vendredi 10 août 2007

• Je suis la Vie même - Unmani Liza Hyde

Je suis la Vie même !

Unmani Liza Hyde

Britannique née en Afrique du Sud, Unmani Liza Hyde parcourt très jeune le monde à la recherche d'elle-même, la rigidité des vieilles croyances et des vieux concepts. Après une longue quête, elle rencontre en Inde une femme qui lui parle d' « éveil ». Unmani Liza Hyde nous parle de « l'Éveil » en des termes neufs, simples et percutants. Elle bouleverse ainsi toutes nos idées préconçues sur la vie, la mort, la « recherche » dite spirituelle, les relations, l'amour... C'est un hymne à la Vie qui ne peut que résonner en nous.

«La Vie est. Il n'y a personne qui la vit. Ce n'est pas "ma vie". Il n'y a pas de "moi" qui vit. Mais je suis la Vie. Ce "je" n'est pas un "moi" personnalisé. Ce n'est pas une prétendue personne séparée. Il n'y a pas de séparation sous-entendue entre l'écrivain et le lecteur. Ce "je" est "vous". Ce "je" est tout ce qui est. Je suis la Vie même.»

«Ces mots ne décrivent rien de nouveau. En fait, ce qui est exprimé ici est intemporel. Cela a toujours été connu et reconnu. C'est la chose la plus familière et la plus ordinaire. C'est ce que je suis.»


«Je suis donc allée la voir.
Alors même qu'elle parlait, je luttais contre tout ce qu'elle disait. J'essayais de tout organiser. J'essayais de comprendre et de relier ce qu'elle disait avec ce que je pensais connaître. Les pensées tournoyaient et travaillaient très dur pour trouver la solution. C'est à ce moment-là, qu'il y a eu soudain une reconnaissance de ce que je suis. Maintenant c'est vu comme ce qu'on appelle « l'Éveil ». Je ne peux pas dire que c'était quelque chose de vraiment spécial car il n'y avait rien, ni personne pour le décrire. Après ce non-évènement, les pensées ont essayé de rapporter, d'expliquer que c'était arrivé à cause de ceci ou cela. Mais en fait c'était arrivé, tout simplement ! Ou plus précisément rien n'était arrivé. C'était en fait, la reconnaissance du caractère tout à fait ordinaire du non savoir, mais avec elle, il y avait une relaxation et un tel soulagement par opposition au désespoir de la recherche. Il était évident que ce qui était montré, était vraiment ce que je suis. Je l'avais toujours su, mais j'avais toujours prétendu ne pas le savoir. Je m'étais tellement habituée à ne pas le voir, car c'est toujours là, en arrière-plan du jeu de la vie. Je m'étais tellement habituée à ce que les gens fassent semblant et parlent de tout ce qui apparaît dans le jeu, que je n'avais jamais compris que le jeu pouvait être utilisé pour exprimer cela même, qui connaît le jeu. Une fois « vu », ce n'était plus que rires. « Regardez, nous ne faisons que faire semblant. Ha ! Ha ! » C'est ce qu'on appelle « l'Éveil ». En fait on aurait pu presque dire qu'il y avait fusion avec ce qui était déjà connu, mais seulement négligé. Il y eut des larmes de gratitude envers la Vie. Enfin, enfin trouvé. Enfin reflété dans l'apparence. Enfin le voile pouvait tomber, il n'y avait que la détente dans le non-savoir.»

Les premières lignes :


«Je ne sais rien. Je suis complètement perdue. La seule chose que j'ai toujours sue, c'est que je ne sais pas. Toutes les fois où je pensais que je savais, ou que je devais savoir, ou que tout le monde semblait savoir, la chose la plus importante qui soit apparue, la seule constante, c'est que «je ne sais pas». Tout au long de l'histoire de «ma vie», il y a toujours eu un sentiment d'égarement et de non-savoir. Puis il y a eu la prétention du savoir, de la croyance et de l'espoir qui l'ont, semble-t-il, recouvert. Tout cela c'est le jeu de la Vie.
La reconnaissance de la Vie telle qu'elle est, est la reconnaissance de ce qui est déjà et a toujours été : le non-savoir. C'est ce que je suis. L'absolu innocent non-savoir. Dans le non-savoir, il n'y a pas de doute. Dans le non-savoir, il y a une clarté absolue. La reconnaissance directe, simple, de ce qui est. C'est ce que je suis. Je suis la Vie même.»

Lire : "Je suis la Vie même", Unmani Liza Hyde - Éditions L'Originel

L'auteur pointe vers l'illusion de croire en une personne qui aurait un quelconque libre arbitre en sa vie. S'attribuer un "moi", une personnalité, une caractéristique, est un leurre, mais c'est le leurre originel. Depuis la tendre enfance où elle reconnaissait de façon intuitive le jeu de se prendre pour quelqu'un, jusqu'au moment de la reconnaissance de sa nature fondamentale, il fallut à l'auteur « épuiser l'effort de comprendre ». Mais, la reconnaissance est « la fin de l'histoire ». Plus personne n'est là pour s'approprier quoi que ce soit. Tel est le sens de cet ouvrage : mettre en lumière la supercherie du "je". En réalité, « je suis ce qui connaît l'apparence du corps et du monde. Ce que je suis ne peut être cerné, ce que je suis est sans limite. C'est le silence qui connaît tout ce qui arrive. Si le froid est ressenti, il n'est pas ressenti dans la corps, il est juste ressenti. Cette sensation est simplement connue dans le non-savoir. » Il n'y a donc rien à chercher, mais en même temps la recherche spirituelle est le jeu de la vie dans lequel nous sommes pris. La reconnaissance de cela, c'est reconnaître la simplicité de la vie. Et le regard devient alors simple. Ce qui est, est.


Visiter le site d'Unmani Lisa Hyde (en Anglais)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Unmani est une des rares à parler de non dualité avec clarté et sans compromission...elle vient à Paris en novembre!

Anonyme a dit…

"La Vie dans sa totalité " c'est ainsi que Maharshi et Liza Hyde parlent de leur expérience. Liza Hyde renouvelle ou éclaire d'un nouveau jour la Réalisation dont beaucoup de sages parlent.

Il y a toujours un risque de rationalisation et de définition. Liza Hyde peut nous libérer de cela. J'ai tellement aimé son ouvrage que j'ai écrit un article à son sujet dans le blog :
//inconnaissance.unblog.fr