vendredi 30 juin 2023

mardi 27 juin 2023

• Nulle part où aller - Rose Roes


Il n’y a pas de toi, il n’y a pas de monde.

Il n’y a rien à apprendre, il n’y a rien à changer, il n’y a besoin de rien, il n’y a pas besoin de faire quoi que ce soit parce que ce qu’il se passe est ce qui est déjà, il n’y a rien de faux, rien de juste non plus, ce n’est pas une question de juste ou de faux, il y a juste ce qui se passe, c’est juste un. 

Rien n’a de raison. Il semble y avoir un sens, rien n’a de sens, rien n’est important. Quand il y a moi, il semble y avoir beaucoup d’importance.

Il n’y a pas de développement, il n’y a pas de temps, il n’y a pas d’histoire, il n’y a pas de moi, il n’y a pas de toi, il n’y a personne à l’intérieur, c’est vide. Tout est vide.

Nulle part où aller.


Vu sur la page FB Non-dualité radicale


vendredi 23 juin 2023

• Il n’y a pas de rêveur à réveiller - Emerson

 
Le rêve de « je suis » est le rêve de la séparation.

Le rêve des débuts et des fins, le rêve de toi et moi, le rêve de chercher mais de ne jamais trouver, le rêve de chercher la libération, le rêve de souffrir, etc…
Le rêve ne saura jamais que c’est un rêve car toute connaissance est un état de rêve, toute compréhension est un rêve, toutes les réalisations sont un rêve, toute position est un rêve.
Apparemment le rêve est un rêve d’un rêveur, son rêve de réalité, un rêve dans un rêve, un rêve de continuité.
Apparemment quand le rêve se termine, il n’y a pas de rêveur, le rêveur est le rêve, toutes les expériences du rêveur sont un rêve.
Dans le rêve, il y a un rêve ou un espoir d’éveil, mais comme il n’y a pas de rêveur à réveiller, c’est juste un rêve.
Il n’y a pas de rêveur, il n’y a pas d’illumination.
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Ce n’est pas évident pour quelqu’un, mais c’est évident pour personne.

Cela a toujours été là mais il n’y a pas d’ici.

Il pourrait y avoir une fin de recherche mais rien n’a jamais bougé.

Chaque mouvement ne bouge pas. Chaque événement ne se produit pas. Chaque mot est silence. Chaque pensée est vide.

Il y a juste ceci, c’est déjà ça.

Il n’y a pas de chercheur, il n’y a pas de recherche.


Voir sa page FaceBook


jeudi 22 juin 2023

• Ce qui semble se produire est déjà étonnamment complet - Antonio Perrotta


Voir qu’il n’y a rien à voir, à trouver, à comprendre ou à saisir, n’est pas quelque chose qui peut être fait par vous ou par la personne supposée que vous vous sentez être. Ce n’est pas un "faire"... et il n’y a pas de vous ou personne en premier lieu qui fait ou ne fait pas quelque chose. Aucune séparation ou expérience sujet-objet n’a jamais existé. Il n’y a personne qui voit et quelque chose d’autre qui est vu. Voir qu’il n’y a rien à voir ou à découvrir est déjà tout ce qui se passe implicitement... Avec personne qui en est conscient ou peut le voir.


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Ceci, ce qui est ou ce qui semble arriver, n’est pas le présent. Et ce n’est même pas la présence de quelque chose ou de quelqu’un. Il est impossible de dire ce que c’est ou si c’est vraiment ce qui se passe... Il n’y a pas de points de référence ou de situations dont personne n’a été témoin. Aucun devenir ne définit jamais un présent, un passé ou un avenir. 

Aucun processus de cause à effet n’entraîne ou ne dirige aucune réalité ou aucun monde. 

Il n’y a ni intérieur ni extérieur, il n’y a ni ici ni là-bas. 

Il n’y a ni sujet d’expérience ni objet d’expérience. 

L’indivision immédiate phénoménale de ce qui semble arriver est tellement immédiate, indivise et intemporelle qu’elle ne se produit pas vraiment. Ce qui apparaît disparaît, ce qui arrive n’arrive pas… Il n’y a aucune conscience, la mienne ou la vôtre, en action qui puisse connaître, ignorer ou expérimenter quoi que ce soit. 

Aucune volonté propre à devoir diriger, intégrer ou pacifier. 

Aucune distance ou séparation à couvrir ou à traverser. Ce qui est, ce qui semble se produire, est déjà étonnamment complet. 

Il n’y a besoin de rien pour être ce qui est déjà. 

Il n’y a ni divisions ni lacunes personnelles à combler. 

Il n’y a tout simplement pas de moi, de soi ou de conscience à réaliser, à transformer, à améliorer ou à éclairer.


Page FB d'Antonio Perrotta.


lundi 19 juin 2023

• Né de nulle part - Ramana Maharshi

Ce livre s'intéresse à une filiation spirituelle, à travers les écrits et paroles de ces deux «Grands» que sont Râmana Mahârshi (1879-1950) et son «Père spirituel» Shankarâchârya (vers 700/788 - vers 732/820).

Tous deux sont les grands exposants de l'Advaïta-Vedânta. On s'accorde à dire que Râmana suit les grandes lignes tracées par Shankara et sa doctrine non-duelle de l'Advaïta-Vedânta, la voie de la Connaissance du jnâna-yoga. Laquelle tend vers l'expérience de la non-dualité : du Soi - la révélation de la Pure Conscience.

Les « correspondances » qui existent entre eux et leurs doctrines sont nombreuses : le pouvoir d'illusion de Mâyâ, le monde et son impermanence, la servitude, la réalisation de l'Absolu, l'égalité Brahman-Âtman, la connaissance du Soi, etc., sont les grands thèmes de l'un comme de l'autre.

On s'accorde à dire que leurs enseignements sont, non pas similaires, mais très proches l'un de l'autre et complémentaires.

La réalisation de l'Absolu passe pour Shankara par la reconnaissance intellectuelle de fait : « Je suis Brahman », et que, selon les Upanishads, l'Âtman, l'âme individuelle, est identique au Brahman, l'Absolu.

Sur ces mêmes principes de base, Ramana insiste sur la recherche en profondeur de l'investigation (la question « Qui suis-je ? »).

Les deux méthodes ne s'opposent pas mais Râmana insiste particulièrement sur la pratique - non intellectuelle - et sur l'expérience personnelle et directe de cette Réalité ultime.


© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias l'Originel :


« Je suis Brahman. Je suis Tout.

Je suis pur. Éveillé.

Né de nulle part.

L’éternel Principe de conscience.

Dépourvu d’attributs.

L’Un-sans-un-second.

Je ne suis ni existant ni non-existant,

ni les deux à la fois.

Celui qui est parvenu à cette Connaissance suprême

est un Parfait : un vrai yogî. » 


La Connaissance Suprême du Soi

Âtma-Vidyâ six versets

Un jour, un disciple écrivit sur un bout de papier que la Connaissance du Soi est la chose la plus facile, puisque l’on est déjà le Soi, et il le tendit à Bhagavân, lui demandant d’écrire un poème sur le sujet. Le Sage répondit avec le poème suivant :

 

Voyez ! Chose facile est la Connaissance du Soi, [et donc de soi]
Voyez ! La plus facile qui soit. 


1. Même pour l’homme le plus ordinaire,

Si réel est le Soi,
Que, par comparaison, on pourrait dire

Qu’une baie d’âmlakî 

Tenue au creux de la main est une simple illusion.

 

2. Réel, Tout-pénétrant, pur à jamais,

Se tient le Soi. 

En vérité, de là jaillit
Le corps fantôme et le monde fantôme.

Quand cette illusion est détruite
Et que pas une tâche ne subsiste
Le Soleil du Soi brille de mille feux
Dans le vaste espace qu’est la Réalité du Cœur. 

Les ténèbres se dispersent et les afflictions cessent

Et seule demeure la Béatitude. 


3. La pensée « Je suis le corps » est le fil conducteur
Sur lequel sont enfilées diverses pensées comme des perles.

Ainsi, cherchant à l’intérieur, dans la quête du « Qui suis-je ? »
Et du « où viens-je ? »
Toutes les autres pensées disparaissent
Et alors, seule la conscience du Soi
Resplendit en tant que « Je-Je »,
Au-dedans de la cavité du Cœur.
Et ceci est le Ciel,
Et ceci est le Silence – La demeure de la Béatitude. 


4. À quoi bon tout ce savoir des choses

Autre que le Soi ?
Et Celui-ci étant connu,
Qu’y a-t-il d’autre à connaître ? 

Ce Soi qui resplendit en une infinité de sois,
Comme la fulgurance de la Conscience en dedans du Cœur ;
Certes, ceci est le jeu
[lîlâ] de la Grâce ;
La mort de l’ego ;
Le déploiement de la Suprême Béatitude.

 

5. Afin de dénouer les liens asservissants du karma-yoga

Et mettre fin aux naissances et aux morts,
Cette noble voie rapide est plus facile que toute autre.

Donc gardez le silence, sans agitation aucune 

De la langue, du corps et de l’esprit –
Le Soi resplendira au-dedans.
Ceci est l’expérience suprême de l’Éternité,

L’absence de toute peur ;
Ceci est l’infini océan de la parfaite Félicité !


6. Annamalai, le Transcendant,

Le Soi, l’Œil, 

Derrière l’œil du mental,
L’Œil de tous les autres sens,
Qui connaît le ciel et les autres éléments,

L’Être qui contient, révèle, perçoit
Le ciel intérieur qui brille dans le Cœur.

Quand l’esprit libre de toute pensée-je

Se tourne vers l’intérieur ;
Annamalai
[le Soi], le Tout-lumineux,

Apparaît comme mon propre Soi.

Certes, la Grâce est nécessaire ;
L’amour est ajouté –
Le bonheur jaillit. 

vendredi 16 juin 2023

• Réaliser ce que vous êtes déjà - Nisargadatta Maharaj

Vous n'avez pas à faire quoi que ce soit pour être ce que vous êtes déjà, mais vous devez abandonner toutes les idées fausses que vous avez sur vous-même.

Le Soi est déjà réalisé, mais il est recouvert de nombreuses couches d'identifications et de conditionnements mentaux. Pour atteindre la réalisation de soi, il faut simplement se débarrasser de toutes ces couches et se reposer dans la pure conscience.


La réalisation de soi ne dépend d'aucune technique ou pratique. Elle est simplement la reconnaissance de ce qui est déjà présent en nous.


Il n'y a rien à atteindre, rien à devenir. Tout ce que vous devez faire, c'est réaliser ce que vous êtes déjà.


La recherche de la vérité est une enquête intérieure, une observation de soi-même sans jugement ni critique. Elle ne dépend d'aucune pratique ou méthode.

lundi 12 juin 2023

• Il n’y a pas d’égo à tuer - Mingyour Rinpoché


Le terme d’égo – ou de moi-égo – est souvent employé pour désigner la strate extérieure fabriquée, égocentrique, du moi, et nous évoquons fréquemment la nécessité de renoncer à l’égo, de le dissoudre ou de le transcender. J’avais moi-même considéré le fait d’ajouter du bois au feu comme un mission de suicide de l’égo. Cependant, l’usage courant du terme égo, que ce soit dans les enseignements bouddhistes ou dans son acceptation générale, en donne l’image d’une entité qui aurait une forme et une dimension, et qu’on pourrait extraire comme une dent. Ça ne se passe pas comme ça. L’égo n’est pas un objet ; c’est plutôt un processus qui s’accompagne de la propension à l’emprise et encourage à s’accrocher à des idées et à des identités fixes. Ce que nous appelons égo est en réalité une perception perpétuellement en mouvante et, bien qu’il occupe une place centrale dans notre histoire narrative, ce n’est pas une chose. Aussi ne peut-il pas réellement mourir, ni être tué, ni transcendé. Cette tendance à se cramponner se manifeste quand nous interprétons de façon erronée le flux constant de notre corps et de notre esprit et le prenons à tort pour un moi solide, immuable. Nous n’avons pas besoin de nous défaire de l’égo – ce sentiment du moi immuable, solide et malsain – pour la bonne raison qu’il n’a jamais existé. Le point à retenir est qu’il n’y a pas d’égo à tuer. Ce qui meurt, c’est la foi en un moi durable, qui ne change pas. Le terme d’égo peut tout de même apporter une référence utile ; mais il faut veiller à ne pas engager une bataille contre quelque chose qui n’existe pas. Paradoxalement, quand nous combattons l’égo, nous renforçons les illusions du moi, rendant contreproductifs nos efforts pour accéder à l’éveil.

Yongey Mingyour Rinpoché – Pour l’amour du monde.

mercredi 7 juin 2023