samedi 27 septembre 2008

• Cette incroyable chose les saisit - Andrè P.


L’éveil n’est que le début d’un long voyage qui n’aura jamais de fin. Ce voyage ne vise aucune acquisition, aucun but, il n’existe que pour la joie de le faire. Pour la conscience éveillée à la lumière de la réalité, il s’est ouvert un espace vide, au delà la pensée, mais plein de tout ce qui se vit dans le monde manifesté. Cet espace un n’est pas quantifiable, ni définissable, mais c’est en lui que toutes choses sont vécues, que de multiples découvertes vont se faire. La beauté de la vie est dans la création, mais pour la percevoir, l’esprit doit être libre et non empêtré dans ses propres recherches. Si pour évoluer dans ce monde, pour discuter entre nous, la pensée doit opérer et fragmenter la réalité, cet espace un n’en est pas affecté.

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Conseiller quelqu’un qui voudrait s’éveiller, révèle la situation paradoxale dont il est question. N’ayant pas conscience de la Présence, il traduira obligatoirement le conseil, en termes de choses à faire ou ne pas faire. Si nous disons qu’il faut cesser de vouloir, la personne essaiera de cesser de vouloir, ce qui est un non-sens. Je pense que le conseil à donner est tout simplement de lui dire d’ouvrir les yeux, de prendre conscience de ses propres agissements, de ses mécanismes internes (et surtout de celui du désir), de prendre conscience que toute action envisagée, est entachée du désir de la faire, même le fait d’observer. Il faudrait faire comprendre qu’il n’y aucune action qui puisse être entreprise temporellement, aucune technique qui puisse mener à la prise de conscience. Elle survient lorsque la porte est ouverte et se maintient lorsque la compréhension de soi permet de laisser cette porte ouverte.
Il faudrait aussi mettre en lumière qu’ouvrir cette porte n’est pas le fait de l’égo et du désir de le faire, mais que c’est une chose réalisable, que c’est un acte qui vient du coeur et nécessite un abandon qui n’est pas une nouvelle action de l’égo.
J’ajouterais qu’une volonté qui n’est pas décalée de l’action, est inconcevable pour qui ne la vit pas. Nous sommes habitués à désirer une chose, la concevoir et mettre en oeuvre les moyens de l’obtenir, le résultat survenant par après. Ce mécanisme de décalage agit aussi sur une période de temps minime comme le simple fait de vouloir s’observer. La seule observation de soi qui est valable est un ‘laisser-être’ où n’intervient pas le désir d’observer. Cette ‘non-action’ du mental, est une action positive qui vient de l’âme.
En résumé, le conseil serait : ’’ soyez attentif, laissez être ‘’ et ce qui doit arriver, arrivera en temps voulu.

André P. (source)

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Il y a des personnes qui vivent des expériences spontanées d’éveil. Le réseau serré des pensées se fend, et cette incroyable chose les saisit. C’est à la fois une bénédiction et une malédiction. La personne peut rester encore longtemps sous l’effet de ce saisissement, mais celui-ci s’estompe peu à peu. Cette personne sait qu’il y a autre chose derrière le voile du moi, et c’est là une grande bénédiction. Mais il lui reste le souvenir de cette chose intense et c’est là sa malédiction, elle va tout faire pour retrouver cet état. Ce qui n’est pas possible alors. Elle devra en faire son deuil, sinon cette chose ne reviendra pas. Elle devra faire le parcours elle-même, qui y mène, comme n’importe laquelle autre personne.

Andrè P. (source)

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Ce retour à l’unité n’est pas une nouvelle expérience de la part du moi mais la fin de la division. Il n’y a plus quelqu’un qui fait une expérience, il y a expérience ; il n’y a plus quelqu’un qui pense, il y a la pensée ; il n’y a plus quelqu’un qui regarde, il y a regard, observation...

Andrè P. (sources)

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