vendredi 25 février 2022

• La voie sans chemin - Vimala Thakar

 

Il est étonnant qu'il ait fallu presque cinquante ans pour permettre aux lecteurs francophones d'enfin découvrir ce livre de Vimala Thakar. A l'heure où tant d'ouvrages maintiennent les lecteurs dans le champ du mental, de l'émotion, et plus encore dans le champ de concepts et de croyances invérifiables, voici un court texte qui offre un itinéraire précis et rigoureux pour qui veut s'aventurer réellement dans une recherche spirituelle féconde.

C'est un cheminement sur une voie sans trace qui montre la nécessité d'être avec soi- même extrêmement précis, exigeant, totalement honnête dès lors qu'il s'agit de ce qui est vrai et de ce qui est.

Ici, pas de grands discours ni de promesses réconfortantes, pas d'autre miracle que la rencontre réelle avec soi-même, dans toutes les dimensions de notre être, y compris et surtout, dans la dimension non conditionnée, celle du Silence, de ce que Vimala Thakar, tout comme Krishnamurti, appelle la méditation.

Vimala Thakar suggère qu'on ne peut prétendre à la méditation véritable sans payer le prix de se connaître de moment en moment très intimement. Il nous faut rencontrer la réalité brute de notre conditionnement, non seulement individuel, mais universel et historique, le conditionnement de l'espèce humaine.

Se voir sans le masque de la personne est bien une clé, sinon la clé, de l'entrée au royaume du Silence, de la Méditation.

Voici un chant mélodieux et décapant.


PRÉSENTATION de l'ouvrage : 


Ça me semble incroyable qu’il ait fallu presque cinquante ans pour permettre aux lecteurs francophones d’enfin découvrir ce livre de Vimala Thakar. À l’heure où tant d’ouvrages maintiennent les lecteurs dans le champ du mental, de l’émotion, et plus encore dans le champ de concepts et de croyances invérifiables, voici une centaine de pages qui non seulement offrent une sorte d’itinéraire précis et rigoureux pour qui veut s’aventurer réellement dans une recherche spirituelle féconde, un cheminement sur une voie sans trace, mais qui de plus montrent avec la simplicité et l’élégance de l’humilité de son auteur, la nécessité d’être avec soi-même extrêmement précis, rigoureux, exigeant, implacable, intransigeant, totalement honnête dès lors qu’il s’agit de ce qui est vrai et de ce qui est. Ici, pas de grands discours ni de moraline, pas de promesses réconfortantes ni de contes de fées, pas d’autre miracle que la rencontre réelle avec soi-même, dans toutes les dimensions de notre être, y compris et surtout, dans la dimension non conditionnée, celle du silence, de ce que Vimala Thakar, tout comme Krishnamurti, appelle la méditation. Pour Krishnamurti et Vimala Thakar, la méditation ne se pratique pas, elle est pour ainsi dire un état d’être (ou un non-état) où l’être tout entier est silence, totalement vidé de la personne et de son bazar conceptuel et émotionnel. Mais Krishnamurti comme Vimala Thakar suggèrent qu’on ne peut prétendre à la méditation véritable sans payer le prix de se connaître de moment en moment très intimement, aussi dérangeante et perturbante puisse être la rencontre du contenu de la conscience, la rencontre avec la réalité brute de notre conditionnement, non seulement individuel, mais universel et historique, le conditionnement de l’espèce humaine. Pour Krishnamurti et Vimala, si je les comprends bien, être le témoin de notre conditionnement sur le vif, sans chercher d’alibi, de réconfort, sans jugement, mais avec un esprit ouvert qui ose se montrer et qui ose se voir, tel qu’il est, dans le lumineux comme dans le ténébreux, dans le sublime comme dans le sordide, dans nos petits arrangements avec la vérité, avec nos ambitions, nos peurs, nos masques (et ce ne sont pas ceux qui nous protègent d’un virus, sinon celui de la dissimulation), se voir sans le masque de la personne est bien une clé, sinon la clé, de l’entrée au royaume du silence, de la méditation. 

Là où nombre de non-dualistes contemporains – certains avec beaucoup de talent – conduisent directement leurs lecteurs-auditeurs à la source, mais en laissent finalement pas mal désemparés en ce qui concerne leur humanité vivante, leur vie quotidienne en chair et en os, Vimala prend le temps d’avancer pas à pas, mais son regard et sa voix semblent provenir de la source même et ne jamais la quitter. En fait, ça ne fait aucune différence pour ceux qui ont bu à la source, mais pour les autres, ça fait une différence de taille : Vimala prend en compte la dimension humaine, incarnée, dans tous ses aspects, et elle ne se présente pas comme un guru qui viendrait apporter la vérité, ou la félicité ; elle ne se présente pas non plus comme une éveillée (cela n’aurait pas le moindre sens dans son approche), mais comme une amie qui partage ses découvertes et qui (re) fait le chemin avec les amis qui l’écoutent. 

Dans ce livre composé de douze chapitres, qui correspondent à quinze jours passés ensemble, alternant entre la parole de Vimala et les dialogues, des points extrêmement importants (particulièrement pour des chercheurs spirituels) sont abordés, dans cet ordre qui répond au cheminement pas à pas : la distinction entre concentration, attention, et conscience attentive ; la distinction entre mouvement, toujours inscrit dans l’espace et le temps, et la vibration qui est en dehors de l’espace et du temps, bien qu’elle puisse être ressentie ici et maintenant ; le fait que la conscience est tout autant de la matière que n’importe quel objet, donc que les produits mentaux, les pensées, sont bel et bien de la matière, même sous forme subtile ; l’amitié, la camaraderie et la liberté ; la dimension silencieuse de la méditation ; l’esprit de la recherche spirituelle ; le royaume de la non-dualité ; les schémas d’auto-illusionnement ; l’incomparable paix (qui n’a rien à voir avec la paix factice de la concentration ou des drogues et médicaments) ; l’observateur et l’observé ; ce que sont un enseignant, un guide, un maître, un guru ; enfin, ce que signifie vivre ensemble à la lumière d’une une vie spirituelle. 

Je vous invite à suivre pas à pas le chant aussi mélodieux que décapant de cette voix intemporelle, celle de Vimala Thakar. 

Bonne lecture, et bien davantage,

                          Marc Marciszewer, Paris, le 12 avril 2021

© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias-l'Originel :

L’illumination n’est pas quelque chose de mystérieux, ou de mystique : quand vous voyez clairement les choses telles qu’elles sont, et que vous comprenez leur relation avec la totalité de votre vie, votre vie s’illumine. Elle est inondée par la lumière de votre compréhension. Vous n’êtes plus dans un état d’auto-apitoiement et donc, vous n’êtes plus capable de tricher et de tromper les autres. Vous voyez le faux comme étant faux. Vous voyez le malhonnête comme étant malhonnête, le tordu comme étant tordu, sans entrer dans une analyse, sans comparer les causes, sans défendre ni justifier, sans expliquer. Et la simplicité et l’humilité d’une personne de compréhension la rendent capable d’être ce qu’elle est : une personne qui se meut dans la vie sans désir de se comparer aux autres, de devenir quelque chose de différent de ce qu’elle est, d’acquérir quelque chose psychiquement ou psychologiquement, ou de posséder, de s’approprier.


Chez le même Éditeur :


Voir aussi ces pages sur Éveil Impersonnel :


mardi 22 février 2022

• Le « paradis » n’est pas un endroit mais un état - Anita Moorjani


ENTRETIEN NDERF avec Anita MOORJANI


Anita Moorjani est née à Singapour puis elle a vécu au Sri Lanka jusqu’à l’âge de deux ans. Elle fait partie de l’ethnie Sindhi en Inde, sa famille a ensuite déménagé à Hong-Kong où elle a grandi, elle parle couramment Sindhi, Cantonnais et Anglais, elle connaît également une multitude de dialectes. Bien qu’hindouiste par la naissance, elle a d’abord fréquenté des écoles catholiques, puis des écoles privées britanniques à Hong-Kong, elle a ensuite étudié en Angleterre, avant de retourner à Hong-Kong afin de travailler en tant que cadre supérieur pour une société française de mode, avec laquelle elle a voyagé partout dans le monde, utilisant son éducation multi-culturelle, multilingue dans différentes affaires et milieux sociaux. En décembre 1995, elle a épousé Danny son âme sœur, qui l’aime inconditionnellement (et qui persiste, bien qu’elle soit maintenant devenue une accro des EMI). 

En avril 2002 on lui a diagnostiqué un lymphome de Hodgkin et après quasiment 4 années de lutte contre la maladie, elle a été admise en février 2006 dans le service de soins intensifs de son hôpital local, où on lui donnait moins de 36 heures à vivre. Son EMI remarquable et son rétablissement miraculeux - semble-t-il - après un cancer, a suscité un intérêt énorme à l’échelle internationale. 

______________

 

NDERF : Bonjour Anita. C’est une joie de vous parler à nouveau. A peine quelques mois se sont écoulés depuis votre EMI et votre rétablissement, je me demandais donc comment vous-vous sentez ces jours-ci ? L’intérêt des médias et du public pour votre expérience a-t-il affecté votre capacité de vous déplacer à votre guise ? 

Physiquement, je me sens vraiment très bien, merci pour votre question. Lorsque je me trouvais dans l’état d’EMI, c’était comme si je m’étais éveillée à une réalité différente. J’avais la sensation de m’être réveillée de « l’illusion » de la vie. De ce point de vue, c’était comme si ma vie physique n’était que l’apogée de mes pensées et croyances jusqu’à ce moment là. Il semblait que le monde entier n’était que le point culminant des pensées et croyances collectives. C’est à dire le sommet des pensées et croyances de chacun d’entre nous. C’était comme si rien n’était vraiment réel, mais que nous l’avions rendu réel par nos croyances. J’ai compris que même mon cancer n’était pas réel, il faisait également partie de l’illusion. Donc, si je retournais à mon corps, je n’allais plus avoir le cancer.

Par ailleurs, il y a cet incroyable compréhension de la manière dont nous sommes tous interconnectés. Comment ce que je ressentais en moi-même affectait tout mon univers. J’avais la sensation de faire un avec tout. Je ressentais un lien avec tout ce qui vit. Je sentais que l’univers entier est en moi. En ce qui me concerne, si je suis heureuse, l’univers est heureux. Si je m’aime moi-même, tout le monde m’aimera. Si je suis en paix, l’univers entier est en paix, etc..

De même, la sensation de temps et d’espace est très différente dans cette dimension. Elle ne semble pas linéaire, comme ici. C’était comme si tout se passait simultanément. J’ai vu ce qui pourrait être interprété comme des vies antérieures, j’ai vu ce qui se produisait alors (mon frère dans l’avion, les conversation entre les membres de ma famille et les médecins), j’ai également vu se dérouler l’avenir de cette vie-ci. Et tout semblait arriver en même temps, je vivais tout simultanément. J’ai l’impression que ce n’est qu’après mon retour que mon cerveau a dû le traiter comme se produisant en temps linéaire, mais dans cette dimension là, cela ne paraissait pas du tout être le cas. De même, la distance et les murs massifs ne m’empêchaient pas de voir et d’entendre tout ce qui me touchait à l’époque.

Maintenant que je suis de retour dans la vie en 3D, c’est comme si les murs massifs, les distances et le temps étaient des contraintes qui peuvent être surmontées simplement par une modification « d’état ». 

 

NDERF : Extraordinaire ! J’imagine qu’une expérience telle que celle-ci peut mettre la pagaille dans les pensées !! Pouvez-vous donc m’en dire plus sur la manière dont l’EMI a affecté la façon dont vous pensez et traitez les informations maintenant ? 

Eh bien, tout d’abord, ma vision du monde a complètement volé en éclats. Au cours des derniers mois, les médecins m’ont dit et redit que ce qui m’est arrivé est totalement inexplicable. Ils n’arrivent pas à comprendre comment, en quelques jours seulement, ont disparu ces milliards de cellules cancéreuses. Médicalement, j’aurais dû mourir. Mes organes avaient cessé de fonctionner. J’aurais dû être tuée par le cancer, ou par les traitements, ou encore par la tentative d’élimination de milliards de cellules cancéreuses submergeant mes organes eux-mêmes hors d’état de fonctionner. 

Comment pourais-je, maintenant, tracer la frontière dans mon esprit entre ce qui est « réparable » ou « curable » et ce qui ne l’est pas ? Le mot « impossible » n’a plus de sens pour moi, et les limites du possible ou de ce qui ne l’est pas sont très floues. 

Ayant vécu cette expérience, j’ai l’impression que rien n’est réel... mais que toutes les possibilités existent. Je vis maintenant ma vie en sachant que je peux créer ma propre réalité sur la base de ces vérités nouvelles que j’ai apprises. 

 

NDERF : C’est une façon de vivre vraiment puissante. Je voudrais entrer dans le détail de vos déclarations au sujet de votre propre réalité, mais avant que je ne le fasse, pendant que nous sommes sur le sujet du corps physique, il semble que vous n’envisagiez plus la problématique de la maladie de la même manière, en fait on dirait presque que vous vous sentez « invincible ». Pouvez-vous développer ce sujet ? 

Bien ! Avant mon expérience, l’une de mes plus grandes craintes dans la vie c’était le cancer, une autre peur concernait la chimio (j’ai vu 2 personnes mourir sous chimio), je subissais également une myriade d’autres angoisses. 

Maintenant, passons à mon EMI. Cet état a provoqué en moi un immense changement de conscience. C’était comme si j’avais pénétré dans une réalité au delà de ma « pensée », où vivre dans l’intellect signifiait vivre dans « l’illusion ». Les mots ne sont pas adaptés pour décrire cet état, mais j’avais le sentiment que nous construisons ce monde avec notre pensée. Ce monde serait donc une illusion. C’était comme si j’étais allée au delà. Il y avait une sensation d’interconnexion avec l’univers entier, de ne faire qu’un avec le monde entier, avec chaque chose. J’ai également été inondée par une énergie englobant tout, inconditionnellement aimante, qui ne fait pas de discrimination, qui ne juge pas. Cette énergie universelle est là pour nous, peu importe qui ou ce que nous sommes. Je me sentais incroyablement puissante et magnifique. C’est dans cet état très éveillé que j’ai pris la décision de revenir à la vie. C’était un choix puissant de revenir et de faire à nouveau l’expérience de la VIE dans ce corps. Voyez-vous, dès que le choix de vivre ou de mourir m’a été offert, j’ai SU qu’une fois ma décision prise, RIEN à part moi-même n’allait pouvoir me tuer, RIEN ! Le simple fait de m’offrir ce choix, de prendre ma décision, l’a rendu réel. Dès que mon choix a été fait, chacune des cellules de mon corps à réagi à cette décision, et j’ai guéri presque immédiatement. 

Les médecins ont continué à pratiquer des examens, mais ils n’ont rien pu trouver. J’ai compris que tout ce qui a été entrepris ensuite, tous les examens, les biopsies, les traitements, tout cela avait été entrepris pour satisfaire mon entourage et, bien qu’une grande partie ait été très, très douloureuse, j’ai SU que j’allais bien me porter. A partir du moment où mon moi supérieur/âme/esprit/connexion-à-tout-ce-qui-est (quel que soit le nom qu’on lui donne) avait décidé de continuer à vivre au travers de ce corps-ci, rien dans ce monde physique tridimensionnel ne pouvait plus affecter cette décision. C’est comme si toute décision prise dans la réalité authentique surpasse tout dans « l’illusion » d’ici, construite par la pensée : le monde tridimensionnel. 

Voilà le sentiment d’invincibilité. Le sentiment que rien, à part moi-même, ne peut m’atteindre. 

 

NDERF : Pensez-vous que ce sentiment puisse être atteint par d’autres, ou bien croyez-vous que cela ne peut se réaliser que par une EMI ou par quelques élus ? 

Je crois fortement que cela peut être réalisé par d’autres. Je ne me considère absolument pas comme particulière, ou élue, ou quoi que ce soit de ce genre. Pour que quelque chose de ce genre se produise, peut-être faut-il seulement dans sa vie physique être dans la bonne « situation » psychologique. 

Ce qui m’est arrivé peut sans doute être assimilé à un événement simplement dû au hasard. Mais gardez à l’esprit que j’avais le cancer depuis presque 4 ans. Durant ces quatre années, j’ai drastiquement changé. Vivre avec un cancer en phase terminale à un âge relativement jeune, voir sa propre déchéance, change une personne ainsi que sa vision de la vie. J’étais à un moment de ma vie où je n’étais pas particulièrement attachée à une façon de pensée spécifique, et j’avais abandonné le souhait d’une issue particulière. A mon avis, arriver à ce point était important pour moi. 

L’EMI ma donné la dernière « impulsion » dont j’avais besoin pour voir au delà de cette réalité. Une fois que j’ai vu que le corps n’est pas réellement moi, que mon cancer n’était pas réel non plus, j’ai ensuite pu voir à quel point je suis aimée, j’ai reconnu ma propre magnificence... et quand ma décision de vivre a été prise, le corps physique n’a fait que refléter cet état « nouveau ».

J’ai fait le choix de revenir lorsque j’ai réalisé que le « paradis » n’est pas un endroit mais un état. Je suis certaine qu’il existe des gens qui sont exactement au bon stade intérieur pour qu’ait lieu un tel changement. Ils n’ont pas besoin de vivre une EMI pour que cela se produise. Peut-être ont-ils seulement besoin d’être informés de ce qui est possible. 

Je ne pense pas que tout le monde doive passer par quelque chose d’aussi extrême qu’une EMI pour voir de tels miracles se produire. Peut-être suffit-il d’une volonté d’abandonner les croyances qui pourraient l’empêcher. 

Il semble que notre fort attachement à certaines croyances soit ce qui tient l’illusion en place. Peut-être que la volonté d’examiner et d’abandonner les croyances qui peuvent nous retenir pourrait nous aider à progresser plus rapidement, en tant que conscience collective (un meilleur terme serait peut-être : « inconscience collective »)... 

 

NDERF : Cela me ramène à une question que j’ai différée. Comment créons-nous notre réalité ? 

Depuis l’autre dimension, on a vraiment l’impression que rien n’est réel, seules nos croyances à leur sujet rendent les choses telles qu’elles sont. Maintenant, sachant cela, j’examine ce que je crois et je ne conserve que ce qui sert à développer ma vie : j’abandonne tout ce qui semble être restrictif, ou qui ne me fait pas me sentir positive d’une manière quelconque. 

Je pense qu’une fois que l’on commence à croire que quelque chose est possible, on se met à en prendre conscience, cela commence ensuite à devenir vrai pour soi. Plus on y croit, plus cela devient vrai pour soi. C’est pourquoi il est tellement, tellement important de croire à des choses positives, plutôt que négatives. Quel que soit ce en quoi l’on croit, on découvre qu’on a raison. L’univers offre exactement ce en quoi l’on croit. Si vous pensez que la vie est magnifique, vous avez raison. Si vous pensez que la vie est dure, cela va s’avérer juste également.

Mon intention personnelle est de faire prendre conscience aux gens de ce que notre corps humain est capable de faire, afin qu’ils l’admettent dans leur système de croyance : si un miracle est extraordinaire, c’est parce qu’il s’agit d’un événement incompatible avec notre système de croyances. Une fois qu’on le voit se produire, on peut commencer à y croire. Une fois que l’on commence à y croire, il peut entrer dans notre conscience et se produire de plus en plus fréquemment. C’est aussi simple que cela. 

 

NDERF : Effectivement, si nos croyances créent notre réalité, alors il est certainement important de croire en des choses positives, en des choses qui nous servent, plutôt qu’en celles qui agissent à notre encontre. Mais comment faire dans un monde qui semble tellement rempli de négativité ? 

Souvenez-vous : j’ai dit que je sentais l’univers en moi... le monde extérieur n’est que le reflet de mon monde intérieur ! Beaucoup de personnes disent que le monde est très négatif, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Regardez autour de vous, TOUT existe simultanément dans cet univers, le positif comme le négatif. Il y a la pauvreté, la richesse, la maladie, la santé, l’amour, la haine et la peur, le bonheur et le désespoir, etc.. 

Il n’y a PAS plus de négatif que de positif. C’est seulement parce que l’on choisit de voir le monde de cette manière qu’il existe plus de négatif. Plus on choisit de voir les choses ainsi, de leur donner notre attention et notre énergie, plus on les attire dans sa vie, dans la « réalité ».

N’oubliez pas ceci : je crois que cette réalité est créée par notre inconscience collective. C’est ce que j’ai eu le sentiment de dépasser pendant mon EMI. Chacun d’entre nous, en tant qu’individu, a TOUJOURS le choix de décider ce qu’il veut voir et croire comme étant la réalité. 

 

NDERF : Par conséquent, si la vie d’une personne n’est pas satisfaisante pour elle, que suggérez-vous pour qu’elle inverse la situation ? 

L’une des choses les plus précieuses (« puissantes ») que j’ai retirées de mon EMI, c’est à quel point je suis aimée. Sans condition. Je continue donc à m’aimer inconditionnellement moi-même. Je suggèrerais fortement de pratiquer ce genre d’amour pour soi-même.

Rappelez-vous, j’ai dit que l’univers n’est qu’un simple reflet de moi-même. Si je suis frustrée par la manière dont la vie se déroule pour moi, il est futile de changer des éléments extérieurs sans examiner ce qui se passe à l’intérieur. Nombre d’entre nous sommes très négatifs à notre propre égard. Nous sommes à nous-mêmes notre pire ennemi. La première chose que je dirais est de cesser de se juger soi-même, d’arrêter de s’auto-flageller à cause de ce que l’on est dans la vie actuellement. Je découvre que je suis constamment déçue par les gens, je les juge. Et c’est ainsi que je me traite sans cesse moi-même. Je ne fais qu’exprimer à l’extérieur mon propre dialogue avec moi-même. Plus je m’aime inconditionnellement, plus il est facile pour moi de voir la beauté dans ce monde, et dans autrui.

Il est impossible d’aimer quelqu’un plus qu’on ne s’aime soi-même. On ne peut pas donner ce qu’on ne possède pas.

Peu importe où l’on se trouve, ce n’est que le point culminant de ses propres pensées et croyances à ce moment là : on peut changer cela. Souvenez-vous, j’ai inversé mon cancer à la 11ème heure. Alors même que les médecins disaient qu’il était trop tard, ce n’était toujours pas trop tard. Donc, il n’est JAMAIS trop tard pour faire ou changer quelque chose. Il est important de voir la puissance que recèle le moment présent pour inverser le cours de notre vie.

Si l’on croit que les choses « attirent leurs pareilles », alors la meilleure manière d’attirer ce qui est le mieux pour soi, c’est de s’aimer soi-même au point d’être rempli de cet amour, de n’attirer dans sa vie que tout de qui confirme cette croyance sur soi-même. C’est en fait très simple, vraiment.

Quand on se rend compte de sa propre magnificence, on nattire que magnificence dans sa propre vie. C’est ainsi que je vois les choses. 

 

NDERF : Pouvez-vous me dire comment on devient inconditionnellement aimant dans un monde qui n’est pas toujours aimant ? 

Tout d’abord, rappelez-vous que j’ai le sentiment que l’univers n’est qu’un reflet de moi-même. J’apprends donc à m’aimer moi-même intégralement. 

Cependant, il existe une différence entre « être aimant » et « être amour ». Etre aimant signifie donner de l’amour à quelqu’un, qu’on en ait pour soi-même ou non. Cela veut dire donner ce que l’on peut avoir ou ne pas avoir à donner. Ce type de don d’amour peut finalement épuiser, car on n’a pas toujours des ressources illimitées. Alors on se tourne vers autrui pour renouveler son stock d’amour, et si ça ne marche pas, on cesse de s’aimer soi-même, parce qu’on est exténué. 

Etre amour, par contre, signifie m’aimer moi-même inconditionnellement, de telle manière que cela déborde et que quiconque autour de moi devienne tout simplement et automatiquement un destinataire de mon amour. Plus je m’aime, plus cela se déverse sur autrui. C’est quasiment comme être un vaisseau propulsé par l’amour. Lorsque je suis amour, je n’ai pas besoin que les gens se comportent d’une certaine manière pour qu’ils soient destinataires de mon amour. Ils reçoivent automatiquement mon amour du fait que je m’aime moi-même. Donc pour moi, cesser d’être amour signifie cesser de m’aimer moi-même. Par conséquent, je ne vais pas cesser d’être amour du fait d’autrui. 

 

NDERF : En conséquence, quelle méthode suggérez-vous pour augmenter sa propre énergie aimante ? 

Je pense que c’est mon dialogue avec moi-même qui augmente ou diminue l’énergie que je rayonne vers l’extérieur. Lorsque mon dialogue intérieur s’est retourné contre moi, avec le temps, cela a épuisé mon énergie et causé une spirale descendante dans ma situation extérieure. J’étais toujours très, très positive à l’extérieur, effervescente, aimante, etc, etc... pourtant mon propre monde s’écroulait autour de moi, je m’épuisais, j’étais de plus en plus malade.

S’il arrive qu’on voie une personne qui soit vraiment positive, pétillante et gentille, et que pourtant sa vie s’effondre autour d’elle, on pourrait penser : « Regardez ! Ce truc d’être positif ne marche pas ». Le problème est là, NOUS NE CONNAISSONS PAS le dialogue intérieur de cette personne. Nous ne savons pas ce qu’elle se dit à elle-même, dans sa tête, jour après jour. 

Rappelez-vous, je ne prêche pas la « pensée positive » avec un optimisme invétéré. La « pensée positive » peut être fatigante, pour certaines personnes cela peut signifier « inhiber » les évènements négatifs qui se produisent, cela finit par être plus épuisant encore. 

Je parle de mon propre dialogue mental avec moi-même. Ce que je me dis à moi-même dans ma tête jour après jour. Je sens l’extrême importance de ne pas avoir de jugement et de peur dans mon propre dialogue mental avec moi-même. Lorsque notre propre dialogue intérieur nous dit que nous sommes en sécurité, aimés inconditionnellement, acceptés, alors nous rayonnons cette énergie à l’extérieur et changeons notre monde extérieur en conséquence. 

Je pense également qu’il est très important de voir la perfection dans l’instant. Le moment présent est très puissant. Chaque instant renferme une promesse, chaque moment peut être un virage pour toute votre vie. 

Je suis souvent incomprise lorsque je dis que chaque moment est parfait, que tout est parfait. Les gens ont peur de voir la perfection dans une situation qui ne leur convient pas, ils pensent que voir la perfection signifie ne rien changer. Pour moi, voir la perfection ne veut pas dire conserver la situation statique. Cela signifie voir la perfection à l’endroit précis de son voyage en cet instant même, peu importe où on se trouve. Voir la perfection dans l’instant, où que se trouve ce moment dans le voyage. C’est cela voir la perfection. 

 

NDERF : C’est très puissant, pouvoir modifier l’extérieur d’une manière très positive, uniquement en changeant notre monde intérieur avec un dialogue interne positif, en s’aimant soi-même. C’est une explication très claire de : « L’univers n’est qu’un reflet de moi-même. ». Cela explique également pourquoi il y a tant de négativité dans le monde. Ce doit être le reflet des dialogues intérieurs des autres personnes qui se projette à l’extérieur. Est-ce bien ce que vous croyez ? 

Oui, c’est exactement ce que je pense. Voulez-vous connaître le meilleur de cette sensation d’énergie positive pour soi-même ? Je n’ai pas le sentiment d’avoir à dire quoi que ce soit à quiconque pour relever les autres mais, tout simplement grâce à mon moi aimant qui parle à moi-même, les gens autour de moi ressentent ma présence positive. Sans même avoir à dire quoi que ce soit, on commence à remarquer que les autres sont attirés vers notre présence positive, qu’ils sont énergisés par notre énergie. Avoir un dialogue intérieur positif aide à relever les autres autour de soi, même lorsqu’on ne leur parle pas, simplement en ayant des pensées positives à son propre sujet !!! Car l’énergie rayonne tout simplement, elle se déverse et touche les autres !! C’est pourquoi ce dialogue intérieur, aimant soi-même, est tellement important pour rendre le monde meilleur. 

Avez-vous remarqué qu’il existe des personnes qui semblent tout simplement illuminer une pièce lorsqu’ils y pénètrent ? Ou bien, simplement, des gens que l’on remarque, même dans une foule, juste parce qu’ils rayonnent de l’énergie ? On peut parier qu’elles ont un une image d’elle-même très positive et très forte, qu’elles exécutent un programme de dialogue interne avec elle-même très positif.

Que nous disons-nous intérieurement à nous même jour après jour ? Ne faisons-nous que nous auto-flageller, nous juger nous-même ? Sommes-nous trop durs envers nous-mêmes et sommes-nous notre pire ennemi ? Voilà le vrai travail !! Je pense que nous devons commencer par changer ce dialogue intérieur, en nous aimant nous-même de plus en plus, puis, même sans avoir à dire ou faire quoi que ce soit pour quiconque, l’intégralité du monde extérieur changera pour refléter ce monde intérieur. J’ai effectivement remarqué que mon monde physique et les autres autour de moi reflètent le monde intérieur. 

 

NDERF : Vous avez mentionné le sentiment d’unicité auparavant. Le lien avec toute chose, tout ce qui est, que vous avez ressenti à l’état d’EMI. Pouvez-vous développer un peu plus ce qui concerne ce sentiment ? 

Dans cet état d’EMI, j’avais le sentiment d’être reliée à tout. J’étais tout et tout était moi. C’est quelque chose de tellement difficile à expliquer, car les mots adéquats n’existent tout simplement pas. C’était comme s’il n’y avait pas de séparation, jusqu’à ce qu’on arrive dans la vie physique et que l’on regarde le monde au travers de l’intellect. En fait, on dirait que la séparation, c’est la pensée. 

Il y avait TANT de clarté dans cet état mais, j’ignore comment, je n’avais pas le sentiment que cette netteté provenait de la pensée. C’était comme si quelque chose d’autre réalisait la compréhension, ce quelque chose était capable d’identifier la pensée comme étant séparée, comme étant la cause de la déconnexion d’avec tout ce qui est. J’ai eu la sensation que l’ego et la pensée ne faisaient qu’un. Donc, dans cet état qui est au delà de l’intellect, il n’y avait ni ego ni chaîne. Et tout ne faisait qu’un. Je ressentais la connexion avec TOUT. Il n’y avait ni discrimination ni jugement à l’encontre de QUI ou de QUOI que ce soit. J’avais le sentiment que la souffrance est provoquée par notre propre pensée se retournant contre elle-même. Que l’on soit criminel ou malade du cancer, c’était comme si tout provenait de la même chose. Tout provient d’une maladie ou séparation de la pensée. Ou de la manière dont l’intellect interprète la séparation.

Si seulement nous savions à quel point nous sommes parfaits et magnifiques, il n’y aurait pas d’hôpitaux ni de prisons. Il semble que l’imperfection soit la création de la pensée, le jugement également, TOUT ! En tant qu’êtres humains physiques, nous devons traiter l’information avec l’intellect. Et tout ce que nous percevons est séparation, en effet, c’est ainsi que notre pensée traite l’information. Mais au delà de l’intellect, nous ne faisons qu’un, nous sommes totalement interconnectés. En fait, nous ne sommes pas notre pensée... nous sommes bien, bien autre chose. 

Néanmoins, alors que je me trouvais dans cet état, même si je sentais que je ne faisais qu’un avec tout, il me semblait toujours me reconnaître moi-même en tant qu’être séparé de l’unicité, comme si j’avais ma propre évolution. C’était comme si je possédais cet intellect, qui n’est pas moi, et pourtant, en quelque sorte… j’avais l’obligation de le faire « évoluer » de mon mieux, mais j’étais HORS de ma pensée, en train de l’observer. Lorsque nous sommes dans le physique, nous sommes DANS notre intellect, regardant à l’extérieur, la séparation entre toute chose devient plus saillante, évidente. 

Il semblait que tous les problèmes et soucis du monde proviennent de notre pensée propre et collective. Il semblait que l’intellect collectif, avec toutes ses pensées et croyances, soit ce qui crée l’illusion dans laquelle nous vivons. 

Mais je crois que nous avons toujours l’option de voir au delà et de créer différemment. Si je choisis de le faire, les personnes autour de moi sont influencées en conséquence. Nous pouvons vivre dans ce monde, mais décider de ne pas vivre dans l’illusion qui a été créée par tous les autres. 

 

NDERF : En parlant de « pensée » quelle est votre opinion sur la télépathie ? L’envisagez-vous comme étant de la transmission de pensée ? 

Cela semble se situer au delà de l’intellect, ne pas être de la transmission de pensée. Pour moi, cela semble être le lien que nous possédons les uns avec les autres, tel que je l’ai décrit plus haut, la connexion avec l’unicité, tout ce qui est. 

J’ai le sentiment que nous nous connectons avec les autres lorsque nous sommes en contact avec ce lien universel. Pour moi, voilà comment cela semble se passer. Disons que, pour les besoins de la discussion, je sois capable de communiquer avec vous par télépathie. Ce qui se passe, c’est que j’ai fait le vide dans ma pensée, je l’ai rendue plus transparente, j’ai renforcé le lien avec l’unicité universelle. Vous faites de même, donc vous et moi accédons en quelque sorte à la même banque de données de « l’unicité ». Mais la raison pour laquelle cela semble être de la transmission de pensée, c’est parce qu’ici, dans le physique, nous communiquons tous les deux, nous nous connectons au niveau de la pensée. Cependant, comme nous accédons tous les deux aux mêmes informations en même temps depuis cette banque d’unicité, qu’ensuite nous utilisons notre pensée pour communiquer l’un avec l’autre, nous remarquons que nous sommes arrivés tous les deux à la même conclusion, nous l’interprétons alors comme le fait que nos intellects communiquent l’un avec l’autre. Mais en fait, nous nous sommes tous les deux reliés à la même banque « d’unicité ». C’est en quelque sorte ainsi que cela me semble être. 

C’est la raison pour laquelle je pense qu’il est important de se débarrasser des chaînes de la pensée, la rendre plus ouverte pour se connecter à cette unicité. Alors les personnes qui conviennent pour nous, se relieront à nous car elles seront au même niveau de clarté, elles accèderont à la même banque d’unicité, au même niveau que nous. Les personnes qui sont fermées errent dans le brouillard, se heurtant aux autres personnes qui se trouvent également dans ce même brouillard, elles tâtonnent et luttent au long de la vie. Alors que celles qui se trouvent dans la clarté, sont transparentes, elles passent quasiment à travers celles qui sont dans le brouillard. Et personne ne peut se heurter contre elle ni les dévier, elles sont en effet tellement transparentes et légères au niveau énergétique. C’est à peu près ainsi que je ressens les choses. 

 

NDERF : J’aimerais détailler un peu votre vie, peut-être un peu votre passé, vos croyances, comment vous menez actuellement votre vie. Vous avez dit que dans votre EMI vous compreniez tout en ce qui concerne la raison pour laquelle vous êtes ce que vous êtes. Pouvez-vous développer un peu plus ce sujet et votre situation de vie spécifique, comme la culture dans laquelle vous avez été éduquée, les croyances religieuses que vous pourriez avoir ? 

Bien ! Je suis multi-culturelle et multilingue. Mes parents sont originaires d’Inde, je suis née à Singapour, mes grands-parents vivaient au Sri Lanka, mais j’ai grandi à Hong-Kong, j’ai reçu une instruction britannique. De plus, lorsque j’ai commencé à travailler, en partie à cause de mes compétences linguistiques, mon travail impliquait de voyager dans le monde entier.

Je suis née Hindouiste, mais je ne pratique pas. J’ai fréquenté une école internationale, j’étais entourée de chrétiens de musulmans, d’hindouistes, de bouddhistes, de taoïstes, etc., ainsi que de personnes qui n’avaient pas de religion du tout. Lorsqu’on grandit à Hong-Kong, la religion n’est pas un facteur important dans la vie, Car Hong-Kong est très multi-culturelle. Les croyances spirituelles semblent n’être qu’une philosophie que les gens tissent discrètement dans leur propre vie. 

Je n’ai personnellement aucune croyance forte d’une foi quelconque, de quelque manière que ce soit. 

Lorsque j’étais encore étudiante, J’étais très troublée parce que je n’arrivais pas à comprendre les contradictions criantes entre les différentes religions (nous sommes en effet confrontés à de nombreuses religions), je ne comprenais pas non plus les contradictions flagrantes entre les religions et la science. Je ne saisissais pas comment on pouvait nous enseigner un chose dans un cours de religion, au sujet de la création de la vie, puis apprendre quelque chose de complètement différent, sur le même sujet, dans un cours scientifique. J’ai passé de nombreuses années à chercher des réponses à mon trouble, mais je n’ai jamais rien trouvé de satisfaisant, en fait, jusqu’à ce que je vive mon EMI. Maintenant je ne cherche plus. Je ne connais toujours pas toutes les réponses, mais je ne ressens plus la nécessité de chercher. J’ai le sentiment que la mort m’a appris comment vivre.

Quoi qu’il en soit, au cours de l’état d’EMI, j’ai saisi l’importance du fait que je sois multiculturelle, j’ai compris pourquoi j’avais été exposée à des extrêmes en matière de culture et d’éducation (une combinaison de l’orient et de l’occident). Tout est devenu tellement, tellement clair pour moi. Lorsqu’on m’a donné le choix de revenir ou non, mon idée première a été de continuer dans la mort, car dans cet état, il n’y a pas d’attache avec les proches ici-bas. Mais immédiatement après, a suivi la compréhension ou lumière : « Je comprends maintenant ! Donc faites-moi repartir dans la vie et vivre cette nouvelle compréhension » ! Le sentiment était vraiment que le Paradis est un état, pas un endroit. C’est cette compréhension qui m’a fait revenir. A ce moment là, j’ai vraiment ressenti que, quelle que soit la direction que j’allais prendre, j’allais emmener le « Paradis » avec moi ! 

Par ailleurs, il m’a semblé connaître très clairement les raisons pour lesquelles mon (absolument merveilleux) mari était qui il était, pourquoi nous étions venus ensemble. J’ai compris qu’il nous restait encore beaucoup à faire tous les deux, et que si je choisissais la mort, il allait me suivre peu de temps après, comme si je sentais que nos desseins étaient étroitement liés. J’ai aussi en quelque sorte ressenti que si je ne revenais pas, j’allais manquer nombre des cadeaux que la vie comportait encore pour moi en raison de ce que j’étais devenue à ce moment-là. D’une certaine manière, je pensais : « Le travail est terminé. La scène est campée. Maintenant il ne reste plus qu’à y aller et exister ». Les mots ne sont pas adéquats, mais c’était en quelque sorte ainsi. 

 

NDERF : Vous dites que dans votre EMI vous avez eu un aperçu de vie antérieure. Croyez-vous en la réincarnation, pensez-vous ainsi en raison de votre culture hindouiste ? 

En fait, pour dire la vérité, c’est à cause de ma culture hindouiste que je l’ai interprété de cette manière, comme une vie antérieure. Mais en réalité, le sentiment était le même que tout ce que j’ai vécu dans cet état. Tout se déroulait simultanément. Donc, dans les faits, cela semblait être une vie parallèle. J’ai également vu mon avenir et tout semblait aussi réel, le passé, le présent et l’avenir. Tout paraissait se produire simultanément.

Il existe certains aspects de mon expérience que mon propre intellect à parfois du mal à saisir. Mais j’espère que cela viendra à un moment quelconque dans « l’avenir », à mesure que j’aurais développé ma propre pensée afin de l’appréhender. C’est une affaire de temps et d’espace complètement différent dans cette autre dimension. Donc, pour répondre à votre question, Je pense que nous devons modifier notre conception du temps, la manière dont nous l’appréhendons, afin de réellement le saisir et le comprendre. La sensation n’était certainement pas celle de « vies successives » ou « d’évènements successifs » tels que nous les concevons ici dans le physique. 

C’est la même chose pour la vision de mon avenir, même si j’ai vu mon avenir se dérouler, j’avais toujours le sentiment de conserver le libre choix de ne pas l’atteindre, Ce que je voyais était le résultat que je pouvais attendre du déroulement de ma vie, si je persistais à « me souvenir de ma magnificence » pendant que j’allais suivre le cours de ma vie. C’est très difficile à expliquer, mais c’était comme s’il y avait des possibilités infinies, mais il m’était toujours possible d’atteindre la possibilité absolument meilleure en choisissant toujours de « me souvenir de ma magnificence ». 

 

NDERF : Pouvez-vous détailler un peu plus la manière dont vous vivez votre vie maintenant, en étant capable de voir « au delà de l’illusion » ? 

L’un des problèmes qui se pose à moi, c’est que le langage est limité et inadapté pour tenter d’expliquer ce que je souhaite dire. Il est tellement facile de mal comprendre, de mal interpréter les sentiments authentiques qui sont communiqués.

Tout d’abord, pour moi, la souffrance est une illusion. J’aimerais qu’il existe un meilleur terme à utiliser, car lorsque j’avais le cancer, si quelqu’un m’avait dit que ce n’était qu’une illusion, j’aurais été encore plus frustrée. Le sentiment éprouvé est alors : « S’il s’agit d’une illusion, alors pourquoi cela ME paraît-il tellement réel ??? » et « Alors, comment dois-je briser cette illusion ?? ». Ainsi, j’hésite parfois à utiliser le mot illusion lorsqu’une personne souffre. Cela peut provoquer encore plus de frustration. Mais pour le moment, c’est le seul mot qui me vienne à l’esprit pour expliquer ce que je tente de dire.

Lorsque j’étais malade, j’ai pensé que peut-être on ne découvre qu’après la mort que « l’illusion », c’est ici-bas. C’est-à-dire, quelque chose qu’on ne pourrait voir que d’un autre royaume, tant que l’on est dans celui-ci, on serait « enchaîné » à l’illusion. Je pensais que tant que l’on se trouve ici-bas, cela reste la « réalité » pour nous. Je n’aurais jamais pensé qu’il est possible de voir au delà de « l’illusion », de pouvoir malgré tout revenir et exprimer la vie dans le physique. Mais afin de pouvoir le faire, de revenir et de vivre à nouveau la vie dans le physique, je devais être préparée afin de voir la vie totalement différemment des autres. Peut-être que pour certaines personnes, l’idée de faire cela est plus difficile. Il est plus facile de ne pas revenir, que de vivre dans un monde de personnes qui ne voient pas la vie de cette façon. Dans le monde en ce moment même, rien ne nous engage à considérer la vie comlme une illusion.

Je vois maintenant la vie de la manière suivante : rien n’existe dans ce monde tant que nous n’en prenons pas conscience. Rien n’existe tant que nous ne l’exprimons pas, soit en tant qu’individu soit collectivement. Plus on prend conscience de quelque chose, plus cela devient réel dans le physique. Collectivement, nous sommes probablement en train de créer notre réalité physique par défaut, sans le savoir. Toutefois, en tant qu’individus, nous avons toujours le choix de créer différemment de ce qui est créé «extérieurement ».

Les problèmes auxquels nous sommes confrontés présentement, y compris la grande quantité de souffrance que nous endurons, sont dus au fait que nous n’en sommes pas conscients. Je n’ai pas de réponse universelle sur la raison pour laquelle nous n’en sommes pas conscients dès la naissance. Cependant, il est également tout à fait probable que si tout le monde en prenait conscience simultanément, alors ce serait le chaos car ce monde n’est pas préparé à fonctionner avec un « éveil collectif de l’illusion ». A mon avis, la façon dont nous considérons collectivement la réalité physique, a été confuse dès le départ.

Si je voyais encore le monde par mes yeux tridimensionnels, en mettant le physique avant la conscience, alors je devrais prendre les mots des médecins pour argent comptant quand ils disent : il est médicalement impossible que des milliards de cellules cancéreuses traversent le corps hôte en si peu de temps sans le tuer. Il n’est pas non plus médicalement possible que des milliards de cellules « disparaissent » juste comme ça, sans traverser le corps hôte. Si j’avais dû attendre que les scientifiques en aient d’ABORD eu la preuve, avant que je ne découvre que ma conscience dépasse TOUT ce qui est physique, alors j’aurais encore le cancer ! 

NDERF : Voilà ce qui m’amène à vous interroger sur votre dessein. Diriez-vous que votre dessein est simplement d’exister dans le physique maintenant, de vous y exprimer, ou bien y a-t-il autre chose ? 

Pour moi, le but est d’ETRE, c’est différent d’être ICI. L’accent est mis ailleurs, quand on se focalise sur le fait d’être ici, on peut s’y perdre. Le monde physique est plein des « versions de la vie selon les autres ». Mais lorsque le dessein consiste à ETRE, cela signifie être SOI, ne souscrire qu’à SA propre version de la vie (ou créer sa propre version de la vie). Pour moi, cela signifie être l’expression d’exactement qui je suis.

Mon but est d’être moi autant qu’il m’est possible ! 

Avant mon expérience, Je poursuivais mon dessein extérieurement. Mais après mon EMI, j’ai découvert qu’il n’y avait rien en dehors de moi-même. Il n’y avait rien à poursuivre. Il me fallait simplement être, ensuite l’extérieur allait se mettre en place. 

 

NDERF : Pouvez-vous détailler un peu plus la différence entre poursuivre votre but extérieurement (ce que vous faisiez) et simplement « être », ce que vous faites maintenant ? 

Lorsque nos « aspirations » sont extérieures, le monde apparaît comme étant limité et en rivalité, on utilise des références extérieures pour juger son propre accomplissement. Pour moi, c’est là que se trouve l’illusion. Il n’y a pas de limite à la quantité d’existence, on semble mesurer le fait d’exister par l’accomplissement d’objectifs. Ce n’est pas mon cas, ni celui de la plupart des gens qui sont heureux. Mon intention est de modifier votre vision, pour que vous voyiez la magnificence de votre être, que vous soyez riche, pauvre, physiquement diminué ou non, avec la personne que vous aimez, ou non, etc..

Je suis maintenant recentrée sur le fait d’exister, je suis la créatrice de ma vie, c’est à dire, l’artiste de ma vie. Je ne reste plus là à réfléchir aux rivalités extérieures. Chacun d’entre nous est unique, avec des caractères et des talents spécifiques. Il me suffit d’exprimer ma propre existence, ma propre unicité. Un vrai artiste ne se préoccupe pas vraiment qu’un autre puisse créer aussi bien ou mieux que lui. Il est trop occupé à s’exprimer, purement dans le but de s’exprimer. Il a trouvé quelque chose intérieurement et ne fait qu’exprimer sa beauté intérieure, ainsi que la participation du monde en celle-ci. Plus on découvre et exprime de beauté intérieure, plus l’univers y participe et le reflète vers soi.

Voilà la différence entre « être » et « poursuivre ». 

 

NDERF : pensez-vous que ce qui vous est arrivé puisse arriver à quelqu’un d’autre ? 

Je n’en suis pas certaine, mais cela semble bien être le cas. Je n’ai absolument pas l’impression d’être « élue » ou particulière par rapport à qui que ce soit sur la planète. Est-ce que je crois que je peux « recréer » cet état, maintenant que j’en ai fait l’expérience ? Il me faut répondre oui. J’ai la sensation que je vis ma vie depuis cet état maintenant. 

En ce qui concerne les autres, mon point de vue est que chaque personne est unique. Chacun d’entre nous traite différemment les informations. Certains sont plus logiques, d’autres plus créatifs, d’autres plus scientifiques, d’autres encore s’appuient sur la religion pour répondre. Mon avis est que cela n’a pas d’importance. Nous sommes tous uniques. J’ai une manière de traiter et d’exprimer qui pourrait ne pas convenir à nombre de personnes. Je ne suis que le produit de ma propre situation de vie. 

Quels que soient les moyens utilisés par une personne pour traiter les informations de sa vie, je crois fortement que cela doit la servir, la développer, tout comme son approche du monde en mutation (ne pas la restreindre ou la limiter elle et son expérience de vie).

Qui ou quoi que vous soyez, ouvrez-vous à la possibilité que la vie sera peut-être différente si vous changez votre façon de penser maintenant.

En ce qui concerne ce qui s’est passé pour moi, c’est arrivé à une personne, pourquoi cela ne se produirait-il pas pour des personnes de plus en plus nombreuses ? Comment pouvons-nous réaliser cela en tant que conscience de masse ? Comment pouvons-nous nous développer pour le permettre ? 

Je ne possède pas toutes les réponses pour tout le monde, uniquement pour moi, car je peux seulement savoir comment je traite les informations personnellement. Je suis seulement en mesure d’élaborer la manière particulière dont je permets à ces choses d’arriver. 

Pourtant, dans l’état qui est le mien actuellement, je ne vois que perfection là où je suis, sans connaître de réponses absolues, en utilisant cet état comme mon propre voyage personnel, afin de me développer et de vivre plus chaque jour. Plus je m’exprime, plus je me sens reliée à l’univers.

Il me semble qu’un attachement aux croyances, une réticence à les abandonner, à envisager les choses d’une façon nouvelle, est ce qui retient la conscience de masse. Voilà ! Mais c’est seulement ma vision des choses ! 

 

NDERF : Pouvez-vous développer votre idée que c’est l’attachement des personnes à leurs croyances et leur réticence à y renoncer qui pourrait nous retenir en tant que conscience de masse ? 

Il me semble maintenant que nos vies « physiques » ont été construites autour de choses qui présentent une certaine apparence. Gardez à l’esprit que les personnes sont dépendantes de la manière dont les choses sont organisées, et de leur apparence. Tout ceci conditionne notre subsistance, notre santé, notre bien-être et notre sécurité. 

Les vies des personnes sont « construites » sur certaines croyances et leurs vies fonctionnent dans un cadre où toutes les autres personnes autour d’elles croient également que ces choses sont vraies. Si tout le monde autour de soi croit à quelque chose, on a tendance à le croire également, à penser que c’est la vérité. Et la vie évolue, en tant que conscience de masse, sur la base de ces « vérités » supposées. Cette façon d’être persiste depuis longtemps. Elle semble être solide, avec des fondements sûrs. Dans l’état quadridimensionnel, j’ai eu le sentiment que c’est de cette manière - tout le monde croyant et voyant la même chose - que nous avons créé la réalité physique actuelle, cette « illusion ». Cela, en soi, le rend vrai pour la conscience de masse. 

Si nous, en tant que conscience de masse, croyions à quelque chose de totalement différent, alors le monde serait le point culminant de cette croyance collective. De ce point de vue, il semble vraiment que notre croyance collective crée cette « illusion », ou « vérité ». 

Cependant, je souhaite ajouter ici qu’il est possible que nos sociétés telles qu’elles sont structurées actuellement ne soient tout simplement pas prêtes à connaître toute la vérité. L’humanité n’est pas prête à ce que « l’illusion » soit brisée. Tout est tenu en place par le fait que chacun croit et pense d’une certaine manière. 

Donc, si quelqu’un arrive avec la capacité de voir au delà de cette « illusion », il est beaucoup plus facile pour ceux qui vivent encore dans l’illusions « d’abattre » le messager, plutôt que de modifier cette « illusion », ce qui créerait trop d’incertitude et de chaos. Cela ne peut se faire du jour au lendemain. L’inconscience collective humaine n’est pas capable de s’y confronter. TOUT devrait être considéré différemment si les hommes voyaient tout à coup au delà de l’illusion... et cela créerait le CHAOS, pas la paix ni l’amour (ce que tentent d’amener ceux qui voient au delà de l’illusion). Nos systèmes médicaux, judiciaires, éducatifs, religieux devraient être TOTALEMENT revus et réévalués. Cela ne peut être réalisé du jour au lendemain. 

Ceux qui voient au delà de l’illusion, s’en rendent compte. Et ceux qui s’en rendent compte se recentrent sur la création d’une réalité pour eux-mêmes, sur la base de leurs propres croyances plutôt que sur la création de l’inconscience collective. 

L’univers change au rythme qu’il est capable de soutenir, c’est pourquoi ceux qui voient au delà de l’illusion sont capables de voir la perfection dans le fait que les choses soient « exactement telles qu’elles sont ». Ce que l’on qualifie de « conflits », les guerres, les différences entre riches et pauvres, les contradictions entre religions et sciences, cela pourrait n’être qu’une manifestation naturelle d’une conscience qui s’éveille, qui commence à voir plus loin que l’illusion de l’inconscience collective créée par l’homme.

Tout se produit à un rythme parfait, acceptable par notre fragile communauté. La façon dont fonctionne notre monde actuellement n’est pas au niveau nécessaire pour accepter la VERITE AUTHENTIQUE. La collectivité ne semble pas encore capable de la tolérer. Peut-être ne le sera-t-elle jamais. Tant que nous sommes ici, peut-être sommes-nous censés traiter les choses à ce niveau. Pourtant, en ce qui me concerne, je ne doute pas que cette capacité (de vivre au delà de l’illusion) soit accessible à l’individu, s’il en fait le choix. 

 

NDERF : S’il y avait un message ou une leçon de votre EMI que vous souhaiteriez faire connaître ou comprendre, quelque chose que vous voudriez crier sur les toits, de quoi s’agirait-il ? 

Je voudrais que CHACUN de vous sache que chaque partie de lui est magnifique. Votre ego, votre pensée, votre intellect, votre corps, votre esprit, votre âme : vous êtes un superbe produit de la création de cet univers. Chaque part de vous est parfaite. Il n’y a rien à abandonner, rien à se faire pardonner, rien à atteindre. Vous êtes déjà tout ce que vous devez être. Nous rendons cela tellement compliqué. Mais ça ne l’est pas. 

Si une religion fait que vous vous sentiez inférieur à Dieu, alors : soit vous l’avez mal interprétée... soit elle ne fait pas correctement son travail, elle ne vous enseigne pas la vérité. Si un Gourou ou un Guide ou un maître vous fait ressentir que vous n’êtes pas « encore » éclairé, que vous devez encore « apprendre », « renoncer » ou « abandonner » avant d’y parvenir, alors : soit il ne fait pas du bon travail en vous enseignant qui vous êtes, soit vous traduisez mal sa pensée.

La majeure partie de notre souffrance provient du fait que nous nous sentons « inférieur ». Nous ne sommes pas INFERIEUR A QUOI, OU A QUI QUE CE SOIT !! Nous sommes complets ! La seule chose qu’il vous faille apprendre, c’est que vous êtes déjà ce que vous cherchez à atteindre !! 

Abandonnez-vous à votre unicité ! Exprimez-la ! C’est votre raison d’être, c’est pour cela que vous êtes ici dans le monde physique !! 

 

Message du 30 Nov 2006 6h59

 

Bonjour Al ! Bienvenue sur le forum ! 

Vous avez posé cette question : « Comment peut-on supprimer quelque chose de sa conscience ? Je sais qu’on ne peut pas simplement le supprimer car cela ne le fait pas disparaître. Vous connaissez cette vieille blague : j’essaie de ne pas penser à un éléphant rose… Zut ! trop tard… »

Je vais vous donner une réponse très simple sur la manière dont je le fais dans ma vie quotidienne : je me concentre sur ce que je souhaite le plus. Par exemple, si je suis en mauvaise santé, je ne vais pas me focaliser sur la maladie, ni sur une tentative d’élimination de cette maladie. Au lieu de cela, je me concentre sur le bien-être, sur des actions pour mon corps qui me font me sentir bien et en bonne santé. Je vais également me focaliser sur des parties de mon corps qui fonctionnent sainement. 

Nous avons tendance à donner beaucoup plus d’énergie à ce que nous ne souhaitons pas dans nos vies, par rapport à celle que nous donnons à ce que nous souhaitons. Autant j’ai remarqué que ma propre énergie s’épuise lorsque je me focalise sur ce que je ne souhaite pas, ou ce que je ne possède pas... autant je me sens galvanisée lorsque je me concentre sur ce qu’il y a de bon, de magnifique en moi. 

J’espère avoir été utile, Al. 

Très affectueusement, 

                                                                                                                      Anita

 « N’attendez pas de mourir pour apprendre à vivre » 

Vu sur : https://www.nderf.org/French/yellow_bubbles.htm