dimanche 28 novembre 2021

jeudi 4 novembre 2021

• Vous serez libre de la liberté - Nisargadatta Maharaj


 Un ouvrage regroupant deux textes précieux qui sortent pour la commémoration des 40 ans de son départ.

Jusqu’au départ de Nisargadatta Maharaj, un enseignement a été transmis.

Treize jours après que le grand sage Sri Nisargadatta Maharaj soit entré en Mahasamadhi, en quittant définitivement son corps le 8 septembre 1981, S.K. Mullarpattan, un de ses disciples et traducteurs les plus proches, prononça un discours d’hommage.

D’une manière très simple, et vivante, il se remémore les derniers jours passés auprès de Maharaj et l’empreinte indélébile que le grand sage a laissé à ceux qui étaient en contact ave lui.

A l’occasion de la commémoration du 25é anniversaire du Mahasamadhi de Nisargadatta Maharaj, ce discours a été retranscrit et publié en anglais. A l’occasion de la commémoration des 40 ans de cet événement, le voici à la disposition de son auditoire francophone. Une occasion unique de découvrir comment un tel contexte était transformé en un enseignement vivant de détachement et de présence jusque dans les derniers jours et jusqu’au dernier souffle.

Dans ce présent recueil, ont été aussi collectées des transcriptions écrites de cassettes d’enregistrements des paroles de Nisargadatta publiées en anglais aux Éditions Yogi Impressions sous le titre Beyond Freedom, inédites en Français.

 "Quand vous découvrez le Soi qui est sans couleur, sans forme ou image, vous ne rechercherez plus ou ne revendiquerez plus une quelconque liberté. Vous serez libre de la liberté".


"Dès que le sentiment d'Etre jaillit ou apparaît, tout l'espace en est imprégné. L'immensité du ciel est l'expression de votre Etre. Et bien que l'entièreté de ce monde soit l'expression de votre Etre, vous vous prenez et vous limitez à ce corps particulier. Votre amour pour le corps réduit votre horizon. Mais, dès l'instant où ces murailles s'effondrent, vous êtes à nouveau un avec Brahman, avec l'univers entier".


© Extrait publié avec l'aimable autorisation des Éditions Aluna

Les paroles du Guru sont la Vérité même

Nisargadatta Maharaj : Alors que mon Guru entrait dans un état de félicité, il me dit : « Aie foi en moi et en mes paroles. Quoi que je te dise, c’est la Vérité. Tu es la plus haute Vérité. Aie foi totalement en cela et comporte-toi en conséquence. »

Il y avait un sage qui avait un sacré caractère et qui se mettait en colère très facilement. Il proférait des jurons avec tant de force et de démonstration que quoiqu’il dise cela prenait forme et se réalisait. Mon Guru m’a dit : « Le Divin (Paramataman) est ce Que tu es ! » J’ai entendu mon Guru en satsang (C’est-à-dire en sat : sage, véritable et sang : association) et je l’ai totalement accepté. 

Je n’avais pas connaissance que ce « Je » existait et soudainement, j’étais conscient de « Je suis », cette Vérité Absolue. J’avais une confiance totale dans les paroles de mon Guru, et ensuite tout s’est déroulé spontanément. La transformation était continue et j’étais le premier étonné de ce qui se produisait en moi. Cela n’était rien d’autre que la force des mots de mon Guru. Les paroles du Guru sont la Vérité Elle-même.

Visiteur : Est-ce que vous répétiez les mots que votre Guru vous avez confiés ?

Nisargadatta Maharaj : J’écoutais en permanence la récitation sacrée (japa) qui se produisait d’elle-même en moi.

Visiteur : Qu’est-ce qui produisait ce japa ?

Nisargadatta Maharaj : La cause première est la connaissance du « Je suis ».

Visiteur : Qu’est-ce que vous entendez par « connaissance » ?

Nisargadatta Maharaj : Cette connaissance « Je suis » apparaît spontanément. Cette connaissance « Je suis » est antérieure à la formation des cinq éléments. L’Absolu (Paramatma Parmeshwar) n’est conscient de rien. L’état de conscience apparaît plus tard, avec la connaissance du « Je suis ». Un être peut être bien portant quand il va se coucher et le matin au réveil, avoir la tête qui tourne et tomber. Il découvre que tout son corps est enflé et ne connaît pas la cause de ce trouble. C’est seulement quand tous les examens sont faits qu’il connaît la cause de cette maladie. De la même manière, l’Absolu n’a aucune idée qu’Il était (ou qu’Il est). 

C’est seulement quand la connaissance « Je suis » apparaît spontanément qu’il peut en être conclu que l’Absolu « était » ou « est ». 

C’est uniquement quand la conscience du corps-mental vient à l’existence, par le pouvoir des cinq éléments, que la Conscience d’Être apparaît. J’ai appris de mon Guru que ce subtil principe qui ne sait pas qu’« Il est », est mon propre Soi. Ceci est ce qui m’a été transmis. C’est depuis Cela que je vous parle.

Quand j’étais jeune, j’avais pour habitude d’argumenter sur beaucoup de sujets. Avant de rencontrer mon Guru, Je pouvais penser qu’il n’y avait rien de spirituel, J’avais fait le vœu que je ne serais jamais initié et que je ne me mettrai jamais aux pieds de personne. Un jour, un ami me dit qu’un grand sage visitait la région et me demanda de l’accompagner pour rendre visite à ce sage. Je ne souhaitais pas m’y rendre, mais mon ami insista, aussi je m’y rendis avec lui. Mon ami acheta une guirlande et quelques friandises à offrir au sage et me suggéra de mettre une belle tenue pour cette visite. Lors de la rencontre, le sage me demanda de fermer les yeux et me donna l’initiation. Après cela il me demanda de les rouvrir ; c’était comme si j’avais explosé. À partir de ce moment, je fus une personne complètement différente.

En 1932, j’avais acheté deux livres de philosophie qui m’avaient été recommandés par un ami. J’essayai de les lire mais je ne comprenais rien. Aussi je les avais remis dans leur emballage et mis de côté. L’initiation par mon Guru eu lieu en 1934. Deux mois après cette initiation, toujours ce même ami m’invita dans son village et me proposa de discuter de ces livres de philosophie. Je présentai alors le contenu de ces livres spontanément. Contenu qui était maintenant devenu pour moi des informations de « jardin d’enfants ».

Visiteur : D’où vous est venue cette capacité ?

Nisargadatta Maharaj : C’est comme si vous me demandiez comment j’ai acquis cette forme humaine ; à l’insu de ma connaissance ! Cela s’est produit. Je n’avais pas la main sur cela. Les gens auraient pu me supplier ou bien au contraire me frapper, mais j’agissais sans en être véritablement conscient, sans effort, naturellement. Je n’avais jamais étudié les Écritures auparavant, cependant la connaissance est venue à moi. Il est dit qu’il s’est déjà produit quantité de dissolutions de l’Univers, mais comment cela se fait-il que je ne sois pas concerné par celles-ci ? En réalité, « Je » a toujours été là, seule cette apparence présente (le corps-mental) ne l’a pas toujours été. Même la dissolution de l’Univers n’a pas affecté ce « Je ».

Ce corps a une forme, mais « Je » en tant que Conscience n’en a pas. Quand vous avez pour habitude de porter quelque chose avec vous, cela fait partie de vous et vous vous unissez à elle. Si vous avalez un poison en très petite quantité à la fois, vous allez être immunisé vis-à-vis de ce poison. Alors même un serpent ne pourra vous faire de mal. De la même manière, l’affirmation « Je suis Brahma » vous transformera en Brahma au point que même la naissance et la mort ne pourront vous affecter. Essayer de comprendre les choses depuis ce point de vue. Si vous prenez l’habitude de penser de cette manière, cela deviendra vôtre.

Vous n’avez pas une foi fermement établie en quoique ce soit ou en quelqu’un. Vous allez de-ci de-là, d’un Guru à l’autre. Vous ne gagnez rien à ce passe-temps de tournée des Guru et à écouter le point de vue des uns et des autres. En essayant d’apprendre trop de choses, de trop de personnes à la fois, vous n’obtenez rien et ne changez pas. Je ne vous demande pas de faire pénitence et des pratiques spirituelles ardues (sadhana). Tout au plus pourrais-je vous dire de chanter le nom de Dieu (Brahma japa). Occupez le souffle vital, occupez-le avec cette récitation. Attribuez cette action de répétition du Nom Divin à votre souffle vital et n’intervenez pas et observez. Tout comme vous demanderiez à un cuisinier de vous préparer un repas et que vous le regarderiez faire, gardez le souffle vital occupé à cette récitation : vous entendrez alors cette récitation se faire à travers votre corps. 

Vous devrez avoir un intense désir de découvrir la Vérité. Alors seulement le résultat sera rapide. Le fruit du japa sera fonction de la force de votre conviction et de l’étendue de votre Foi. Mon Guru s’est adonné à de longues purifications et pratiques spirituelles avant d’acquérir cette connaissance. Mais sans que j’ai eu besoin de pratiquer tout cela moi-même, il a fait venir cette connaissance à moi. Je ne suis pas lié à ce monde ou à cet univers ; par contre ce monde et cet univers dépendent de Moi. Pour qui me prenez-vous ? Quelle identité m’attribuez-vous et quel jugement portez-vous sur moi ? À partir de quelle identité vous jugez-vous ? Vous entretenez l’idée que vous allez avoir de nombreuses naissances. Je ne crois pas en de telles histoires. Je sais que « Je » a toujours été. Que cette manifestation n’était pas là pour moi. Je ne suis jamais né. 

Visiteur : je vous écoute très attentivement. Est-ce que cette intensité approfondira ma compréhension ? 

Nisargadatta Maharaj : Vous l’êtes déjà spontanément, aussi pourquoi parler de ce qui n’est pas ? Ce n’est qu’une illusion. Bien que de grands érudits et sages viennent me visiter, je ne prépare aucunement les entretiens que je pourrais avoir avec eux. Je dis ce qui vient à moi. Ultimement, je sais que même ces mots sont à considérer comme les enfants d’une femme stérile !

Visiteur : Montrons-nous notre ignorance en posant des questions qui entretiennent la conversation ? 

Nisargadatta Maharaj : Qu’est-ce que la connaissance ? La connaissance ne peut prendre naissance dans l’ignorance et l’ignorance peut ainsi être considérée comme le parent de la connaissance.

Ouvrage disponible sans frais de port sur www.alunaeditions.fr.


Ouvrage publié récemment chez le même Éditeur : 

 Ce livre, inspiré, s’adresse à tous ceux qui cherchent la porte du Cœur en eux, pour faire le passage, ici et maintenant, afin d’accéder à d’autres dimensions, à être. Avec le souffle, les ondes, les couleurs et les sons qui vous emmènent vers vous-même.

Les temps sont venus. La Voie du Cœur, c’est avant tout l’amour de toute chose vivante et aimante. De l’herbe aux constellations, des animaux aux sources d’eau. Rien de ce qui vit ne m’est étranger.

Devenez des hommes et des femmes de cœur, une immense tradition de lumière et d’amour.

L’Esprit souffle où il veut, quand il veut ! Centrez-vous et fusionnez avec lui.

Déversez la coupe. C’est cela le mystère.

Écoutez bien la musique des sphères et le langage des étoiles.

Écoutez votre cœur.

A propos de l'auteur : Guide spirituel, médium, clairvoyante, artiste sculptrice, peintre, poétesse, écologiste, appelée à des expériences mystiques, poussée par le souffle et informée à la Source. ANANA TERRAMORSI a consacré sa vie à la beauté et à la Voie du Cœur, en pratiquant l’art de la guérison et l’amour universel.