L’homme
est devenu identifié à la pensée en croyant posséder le corps, et
en croyant être celui qui contrôle. Dans ses pensées incessantes,
il rêve qu’il est une entité séparée des autres choses, et qui
est capable d’obtenir ces autres choses. La « personne »,
le « vous », relève du temps et de la pensée.
Mais
cette « personne », ce « vous », n’est pas
ce que nous sommes. « Ce que vous êtes, sans le “vous“ est
le fait de la Vie, le fait d’Être. » Cette conscience, ce
fait d’Être est là depuis toujours. Toute chose est cette
Vitalité
antérieure à « Je suis le corps » et à toutes les
pensées.
Cela
a été la supercherie de l’homme, de se rêver séparé. C’est
de là que tout le malheur et la souffrance proviennent. Il n’y a
jamais eu un « vous » dans le corps. Il n’y a qu’une
seule énergie qui s’exprime.
Quand
l’obsession du choix commence à se relâcher, estompant la
sensation contractée d’être un soi-même, il commencera d’être
vu que la nature de l’être est absolument libre et non
conditionnée.
Qu’est-ce
que la libération ? La plupart d’entre nous pensent que c’est
du plaisir, et s’imaginent gagnant un paradis dans le futur. Pour
Lisa Cairns, c’est la perte de toutes ces idées de qui et de ce
que nous pensons être, c’est la fin de celui qui essaye de
s’agripper à quelque chose, jusqu’à ce qu’il y ait seulement
un mystère absolu.
Ce qui est
est vacuité et plénitude en même temps.
Ce
qui est recherché ici est une absolue non-connaissance, et la vie
apparaît sans cet individu qui pense qu’il connaît la vie ou
qu’il contrôle la vie.
Ce
livre pointe simplement vers le retour « à la maison »
au delà de toute expérience. Il pointe vers ce qui a toujours été
là. C’est la vraie liberté, non celle basée sur l’espoir ou la
perfection dans le courant de la vie. Ceci est à propos de l’amour
de simplement Être.
© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias-L'Originel :
Nous
sommes si habitués à croire les idées de l’intellect. Nous
sommes si habitués à écouter les choses intellectuellement et à
les comprendre intellectuellement en se disant « c’est ça ».
Ce dont je parle n’est pas intellectuel. Il ne s’agit pas de moi
cherchant à vous convaincre de quelque chose. Cela peut résonner
comme ça.
Ce
dont on parle ici ne peut d’aucune manière être mis en mots. On
ne peut le transformer en sens.
Il
s’agit de parler du mystère de ceci,
de ce qui
est.
Ce
qui est,
est si incroyablement mystérieux, ce n’est pas quelque chose que
vous pourrez jamais comprendre. Toute la « personne », ou
l’esprit, est habitué à examiner, est dans la compréhension
intellectuelle, et dans la connaissance intellectuelle de cela. Il
semble impossible à l’esprit qu’il ne s’agisse pas pour vous
d’obtenir quelque chose, ou de comprendre quelque chose. Toute
l’information intellectuellement organisée que vous avez apprise à
propos de la spiritualité, tous les livres que vous avez lus, ne
sont pas cela. Peut-être pointent-ils cependant vers quelque chose.
Peut-être qu’il y a une résonnance au-delà des mots.
Il
ne s’agit pas de posséder un bon argument ou une bonne
présentation en non-dualité. Il ne s’agit pas de faire sens.
C’est si simple et évident qu’il est impossible pour l’intellect
de comprendre. Il peut y avoir une résonnance qui est par-delà les
mots, un savoir par-delà l’intellect, mais ce n’est pas de la
pensée ou une compréhension. Ce n’est pas quelque chose que
« vous » pouvez savoir.
Ce
qu’est
ceci, est totalement déroutant pour l’intellect qui s’emploie à
lutter pour s’accrocher à quelque chose, n’importe quoi. Ce vers
quoi je pointe ici est la disparition de celui qui essaie de se
cramponner.
La
« personne », le « vous », relève du temps
et de la pensée. Cette « personne », ce « vous »,
n’est pas qui vous êtes. Le temps apparaît en
ceci, mais « vous » n’êtes pas un produit du temps. Ce
que vous êtes, sans le « vous », est le fait de la Vie,
le fait d’Être. Ce qui est.
Il
ne s’agit pas d’un « vous » dans le temps. Il s’agit
du Je suis qui est antérieur à ce « vous ». Vous, le
vous soumis au temps, le personnage, apparaît au
sein de
cela. La vitalité de base ne surgit pas à l’occasion du
personnage. La vitalité de base est juste ici. C’est l’immobilité
et
le mouvement. Vous n’avez pas besoin de le comprendre. Il ne s’agit
pas de votre compréhension, il ne s’agit pas de votre aptitude à
l’obtenir, à le voir, ou à le savoir.
C’est
ce qui est.
………
Il y a quelque chose ici, qui
était là avant le corps, et qui est là quels que soient les
changements du corps - que vous pensiez être une bonne ou une
mauvaise personne, de deux ans ou de quatre-vingt dix ans, et même
si vous avez une lésion cérébrale et que vos actions et votre
apparence ont vraiment changé. La vie peut avoir transformé
quelqu’un d’autrefois très sociable en quelqu’un de grincheux,
et cependant cette Vitalité de base, originelle, n’a jamais
changé. Nous pouvons tous sentir l’écho de ce fait dans
l’expérience de ne pas éprouver notre âge. Seul le corps
vieillit, pas le fait originel de l’Être. Votre essence ne dépend
pas du corps.
Le
corps apparaît dans
votre essence, et il en va de même pour tout.
Dés
que j’utilise le mot « Je », vous pensez peut-être que
je vise quelque chose de temporel. Mais ce à quoi je me réfère est
quelque chose d’intemporel, d’immobile, et qui n’est aucune
chose, mais aussi toute chose à la fois.
Quand
l’obsession du choix commencera à se relâcher, estompant la
sensation contractée d’être un soi-même, il commencera d’être
vu, par personne, que la nature de l’Être est absolument libre et
n’est conditionnée par rien du tout, bien que cela soit en même
temps toute chose.
Notre
essence a toujours été libre, et la souffrance n’a jamais été
qu’un rêve – un rêve qui ne se déroulait même pas réellement.
Ce
vers quoi ce message pointe est ce qui arrive de fait, pas ce que
vous « pensez » qu’il arrive. Je peux vous assurer que
les pensées vous ont induit en erreur. L’obsession du choix a été
un rêve énorme. Quel bon vieux drame savoureux.