Nisargadatta Maharaj : Vous dites que vous êtes l’observateur de tout ce qui se passe et de tout ce que vous voyez, mais quel est cet observateur, quelle est l’identité de ce « je » qui observe ? N’est-il pas illusoire ? Vous vous êtes identifié avec tant de choses dans ce monde objectif, et vous poursuivez tant de désirs et de tendances différentes, vous vous rendez ainsi d’un endroit à un autre, à la recherche du bonheur, mais toute ces activités, sans réelle compréhension, ne vous apporteront que des déceptions. Essayez de comprendre vraiment ce que vous êtes – car c’est seulement en Cela que réside la satisfaction absolue.
Ce monde objectif ne constitue pas votre « véritable demeure » - c’est pourquoi vous n’êtes pas heureux. La source sous-jacente de tout ce monde objectif est votre « véritable foyer », retournez-y et soyez satisfait, oubliez le monde même lorsque vous y vivez. L’état de sommeil profond est presque équivalent à votre « véritable demeure ». Le sommeil profond est très relaxant et régénérateur, car vous retournez plus ou moins à votre état originel et véritable. Dans cet état, la conscience « je» n’est pas présente, ni la connaissance de la personnalité, car la personnalité s’est plus ou moins dissoute dans l’état originel.
Le yogi n’est pas une personne. Le véritable yogi est celui qui a « avalé » cette conscience Je suis et a fusionné avec elle, il est alors, le Maha-Yogi (grand yogi). En fait, c’est seulement par votre propre Maya (illusion) que vous voyez ce monde, toutefois, Maya n’est qu’une sensation, une apparence, ce n’est pas la Réalité.
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Nisargadatta Maharaj : Quoi que vous « ne soyez pas » (corps, mental, intellect, etc.), vous l’avez accepté et en fait, substitué à la réalité et à cause de cela, il y existe une certaine peur.Toutefois, lorsque vous connaîtrez votre véritable état, vous serez capable d’aller à peu près partout, sans aucune peur. Si vous pouviez vous voir réellement tel que vous êtes, alors, il n’y aurait plus de peur de la mort ni de quoi que ce soit d’autre.
Quoi que vous possédiez (et vous possédez une sorte de faux courage), vous dites « mon corps, mon mental » etc., mais, en réalité, ils ne sont pas du tout à vous. Vous vous êtes arrogé la possession de choses qui ne sont pas réellement vôtres. Vous êtes, depuis toujours, différent de ces choses. Dans l’état de rêve quelqu’un vous dit quelque chose, mais ni la personne qui vous parle, ni la personne qui écoute, n’est réelle, car toutes deux n’existent que dans le rêve. C’est exactement notre situation, en ce moment. Je suis l’enseignant et vous êtes ceux qui écoutent, mais, ce n’est que dans le rêve ou l’apparence. Lorsque vous vous éveillez complètement, il n’y a ni enseignant, ni enseignés.
Une fois que j’ai réalisé la nature de cette conscience de Je suis : i.e. comment elle est apparue sur mon état véritable, qu’elle est réellement quelque chose d’illusoire ; lorsque j’en ai donc pris pleinement connaissance, alors, la conscience de Je suis, (dans laquelle est contenu l’univers entier), se dissout et se fond dans le Moi. À la lumière de cette conscience de Je suis, l’univers entier s’est formé, mais la lumière de cette conscience de « Je » n’est rien d’autre que la réflexion de la lumière de l’état véritable ou Réalité.
La conscience de Je suis est le monde, et il n’y a rien de mal dans le fait de voir ou d’être témoin de ce monde. L’erreur vient seulement lorsque vous le prenez pour réel, comme nous le faisons pratiquement tous. Dès que vous émergez de l’état de rêve, pour entrer dans l’état de veille, vous rejetez systématiquement le rêve et dites qu’il n’était pas réel, que ce n’était qu’un rêve. De même, l’état de veille dans lequel nous percevons ce vaste univers, avec toutes ses étoiles et ses planètes etc. est également un rêve, je le répète donc, éveillez-vous à votre propre Réalité. Éveillez-vous ! Arrêtez de rêver, tout simplement.
Ce monde n’a jamais vraiment existé, il n’a jamais été créé, c’est un rêve ! Alors sachez-le, et réalisez-le ! C’est tout.
Une fois que vous avez pleinement absorbé cette compréhension, plus rien n’est nécessaire, plus de questions ou doutes ne peuvent se poser. Existe-t-il quelque chose d’aussi simple, et, en même temps, d’aussi sublime ?
1 commentaire:
Cher ami chercheur,
Sois béni et éclairé jusqu'à la plénitude de la connaissance!
Merci pour ton travail; aujourd'hui, il m'est profitable.
Sois en paix.
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