jeudi 12 juin 2025

• Attention à la montée de kundalini !

 
"Hé, bébé, tu veux voir mon troisième oeil ?"


samedi 31 mai 2025

lundi 26 mai 2025

• Nous sommes la Conscience qui s'exprime sous forme humaine - Swami Atmananda Udasin

 

« Si vous vous asseyez tranquillement avec vous-même, Cela qui est vivant en vous vous amènera à la Reconnaissance de ce que vous êtes. La vraie tranquillité est celle de votre Être véritable. Lorsqu'Il est connu et vu, Il se reflétera dans le mental. S'asseoir tranquillement avec soi-même déclenchera certainement l’Éveil.
Cependant, la ‘cause’ de cet Éveil n'est pas votre pratique de l’assise silencieuse. C'est cette même Réalité, en fait, qui prend conscience d'Elle-même malgré l'opacité du mental. Dans cette vision, vous comprenez vraiment qu'Elle a toujours été consciente d'Elle-même. Et c'est là le plus grand mystère ! Vous vous rendez compte qu'il n'y a jamais eu d'opacité du mental, qu’il n'y a jamais eu de mental, qu’il n'y a même jamais eu un être humain...
Dès que la Conscience vibre, elle se manifeste à travers des formes limitées. L'Infini se manifeste comme limité. L'Intemporel, l'Éternel, le Non-né s’exprime dans ce qui est né, dans le temps, dans la forme. L'Infini assume le limité en lui-même et tout ce que vous voyez à travers vos perceptions phénoménales est en fait la Conscience.
On voit bien que les formes phénoménales ont tendance à évoluer vers la sensibilité. Ce n'est pas que ces formes contiennent de la Conscience - c'est la Conscience qui assume des formes d'énergie. Ce que nous sommes vraiment n'est pas le corps qui porte la Conscience, mais plutôt la Conscience qui porte le corps. En vérité, nous ne sommes pas des "êtres conscients", nous sommes la Conscience qui s'exprime sous forme humaine.»
Swami Atmananda Udasin est un enseignant de l'Advaita (Non-dualité) et l'Āchārya de l'Ajatananda Ashram, à Rishikesh, en Inde.

Page YouTube



jeudi 22 mai 2025

vendredi 16 mai 2025

• Un rêve qui n'en est pas un - Patrice


L'éveil est totalement impersonnel.
En faire l'expérience est profondément intime.

Durant la nuit dernière, j’ai fait à nouveau ce que les tibétains appellent un « rêve de clarté ». Ce n’est pas un rêve ordinaire, mais un rêve significatif, où des aperçus d’éveil, comme ce fut le cas ici, peuvent parfois se produire, laissant une empreinte indélébile dans l’esprit, le corps énergétique, et toutes les cellules.

Bien que difficile à décrire, ce qui se rapprocherait le plus serait de dire que tout était reconnu comme étant identique, le même, et d’une seule et même saveur, tout en reconnaissant la particularité singulière de tout ce qui apparaissait. Aucune séparation n’était perçu entre la totalité de la manifestation et la conscience même. Tout, absolument tout, n’est en fait qu’une manifestation de la Conscience, tout comme les vagues sont, chacune individuellement, la manifestation de l’océan, et portent en elles la conscience du Tout.

Bien que la notion d’un soi séparé avait disparu, paradoxalement, cela était ressenti et vécu de façon profondément intime, car tant que demeure l’apparence d’un corps-mental, en tant que support de la Conscience incarnée, il reste un point focal dans un espace et un temps relatifs, sur lequel se reflète chaque expérience.

De même, sans qu’il y ait la moindre forme d’individualité (le moi identifié se trouvant totalement absent) une immense joie et une paix infinie étaient ressentis, comme une sorte de jubilation pour la Conscience qui se reconnaissait en tout être et toute chose.

Quel paradoxe joyeux !

≈≈≈≈≈≈≈

Un nouveau « rêve de clarté » s’est produit, quelques semaines seulement après le précédent : J’assistais à un enseignant d’un de mes maîtres tibétains, décédé il y a déjà quelques années.

À peine l’enseignement commencé, j’ai tout de suite ressenti l’intensité qui régnait, et j’ai eu le pressentiment qu’il allait se passer quelque chose de spécial. J’ai donc ravivé la présence en moi.

À un moment donné, j’ai su que c’était, maintenant, le moment crucial. L’attention était à son paroxysme. Soudain, Rinpoché a hurlé dans le micro la syllabe "PHET", propre à la tradition Dzogchen et comme il le faisait parfois, afin d’introduire à la nature de l’esprit.

À cet instant précis, tout s'est dissous, tout a disparu. Il n’y avait plus rien : plus de monde extérieur, plus de salle, plus d’auditeurs, plus de Rinpoché, plus de moi et, au coeur même de ce rien, pourtant, la Présence lumineuse, éveillée depuis toujours ! Un pur sentiment d’être, totalement impersonnel, atemporel et indicible, se révéla, et se reconnu à nouveau.

Paradoxalement, ce n’était pas un évènement extraordinaire en soit. Il y eu juste comme une coupure net dans le conditionnement et l’identification habituels, et s’en est suivi comme un glissement dans sa condition naturelle et originelle, identique à celle de Rinpoché.

J’ai alors joint les mains avec un profond sentiment spontané de gratitude.

Le soleil de l'Éveil 🌞 n'a jamais cessé de briller.


les réaction

lundi 12 mai 2025

• Ceci est appelé le Vrai Soi - Patrul Rinpoché

Lorsque l’esprit se sent heureux ou triste, déposez-vous sans distraction dans celui-là même qui ressent le bonheur ou la tristesse, et demeurez.

Quand on demeure dans la vacuité de son propre esprit sans conceptualisation et de façon spontanée, ceci est appelé le Vrai Soi.

≈≈≈≈≈≈≈

Permettez à votre propre esprit, vide et sans artifices, de se déposer dans quoi qu’il s’élève, naturellement.

Les pratiquants, hommes et femmes, qui souhaitent réaliser la vue authentique sans erreur devraient permettre à leur esprit de reposer dans la clarté vive, dans un état d’esprit inaltéré et vide. Lorsque l’esprit est tranquille, déposez-vous dans cette tranquillité, sans essayer de l’altérer en aucune manière. Lorsqu’il ne pense pas, déposez-vous directement dans cette absence de pensée, sans essayer de l’altérer. En bref, n’altérez pas l’esprit, mais déposez-vous directement à l’intérieur, quoi qu’il arrive.

N’essayez pas d’ajuster, d’améliorer, de bloquer ou de cultiver quoi que ce soit. Permettez à tout ce qui arrive de se déployer et déposez-vous directement en cela.

Ne repliez pas l’esprit sur lui-même. Et ne cherchez pas non plus à focaliser votre méditation sur quelque chose d’extérieur. Déposez-vous simplement, sans altération, dans l’esprit-même qui cherche et pense.

Vous ne trouverez pas l’esprit en le cherchant. L’esprit a toujours été vide. Nul besoin de le chercher. C’est celui-là même qui cherche. Déposez-vous simplement, sans distraction, directement en celui qui cherche.

« Ai-je compris ou non ? » ; « Y a-t-il quelque chose à observer ou non ? » ; « Est-ce que c’est ça ou pas ? » Peu importe ce qui survient dans l’esprit, déposez-vous simplement, sans rien altérer, dans l’esprit-même qui pense.

Peu importe les pensées qui s’élèvent – bonnes ou mauvaises, positives ou négatives, heureuses ou tristes – ne vous y complaisez pas, ne les rejetez pas non plus, mais déposez-vous, sans rien altérer, dans l’esprit-même qui pense.

Que ce qui s’élève soit désirable ou indésirable, déposez-vous simplement au moment de l’émergence, sans l’altérer.

vendredi 9 mai 2025

• Ce que vous appelez 'vous' n'est qu'une expression momentanée du 'tout' - Walter Russell

Tous les phénomènes de l'univers
sont de simples illusions en mouvement.
La réalité est dans le repos.

En mai 1921, le polymathe américain Walter Russell est entré dans un état de coma pendant 39 jours, au cours duquel il a affirmé avoir accédé à "la source de toutes les connaissances". Au réveil, il a écrit frénétiquement ce qu'il avait vu - des pages remplies de révélations philosophiques, scientifiques et spirituelles qui formeront plus tard la base de son manuscrit *The Universal One*. Bien qu'il ait envoyé ses conclusions à 500 esprits de premier plan de l'époque, presque tous l'ont rejeté comme fou, à l'exception d'un. Nikola Tesla, l'inventeur visionnaire, a été tellement frappé par les idées de Russell qu'il l'a exhorté à sceller l'œuvre pendant mille ans, insistant sur le fait que l'humanité n'était pas encore prête pour ses vérités.


Les révélations de Walter Russell ont réinventé la structure même de la réalité. Il a fait valoir que la matière n'était pas solide, mais que la lumière cristallisait ralentie par la pensée - que tout ce qui nous entourait, des roches aux corps humains, était composé de motifs de lumière, façonnés par la conscience. Il croyait que l'univers était fondamentalement mental, pas matériel, et que toutes les choses bougeaient en cycles rythmiques - l'expansion et la contraction, comme la respiration. Il a rejeté les opposés comme le bien et le mal comme des illusions, affirmant plutôt que tout cherchait l'harmonie et l'équilibre. Pour Russell, la mort n'était pas une fin, mais la libération de la lumière comprimée revenant à sa source. Même le temps, a-t-il affirmé, n'était pas linéaire, mais une spirale où le passé, le présent et le futur coexistaient.


Ces idées étaient radicalement en avance sur leur temps, mêlant la métaphysique, la dynamique des vagues et un profond sentiment d'unité universelle. Il croyait que l'électricité était une spirale vivante d'énergie, pas seulement des électrons en mouvement, et que le vide de l'espace était en fait une mer vibrante de potentiel inépuisé. La santé, à son avis, était le rythme naturel du corps, et la maladie était simplement une perturbation de ce flux. Bien qu'ignoré ou ridiculisé de son vivant, le travail de Russell attire maintenant une nouvelle attention à une époque où la physique quantique et les études de la conscience commencent à faire écho aux mêmes questions. Pour beaucoup, il n'est plus un excentrique oublié, mais un prophète d'un paradigme à venir.


mardi 6 mai 2025

• Il n'y avait plus la moindre séparation - Marc Marciszewer

Marc Marciszewer est un voyageur qui a parcouru de nombreux pays (Inde, Pakistan, Afghanistan...) pour trouver le chemin jusqu'à sa propre demeure : le Soi ultime. Les histoires relatées ici se déroulent entre 1974 et 1995, mais leur substance est atemporelle. Marc est un baroudeur de terres et de textes, de pays et de rencontres, de mœurs et de maîtres. Son texte nous invite aussi à un voyage vers notre propre Être intérieur. Ce sont des récits, des nouvelles, des réflexions, des méditations guidées, des histoires... On y rencontre certaines figures de la sagesse non duelle et de la poésie (entre autres, Jean Klein, Nisargadatta Maharaj, Neem Karoli Baba, Krishna Menon Atmananda, UG Krishnamurti, Arun Kolatkar).

Selon le niveau de lecture, on peut penser que l'Inde est ici au cœur du texte, ou bien le narrateur et ses rencontres ; on peut aussi y voir l'allégorie de la joie et de la douleur d'une recherche spirituelle buissonnière et du grand soulagement qui survient lorsque ce qui était depuis toujours évident se révèle enfin, mettant un terme à la fausse identification avec le personnage qu'on pensait être.

Ce livre célèbre une spiritualité ordinaire et quotidienne qui emprunte tous les chemins illusoires qui se présentent avant de réaliser qu'il ne peut y avoir aucun chemin (vers le Soi) parce que le Soi est toujours déjà là.


Marc est né à Paris dans les années 1950. Il embrasse la contre-culture beatnik à travers sa poésie, sa spiritualité et son mode de vie, avant de partir longuement au Maroc et en Israël, puis de passer dix années essentiellement en Inde, entre pratique assidue du Vipassana et l'enseignement de Krishnamurti. De retour en France, il découvre l'enseignement de Jean Klein, il suit des études de philosophie et de sciences de l'éducation. Pendant trente ans, il a également formé des sophrologues à son approche non duelle qu'il a baptisée " sophrologie de l'écoute ". Il a déjà publié Vivre en éveil, le processus transformateur (Alzieu éditeur, 1998), Le corps est conscience : aux sources de la sophrologie non duelle (Accarias-L'Originel, 2018), Maha Satipatthana - Se fondre dans l'être (Lanore, 2019) et a traduit plusieurs livres de Ramesh Balsekar ou de Tim Freke.


© Extraits publiés avec l'aimable accord des Éditions Almora


Marc n’était pas venu en Inde pour se défoncer, même si c’est ce qu’il faisait, en apparence du moins. Il ne rencontrait que des défoncés, et quand par hasard il tombait sur un adepte du yoga ou de la méditation, il le trouvait souvent tellement ennuyeux et creux qu’il retournait à ses compagnons de défonce. Eux au moins étaient vivants et non conformistes. Il avait beau se défoncer, il considérait cela comme une aventure spirituelle (et c’était bien avant que le

tantrisme ne devienne populaire, à la mode… et totalement dévoyé), et d’ailleurs, il lisait des livres spirituels, notamment la Bhagavad Gîta. Il en avait déniché un exemplaire de poche, en anglais, qu’il traînait toujours avec lui. Et bien sûr, il lisait et relisait le Siddharta de Hermann Hesse, son livre préféré depuis ses douze ans. Il ne le lisait plus du tout comme la première fois, désormais, il avait une petite expérience de vie qui conférait d’autres sens à ce merveilleux petit livre initiatique.

Un jour, il en eut vraiment assez de la défonce, ça ne servait plus à rien en tant que véhicule spirituel. Il en avait fait le tour, s’il continuait à présent, ce serait uniquement pour être dans un état de conscience altérée ou un autre, et il risquait de devenir accro, ce qu’il ne voulait pas du tout.

Stop, se dit-il. Il prit son sac, sa guitare, et il partit sans un mot à personne, vers la gare routière, où il sauta dans le premier bus qui partait, sans se soucier d’où il allait. Magie de l’Inde des seventies.

Quand on s’en remet à la vie, à la Vie plutôt, on n’est jamais déçu !

Le bus roula toute la nuit, et au petit matin, il s’arrêta au cœur d’un village. Marc décida de descendre là, et de

poursuivre à pied… ou de rester un moment, il verrait bien. Il était ouvert à tout, sauf à la défonce et à la délinquance.

Le village était très paisible, de jolies petites maisons blanches, quelques huttes en paille, des animaux et des humains qui semblaient insouciants tout en vaquant à leurs activités quotidiennes. Marc se rendit dans une tchaï-shop au bord du fleuve, et il y resta longtemps, observant toutes les scènes et les paysages. Il n’avait plus du tout l’impression d’être au xxe siècle, mais dans une sorte d’atemporalité vivante. Les femmes étaient belles et joyeuses, elles se lançaient des blagues qui finissaient en rires, alors qu’elles marchaient en groupes ou qu’elles lavaient le linge dans l’eau du fleuve. Les hommes avaient belle allure dans leurs vêtements blancs qui étincelaient sous le soleil, et les vieillards étaient assis sous un grand arbre, soit en silence les yeux fermés, soit en bavardant entre eux. À côté du grand arbre, il y avait un petit temple consacré à Shiva, et quelques prêtres et des renonçants y étaient rassemblés. Des paons braillaient en faisant la roue, des singes sautaient d’un toit à l’autre, des vaches se promenaient très lentement parmi les humains, des chiens jappaient, et Marc aperçut dans la rigole près de la Tchaï-shop un petit serpent qui glissait sans sembler se soucier des humains et des animaux.

Soudain, Marc sentit ses oreilles bourdonner très fort, ses yeux ne parvenaient plus à accommoder, il pensa qu’il était en train de s’évanouir, ça lui était déjà arrivé plusieurs fois depuis l’enfance, mais au lieu de cela, il disparut littéralement de la scène, et en une micro seconde, la totalité de son environnement se déployait en lui, mieux, ou pire : la totalité était lui-même. Il n’y avait plus la moindre séparation entre lui et le reste, et ses sens paraissaient décuplés : les sons, les odeurs, les saveurs, le toucher, la vision, tout était d’une intensité encore plus grande que sous acide…

sa pensée s’immobilisa, et le sentiment d’être Marc s’envola totalement.

Il ne sait combien de temps cela dura, mais quand il reprit conscience, des Indiens s’occupaient de lui, une femme lui faisait boire de l’eau, un homme lui humidifiait le front avec un linge mouillé, et un vieillard à grande barbe blanche et au regard très doux lui chuchotait des mots qu’il ne comprenait pas, sauf Moksha et Nirvana.

Il s’était donc bien évanoui, se dit-il. Mais il réalisa que quelque chose avait changé dans sa perception : il n’était plus au centre, en tant que Marc, mais Marc lui-même faisait partie de ce regard panoramique qu’il découvrait. C’était comme s’il regardait depuis l’arrière de son crâne, et il n’avait même plus besoin des yeux, en apparence. Les couleurs étaient vives et intenses, et il ne savait plus qui il était, ou ce qu’il était : Marc était vu comme un personnage de fiction ou de rêve, au même titre que dans les rêves. Mais il ne rêvait pas, il était bien réveillé. Pourtant, personne ne semblait remarquer son état bizarre, et il pouvait agir comme si de rien n’était… si ce n’est qu’il avait l’impression de ne plus être là en tant que Marc.


mercredi 30 avril 2025

• Laissez vos yeux sans focalisation - Lama Lena


Vous vous êtes focalisé sur vos perceptions, sensations et pensées depuis des temps immémoriaux. Vous devez casser cette habitude, en changer.

Comment faire cela ? Encore et encore, à tout moment et en toutes occasions, retournez votre attention sur cet infini, vaste, indescriptible, innommable, inconnaissable tcheukou Ngowo, la nature de l'esprit dharmakaya.

Et cela non seulement lorsque vous pratiquez votre sadhana mais aussi lorsque vous mangez, buvez, lorsque vous êtes assis, que vous marchez, parlez. Lorsque vous faites tout cela, tout en le faisant, sans arrêter de le faire, jetez un rapide coup d'oeil. Une inspection rapide d'un instant. Déplacez la focalisation du regard. Abandonnez ce que vous êtes en train de regarder. Laissez vos yeux sans focalisation.


Vu sur Khordong France


mardi 29 avril 2025

• La nature de la réalité, ou de l'esprit, est toujours déjà parfaite - Amrita Baba

La Vue

La théorie sans pratique est vide, la pratique sans théorie est aveugle.

-Anonyme

Toutes les méthodologies, qu'elles soient laïques ou spirituelles, reposent sur une vision fondamentale. Cette vision constitue la manière fondamentale d'envisager et d'aborder un domaine d'étude ou un art particulier. C'est le paradigme fondamental destiné à guider l'application correcte de la méthode en question. Elle le fait à la fois en inculquant aux praticiens la compréhension conceptuelle nécessaire de la méthode elle-même et en servant de carte pour l'ensemble du domaine d'application. Ainsi, si un cadre de qualité a le pouvoir d'ouvrir de nouvelles perspectives en termes de résultats concrets, une vision médiocre, en revanche, peut limiter considérablement le potentiel de toute méthode. Par conséquent, pour garantir le succès de l'application de la méthode Amrita Mandala, nous devons d'abord clarifier la vision fondamentale de notre approche spirituelle.

La vision d'Amrita Mandala naît de la réalisation directe de la nature éveillée de l'être. Il ne s'agit pas d'un simple ensemble de croyances ou d'hypothèses, mais de la compréhension directe que la nature de la réalité, ou de l'esprit, est toujours déjà parfaite. C'est la vision que l'esprit ordinaire est par nature complètement et clairement éveillé, rayonnant de bonté et d'amour, et parfaitement paisible et stable. Puisque ces qualités éveillées représentent la nature même de l'être, elles sont naturellement inhérentes à tous les êtres. Ainsi, cette vision peut être formulée en affirmant que tous les êtres partagent la nature éveillée .

Amrita Baba dit :

Il y a une chose que je veux vous éclairer. Il y a en vous un Bouddha parfaitement éveillé, conscient et parfaitement pur. C'est ce que vous êtes. Toutes ces poussières et ces saletés qui flottent à la surface, certes, sont là pour un temps, mais ne le seront pas éternellement. Ayez confiance en vous : vous êtes votre propre refuge, un être pleinement éveillé et équilibré, sans douleur ni rancune. Ne l'oubliez jamais ! C'est la vision.

À travers les âges, les cultures et les traditions, d'innombrables noms ont été utilisés pour désigner cette nature éveillée. « Vrai Soi », « Nature de l'Esprit », « État Naturel », « Nature de la Réalité », « Être Authentique », « Être Divin », « Dieu », « Père Divin », « Mère Divine », « Grande Perfection », etc., ne sont que quelques exemples. 

Il est important de comprendre que, quelle que soit l'impression de noblesse que ces termes puissent donner, ils ne désignent pas quelque chose d'extérieur ou de transcendant, mais notre propre moi authentique. Autrement dit, des termes comme Bouddha, Christ ou Guru renvoient essentiellement à ce sentiment familier du « moi », inhérent à chacun de nous. C'est notre véritable nature, qui ne change pas au gré des circonstances.

Baba dit :

Reconnaissez cet éveil fondamental en vous, cette perception fondamentale de moi. Non pas le petit moi, mais celui que vous avez toujours été. Cette perception si familière de qui je suis et de qui vous êtes, que vous avez eue toute votre vie. Cette perception familière de moi que vous aviez enfant, jeune, jeune adulte, adulte, d'âge mûr, que vous avez maintenant. Cette perception familière de moi.

Si vous examinez ce que je ressens de familier, vous découvrirez qu'il possède les trois caractéristiques fondamentales de ce que l'on appelle l'état naturel. Il y a de la clarté, au lieu du flou ou de la somnolence. Il y a aussi de la douceur – ni dure, ni rigide, ni tendue, mais très douce et aimante – elle possède l'énergie de la bonté. Et enfin, elle est stable comme un socle, complètement et inébranlablement ancrée.

N’est-ce pas que ce sentiment familier de moi possède ces trois caractéristiques fondamentales parce que c’est, en termes techniques, la nature de Bouddha que nous reconnaissons ?

Sources

vendredi 25 avril 2025

• L'éveil est spontané - Denis Marie


Nous ne sommes qu’à une idée de l’éveil

L’éveil est possible pour tous, parce que la Vérité est notre Nature originelle. Celle-ci n’est pas à gagner, à développer, ni à purifier. En nous, depuis toujours, la Source demeure lumineuse, immortelle et pleinement présente.
Parce que tout ce que nous croyons dans l’illusion est faux, est illusoire, celle-ci peut donc être détrônée en un instant ! Cela est valable pour tout le monde et en toute circonstance.

Depuis son éveil en 1996, Denis Marie transmet un enseignement simple et direct aux personnes en quête d’un approfondissement spirituel. Ici, à travers un ensemble de textes courts, il expose et révèle l’immédiateté d’une voie sans voie méconnue.

La voie sans voie remet en question la logique du voyage, l’analogie du « chemin » que l’on applique à la spiritualité. Elle bouscule l’idée d’un itinéraire à parcourir, d’un temps imparti, ainsi que des moyens d’y parvenir. L’image d’un « chemin » pour rejoindre la Source peut être une symbolique trompeuse.

La voie sans voie nous dit que le but que nous recherchons se trouve déjà ici, à l’endroit où nous sommes.

De même, ce livre est sans chemin. Chaque texte constitue un tout. Comme les rayons d’une roue, chacun d’eux converge vers un seul et même centre, vers une seule et même Présence. Inversant toute perspective, tous pointent directement vers nous comme une flèche pour provoquer une libération spontanée.

C’est sans les délais et les conditions propres à l’illusion que nous nous éveillons à la vérité de notre Nature. En nous tous, la Source demeure lumineuse, immortelle et pleinement présente.

Denis Marie est né en 1959 à Lorient. A l’âge de 5 ans, il vit une expérience d’éveil qui sera confirmée de façon radicale, trente-deux ans plus tard, sur un lit d’hôpital au lendemain d’une greffe rénale. Depuis, il témoigne à travers ses écrits et ses enseignements. En 2007, il a publié son premier livre L’éveil ordinaire, le don du cœur, aux éditions l’Originel Charles Antoni. Actuellement, il enseigne à Paris, dans le Gard et par internet.

Denis nous dit dans sa préface : 

(…) La voie sans voie n’est pas une invention, mais la réalisation que j’ai reçue de façon spontanée suite à mon éveil. Sur le coup, ce que j’ai reconnu était incroyable. Tout ce que j’avais pratiqué durant des années n’était qu’illusion dans l’illusion, et n’avait pas de nécessité. C’était mon histoire et mon personnage qui exigeaient tout cela. Curieusement, c’était également ce que demandaient les maîtres “réalisés” auprès desquels j’avais étudié et reçu des enseignements ! Cependant, à la lumière de ce que je vivais à cet instant sur mon lit d’hôpital, aucun d’eux n’avait dit la Vérité, ni que l’illusion tout entière était fausse. Pourtant, depuis toujours, seule la Vérité existe et brille de façon incessante. 

À mes yeux, cette Vérité, cet enseignement est celui que jusqu’ici je n’ai pas transmis, parce que je n’avais pas rencontré les circonstances favorables pour le verbaliser. Cependant, il n’est autre que le trésor de mon cœur. Malheureusement, peu de ma génération trouveront la hardiesse de s’en emparer. À présent en le partageant concrètement à travers ce livre, mon souhait profond et sincère est qu’il permette au plus grand nombre de se libérer dans cette vie.

Trouvé sur le net :  

(…) La voie sans voie nous dit que le but que nous recherchons se trouve déjà ici, à l’endroit où nous sommes. Nous avons l’idée que la Vérité se situe ailleurs. En réalité, elle n’a pas de localisation particulière. Étant absolue, elle est partout, sans exception.
Illusionnés, nous nous basons sur une logique intellectuelle et conceptuelle que l’on nous a inculquée. Celle-ci fonctionne comme les règles d’un jeu. Depuis l’enfance, elle nous a été enseignée comme une condition indispensable afin de devenir quelqu’un, d’obtenir un travail et de réussir dans la vie.

L’éveil est spontané. Cela est possible parce que nous sommes prisonniers d’une simple illusion, d’une histoire imaginaire. Ainsi, d’en réaliser l’irréalité, la fantasmagorie, la rend caduque. Instantanément, nous nous voyons précipités dans l’unique Présence. C’est comme se réveiller d’un rêve. Tout ce que nous avons vécu jusqu’à cet instant n’est que les tableaux d’une histoire, la recherche de l’éveil spirituel en faisant partie.
L’éveil est l’inverse d’un accomplissement. Illusionnés, nous l’abordons de la même façon que tous nos buts illusoires. Nous n’avons pas la hardiesse de regarder par-delà notre entendement et la lecture conceptuelle apprise. Nous ne nous autorisons pas la simplicité qui fait fi de tous nos filtres mentaux.

La lecture de ce livre n’a pas été prévue dans le cadre d’une chronologie classique. Il n’y a pas à chercher les notions d’un début, d’un développement et d’une fin. Chaque page constitue un tout. Elle représente une invitation, qui, au lieu de nous engager sur une perspective, un but tracé devant nous, s’inverse telle une flèche pointée sur nous.

Le message délivré promeut la libération spontanée. Il se décline de différentes manières, sous différents angles, afin que l’on puisse “entendre” toute sa pertinence, et son caractère radical, révolutionnaire. Comme les rayons d’une roue, chacun des textes rassemblés converge vers un seul et même centre, vers une seule et même Présence.

Extraits publiés avec l'aimable accord des Éditions Almora :

Rien ne reste à parcourir pour nous rejoindre et arriver définitivement là où nous SOMMES, dans l'unique Présence.

Afin d'expérimenter l'Infini, il s'agit de le vivre. Nous y parvenons simplement en unissant notre regard à notre Esprit. C'est ce qui peut se produire par des circonstances naturelles, lorsque nous observons l'horizon ou l'infini du ciel. Par la suite, dès l'instant où nous comprenons que contempler « l’espace extérieur » nous renvoie à « celui intérieur », c'est directement dans l'infini de notre propre Esprit que nous tournons notre regard.

Entrer en contemplation de cette façon nous permet d'utiliser nos sens et notre corps. C'est dans celui-ci que le Vivant vibre, un peu comme dans une caisse de résonance. La contemplation ne vise pas la recherche d'un «  état spécial ». Assurément, nous sommes traversés de sensations.

Toutefois, ce qui importe, c’est, par la continuité de notre regard, de nous enfoncer dans le divin. C'est d'entrer dans sa dimension infinie.


Notre démarche devient réellement spirituelle dès lors que nous plongeons nos yeux dans l'Infini. Tout ce que nous faisons avant, que ce soit des lectures, des prières, de la méditation, des exercices... ne constitue qu'une préparation, qu'une mise en train. C'est de dilater notre Être dans « l’ouverture infinie » qui nous détache clairement de la finitude coutumière. C'est grâce à ce changement de référentiel que nous « basculons » explicitement du monde des formes et de la matière dans celui de l'Essence spirituelle.


De façon habituelle, sur quoi dirigeons-nous notre Esprit et notre attention ? Communément, nous n'assumons qu'un aspect extérieur de notre Être, celui associé à sa forme relative. Par la contemplation, ce n'est pas juste l'autre aspect, relié au fond, à notre essence, que nous prenons en charge, mais la totalité. En effet, si nous détenons la Nature essentielle, implicitement nous avons toutes les formes dans lesquelles elle s'incarne. N'imaginez pas que cela puisse vous desservir. Il n'y a pas la moindre probabilité de devenir éthéré et incapable de diriger votre vie en toute responsabilité.


Contempler nous conduit à Voir et à vivre le monde tel qu'il Est dans sa totalité. Ce n'est pas une pratique ! C'est l'origine. C'est la « décision de Voir directement » la Vie et le monde sans filtre mental. C'est l'aperçu de la Vue qu'offre l'éveil. Comme pour un rêve, c'est uniquement dans notre regard et notre perception que nous sommes illusionnés. C'est donc par un simple changement dans ce regard que nous réalisons la Vérité à laquelle nous appartenons.


Quelques extraits en live : 


vendredi 18 avril 2025

jeudi 3 avril 2025

• Dans l'étreinte sereine du lieu saint de Tiruvannamalai - Andrew Chen

 

Un profond silence emplit aujourd'hui bien des cœurs, un silence qui fait écho à l'immensité de la Réalité – un mystère qu'Andrew Cohen a exploré et éclairé avec tant de passion. Avec sa disparition, le 25 mars 2025, dans l'étreinte sereine du lieu saint de Tiruvannamalai, en Inde, le paysage spirituel a perdu l'une de ses figures les plus dynamiques, stimulantes et, finalement, transformatrices. Andrew Cohen n'était pas seulement un enseignant ; il était une force motrice, un innovateur spirituel qui a lancé une quête mondiale pour une compréhension plus profonde et plus intégrée de la conscience et de notre potentiel au sein de l'univers en devenir.

Lire la suite sur andrewcohen.com

Voir également sur Éveil Impersonnel