Vu sur : http://zen-nice.org/lexique/satori.htm
Le Satori
Roland Yuno Rech
L'illusion, l'aveuglement, c'est être prisonnier de ce qu'on croit être la vérité. A travers nos sens nous percevons des formes, des événements, des circonstances. Nous classifions ces perceptions, en tirons des conclusions et croyons que ce que notre cerveau combine est la vérité. Persuadés de ce que nous croyons être juste, nous sommes même prêts à nous battre pour nos convictions.
Le satori, c'est s'éveiller d'un rêve et saisir le Soi qui pénètre l'univers entier. C'est le lieu où il n'y a ni haut ni bas, ni gauche ni droite, ni envers ni endroit. Il est transparent, des cieux jusqu'à la terre, il est l'achèvement de la Voie. La peur, l'anxiété et le mensonge en sont absents ; lorsque le mensonge disparaît, l'univers devient aussi pur que le cristal.
Un poème japonais dit : "Il n'y a pas de goutte de rosée sur l'herbe sur laquelle ne se reflète le clair de lune". Sur chaque brin d'herbe brille le clair de lune : phénomène universel, nature de Bouddha. Zazen lui même est satori. En zazen on peut respirer, observer, entendre tous les sons, sentir et savourer les parfums de la nature, toucher le cosmos tout entier.
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L’éveil juste
Maître Deshimaru raillait les Occidentaux, et les Français en particulier, dans leur façon de considérer le « satori », l’éveil cher à la philosophie du zen. « Vous cherchez l’illumination, façon feu d’artifice ou son et lumière au château de Versailles. Vous rêvez au nirvana béat et absolu. Vous ne parlez que d’atteindre le satori comme si c’était une porte à franchir pour que tous les problèmes soient réglés à jamais. Mais si vous y prenez garde, vous pourrez vous rendre compte que l’on a des satoris quotidiens : de petits satoris [mimés avec un espace entre le pouce et l’index], de grands satoris [il écarte les bras grands ouverts] ; en effet, tous les jours, à la suite d’une phrase entendue, d’une chose vue, d’un sourire, d’un événement particulier, vous passez par des prises de conscience : ce sont là des satoris. » « Et, concluait-il, la pratique du zen est satori »
Roland Yuno Rech
Nous avons un corps, mais le corps n'est pas l'ego. Nous avons un esprit, mais l'esprit n'est pas l'ego. L'ego n'est rien, il n'est qu'interdépendance avec le milieu, sans substance. Si on se considère comme une entité autonome, douée de volonté propre, on ne peut qu'aller d'erreur en erreur, se heurtant à tout l'univers qui nous entoure.
L'illusion, l'aveuglement, c'est être prisonnier de ce qu'on croit être la vérité. A travers nos sens nous percevons des formes, des événements, des circonstances. Nous classifions ces perceptions, en tirons des conclusions et croyons que ce que notre cerveau combine est la vérité. Persuadés de ce que nous croyons être juste, nous sommes même prêts à nous battre pour nos convictions.
Le satori, c'est s'éveiller d'un rêve et saisir le Soi qui pénètre l'univers entier. C'est le lieu où il n'y a ni haut ni bas, ni gauche ni droite, ni envers ni endroit. Il est transparent, des cieux jusqu'à la terre, il est l'achèvement de la Voie. La peur, l'anxiété et le mensonge en sont absents ; lorsque le mensonge disparaît, l'univers devient aussi pur que le cristal.
Un poème japonais dit : "Il n'y a pas de goutte de rosée sur l'herbe sur laquelle ne se reflète le clair de lune". Sur chaque brin d'herbe brille le clair de lune : phénomène universel, nature de Bouddha. Zazen lui même est satori. En zazen on peut respirer, observer, entendre tous les sons, sentir et savourer les parfums de la nature, toucher le cosmos tout entier.
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L’éveil juste
Maître Deshimaru raillait les Occidentaux, et les Français en particulier, dans leur façon de considérer le « satori », l’éveil cher à la philosophie du zen. « Vous cherchez l’illumination, façon feu d’artifice ou son et lumière au château de Versailles. Vous rêvez au nirvana béat et absolu. Vous ne parlez que d’atteindre le satori comme si c’était une porte à franchir pour que tous les problèmes soient réglés à jamais. Mais si vous y prenez garde, vous pourrez vous rendre compte que l’on a des satoris quotidiens : de petits satoris [mimés avec un espace entre le pouce et l’index], de grands satoris [il écarte les bras grands ouverts] ; en effet, tous les jours, à la suite d’une phrase entendue, d’une chose vue, d’un sourire, d’un événement particulier, vous passez par des prises de conscience : ce sont là des satoris. » « Et, concluait-il, la pratique du zen est satori »
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