mardi 25 janvier 2022

• Je suis l'univers - Jim Carrey

Après avoir rencontré Eckhart Tolle pendant un moment et étudié les livres, je me suis réveillé et j'ai soudainement compris. J'ai soudainement compris à quel point la pensée n'est qu'une illusion, et cette pensée est responsable de la majorité, pas de toutes les souffrances que nous vivons. Et puis j'ai soudainement eu l'impression de regarder les pensées d'un autre point de vue et je me suis demandé : qui est conscient que « je » pense ? Et soudainement, j'ai été jetée dans ce sentiment étonnant et grandissant de liberté - de moi-même, de mes problèmes. J'ai découvert que je suis plus grand que ce que je fais, plus grand que mon corps. Je suis tout et tout le monde. Je ne suis plus un fragment de l'univers.


samedi 22 janvier 2022

• Thich Nhat Hanh poursuit son voyage...


Quand j'inspire, mon corps se calme.
Quand j'expire, un sourire naît sur mes lèvres.
Je m'établis dans l'instant présent,
Unique et merveilleux moment.

L'un des moines bouddhistes les plus influents au monde, Thich Nhat Hanh, est décédé ce matin, paisiblement, au temple Tu Hieu de la ville de Hue (Vietnam),
à l'âge de 95 ans.


Ce corps n'est pas moi.
Je ne suis pas limité par ce corps.
Je suis la vie infinie.
Je ne connais ni naissance, ni mort.
Regarde l'océan, le ciel et les millions d'étoiles,
Tout n'est que la manifestation sublime
De mon esprit véritable.
Depuis toujours,
Je suis libre.
La naissance et la mort ne sont que des portes à travers lesquelles nous passons,
Des seuils, sacrés, sur notre chemin.
La naissance et la mort ne sont
Qu'un jeu de cache-cache.
Alors, rions ensemble,
Donne-moi la main,
C'est un simple au-revoir,
Car nous nous reverrons encore.
Aujourd'hui, nous nous sommes trouvés,
Demain, nous nous retrouverons.
Instant après instant nous nous rencontrons,
A la Source Ultime,
Nous ne cessons de nous rencontrer
Sous toutes les formes de la Vie.

mardi 11 janvier 2022

• Maintenant est simplement maintenant - Kodo Sawaki


Kodo Sawaki (1880-1965), surnommé Kodo sans demeure, est un moine zen qui a parcouru le Japon à pied tout au long de sa vie. Il était renommé pour ses conférences magistrales, drôles et désinvoltes. Son audience se composait aussi bien de moines, de nonnes que de geishas, de paysans, de ministres, d’artistes et de savants. Ces rendez-vous hors du commun se déroulaient dans des cadres tels que l’université Komazawa à Tokyo, ou dans des lieux improvisés à la campagne, dans des prisons, des temples... 

« Kodo Sawaki fait partie des six personnes au Japon qui ont vraiment compris le zen. » 

Shunryu Suzuki, auteur de Esprit zen, esprit neuf. 


© Extraits publiés avec l'aimable accord des Éditions L'Originel - Charles Antoni.


À toi qui te demandes si ton zazen a servi à quelque chose

À quoi sert zazen ? Absolument à rien ! Ce « ne sert à rien » doit s’enfoncer dans ta chair et tes os jusqu’à ce que tu pratiques vraiment ce qui ne sert à rien. Jusque là, ton zazen ne sert vraiment à rien.
Tu dis que tu veux t’améliorer par la pratique de zazen.


Zazen n’a rien à voir avec peaufiner sa personne.

Zazen, c’est arrêter d’être une personne.

Zazen est insatisfaisant. Insatisfaisant pour qui ?

Pour la personne ordinaire. Les gens ne sont jamais satisfaits.


Cela ne va-t-il pas de soi ? Comment ce qui est éternel et infini pourrait-il satisfaire les désirs humains ?
Insatisfaisant : simplement pratiquer zazen.
Insatisfaisant : réaliser zazen avec ce corps.
Insatisfaisant : absorber zazen dans ta chair et ton sang.


Être surveillé par zazen, maudit par zazen, coincé par zazen, trimbalé à droite et à gauche par zazen, pleurer tous les jours des larmes de sang — n’est-ce pas la forme de vie la plus heureuse que tu puisses imaginer ?


Tu dis : « Quand je fais zazen, je suis dérangé par mes pensées. »

Bêtise ! La vérité, c’est que c’est seulement en zazen que tu prends conscience d’être dérangé par tes pensées. Quand tu fais des cabrioles, tu ne te rends pas du tout compte de tes pensées dérangeantes. Si un moustique te pique pendant zazen, tu t’en rends compte sur le champ. Mais si tu es en train de danser et qu’une puce te pique les couilles, ça t’échappe complètement.


Ne gémis pas. Ne regarde pas dans le vide.

Contente-toi de t’asseoir.


≈≈≈≈≈≈≈


À toi qui fais tout ce que tu peux pour obtenir le satori


On ne pratique pas pour obtenir le satori. C’est le satori qui tire notre pratique. On pratique tirés de toutes parts par le satori.

Ce n’est pas toi qui cherches la Voie, c’est la Voie qui te cherche.

Tu fais des études, tu fais du sport, et tu fais une fixation sur le satori et l’illusion. Si bien que zazen lui-même se transforme pour toi en marathon, avec le satori à la ligne d’arrivée. Et pourtant, du simple fait que tu essayes de l’attraper, il t’échappe complètement.

C’est seulement quand tu renonces à interférer de la sorte que ta nature originelle, cosmique, s’actualise. Tu dis que tu cherches la Voie, mais à quoi cela rime-t-il si tu cherches la Voie pour ta propre satisfaction ?

Tu veux devenir Bouddha ? Pas besoin de devenir Bouddha !

Maintenant est simplement maintenant.

Tu es simplement toi. Et dis-moi, si tu veux quitter l’endroit où tu te trouves, c’est pour aller où au juste ?

Zazen veut dire simplement s’asseoir sans même penser à devenir Bouddha.

On ne parvient pas au satori à travers la pratique : la pratique est le satori. Chaque pas est le but.


Chez le même Éditeur :

Philippe Reiryu Coupey, moine et maître zen de longue date, a su tracer son chemin à travers les difficultés d’une existence hors norme : une vie en montagnes russes.

Ayant grandi parmi les gratte-ciel de son père, il a été élevé dans les prestigieux internats suisses et américains. Plus tard, il perd tout. C’est à partir de là qu’il rencontre maître Deshimaru, qu’il découvre le zen…


En parcourant ces Fragments Zen, on trouve autant matière à se réconcilier avec sa plus humble réalité, qu’à sortir grandi des épreuves de l’existence.


vendredi 7 janvier 2022

• Elle est vide et lumière en même temps - Ramana Maharshi

 

Le Soi est la conscience qui apparait 

quand le moi disparait. 

Elle n'est pas localisée quelque part. 

Elle est vide et lumière en même temps.