui je suis ?

OM: Tu te poses d'abord la question "qui suis-je ?". Ensuite tu suis cette question jusqu'à sa source. D'où vient cette question ? C'est la méthode que recommandait Ramana Maharshi, mais au fond ce n'est pas vraiment une méthode. Sois vigilant, poursuis cette question jusqu'à sa source. Il est évident que c'est cette pensée "moi-je" qui constitue toute ton identité. C'est elle qui représente ton histoire. Si pendant un instant cette pensée n'apparaissait pas, qui serais-tu alors ? Malheureusement notre conditionnement nous entraîne à ne pas vraiment vouloir trouver de réponse à cette question. Nous avons peut-être besoin d'une certaine préparation au cours de laquelle nous recherchons ce que nous ne sommes pas. C'est ce que nous appelons de la thérapie : la recherche de ce que nous ne sommes pas. Tôt ou tard cette recherche aboutira à la question "qui suis-je ?". C'est à ce moment-là que le potentiel de réalisation existe réellement.

Question: Le bruit du ventilateur me dérange. Je suis venu ici pour être en silence et je réalise qu'il y a de la colère qui monte. Poonjaji a dit :"Si le bruit de la musique trop forte te dérange, ne te force pas à l'endurer et change de pièce". Je trouve que ce ventilateur est complètement inutile, il ne fait pas chaud et son courant d'air dérange.

OM: Je savais qu'aujourd'hui ce ventilateur avait une raison d'être. Il t'est maintenant possible de réaliser que ce n'est pas contre le ventilateur que tu te bats. Tu as l'habitude de croire qu'il y a toujours quelque chose qui n'est pas en ordre. Si tu arrêtes de te battre et si tu es avec ce qui est, tu peux réaliser l'incroyable simplicité de ce qui est. Pourquoi fais-tu de ce ventilateur une chose qui se trouve en dehors de toi-même ? Tu es ce qui est. Le silence est ici même et non en Inde ou ailleurs. Toutes ces choses n'existent que dans ton imagination. Le silence est partout où tu te trouves, il ne vient pas de l'extérieur, ce n'est pas quelque chose que tu puisses posséder en créant les conditions nécessaires, en manipulant ce qui est pour que l'expérience du silence puisse être réalisée.

Question: Mais il y a des endroits qui sont plus calmes que d'autres.

OM: Tu parles d'un silence relatif, d'un silence limité. Moi je parle du silence. Cela veut dire lâcher cet esprit pensant qui se bat sans arrêt contre ce qui est. C'est cette bataille absurde qui te donne l'impression d'être séparé de l'autre, du ventilateur, de l'Inde, du silence. C'est l'arrogance de l'esprit pensant. Ce ventilateur a été allumé à l'intérieur de toi-même et non à l'extérieur. C'est ce qui est. Si tu es complètement avec ce qui est, alors où est le problème ?

Ce dernier entretien illustre la façon très directe dont OM s`adresse à la personne qui lui pose une question. Etant donné qu`il est européen et qu'il a une formation de thérapeute, il connaît bien le langage du chercheur spirituel occidental. Il représente ainsi une synthèse entre la sagesse spirituelle de l'orient et la connaissance profonde de la psyché occidentale. Ce livre s'adresse donc spécifiquement au lecteur européen, lui offrant la possibilité de percer "le mur du son" du conditionnement de son esprit pensant et, par là même, de réaliser sa vraie nature, non dans un futur lointain, à la suite d'exercices douloureux et d'interminables méditations, mais précisément ici et maintenant.

LIRE : Le Mythe de l'Illumination
Une introduction à la non-doctrine, au non-enseignement, l'essence de Vedanta Advaita, qui détruit radicalement le traumatisme collectif de l'illumination parmi les gens spirituels. Le réveil ne se rencontre pas dans le futur, mais bien MAINTENANT !

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La première expérience est survenue de façon imprévisible après un accident de voiture qui arriva le 6 août 1990. Je suis resté cliniquement mort pendant deux jours. Durant ce “temps” pendant lequel il n’y avait pour moi ni temps ni espace, j’ai fait l’expérience de la réalité de moi-même en tant que conscience illimitée qui est conscience d’elle-même. Puis, quand les images sont revenues à la conscience, j’ai commencé à percevoir les pensées, les sensations, le corps, et une sorte de choc s’est produit. Dans un certain sens, je peux dire que, au moment du réveil, rien n’avait changé, sauf que je me rendais maintenant compte que la Réalisation que nous définissons comme le monde et la vie est seulement projetée dans la conscience ; la prendre pour réelle, c’est l’illusion dans laquelle tous les êtres humains demeurent. Cette première expérience ébranla tout ce que j’avais cru sur moi-même et sur le monde. Quelques semaines déjà après mon réveil, je fus conduit auprès de mon enseignante. Son nom est Gangaji. Je ne savais rien d’elle auparavant, et je en connaissais rien non plus de la tradition dont elle parlait au sujet de l’illumination. Dans son satsang [enseignement oral], elle ne parlait que de cette Réalité absolue, que j’étais finalement sur le point d’expérimenter.

Néanmoins, à certains niveaux, les structures de l’illusion se mettaient en place. Il n’y avait aucune identification avec le corps ou les sensations, mais les pensées-je apparaissaient toujours ; il y avait identification non-perçue avec les pensées-je. De là, j’atterris dans un état entre-deux, où je me vis moi-même en spectateur regardant le monde comme un spectacle vide.

La conscience était dépourvue du « je » et elle n’était ni au-dedans, ni au-dehors. La dualité entre un sujet et les objets dont le sujet prend conscience s’était interrompue. L’état qui survient alors, quand cette dualité se dissout, est la vraie Réalité.

[…]

Par chance, ça ne doit pas toujours être un accident de voiture ?

Sûrement pas. Pour moi, l’accident a été un acte de Grâce. Il n’y avait rien au-dedans de moi qui aurait pu causer cela.

OM C. Parkin, Le mythe de l’illumination, dans 3e millénaire n°50, pp. 64-65


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