Je suis entrée en moi-même, et j’ai vu que je n’étais rien. Et ce rien était tout.
jeudi 27 mars 2025
• Laisser fondre ce qui te sépare de l’Infini - Lalla
mercredi 26 mars 2025
• Pas de "soi", pas de "je" - Dodrupchen Rinpoché
dimanche 23 mars 2025
lundi 17 mars 2025
mardi 11 mars 2025
• Une attention naturellement présente et dénuée d’effort - Jigmé Tenpé Nyima
Tu as aussi dit : « J’ai entendu, de la part d’une tradition orale, que si on médite en soutenant la continuité de l’attention (dran pa), vient un moment où se manifeste une sorte d’attention qui est une caractéristique de la pure présence éveillée proprement dite. Je n’ai toutefois pas creusé la question. Qu’en est-il ? »
La concentration ordinaire par laquelle on repose l’esprit a une composante de tranquillité, mais elle est faible puisqu’elle implique un support temporaire. Par contraste, la concentration de la pure présence éveillée reposant en elle-même est une propriété innée de la nature authentique, et elle n’est donc pas séparée du « flot » de la dharmatā. Cela signifie qu’il n’y a pas de rappel délibéré d’un objet d’attention – autrement dit, pas d’« attention conditionnée » – au sein de la pure présence éveillée proprement dite. Plutôt, il y a une attention naturellement présente et dénuée d’effort ; une attention intrinsèque, dirions-nous, et non fabriquée. En d’autres termes, la claire lumière est maintenue et il y a ce qu’on appelle une « attention véritable qui empêche de se perdre dans les expressions de la présence éveillée ». Cette sorte d’attention advient quand la pure présence éveillée est rendue manifeste par la force de la méditation ; elle survient spontanément, comme l’éclat qui accompagne l’or. Tant que tu dois dépendre d’une attention cultivée délibérément, tu n’as pas transcendé la dimension de l’esprit ordinaire. Ça n’empêche toutefois pas de maintenir l’essence de la présence éveillée par le biais d’une forme d’attention conditionnée en vue de susciter l’attention authentique. Comme l’explique Le Précieux trésor des instructions essentielles, « les débutants parviennent à l’absence de distraction par le biais d’une application délibérée ».
vendredi 7 mars 2025
• Tourner l'esprit vers lui-même - Mipham Rinpoché
Si tu concentres ton esprit sur lui-même, tu parviendras à la quiétude et, progressivement, la vision pénétrante qui perçoit la nature des choses poindra.
Oriente ta conscience ordinaire – cette présence vive, claire, ouverte et brillante – vers le centre vide de ton cœur, et laisse-la se déposer. C'est ce qu'on veut dire quand on parle de tourner l'esprit vers lui-même. Dans cette expérience, il n'y a rien du tout sur quoi se concentrer.
Poser l'esprit dans le cœur ou simplement le « laisser être » sont essentiellement la même chose. Le point clé, c'est la détente de l'esprit. Quand on reste présent, les nœuds de la pensée en viennent à se défaire d'eux-mêmes.
Repose-toi tranquillement et laisse l'esprit se stabiliser. Puis, oriente-le doucement vers lui-même, l'esprit observant l'esprit. Alors, le secret de l'esprit – union de la vacuité et de la clarté – se dévoilera naturellement. Il en émergera une expérience de la clarté vide du grand état naturel – la sagesse spontanée, née d'elle-même...
mercredi 5 mars 2025
• Nous nous déposons dans l'essence (ou le visage) de l'esprit - Khenpo Ngawang Palzang
Ici, dans le Dzogpachenpo, nous nous déposons, sans aucun artifice, dans ce que nous nommons l'essence (ou le visage) de l'esprit : autrement dit, sa condition fondamentale, laissée simplement telle quelle, sa propre nature inhérente.
Ensuite, il est dit : « Tout en restant non distrait, laissez l'esprit regarder en lui-même. » Le simple fait de nous tourner vers l'intérieur met à nu notre capacité naturelle, innée, à connaître notre « présence éveillée ordinaire » (tamal gyi shépa) et la fait apparaître.
Ensuite, à tous moments, que ce soit en mangeant, en dormant, en nous déplaçant ou en restant immobile, si nous pouvons maintenir cela, avec attention et sans oubli, comme un vieil homme qui regarde un enfant jouer, ayant reconnu le dharmakāya, la source de la libération, nous pourrons amener les pensées qui en sont l'expression sur le chemin et elles seront libérées dès qu'elles apparaîtront, sans laisser la moindre trace.