jeudi 28 janvier 2016

• Une douce invitation à l’Éveil spirituel - Della


On entend beaucoup parler d’éveil, de basculement de conscience, de non-dualité, de techniques, d’enseignements… où l’emphase est mise sur le futur et sur l’atteinte d’un objectif éventuel. Ce livre ramène tout simplement à cet instant, tel qu’il est, mais avec une telle douceur que le lecteur se sent embrassé par la Vie. C'est dans la joie et l'accueil que Della nous propose d'entrevoir et même de choisir la possibilité de « vivre ce que nous sommes », une source fondamentalement authentique et libre de notre conditionnement, de nos histoires, de nos limites illusoires.
L’Éveil spirituel n’est pas un état « pensé » que l’on atteint. Il revêt plutôt la saveur d’un abandon à l’évidence de « ce qui est ici et maintenant », la seule Réalité qui puisse exister. Cette évidence, intime à chacun, invite à voir la fascination conditionnée pour le « je », le mental, l’ego, structures génératrices de souffrance, qui sont issues de la fausse conception que « je suis » est séparé du Tout.
Afin de bien saisir l’origine de la résistance viscérale à la Liberté d’Être, Delle introduit la notion de gardiens de l’identité séparée. L’objectif de ceux-ci est celui de la survie de l’identité séparée dans les meilleures conditions de sécurité.
La proposition ici de voir la Réalité est une invitation radicale non pas de voir avec les yeux du « moi » mais d’accueillir, d’ouvrir et de dépasser la limitation de l’identification pour ainsi ressentir la Vie que je suis déjà.
L'une des particularités de l’enseignement de Della qui peut amener à une libération intérieure profonde, c'est le rappel constant que tout ce qui, en nous, semble nous emprisonner et restreindre l'expression libre de ce que nous sommes vraiment, provient toujours, à l'origine, d'un élan intérieur d'amour. Ainsi, le "petit", les "gardiens", le "mental" sont toujours inclus, accueillis, entendus de façon tendre, aimante.
L’originalité de cet enseignement est la douceur. On y retrouve la simplicité d’une non-dualité qui n’en est pas une, car la dualité y est totalement embrassée.
Le livre de Della constitue un outil très pratique d'ouverture à la Vie, à l'Amour et à sa légèreté  avec des clefs applicables à la vie quotidienne.

«C'est lorsque je m'ouvre à la Réalité sans condition, que je m'offre le merveilleux cadeau de rencontrer la Vie elle-même, la Conscience d’amour, créatrice de toute expérience. »


© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias - L'Originel

Le voyage vers le cœur vulnérable et l’Intime

Le vécu du « moi » est une course folle dans le temps. Une course qui a un but, n’importe lequel, en autant qu’il préserve son identité, et autant que possible, qu’il en récolte des gains, en amour, en valeur, en réussite, en sécurité. Pour arriver à courir quelque part ailleurs que maintenant, il a besoin de se projeter dans un avenir inexistant. Sans cette projection mentale imaginée, sa course s’arrête ici.

L’arrêt dans l’ici maintenant surprend. Il fait peur. Il est hors de contrôle. Il est dans le non-faire puisque la Vie est déjà. L’arrêt dans l’ici maintenant, avec vulnérabilité et ouverture, vient avec le risque de ressentir le courant de la Vie qui me porte et qui me dirige inexorablement vers le profond mystère antérieur au « moi », celui de l’Être. Si par exemple, on comparait le « moi » à un des multiples grains de sable accumulés dans un entonnoir, l’élan du « moi » de se maintenir en mouvement horizontal dans le temps avec le soutien de la cohésion des autres « moi », relèverait de la survie. Ce faisant, il arriverait plus ou moins efficacement à reporter sa chute inévitable vers le centre perçu comme une mort qui l’attendrait.

Le passage vers le centre, comme dans l’image de l’entonnoir, est inévitable pour tout humain. Le passage peut prendre la forme de la mort du corps physique mais il peut tout aussi bien être issu du questionnement définitif sur l’idée et l’agitation d’un « moi » séparé de la Vie.

Lorsque l’appel se fait insistant, que la confiance en le Divin est suffisamment grande ou que l’épuisement à lutter s’installe, il devient envisageable de se laisser consciemment emporter vers le centre, vers l’inconnu. Le mouvement vers le centre se produit à travers le risque d’ouvrir son cœur à être vulnérable et touché par la Vie. Ce cœur maintenant ouvert est plus intime que le « moi », c’est le cœur non-protégé de l’âme. Le mouvement vers cette vulnérabilité nous approche ainsi non seulement de l’âme mais aussi de l’Intime, du « grand », de la Conscience, de cet espace infini qui n’a rien à protéger. Il est à la fois plus intime que le « petit » puisqu’antérieur à la contraction du « moi », et plus vaste puisque libre des concepts de séparation. Il est le cœur de ce que « je suis ».

Cette douce Présence est offerte à chaque instant lorsque le « moi » prend le risque de s’y déposer humblement. A travers cet abandon au plongeon dans l’inconnu, le « moi » peut réaliser que lui aussi, n’a rien à protéger et qu’il est déjà complètement porté et uni à la Vie. Contrairement à ce que peut percevoir le « moi » qui peut appréhender la désidentification à son histoire comme sa propre mort, le passage vers la Réalité offre plutôt la grande détente d’exister en tant qu’âme unifiée et libre de l’Être.

L’Éveil spirituel

L’Éveil spirituel est la réalisation profonde et définitive que la Vie est fondamentalement Une, avant tout discrimination, et qu’elle se manifeste toujours en tant que la Réalité telle qu’elle est, ici et maintenant.

L‘Éveil spirituel produit un changement radical de la gravité de l’attention. De l’attraction à l’idée du « moi » et à son histoire dans le temps, elle passe à la gravité verticale de maintenant, profond Mystère, espace infini et silencieux, où rien ne manque pour Être. Ce changement de gravité implique un abandon irrévocable du cœur à la Réalité telle qu’elle est. Elle constitue un basculement définitif de l’identité séparée du « moi » vers l’évidence de l’Un, Conscience universelle, au centre de ce que « je suis », qui est beaucoup plus intime à soi que toutes les histoires que le mental raconte afin de maintenir une séparation avec cette douce Unité, vivante au-delà du rêve imaginé des idées.

Ce basculement qui paraît drastique n’est en fait, qu’un changement de perception puisque la Réalité, elle, ne change pas. La Vie continue, elle suit son cours. Elle devient toutefois vécue à partir du cœur de la Vie, silencieux et ouvert. Cet espace du cœur, lorsqu’incarné, se manifeste par une douce tranquillité découlant de l’évidence qu’à partir de la Conscience, tout est possible et rien n’est nécessaire.

samedi 23 janvier 2016

• Au-delà des expériences d'éveil - Pascal Hastir



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jeudi 14 janvier 2016

• Une totalité au parfum d’éternité...



Vivre l'instant présent

N° 118 - Hiver 2015


Sommaire


3e millénaire : Le fil d’Ariane
David Ciussi : L'instant du penseur pensant... l'instant du
glorieux présent et l'instant éternel...
Dominique Schmidt : Vivre dans le Présent authentique par la Connaissance de Soi
José Leroy : Sortie du temps et retour à l'éternel Soi
Patrick Vigneau : Rencontre sur l'instant présent
Suyin Lamour : L'instant présent
Catherine Pépin : Le temps et l'observateur : un lien indicible
David Dubois : La conscience au présent existe-t-elle ?
Xavier Cornette de Saint Cyr : Faut-il vivre l'instant présent?
Stéphane Dugowson : Libres réflexions mathématiques
sur l'instant présent
Man-Yan Hor : L'unification corps-esprit
Patrick Lanquetin : Pratiquer l'instant
Welleda Muller : Le présent atemporel dans l'art
Andreas K. Freund : Un instant s'il vous plait
Documents        
Louis Lavelle : L'expérience de la présence de l'être
Eckhart Tolle : Plonger dans le moment présent
Portfolio
Peintures de Stéphane Dubois
BD        
Anna Guégan : Jeu d'Eveil
N. Céliolisa : Les présents du présent

Extrait :

"Etre dans l’instant présent, c’est être présent à ce qui est, à ce qui est en train d’être.
La pensée est conditionnée à anticiper, projeter, supposer, imaginer, prévoir… Elle est coupée du réel.
Le réel est ce qui est en train d’être, maintenant.
Quand la pensée vagabonde vers ce qui a été, ce qui sera, ou ce qui devrait être, l’attention n’est plus posée sur l’instant présent. Cependant, ce qui est en train d’être vécu dans l’esprit (la pensée qui vagabonde), se produit dans l’instant. Nous ne sommes jamais ailleurs que maintenant, que nous en soyons conscients ou non.
Plutôt que d’essayer d’être dans l’instant présent, il est plus juste et plus efficace de prendre conscience que nous y sommes déjà, en permanence. Car à l’idée « d’être dans l’instant présent », le mental habitué à projeter en fait un objet à obtenir, un état à atteindre, et échafaude des stratégies pour y parvenir, nourrissant toujours la même attitude qui consiste à se projeter vers autre chose que ce qui est et qui détourne l’attention de ce qui précisément est recherché et qui est déjà là. « Je devrais être dans l’instant présent, ne pas laisser mes pensées vagabonder, me recentrer sur ce qui se passe maintenant… »  Cela implique un effort, une tentative de contrôle.
Alors qu’il suffit simplement d’observer et reconnaître ce qui est. Ce qui est, c’est que je me sens coupé de l’instant présent parce que mes pensées vagabondent. Et à quel moment cela se passe-t-il ? Maintenant.
Voir que tout se passe toujours maintenant, et porter simplement l’attention sur ce qui est en train d’être, même si ce qui est en train d’être ce sont des pensées d’anticipation ou de projection associées à un sentiment d’insatisfaction. C’est ce qui est vécu dans la conscience en cet instant. Ne pas essayer de modifier cela, s’installer simplement dans la présence à ce qui est, et observer le jeu du mental sans y accorder d’importance. 
Dans cette présence, dans cette conscience de ce qui est, se manifeste un sentiment de vastitude et se révèle l’évidence d’un éternel maintenant au sein duquel des pensées liées au temps apparaissent et disparaissent. Et dans cette reconnaissance de l’éternel maintenant qui est déjà là, peu à peu le mental cesse de produire des pensées liées au temps. 

Et finalement, dans cette présence à ce qui est - qui est notre nature fondamentale, la notion même d’instant présent perd son sens. L’idée d’un « maintenant » est un concept lié à la notion d’un temps linéaire avec un « avant » et un « après ». Dans la pure présence à ce qui est, il n’y a ni avant, ni maintenant, ni après. La perspective d’un temps qui serait une succession d’instants présents disparaît. Il y a simplement être. Un « être » en lequel l’instant n’est pas un point défini dans le temps, mais une totalité au parfum d’éternité." 
Présentation du numéro par Philippe Muller : 

lundi 4 janvier 2016

dimanche 3 janvier 2016

• La merveille des merveilles - Ramana Maharshi


"Il n'y a pas de plus grand mystère que celui-ci : nous cherchons à atteindre la Réalité alors que nous sommes la Réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache notre Réalité et qu'il faut le détruire avant d'obtenir cette même Réalité. C'est ridicule. Un jour viendra où vous rirez vous-même de tous les efforts passés. Et ce qui se sera le jour où vous rierez est déjà ici et maintenant... En fait la seule chose dont nous faisons l'expérience, c'est la Réalité ; pourtant nous ne le savons pas. N'est-ce pas la merveille des merveilles ? La recherche " Qui suis-je ? " est le glaive qui sert à trancher l'ego."

"Il n'y a pas de Libération et où sont les Libérés ?
Il n'y a que Libération et rien d'autre.
On n'atteint pas le Soi parce qu'on est le Soi."

" Aussi longtemps que la notion de première personne existe, les notions de seconde et troisième personnes existent aussi. Quand, en réfléchissant à sa réalité, la notion de première personne est détruite, les notions de seconde et troisième personnes disparaissent aussi, et l'état résultant est seul le vrai Etat de Soi, révélé comme Un. "