Ce blog est né de l'envie de partager la dimension de l'Éveil, sous toutes ses formes, et n'est rattaché à aucune tradition spirituelle ou religieuse spécifique. Il est toutefois fortement inspiré par les approches non-duelles reconnues comme l'advaïta, le mahamudra, le dzogchen, le ch'an, le zen, la voie soufie, etc., aussi bien que toutes les expériences authentiques d'éveil appartenant à l'humanité... Bienvenue !
Ginette est l'auteure du livre : Holos, la Présence en Soi (veuillez cliquer sur l'image pour en savoir plus) :
« Dans ce livre, vous allez découvrir son parcours personnel qu’elle dévoile avec beaucoup d’humilité : nous comprenons peu à peu comment elle est parvenue à son état actuel d’ouverture, de présence, d’amour et de joie. Comment ses passions, ses rencontres l’ont amené de l’art vers le rebirth, vers la méditation, puis vers la naissance et la création d’Holos. » Isabelle Chalut
La
maturité spirituelle réside dans la décision de tout abandonner.
Le renoncement est le pas final. Mais le vrai renoncement est dans la
réalisation qu’il n’y a rien à abandonner, car rien ne
t’appartient. Cela ressemble au sommeil profond – tu ne renonces
pas à ton lit lorsque tu tombes endormi – tu ne fais que
l’oublier.
— Nisargadatta Maharaj
Depuis
2011, j’ai vu plusieurs personnes se transformer sous mes yeux,
sans qu’elles-mêmes en aient conscience. Retrouver notre véritable
nature est si subtil et naturel que nous avons l’impression d’avoir
toujours été cela; c’est la grande beauté de cette approche.
En
révisant ce livre, dont l’écriture s’est faite sur deux ans, je
constate que je me suis transformée à mon insu. L’histoire de vie
que j’y raconte ne semble même plus être tout à fait la mienne,
tellement je m’en suis détachée.
Alors
je ne peux que reconnaître que nous sommes constamment en mouvement;
je suis en mouvement et vous aussi. Heureusement, c’est ce qui nous
permet de rester dans la beauté du moment. Ce n’est pas toujours
aisé d’y être. Mais oui, tout passe… Alors détendons-nous.
Le
silence intérieur est devenu mon allié, de là émerge une Joie
profonde. Cette joie toute simple, de vivre. Je sais que j’ai
toujours été cela, que cet état m’a toujours habitée et qu’il
m’habitera toujours, car c’est la nature même de l’être.
En
cela, je suis. Enveloppée d’une douceur infinie, dans la
conscience que la vie se vit. Oui, la Vie prend soin d’elle-même.
HOLOS, sans après…. Parce que tout est là, dans l’instant,
nulle part ailleurs. Marcher en conscience, Être connectée, Laisser
la vie être la vie. Voilà mon moment présent. Quel est le vôtre ?
Un soir en me levant de mon divan, la personne a disparu, il ne restait que la conscience qui prenait toute la place, mon corps apparut comme n'ayant jamais été moi, et les pensées arrivaient à l'extérieur de la conscience, je n'étais que regard, cela a duré un moment, puis tout est revenu comme avant, l'identification à la personne, ou a la pensée que je suis une personne est revenu. Bien que je ne croie plus être une personne ni que je suis ce corps, l'identification persiste. Pourquoi l'éveil ne se produit-il pas, alors que j'ai expérimenté et vu que le corps et la personne n'ont jamais existé, c'était un mirage ?
Bonjour Yves,
L'éveil est votre nature même. Il n'a pas à se produire il est et ce sans cesse. L'éveil est synonyme de conscience, il est la nature même de la conscience. Vous êtes conscience en toutes circonstances que vous le reconnaissiez (comme lors de ce moment que vous décrivez) ou pas (comme dans le cadre de l'identification). Tout ce que vous vivez se fait grâce à ce regard dont vous parlez. Regard et conscience c’est pareil. Dans le 1er cas, le regard présent se réalise du fait d'une sorte de retournement sur lui-même (facilité par le détachement du corps et des histoires qui se racontent), dans le cas de l'identification, il est toujours là car c'est aussi à partir de lui que se vit l'identification. Sans ce regard d'amont il ne serait pas possible de savoir qu'il y a identification.
La conscience est toujours là, c’est en son sein que tout se produit.
Ce qui sous tend votre question est le désir de reconnaître votre vraie nature et ce de façon permanente. Ceci est en amont de toute expérience aussi grandiose soit elle ainsi que je vous l'explique ci-dessus. L'identification n'occulte pas la conscience que vous êtes, c'est juste une expérience qui se produit au sein de la conscience.
Plutôt que de chercher la désidentification, reconnaître que la conscience-présence est toujours là et que vous êtes cela constitue la véritable libération.
Une pratique peut se mettre en place. Pour ce faire votre principal "outil" est de voir, d'écouter ce qui se vit et se passe en vous. Il s'agit d'une posture (méditation) qui n’interfère en aucune façon avec ce qui se vit mais qui le contemple sans prendre parti ou rejet pour quoique ce soit. A partir de là, petit à petit les mécanismes et fonctionnements de la personne sont mis à jours et identifiés comme étant du seul registre mental c'est à dire de la pensée. Observant cela encore plus en profondeur il est vu que ces mécanismes ne se retrouvent pas concrètement dans le vivant qui se produit toujours à l'instant. Petit à petit le discernement s'installe ouvrant les yeux sur la réalité de l'instant présent et sur le côté imaginaire de la pensée. C'est cela qui permet de "réaligner" le regard sur la véritable nature de notre être.
Ainsi en réponse à votre question : tant que des croyances semblent avoir plus d'intérêt pour soi que la simplicité de l'instant, l'expérience de ré-identification se recrée.
Il n'y a pas à proprement parler de personne éveillée, il y a seulement une activité éveillée.
Shunryu Suzuki
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Cette non-action peut être cruciale, mais elle n'est pas comprise par certains. Tout est déjà fait, mais ils disent : "Je dois travailler dur !". Tout a été libéré depuis le début, mais ils disent : "Je veux être libre !". L'esprit est en méditation depuis le début, mais ils disent : "Je dois méditer !". La vision existe depuis le début, mais ils disent : "Je dois le voir !". Le but est atteint depuis le commencement, mais ils disent : "Je dois l'atteindre".
Shabkar
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La non-dualité, ce n'est pas le contraire de la dualité. Elle est la vue qui dépasse toute notion antagoniste.
À travers elle, nous ne tentons pas d'unir ce qui s'oppose, ou de faire disparaître un "second". Nous réalisons que par-delà la différence, un aspect relatif, tout a une seule et même nature indivisible.
Denis Marie
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L'immensité lumineuse de l'espace absolu,
Vierge de centre et de limites, Est primordialement présente, Ample, claire et radieuse. Êveil né de lui-même, Vaste comme le ciel, Sans dehors ni dedans, Sans direction ni mesure. Transparence toute embrassante : Tel est l'espace absolu, Inséparable de l'Êveil.
Shabkar
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Ainsi le satori, l'esprit paisible, signifie devenir un avec l'éternité - l'éternité vaste et sans limites.
Sodô Yokoyama
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Lorsque quelqu’un se glorifie d’avoir atteint le satori par le zazen, alors son satori appartient à l’ego. Maître Dogen nous dit que le satori n’est pas le but, il ne dépend pas de la chaîne karmique de cause et effet, il ne peut être atteint, il surgit, il est là.
Kosho Uchiyama Roshi
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Le Soi est seulement être et non pas être ceci ou cela.
La Félicité n'est pas quelque chose à atteindre. Vous êtes toujours Félicité. Le désir de Félicité provient de votre sentiment d'être incomplet. Qui éprouve ce sentiment ? Cherchez.
Pour faire de la place quelque part, il suffit d'enlever ce qui encombre. La place ainsi dégagée n'a pas été ajoutée. Mieux encore, la place existait déjà même quand le lieu était encombrée.
Ramana Maharshi
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Il est important de toujours se rappeler ceci : le principe du non-ego ne signifie pas qu'un ego existait en premier lieu, et que les bouddhistes l'ont supprimé. Cela veut dire, au contraire, qu'il n'y a jamais eu d’ego à l’origine, que cet ego n'a jamais existé. Cette réalisation est appelée le «non-ego».
Sogyal Rinpoché
Bienvenue à tous les visiteurs d'Éveil Impersonnel !