mercredi 26 avril 2023
lundi 24 avril 2023
• Inclinons-nous devant l'évidence - Franck Terreaux
Allo, allo, il y a quelqu'un ?
Arrivé à ce chapitre, vous allez avoir certainement envie de me dire : «Franck, depuis le début de ce livre, vous avez employé le mot “moi” des dizaines de fois et dans ce cas, il doit bien y avoir quelqu’un pour pouvoir affirmer qu’il n’y a personne.»
En effet, si on demande dans une assemblée : « Franck, pouvez-vous lever la main ? », aussitôt je la lève en ajoutant : « Franck, c’est moi. » Si on me demande « Vous préférez le thé ou le café ? », je réponds aussitôt : « Le café », en ajoutant au besoin que je déteste le thé et qu’il n’y a que les Anglais pour boire un truc pareil.
Lorsque je suis en compagnie de ma femme, je lui dis souvent à quel point je l’aime et quand je me tords la cheville, je crie ouille, comme tout le monde et je pourrais continuer ainsi indéfiniment. Y a-t-il identification avec le corps esprit, avec le personnage Franck ? La réponse est assurément oui. Mais quoi qu’il en soit, il n’y a plus ce sentiment moi tel qu’il se faisait sentir autrefois, car la pensée qui permettait de le conceptualiser a disparu.
Ce sentiment moi n’est dans le fond qu’une pensée allant et venant au sein de ce qui est déjà. Pour essayer d’être exact, ici, ce n’est pas qu’il n’y a personne, la vérité est infiniment plus simple, il n’y a tout simplement plus la pensée qui autrefois faisait croire qu’il y avait quelqu’un.
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Durant trois jours, eu lieu non pas un retour dans la conscience séparée mais un retour de la conscience d’être séparé. En raison de ce sentiment d’incomplétude, surgit très vite la volonté de retrouver le chemin. Je me lançai ainsi au travers de diverses stratégies méditatives tout en sachant d’emblée qu’aucun chemin n’était nécessaire.
Évidemment, ces stratégies provenant du sentiment de séparation furent donc vaines comme elles le furent durant trente années de recherche. Puis un matin, après avoir pris une tasse de café, retour à « l’état » naturel. La séparation ayant disparu, il ne resta que ce déjà-là qui est déjà avant tout sentiment d’incomplétude. Le souvenir de la séparation étant encore très frais, je sortis une feuille de papier afin de noter la différence existante entre ce qui était ressenti avant et après cette rupture.
Concernant ce déjà là, le seul mot qui me vint pour l’exprimer fut «rien»... Impossible de mettre un mot dessus, je ne pus noter seulement ce qu’il n’y avait pas, tout au moins ce qui venait de disparaître. Il est clair et évident que cette affaire d’extinction, que d’autres appellent éveil, repose uniquement sur le moins et non le plus...
RIEN... Aucun manque, aucun besoin, le besoin de combler un manque n’existe pas.
Sans manque ni besoin, aucune question n’existe, il n’a rien à chercher, rien à ajouter, rien à soustraire ou à vouloir comprendre, tout est parfait tel que c’est sans dire c’est parfait tel que c’est.
Sans manque, ni besoin, vouloir faire ou vouloir ne pas faire n’existe pas. Il n’y a donc aucune place pour le concept d’effort à faire ou à ne pas faire, la notion même d’effort n’a tout simplement aucune existence.
Cette situation m’amuse, j’essaie de dire « Je suis » ... Impossible d’y parvenir ... Ce « Je suis » est appréhendable seulement par ce qui n’est plus et ce qui n’est plus n’est plus. Il faudrait réinventer le mental mais le mental n’étant plus, il n’y a ici plus de mental pour imaginer, pour réinventer le mental.
vendredi 21 avril 2023
jeudi 20 avril 2023
• Dans le silence de la pensée, le "fruit" merveilleux peut être goûté - Jean Bousquet
La Terre est malade, à cause de l’humanité ; l’humanité est malade, à cause d’elle-même, de ses choix, de son fonctionnement, de son inconscience. La crise écologique et les inégalités sociales croissantes sont des symptômes de cette maladie fondamentale qu’il est de plus en plus difficile d’ignorer. Ce constat appelle une guérison urgente, par des moyens importants et efficaces. Il existe une voie de conscience largement ouverte, un chemin vers une conscience vraiment vivante, pleinement humaine, active d’instant en instant.
Puisse ce livre constituer pour nous un rappel de cette sainte inquiétude qui nous pousse encore et encore à l’interrogation, à la recherche ; un écho de cette « autre vie » – insondable , indéfinissable mais toujours présente et parfois perceptible – qui palpite et murmure au plus profond de notre être ; un signe de plus qu’il est temps de nous (re)mettre en marche, en état d’exploration, à la découverte de notre identité profonde, qui à la fois dépasse, englobe et se tient au cœur de tous nos rôles superficiels : enfant ou parent, homme ou femme, jeune ou vieux, croyant ou athée…
Ce livre est un appel et un témoignage de ce qui, dans l’être humain, est plus vaste que l’être humain lui-même, et demande à s’éveiller, à s’épanouir, à se libérer. L’enjeu en est d’alimenter et de vivifier par notre attention quotidienne une conscience vivante, autre, neuve, c’est-à-dire libre des habitudes de pensée, de ressenti et de réaction ; de sortir consciemment du programme mortifère de la condition humaine pour participer de nouveau à la Vie universelle, inconditionnée.
Vivre consciemment est sans doute le plus grand défi qui puisse se présenter à un être humain.
© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias L'Originel :
La noix
Quand vous mangez une noix, vous rejetez la coque, n’est-ce pas ? Il en est de même avec un enseignement spirituel : si vous souhaitez le pénétrer, en assimiler le cœur, l’intention profonde, la substance même, alors vous devez rompre radicalement avec la forme sous laquelle il vous est présenté. Celle-ci a permis d’attirer votre attention, de vous donner envie de goûter le « fruit », de l’identifier. Mais si vous ne brisez pas la coque, si vous ne vous détachez pas totalement de la forme, de l’apparence (le vocabulaire, les rites, les personnes...), vous n’allez que vous esquinter les dents sur elle à la manière d’un chien qui ronge un os, sans jamais goûter le contenu, le fruit délicieux et nourrissant, la « substantifique moelle » qui est le cœur vibrant d’amour et de sagesse de tout enseignement authentique. Ce cœur ne s’adresse pas à votre intellect – dont l’utilité éventuelle n’est que d’aider à reconnaître la forme adéquate –, mais à votre propre cœur, dans un phénomène de résonance qui est l’amour lui-même et la sagesse dans leur essence. Ce cœur ouvert, généreux, de l’enseignement n’aspire qu’à ouvrir à son tour le vôtre, à l’enrichir, à l’épanouir, à le libérer de ses chaînes mentales-émotionnelles. Pour cela l’intellect, si utile au début en tant qu’indicateur, doit s’effacer une fois son rôle assumé ; il doit apprendre à se taire. Dans le silence de la pen- sée, le « fruit » merveilleux peut être goûté, assimilé; son effet transformateur peut se diffuser dans tout votre être redevenu ouvert, débarrassé de sa coquille de préjugés, de doutes apeurés, d’analyses, de comparaisons et d’interprétations.
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Qu’est-ce que la réalité? C’est ce qui demeure lorsque les nombreux voiles qui nous entourent de toutes parts (opnions, croyances, affects, manies et phobies...) nous sont arrachés par les événements et circonstances de la vie. La réalité, c’est cette lumière paisible qui nous attend derrière les voiles. Nous sommes alors seul(e) et nu(e), sans artifice, sans masque, sans objectif à atteindre, sans personne à qui plaire ou déplaire. La réalité, c’est s’observer ainsi, tel que l’on est, sans crainte et sans attente, sans se sur- ou sous-estimer, sans se condamner ni se justifier. C’est indescriptible et pourtant très simple : c’est comme c’est ; une évidence indiscutable à laquelle on se rend enfin. Il n’y a rien à en dire, rien à en penser; on ne peut ni l’aimer ni la détester, tant elle emplit tout; ce serait encore s’en éloigner, l’envelopper de chimères, la cacher de nouveau. La réalité, c’est ce qu’il reste quand il n’y a plus rien.
mercredi 19 avril 2023
• Révélation pour personne - Antonio Perrotta
II n'y a jamais eu de "vous" en premier lieu, il n’y a jamais eu de séparation, aucune division.
mardi 18 avril 2023
jeudi 13 avril 2023
•. Le soleil de notre propre Présence - Témoignage non duel de Guylaine Hébert avec Didier Weiss
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