Maintiens cet esprit ordinaire, direct, immédiat, nu, sans artifice – la Présence Éveillée, luminosité-vacuité inconditionnée.
Assoyez-vous confortablement, détendus et à l’aise. Nul besoin de penser à quoi que ce soit ; reposez-vous simplement, naturellement, sans fabrications. Ouvrez les yeux et regardez dans l’espace, la bouche légèrement entrouverte, en respirant de façon naturelle.
La nature dont vous ferez l’expérience est libre de pensées, de souvenirs, de réflexions sur ceci ou cela, que ce soit plaisant ou déplaisant… C’est l’esprit en tant que tel – clair, vif, pénétrant, nu. C’est la nature de l’esprit de tous les êtres sensibles.
Observez directement tout ce qui survient, sans tenter de l’altérer. Reposez-vous simplement. Vous devez toutefois apprendre à distinguer cette pratique de la distraction. Si vous êtes sans distraction et naturellement à l’aise, c’est la Présence Éveillée, dans laquelle il n’y a ni gain ni perte.
Apprenez à faire la distinction entre Présence Éveillée et esprit, ou pensée ; remettez-vous-en à la stabilité de la Présence Éveillée et purifiez l’esprit, les pensées s’accumulant comme des nuages.
Vue sur Lotsawa House
Voici une histoire surprenante à propos de Khenpo Gangshar Wangpo :
Né en 1925, il fut un maître renommé de l'approche de la "folle sagesse" et on le qualifiait de "saint fou". Il fut l'un des principaux enseignants de Chögyam Trungpa. À un moment donné de sa vie, il tomba gravement malade et, apparemment, mourut, ce qui entama par la suite une profonde transformation.
Alors que son corps reposait en samadhi, Trungpa Rinpoché veillait à ses cotés. Lorsque Trungpa se leva, le mouvement produit a provoqué une légère brise, ce qui a ravivé Khenpo Gangshar.
Suite à cet évènement, il a commencé à faire preuve d'une personnalité sensiblement différente (en renonçant, par exemple, à ses voeux, et en prenant une épouse, alors qu’il était un moine réservé, en dormant rarement, voire jamais, et en se comportant souvent de manière étrange voire outrageante, etc.). Il a aussi commencé à enseigner de manière novatrice et surprenante, à chaque personne qu'il rencontrait, l’essence du bouddhadharma, en leur révélant la nature de l'esprit, telle qu’exposée dans le Dzogchen. Puis, un jour, il annonça qu'il avait achevé l'œuvre pour laquelle il était revenu d'entre les morts, revenant à sa personnalité et ses habitudes d’avant, jusqu'à son emprisonnement par les troupes chinoises d'invasion.
On a dit qu'il était mort en prison entre 1958 et 1961, mais il a également été rapporté qu'il aurait survécu à 22 ans d'emprisonnement et qu'il serait décédé en 1980/1981.
Voir aussi cette page : Une chanson pour présenter la vision sans équivoque de la grande perfection.