mercredi 28 avril 2010

• Rencontre avec Niina - Le Petit Mas

Le phénomène qui apparaît fait partie de le même conscience qui observe..




Merci au Petit Mas de rendre ces vidéos disponibles, et à Niina, bien sûr, d'être venu nous rendre une petite visite.

samedi 24 avril 2010

• Une évidence absolue - Yolande Duran-Serrano


 Si tu pouvais t'anéantir toi-même ne serait-ce qu'un instant, tout ce qui réside dans le mystère incréee du dedans de toi-même t'appartiendrait en propre.
Maître Eckhart


C’était au mois d’août, en 2003. La journée avait débuté comme n’importe quelle journée d’été. Mon fils était sorti, j’étais seule à la maison, à m’occuper de choses et d’autres. Et puis voilà que je l’ai remarqué…

Remarqué quoi ?

C’était comme un silence dans ma tête. Oui : un silence frappant… Où étaient passées mes pensées ?... Il y avait cet espace, cet intervalle entre les pensées qui les faisait passer au second plan. Comme si elles ne m’appartenaient plus ou, en tout cas, n’avaient plus de pouvoir sur moi. Je sentais une légèreté, un bien-être, l’impression d’être en phase, connectée avec moi-même comme je ne l’avais jamais été. Connectée à quelque chose d’inexplicable, d’inexprimable : ce silence…
Je me suis demandé ce qui m’arrivait. Et j’ai commencé d’observer.

Et ?...


Ce que je ressentais, c’était une modification de mon fonctionnement intérieur. À la vitesse de l’éclair, quelque chose m’était tombé dessus. Quelque chose que je n’avais pas vu arriver. Pas même s’installer. Et cette « chose » qu’aucun mot ne peut décrire avait pris le pouvoir sur tout.

Tu n’as rien vu arriver ?


Rien. Je n’ai pu que constater que tout était différent… Sur le moment, c’est ce silence qui m’a frappée. Dans les jours qui ont suivi, je me suis rendu compte que je ne vivais plus les choses comme avant. Les mille détails qui, dans une journée, m’agaçaient, une porte qui claque, les clefs qui disparaissent juste comme on s’apprête à sortir, une préoccupation ou une autre, tous ces micro-événements qui m’agaçaient en permanence sans même que je le remarque : tout ça ne me dérangeait plus. Je constatais : tiens, la porte est mal fermée, les clés ne sont pas dans ma poche… J’allais fermer la porte, je me mettais à chercher les clés… et je ne trouvais rien à y redire. Les choses étaient ce qu’elles étaient. Ma façon de les percevoir, d’y réagir, avait changé.

Tu ne réagissais plus, en fait ?

Voilà, je ne réagissais plus. Parce qu’il y avait ce silence, cette tranquillité qui était là, qui m’envahissait toute, et me laissait telle qu’était la situation.
Les premiers temps, j’ai regardé ça toute seule, au fond de moi, en me demandant ce que ça pouvait bien être… Comme je venais de fêter mes 40 ans, je me suis dit : « c’est formidable d’arriver à 40 ans! je me sens enfin en phase avec moi-même! je me sens si légère, si bien… »

Tu as mis ça sur le compte de la quarantaine, vraiment ?!

Oui, je me suis dit ça au début. Mais quand j’ai commencé à évoquer ce que je vivais autour de moi, je me suis aperçue que, même passé 40 ans, les gens ne ressentaient pas ce que je ressentais, ils n’avaient pas ce point de vue que j’avais.
Je n’avais que des amis très cartésiens. Tous étaient pris, comme moi, par la vie active. Pas plus que moi ils ne s’étaient posé de questions métaphysiques ni n’avaient ouvert un livre
« spirituel » ou de développement personnel… Ils m’avaient toujours connue très speed : à peine arrivée quelque part je voulais déjà être ailleurs. Et là ils me voyaient posée, tranquille tout d’un coup, sereine. Alors ils se réjouissaient pour moi.
« Tant mieux, tu as l’air bien », disaient-ils. Mais ils n’en savaient pas davantage sur ce que je vivais. Et moi non plus.
C’est là que je me suis interrogée sur ce qui pouvait bien se passer dans l’invisible, sur ce qui se passait à l’intérieur de soi. J’ai commencé à me renseigner, à entrer dans des librairies, à chercher des livres qui, peut-être, m’expliqueraient un peu ce que je vivais…

≈≈≈≈≈≈≈

Dans vos paroles vous témoignez d’une ouverture soudaine sans référence ou recherche spirituelles longues. Quelles ont été les circonstances de cet éveil ?

Un instant a suffit pour voir que tout ce que je croyais être je ne le suis pas. J’ai découvert par moi-même ma véritable nature et depuis je suis dans un étonnement profond.

Pouvez-vous nous décrire ce qui a été ressenti pendant cet instant où l’éveil est survenu ?

Une évidence absolue qui a prie le pouvoir sur tout ce que je croyais être.
Une force qui a pris le pouvoir sur les trois états (veille, sommeil et rêves) et tout leur contenues.
C’est la force la plus puissante de l’univers. LE SILENCE GUÉRIT. Ma vision a changé du tout au tout.
Ce n’est plus moi qui vois avec les yeux de mon corps mais c’est le silence qui voit.
C’est un état constant libre de penser. En un mot, ma véritable nature n’est pas de penser mais de voir ce corps et ses sens jouer leurs rôles. 

Que voyez- vous de différent ?


En fait avant mon attention était focaliser sur le monde et depuis cette rencontre l’attention est focaliser sur LE SILENCE. Donc, que j’ai les yeux ouvert ou fermer, je vois que cela.

Quel est votre enseignement ?

L’enseignement de Yolande n’est que l’expression de sa propre expérience et de sa réalisation.
Une personne réalisé utile son propre langage.
LE SILENCE est le meilleur langage.
LE SILENCE est le véritable enseignement.
LE SILENCE est ma seule référence.
Dans le silence de nos rencontres, laissons-nous guider par le pouvoir du Silence.

Présentation du livre - Page quatre de couverture :

LE SILENCE GUÉRIT
Yolande Duran-Serrano et Laurence Vidal

Printemps 2008 : deux femmes se rencontrent.
L’une, Yolande, vit depuis cinq années une expérience indicible, basculement soudain, éternellement répété, de tout son être au tréfonds de l’Être. Cet état – ce non état – se manifeste par un silence intense, un vide, une plénitude à la fois si extraordinaires et si simples qu’elle n’a longtemps pas eu de mots pour le dire. Étonnée d’abord, puis de plus en plus amoureuse de « cette chose » en elle qui a pris le pouvoir sur tout, Yolande se laisse guider, enseigner par elle. Et ressent de plus en plus le goût de partager ce Silence, cette manière d’être au monde empreinte de légèreté et de simplicité.
L’autre, Laurence, autrefois journaliste, se consacre à l’écriture, à la pratique du yoga et à la fréquentation des textes inspirés, qu’ils soient de métaphysique non duelle ou de mystique chrétienne et soufie.
Entre Yolande et Laurence, l’idée d’un livre germe. Elles ont du temps toutes deux, s’abandonnent au hasard providentiel de leurs conversations et de leur amitié naissante. Les mois passent... bientôt une année... Le Silence guérit en est le fruit.
À la fois tentative de dire cet indicible qu’on appelle l’Éveil et regard du témoin, Laurence, qui donne à voir Yolande dans sa vie de tous les jours et se trouve elle-même gagnée par des espaces de présence silencieuse, ce livre à quatre mains fait se tenir côte à côte une vie touchée par la grâce, une autre par l’espérance. Hors de tout courant spirituel ou religieux, puisque né d’une Libération intérieure spontanée, il témoigne du saisissement par l’ultime Réalité de soi-même et de tout. Saisissement, Silence qui est « l’ultime guérison, puisqu’il guérit de l’idée d’être une personne… »

Merci à Yolande et à Laurence pour leurs témoignages émouvants.

Voir aussi les liens suivants :

éveil impersonnel 1
éveil impersonnel 2
éveil impersonnel 3


vendredi 23 avril 2010

• Notre nature non-née - Adyashanti

Notre nature non-née


L’échec est la voie du succès


La non nécessité d’être spécial


L’amour en fait pas de distinction


Peur et amour

• La dimension ultime - Adyashanti

La dimension ultime
 

Le changement de conscience
 

Permettre aux choses d’être ce qu’elles sont
 

L’éveil
 

Le silence


à suivre...

jeudi 22 avril 2010

• La fiction du soi - Adyashanti

Comme vous le savez sûrement, il n'est plus possble de visionner les vidéos d'Adyashanti traduites sur le site Overstream.net. Nous commençons à les retrouver sur Dailymotion et YouTube.

Voici donc plusieurs vidéos d'Adyashanti, que beaucoup ont déjà eu le plaisir de visionner, de nouveau disponibles. Merci à Laya de les avoir transférées !

La fiction du soi

Être seul

L'identité est-elle réelle ?

Qu'est-ce que la spiritualité

L'illumination, c'est quoi ?

La suite demain... !

mardi 20 avril 2010

• Jusqu’au bout - Bernard Harmand


Jusqu’au bout il ne faut jamais arrêter de pratiquer, jusqu’au dernier jour. Il y a bien sûr des moments où l’on pense ne plus rien avoir à faire, mais c’est un piège. Il ne faut pas attendre que ça arrive, passivement. Quand les gens me disent « ça arrivera quand ça arrivera », je leur dis d’aller s’asseoir au milieu de l’autoroute, et on verra bien s’ils se feront écraser, si c’était le moment…Tant que l’on a pas atteint le but il faut continuer, même à méditer. Bien entendu on méditera différemment, mais il faut continuer.
 
Continuez de faire le point, d'observer inlassablement le fonctionnement du mental, de la conscience, et vous réaliserez, dans votre coeur, et au delà de l'intellect, qu'à aucun moment, vous ne pouvez être à la fois celui qui perçoit, et ce qui est perçu ! Sans vous - le Témoin permanent - aucun spectacle n'est possible.... découvrez , réalisez que vous êtes La Base d'où tout s'élance chaque matin et où tout retourne chaque soir.... Il n'y a rien d'autre ! Et cela ne peut pas être compris, cela ne peut être que réalisé.
Ce que l'on appelle Réalisation n'est pas une grande compréhension, mais une gigantesque émotion dans laquelle la vie particulière de l'individu que l'on a cru être si longtemps, fusionne dans la Vie tout court... Et cela est une grande histoire d'Amour dans laquelle ce fameux intellect - bien fragile et impermanent - n'a vraiment qu'un second rôle sans grand intérêt. 

lundi 19 avril 2010

• Le "Work" - Byron Katie

Le Work sert-il uniquement à nous faire accepter les choses ?


Cette erreur d’interprétation du Travail est fréquente et bien compréhensible. Comme le remarque Katie, dire que « nous devrions accepter les choses » ne fait qu’ajouter une autre histoire, une autre philosophie ou une autre religion et cela n’a jamais marché. Le Travail ne décrète pas ce que quelqu’un devrait faire ou ne pas faire. Nous posons simplement la question « comment réagissez-vous lorsque vous vous disputez avec la réalité ? Qu’est-ce que cela vous fait ? » Le Travail explore la cause et l’effet de notre attachement aux pensées douloureuses, et dans cette investigation nous trouvons notre liberté. »

Voici un exemple qui pourrait être utile. Si mon père critique ma vie et que je me contente de dire que je devrais l’accepter, il est peu probable que j’en tire quelque soulagement durable. Le problème demeure en tant que circonstance extérieure qui me contrarie et que je tente d’éviter ou d’éloigner de moi.

Avec le Travail il se produit quelque chose de différent. Tout d’abord, je note le problème par écrit :

Je suis en colère contre mon père parce qu’il est trop critique.

Puis je pose les questions.

Il ne devrait pas me critiquer autant — est-ce que c’est vrai ?

Oui c’est vrai, il ne devrait pas me juger comme ça. Ça me rend dingue.

Pouvez-vous être absolument sûr que c’est vrai qu’il ne devrait pas vous critiquer autant ? (Êtes-vous au courant de son chemin de vie, et comment il devrait ou ne devrait pas être critique à ce moment précis ?)

Eh bien, je ne peux pas absolument savoir qu’il devrait être différent de ce qu’il est. Je veux dire, c’est comme ça qu’il est, donc je suppose que c’est là son chemin.

 Ceci est la première conséquence produite par le Travail — nous voyons que ce que nous avons cru comme absolument vrai peut très bien ne pas l’être. Le monde entier pourrait être d’accord (« Les pères ne devraient pas critiquer »), cela ne rend pas la chose vraie en réalité. En réalité les pères sont parfois critiques. Ils l’ont toujours été. C’est cela qui est vrai.

Les nouveaux venus au Travail peuvent se dire : « Oui, ils sont critiques, mais ils ne devraient pas l’être.
C’est maintenant que la troisième question peut être si révélatrice.

Comment réagissez-vous lorsque vous avez cette pensée « Mon père ne devrait pas être aussi critique » ?

Ça me met en colère. J’éprouve du ressentiment envers ses critiques, son avis, ses certitudes de savoir mieux que moi. Je me renfrogne, je l’évite. Je me plains de lui à mes amis. Je n’écoute pas ce qu’il a d’autre à dire, et quand je suis avec lui je me tais ou parfois je le brusque.

Qu’est-ce que ça vous fait ?

Je me sens assez moche.

Lorsque nous croyons que les pères ne devraient pas être critiques, cette croyance engendre colère,
ressentiment et séparation. De tels effets ne proviennent pas de leurs jugements à eux — quelqu’un d’autre pourrait les prendre pour des conseils avisés, ou simplement pour une opinion. Quelqu’un d’autre encore pourrait les trouver amusants. Mais lorsque nous nous attachons à la croyance qu’ils ne devraient pas agir comme ils le font, nous sommes en guerre avec la réalité, et nous perdons (« mais seulement dans 100 % des cas » dit Katie). C’est comme si on disait que le ciel ne devrait pas être bleu. Regardez le ciel, dites-vous à vous-même qu’il devrait être vert et vous ressentirez l’absurdité de cette déclaration. (Cet exercice est très intéressant pour les nouveaux venus au Travail.) Aussi absurde que cela puisse paraître lorsqu’on l’applique à la couleur du ciel, c’est pourtant ce que nous faisons quotidiennement avec notre entourage. C’est violent, et nous en ressentons l’effet à l’intérieur de nous-mêmes en tant que stress.

Le Travail ne nous dit pas d’accepter les choses comme elles sont. Nous n’avons pas à accepter que le ciel soit bleu ou que nos pères nous jugent. Nous pouvons nous disputer avec cela. Nous pouvons essayer de changer le monde pour le faire correspondre à nos croyances sur ce qu’il devrait être. C’est ce que les gens ont fait depuis toujours. Est-ce que cela a marché ?

À travers l’investigation nous voyons que quand nous croyons que quelque chose devrait être différent de ce qu’il est, nous expérimentons un stress et cette chose nous l’appelons une erreur. En réalité, c’est notre façon de penser qui cause le malaise. La quatrième question nous aide à voir cela plus clairement :

Qui seriez-vous sans cette pensée « Mon père ne devrait pas me juger » ? (Il peut être utile de fermer les yeux et de voir la scène vivante de votre père en train de vous juger.) Qui seriez-vous si vous ne croyiez pas qu’il ne devrait pas le faire ?
                                                                                                                                
S’il me jugeait et si je ne croyais pas qu’il ne doit pas le faire je le regarderais exactement de la même manière que si je voyais une vague se briser ou un chien aboyer. Ce serait O.K. Une sorte d’amusement, en réalité. Je me contenterais de le voir en train de me donner son opinion de la seule manière qui lui soit possible. Je pourrais même voir cela comme sa manière de prendre soin de moi.

Vient alors le retournement, une occasion d’élargir l’esprit jusqu’à explorer des perspectives et des possibilités qui nous échappaient lorsque nous nous attachions à une croyance limitée.

« Mon père ne devrait pas me critiquer » — retournons cela.

Mon père devrait me critiquer. Oh ! Je vois maintenant. Il devrait me critiquer parce que c’est ce qu’il est, et mes argumentations contre cela ne peuvent que me stresser davantage.

Pouvez-vous trouver un autre retournement ?

« Je ne devrais pas critiquer. » Je n’y avais jamais pensé. Quand je ressasse encore et encore combien il est critique, je deviens moi aussi réellement critique envers lui. Je critique le fait qu’il me critique. Pas étonnant que nous continuions mutuellement à « appuyer là où ça fait mal !». Je suis juste en train de faire ce qui me met en colère chez lui.

Le résultat de l’investigation est souvent une meilleure appréciation de ceux qui nous entourent et la prise de conscience que ce n’étaient ni leurs paroles ni leurs actes qui nous blessaient réellement, mais nos pensées non questionnées à propos de leurs paroles ou de leurs actes. En jugeant la situation et en appliquant sincèrement le processus d’investigation il est possible de transformer les expériences et les relations les plus traumatiques.
Nous voyons régulièrement cela à l’École pour Le Travail, où des personnes ont recouvré la liberté intérieure après toutes sortes d’expériences imaginables, y compris le viol et l’inceste. Cependant nous n’avons pas à attendre une crise majeure pour recouvrer notre liberté intérieure. Nous pouvons juger nos patrons, nos partenaires, nos corps, nos comptes en banque et devenir libres du stress de nos vies dès maintenant. « La confusion est la seule souffrance » dit Katie. « Mettez votre confusion sur le papier, examinez-la, et libérez- vous vous-même. »
Tandis que la pratique du Travail leur devient plus familière, de nombreuses personnes commencent vraiment à accepter les choses comme elles sont. Et cela non parce qu’elle se sont dit à elle-mêmes de « tout simplement accepter » mais parce qu’elles ont compris que se disputer avec la réalité est douloureux et sans espoir.
Lorsque ceci est véritablement réalisé, nous n’avons pas à stopper ces disputes — elles s’arrêtent d’elles-mêmes. Il en résulte une paix qui surpasse tout ce que nous avons espéré trouver au cours de nos interminables argumentations.
Si vous sentez qu’il peut vous délivrer, bienvenue au Travail.

dimanche 18 avril 2010

• Eckhart Tolle sur XM Radio

Après la diffusion sur le site Oprah.com de la série d'émissions en direct de 2008, une série de trois échanges entre Oprah Winfrey et Eckhart Tolle enregistrée en 2007 sur XMRadio a été, et est encore, également proposées en téléchargement gratuit. Toujours sur le thème du pouvoir du moment présent !






Retrouvez l'intégralité de l'émission sur ce lien.
Merci Thierry !

• Cet espace de quiétude... - Eckhart Tolle



Voir la suite ici.

samedi 17 avril 2010

• Quand la conscience s'éveille - Anthony de Mello



Quand tu es éveillé, la vie continue, et, autour de toi, tout se passe de la même manière qu'avant de t'éveiller, seulement maintenant tu es conscient de ce qui se passe et tu y prends part.

Ce qui a changé, c'est toi, car tu commences à voir et à sentir les personnes et les choses de façon différente. Les problèmes persistent, mais ils ne t'affectent plus car maintenant tu ne les vis plus comme tels.

La différence vient de ce que tu es en paix et que plus rien ni personne ne peuvent te perturber.

Ton éveil te permet de voir les choses comme elles sont et cela te donne confiance et sérénité. C'est comme le lever du soleil après la nuit : la lumière, en chassant l'obscurité, permet de découvrir les formes, les mouvements, les couleurs, et elle t'aide à comprendre la signification des choses.

C'est comme la joie qui se révèle en elle-même, dépouillée de toute image.

Elle est pure joie et n'a besoin ni de masques ni de parures pour nous combler d'allégresse. 

Extrait tiré du livre audio "Quand la conscience s'éveille" :

vendredi 16 avril 2010

jeudi 15 avril 2010

• N'être plus personne - Jan Kersschot


Dans ce livre, l’auteur nous fait partager sa profonde compréhension de la nature de l’Éveil. Il nous invite à reconnaître notre vraie nature et montre combien il est vain de rechercher une illumination projetée dans l’avenir. Essayer de comprendre comment on obtient l’illumination est aussi vain qu’essayer de faire tenir l’océan dans un pot de confiture. C’est l’effort de recherche lui-même qui fait obstacle à la vision de cela qui est déjà. Il se manifeste un intérêt croissant pour le non-dualisme, et il y a des gens qui ont le courage et la capacité de communiquer ce simple et radical message sans compromis. Jan Kersschot en fait partie. Jan Kersschot a étudié la médecine à l’Université d’Anvers et pratique la médecine naturelle en Belgique depuis 1986. A l’âge de 7 ans, il se posait déjà des questions annonciatrices d’une quête de la vérité suprême. Son intérêt soutenu pour la spiritualité et la philosophie l’a conduit vers les traditions orientales, parmi lesquelles le zen, le bouddhisme et l’advaita védanta. Chercher l’essence de la sagesse orientale tout en menant une vie d’occidental fut l’un des piliers de sa quête spirituelle. Sa rencontre avec Tony Parsons l’a finalement mené au terme de cette quête !

Paru aux Éditions du Lotus D'or


Un court extrait :


En tant qu'enfant, on te disait que tu étais quelqu'un. En tant que lecteur de ce livre, tu présumes probablement que tu es quelqu'un qui tient ce livre dans ses mains. Peut-être même tu t'imagines être un chercheur sur une voie spirituelle. Probablement, tes dirigeants spirituels t'ont dit aussi qu'il y a quelque chose qui cloche chez toi. Il se peut que tu crois ça toujours. Qu'il faut suivre leurs règles pour atteindre le paradis céleste. Qu'il faut faire de ton mieux pour le mériter. Qu'il faut répondre à certaines normes si tu veux achever ta quête spirituelle. Il se peut que tu continues à croire tout cela aussi.

Cependant, il est possible qu'entretemps tu as commencé à t'interroger sur toutes ces histoires qu'autrefois tu acceptais comme vraies. Est-ce vrai tout ce qu'on t'a racconté? Il est possible que tu aies déjà découvert qu'il y quelque chose qui cloche dans toutes ces histoires. Et si le temps n'était rien d'autre qu'une construction mentale? Et si la personne n'était rien d'autre qu'une pensée différente? Quand aussi bien l'axe du temps linéaire que la croyance d'une personne distinguée ne sont que des concepts, alors que reste-t-il des tes objectifs spirituels? Et si la voie spirituelle n'existait point? Et si la voie vers la libération n'existait point? Et si la personne qui se sent enfermée, n'est rien d'autre qu'une construction mentale? Et si la libération spirituelle n'est rien d'autre qu'un mythe?

Quand tu es convaincu d'être emprisonné et que tu me demande comment faire pour échapper, que puis-je dire s'il est clair que les murs de cette prison ne sont que de l'air? Et si d'abord tous ces murs n'étaient que de l'imagination? Tu te plains de porter une corde autour du cou et que cette corde t'empêche d'être libre. Et tu me demandes comment faire pour te débarrasser de cette corde. Ou tu espères que je peux couper la corde autour de ton cou. Que puis-je dire s'il est clair qu'il ne s'agit que d'une corde imaginaire? Tu attends que je t'explique une technique pour pouvoir dénouer la corde autour de ton cou, quand il s'agit d'une corde imaginaire? Tu attends que je te montrerai la voie spirituelle pour résoudre tes problèmes quand la voie n'est qu'imagination? Est-ce possible que je te promets un avenir meilleur si l'avenir n'est qu'une illusion? Peux-tu attendre de moi que je t'aborde comme étant un individu s'il est clair que l'individu n'est qu'une illusion? Aussi bien que la corde autour de ton cou sont de l'imagination.

Découvrez un autre extrait sur le site Communification.

mercredi 14 avril 2010

• C'est ce qu'on appelle la libération


L'être éveillé n'est pas forcément un ermite vêtu d'un pagne en méditation au pied d'un arbre...

Il peut avoir l'apparence d'un être très ordinaire, une femme, un homme que vous croisez tous les jours sans le voir. Quelqu'un qui semble être pris dans le même flot continuel de la vie.

L'attachement aux apparences est source d'erreur...

L'éveil est un secret qu'il ne sert à rien de révéler à ceux qui ne peuvent pas l'entendre. De plus l'éveil est difficilement descriptible avec des mots.

Il est vrai que lorsque soudain le regard s'ouvre sur le monde, la vie, l'autre, on subit à peu près la même décharge émotionnelle que si on venait de découvrir le don d'immortalité.

Et en vérité, c'est exactement ce que l'on vient de découvrir.

On entend les autres énoncer des banalités, des idées toutes faites: "ah, la vie est dure!", "les temps sont durs", "les gens sont fous!" etc...

Et on ne peut s'empêcher de rire intérieurement, de glousser de contentement même.

Non pas parcequ'on se moque de la personne, envers laquelle au contraire on éprouve une grande compassion et même une compréhension qui nous dépasse, mais parcequ'on sait secrètement que la vérité est beaucoup plus grande, beaucoup plus réjouissante que ce monde d'illusion voudrait bien le faire croire.

Moi aussi, il fut un temps, je croyais que l'éveil était l'apanage de grands mystiques, d'ascètes hors du commun des mortels. La vie m'a prouvé que n'importe qui, n'importe lequel d'entre nous, pouvait à tout moment être désigné pour faire partie du grand voyage vers l'Eveil.

Il n'y a rien de glorieux d'ailleurs à vivre l'éveil. Pas de quoi se vanter, ou se sentir supérieur et au-dessus des foules. Non, car le principe même d'éveil est l'antithèse absolue de tout sentiment individuel d'égocentrisme.

En vivant l'éveil on découvre que non seulement on a aucun mérite à s'éveiller, qu'il s'agit d'une décision purement divine, indépendante de son petit moi, mais qu'en plus on est en rien séparé ou comparable à quiconque.

Et là on découvre alors une certaine solitude au sein de cette unité.

Tout est UN.

Combien de fois ai-je entendu ou lu cette petite phrase dans les milieux spirituels du nouvel âge.

Pourtant, cette petite phrase si simple qui ne comporte que trois mots simples, semble hors d'accès à un grand nombre d'être humain. La preuve en est le déchirement continuel, la dualité inhérente à tout ce qui se trame dans ce monde de la guerre entre nations à des guerre entre proches d'une même famille en passant par la guerre intérieure entre des parts de soi qui ne parviennent pas à cohabiter (et je ne parle pas là seulement des schizophrènes)...

Mais Tout est Un signifie bien que tout est un.

Tout ce que tu perçois ou ne perçois pas vient d'une seule et même source, est une seule et même essence prenant des formes variées et infinies à l'image de la source en question elle-même infinie.

Dieu (qui est le nom le plus court pour désigner l'indésignable) est autant Celui qui regarde que Ce qui est regardé.

Sauf qu'étant donné que l'oeil ne peut se voir lui-même, Dieu ne peut se contempler, ne peut observer qui Il est car l'état d'Etre se vit ne s'observe pas.

L'objet regardé est donc un reflet de Lui qui est bien à son image mais qui ne reste qu'une possibilité parmi une infinité de probabilités!

Chaque corps vivant contient une conscience.

Ce qui distingue l'être éveillé d'un autre non-éveillé (et il n'y a aucune dualité déguisée là-dedans) c'est qu'il a conscience de ce qu'il est, c'est à dire qu'il ne peut regarder sa vérité à travers ce corps ou son mental, mais il ne peut se connaitre qu'en revenant à son état initial. Ce qu'il est au-delà de tout l'aspect éphémère de sa personne.

Tout ce qui est voué à disparaitre est un reflet.

Tout ce qui est hors de l'espace est du temps, est Celui qui est reflété, c'est à dire, l'Etre absolu, la Source de toute chose...

Voila donc que lorsqu'on s'éveille on réalise que tout passe, la douleur comme le plaisir, et que donc il est inutile de s'y attarder ou de s'y attacher.

La vie en général devient beaucoup plus légère. Non pas parceque l'on n'y attache plus d'importance mais parcequ'on la vit pleinement sans rester bloquer et limité dans un domaine particulier.

C'est ce que l'on appelle la libération...

mardi 13 avril 2010

• Une conscience pleine de vie - Tenzin Wangyal Rinpoché

Et cette pleine conscience n'est pas différente de cette ouverture ; et cette ouverture n'est pas différente de cette pleine conscience...

Suite de l'enseignement (revoir la première partie)




lundi 12 avril 2010

• L'éveil pour les paresseux - Franck Terreaux

A paraître le 15 mai 2010, aux Éditions Antoni - l'Originel

Lorsqu'il est question de recherche spirituelle, les premiers mots qui nous viennent à l'esprit sont : méditation, ascèse, libération de l'emprise de l'ego ou encore conscience de soi. Ces mots résonnent ici comme des subterfuges nous éloignant inexorablement de ce que nous sommes.

Le "reste tranquille" de Ramana Maharshi retrouve enfin tout son sens.

Plus rien à chercher, plus rien à trouver, vous êtes ce que vous êtes avant même que vous ne le sachiez, avant même que vous ne commenciez à l'imaginer.

C'est le "avant" le "juste avant" de toute chose.

Franck Terreaux, accordeur de pianos, rencontra pendant son parcours intérieur deux personnes qui furent déterminantes : Jean Klein et Marigal.

dimanche 11 avril 2010

• Observer non conceptuellement - Tenzin Wangyal Rinpoché







Merci à José Le Roy de nous avoir mis sur la piste.

Site de Tenzin Wangyal Rinpoché : Ligmincha Institute

Revisiter également les deux liens suivants :

- La contemplation dans le Dzogchen
- L'essence du Dzogchen

samedi 10 avril 2010

• Rencontres avec Marigal


Éveil de la Conscience Cellulaire

Par le dialogue et des exercices de conscience corporelle, Marigal nous invite à nous familiariser avec l'Attention Perceptive.

Cette pratique, qui nous conduit hors des barrières de l'ego,  nous permet d'accéder à la Réalité essentielle  -  l' UN -  CELA qui EST, qui est au coeur de chacun de nous et qui est aussi l'essence de toute forme et de tout évènement.

Cette pratique a pour but de nous mettre en situation pour apprivoiser le 'geste intérieur' qui permet de dé-coller de l'identification au moi-ego, et favorise le lâcher-prise.

Elle se révèle ainsi comme un chemin d'éveil, un moyen de libération de la souffrance [psychologique et émotionnelle] et une voie pour le bonheur.

C'est un moyen simple et efficace mais, comme toute pratique de la voie intérieure, cela nécessite de la rigueur dans la justesse de la compréhension et de la persévérance dans la répétition pour favoriser l'enracinement de l'expérience.

Nous explorons en atelier le 'geste juste' - dégagé des conditionnements et des croyances à priori - qui pourra et devra être pratiqué au quotidien pour devenir une nouvelle manière de fonctionner naturelle et spontanée.

L'apprentissage se fera à l'occasion  de gestes corporels, de mouvements respiratoires, de l'éveil des sens, et une approche spécifique des émotions perturbatrices.

Les ateliers auront lieu les chez :

Monsieur et Madame Vionnet 
721 Chemin de Faliconnet 
06950 FALICON
Tél : 04.93.98.54.15

Vous pouvez également confirmer votre participation auprès de Jean au 06 14 63 22 64

Pour une « Introduction aux ateliers » consulter le site de Marigal : http://www.marigal.net

Voir également ces liens :

- Voyage vers l'insaisissable

- La simplicité ultime

vendredi 2 avril 2010

• Les entretiens du Petit Mas avec Nicole Montineri


L’ego est un élément fonctionnel qui existe tant qu’existe ce complexe corps/mental. Il a une existence phénoménale. Il n’est donc pas question de supprimer quoi que ce soit. Cette entité est la vie qui s’exprime dans cette dimension terrestre et temporelle, à travers des aptitudes, des caractéristiques liées à ce corps/mental. Elle est une expression naturelle de la vie.

Le problème vient quand l’ego cherche à s’approprier cette expression et dit : c’est moi qui décide, qui agit. Le sentiment d’un moi acteur, d’une identité séparée qui agit, est l’identification avec ce corps/mental, avec ce qui n’est qu’une expression temporelle du véritable Sujet. Cette identification entraîne la croyance en un acteur qui serait le créateur des pensées et des actes. Il peut l’être temporairement, mais à la fin, c’est toujours la vie qui décide….
Le sentiment obstiné d’un moi autonome vient de l’afflux incessant de pensées, d’émotions, d’expériences que nous faisons nôtres, persuadés que le moi en est l’origine. Or les pensées et les expériences sont impersonnelles si nous ne nous les approprions pas.
La croyance en un acteur est un concept né de la vue du corps. L’esprit, fasciné par ses expérimentations, s’y accroche, renforçant l’idée d’un moi qui vit personnellement toutes ces expériences au fur et à mesure de son histoire existentielle.

C’est ce concept, qui appartient à la construction mentale dualisante, cette idée d’un moi séparé et acteur qu’il s’agit de dissoudre, non l’expression naturelle de la vie, reflet de la source. Les tentatives de réprimer cette expression sont une peur devant elle, une pensée qui renforce le concept d’ego et exacerbe l’identification. C’est encore l’ego qui se rejette lui-même, qui agit et se renforce dans cette action. La vie, elle, ne cherche pas à refuser ses expressions. Elle n’exclut rien, elle inclut tout C’est le mental, par sa répétition de mémoires, qui tend à conditionner et à cristalliser l’énergie de cette expression de la vie,  en manipulant la réalité pour la plier aux désirs projetés par l’ego, Les désirs fabriqués sont l’attirance du mental pour ce monde des objets. Un moi se sent ainsi exister, dans l’attachement, la possession, la domination. Sans cette saisie permanente, le moi n’est rien. Le vide est la nature même de la manifestation. Toute forme est vide.
Dés qu’il a obtenu ce qu’il désirait, l’ego part aussitôt à la recherche d’une nouvelle possession, d’un nouvel attachement, avec la mémoire de ce qu’il vient de perdre ou de gagner, avec la cristallisation de ses plaisirs et de ses blessures. La peur de perdre engendre des tensions intérieures, des conflits avec autrui et donc de la souffrance. Nous ne regardons plus la vie qu’à partir de cette entité remplie de désirs, de peurs, de ressentiments. Elle rétrécit considérablement le potentiel de nos existences. Nous sommes incapables d’avoir une vision totale de la vie. Un fort ego, qui projette sans cesse des désirs d’appropriation, de domination,  est source de complications car il nous empêche de nous harmoniser avec le flux énergétique de l’univers. Les problèmes actuels du monde sont liés à ces comportements d’ego renforcés.

Ce sont nos individualités qui, s’identifiant aux plaisirs et aux chagrins qui surviennent, s’accrochant aux uns et rejetant les autres, bloquent le flot de la vie, ne le laissant pas se dérouler selon sa propre intelligence. Les désirs engendrés par ce moi qui se prend pour un acteur séparé nous dispersent dans ce monde des phénomènes et créent l’habitude de s’identifier à ce qui est vu. Le désir naît dés que le vécu ne correspond pas à des attentes égotiques et tant que l’illusion de séparation avec la réalité est présente. Peu importe que le désir soit élevé. Le désir suppose toujours la présence d’un moi centré sur lui-même, qui attend un résultat, une gratification, et qui est blessé s’il ne reçoit pas ce qu’il attend. Le fondement de la souffrance est : on souhaite quelque chose de différent ou qui n’est pas là.
Nos blessures sont proportionnelles à notre croyance en la réalité de cette idée d’individu séparé et acteur, et de l’attachement que nous lui portons.

Dés que la réalité est vue comme étant ce que je suis, où est le désir ?
Le changement de vision est un changement de perspective sur soi-même, un retour à son être profond, à la source. Pour nous trouver, il faut accepter de laisser mourir toutes les expressions de la vie. Il n’y a rien à ajouter, mais tout à enlever. C’est le désir de permanence d’un moi au sein du mouvement incessant de la vie qui nous fait tant souffrir. Notre souffrance s’éloigne d’elle-même si nous savons mourir chaque jour à nous-mêmes et à tout ce qui se présente. Vivre, c’est s’abandonner à ce mouvement de dépouillement que la vie nous invite à effectuer pour s’accomplir pleinement à travers nous.
L’ouverture à l’espace de liberté où tout se déroule, où la vie prend conscience d’elle-même, ne peut se produire que si nous mourons à tout ce qui se manifeste, à tout ce à quoi notre esprit s’attache et qui encombre cet espace, à tout ce qui remplit nos ego et qui fait écran à la tranquillité originelle de notre être véritable.

Ce dépouillement est insupportable pour l’ego nourri de désirs. Cependant,  dés que le fonctionnement égocentrique a été repéré, et avec lui, les attachements, les exigences et les prétentions, cessent alors naturellement les projections égotiques, sources de désirs incessants et de souffrances. Il y a abandon de toute implication personnelle et la vie devient harmonieuse, fluide. Ce n’est pas l’ego qui a renoncé à quelque chose. Il n’y a simplement plus  d’implication. Reste une joie pure, sans cause, qui est notre état naturel. Nous ne sommes plus que canal, voie d’expression de la conscience.

Sur ce chemin de renoncement, nous sommes comblés à la mesure de l’abandon de notre moi. Sans volonté d’imposer notre ego pour tout contrôler, nous sommes conduits de l’intérieur. Dans cet acquiescement, nous conservons une personnalité, des caractéristiques propres, mais l’idée d’un moi centré sur des exigences et des désirs a disparu. Nous continuons de fonctionner, cependant nous sommes devenus l’instrument de l’énergie intelligente qui œuvre à travers nous. Nous devenons aussi libres qu’elle. Notre existence, dés lors, est plus dynamique, plus créative au sein de cet espace largement ouvert. Dans  cet état sans identification à l’ego, nos actes, libres, sont l’expression de la joie, et non le résultat d’un désir ou d’une obligation. Ils sont justes car ils ne sont jamais en contradiction avec la vie.
La liberté, c’est la marche sans bagage, sans attachement à notre moi et à d’autres individualités, sans dépendance d’expériences, de résultats et de buts. Dans cet accueil de chaque chose qui vient, les résistances et les tensions qui génèrent de la souffrance disparaissent.

Plus nous demeurons dans l’accueil, dans l’attention sans motif, dans l’observation sans conceptualisation, moins nous nous objectivons en tant qu’image d’un acteur séparé. Dans l’observation, nous ne sommes plus impliqués. Nous sommes dans la spontanéité, dans le premier instant de la pure perception, en parfait accord avec ce qui est. Si nous pouvons nous y maintenir en conscience, sans nous poser en un moi face au non-moi, les pensées et les actes répondent à la situation telle qu’elle est, sans qu’il y ait quelqu’un qui se les approprie.
Dans l’attention, le corps et la pensée fonctionnent de façon détendue, les conditionnements qui constituent l’ego ne sont plus entretenus. Ils vont donc se dissoudre naturellement. Le moi n’est plus alimenté et s’efface dans le silence. Le Sujet ultime est ce silence.

Observer simplement les mouvements de la personnalité, qui n’est qu’un reflet de ce que nous sommes. Dans l’observation neutre, nous sommes véritablement nous-mêmes.
Tant qu’on se conçoit avec une identité séparée, on vit dans la superficialité de notre être véritable, dans son reflet. Et on vit dans la souffrance de ce sentiment de séparation. Dans ce sentiment, il y a en germe conflits, violences et guerres. L’obstacle à l’amour est ce concept d’une identité séparée. Il n’y en a pas d’autres.

Tant que l’ego est à l’œuvre, il crée des problèmes qu’il s’occupe ensuite à résoudre. C’est sans fin. Bloqués dans l’impasse de l’égocentrisme, nous n’avons d’autre solution que de nous intérioriser, d’aller au-delà des oppositions moi/autrui, sujet/objet, de retrouver notre centre, ce Je cosmique. En réalité, nous ne quittons jamais ce centre, mais, nous laissant emporter par le flot des expériences, nous nous y tenons à notre insu, de façon agitée et tourmentée, et non en conscience. Nous nous laissons guider par ce moi, et nous vivons donc mentalement à la périphérie de notre être profond. Nous nous croyons séparés de la totalité et nous ne voyons plus la réalité qu’en de multiples fragments limités. Nous ne voyons plus le substrat unique, la conscience.
Tout au long de notre existence, nous laissons notre conscience fonctionner comme une entité conditionnée par tout ce qu’elle manifeste. A chaque expérience, cet espace de perception s’identifie au complexe corps/mental et génère le sentiment d’un moi séparé. Cette individualité, qui n’est qu’une expression de la pure conscience, est tellement fascinée par les évènements qui la touchent qu’elle en oublie la source. Or chaque chose qui arrive est la vie qui s’offre à nous par la conscience. Tout est don d’une intelligence sans limite à l’œuvre dans chaque fait qui se présente. Cette intelligence est l’énergie cosmique, l’infini et créatif mouvement universel qui se révèle en chaque circonstance à travers une forme, hors de toute implication d’un moi.

Tout coule avec fluidité lorsque ce ne sont plus nos ego qui veulent, mais les forces de la vie qui agissent à travers nous et nous mènent où elles veulent. Tout ce qui nous est proposé est juste car c’est l’intelligence au cœur de la vie qui nous le propose. C’est seulement ce moi qui se croit blessé par la vie.
Nous sommes tous capables de vivre en observateur paisible, dont les gestes sont dépouillés d’agitation et de prétention. Nous demeurons ainsi dans le silence de notre part éternelle. C’est dans cet espace silencieux que le moi s’efface. Nous sommes cet espace vide.
L’abandon au flux de l’univers se fait dans l’humilité de l’effacement de ce moi centré sur ses prétentions. Nous devons apprendre à le retirer du champ de la réalité quotidienne afin de percevoir dans le fond l’espace silencieux. L’amour et la paix sont sa substance. Cet espace est l’essence de notre conscience qui englobe tout. Lorsque nous lui permettons d’être pleinement présent derrière chaque fait de notre quotidien, la joie est permanente, car elle n’est plus liée aux intentions de l’ego. Nous cessons de voir la vie comme quelque chose qui se déploie à l’extérieur à partir d’une entité personnelle. Nous sommes alors véritablement dans la vie, vécue pour elle-même. Nous n’agissons plus en fonction de cette entité et de ses désirs, mais nous l’utilisons simplement et la laissons retourner à sa source sans nous y attacher.

Le moi est seulement l’expression éphémère de cette source au flot éternel, et dans ce jeu terrestre que se joue la conscience, il est objet de connaissance, d’observation. Il ne peut donc être le Sujet ultime. Nous confondons cette expression avec sa source. Nous confondons la vie, une, éternelle, avec ses expressions, multiples, éphémères, qui ont la capacité de refléter la vie telle qu’elle est. Inversons notre regard, tenons-nous au lieu d’où émergent la vie et ses manifestations. Observons tout de ce lieu immuable, et non à partir de la manifestation et donc du transitoire.

Le moi, avec comme support le mental, se projette sans cesse à l’extérieur, à la poursuite de désirs, se laissant distraire et fasciner par toutes les expériences qu’il rencontre et qu’il personnalise, alors que les expériences ne sont que la vie qui se vit à travers nous.
Avec la disparition du concept d’un moi acteur, disparaît aussi le sentiment de séparation. L’esprit, qui n’est plus divisé, se repose et peut exprimer avec justesse, à travers ce moi, le flux ininterrompu de ce qui émerge de l’origine silencieuse. Le moi reflète ce pour quoi il a été prévu : la vie.
Il s’agit de le voir ainsi, comme une expression de ce qui le contient. Il exprime la vie et l’intelligence au cœur de la vie. Notre nature véritable est la vie, à la fois à sa source et dans son expression. Acceptons le moi comme une expression de ce que nous sommes, non ce que nous sommes. Ne confondons pas l’expression avec sa source. Ne nous impliquons pas dans ce que cette expression exprime, pensées et actes. Ne nous accrochons pas à l’expression lorsqu’elle n’a plus de raison de se manifester. L’idée d’un moi séparé disparaîtra ainsi naturellement.

Que l’ego soit l’expression spontanée de l’énergie de la vie. Le blocage de l’énergie est un processus mental. La perception pure, qui est l’énergie jaillissant directement du Coeur, est habituellement transformée mentalement selon les désirs de l’ego. Ce blocage mène à la souffrance. Dés qu’il y a accueil, l’ego abandonne ses exigences. Il s’efface dans ce regard neutre.
Nous sommes mieux qu’un petit moi. Nous sommes ce qui le contient.


Merci à Nicole de nous offrir ses textes...