Kensho signifie littéralement voir sa nature. Ce terme désigne généralement l'éveil préliminaire qui marque l'entrée formelle dans la voie du Zen, alors que Satori, transcription du sanskrit sambodhi, désigne l'éveil parfait du Bouddha. La tradition se garde bien de décrire le kensho de manière précise. L'une des raisons vient du fait que cette 'expérience' est très difficile à décrire avec des mots sans rajouter des concepts qui ne font que compliquer les choses. Une autre raison est certainement liée au fait qu'en parler de manière trop détaillée peut susciter des attentes qui deviendraient rapidement des obstacles au Kensho véritable.
Néanmoins, comme rien n'est plus naturel que de 'voir sa nature', nous allons tenter de décrire ce buffle tel qu'il peut se présenter lorsqu'il est brièvement aperçu au coin du bois. L'élément caractéristique du Kensho est la soudaine disparition du 'moi', abolissant de ce fait la dualité sujet-objet. Le sujet qui était identifié à son corps et à ses pensées se fond dans la conscience primordiale, dans cet 'esprit qui ne repose sur rien' dont parle abondamment le Soutra de l'Estrade. Cette nature est à la fois vide et lumineuse. On la compare ainsi à un miroir dont l'essence est vide et la fonction lumineuse dans sa capacité de réfléchir ou de manifester les phénomènes. Essence et fonction sont toutefois aussi indissociables que la lampe et sa lumière.
Ce qui caractérise également le Kensho, c'est son caractère à la fois transcendent et immanent. Ainsi, les objets des sens et les pensées sont toujours présents mais peuvent n'avoir guère plus de consistance que les images lumineuses d'un rêve. Et pourtant, les phénomènes s'enchainent et dansent au grès des circonstances et tout semble parfait depuis l'origine, juste ainsi. Les montagnes et les rivières se font l'écho de notre nature originelle. Où que l'on se tourne, nous voyons notre propre visage.
Néanmoins, comme rien n'est plus naturel que de 'voir sa nature', nous allons tenter de décrire ce buffle tel qu'il peut se présenter lorsqu'il est brièvement aperçu au coin du bois. L'élément caractéristique du Kensho est la soudaine disparition du 'moi', abolissant de ce fait la dualité sujet-objet. Le sujet qui était identifié à son corps et à ses pensées se fond dans la conscience primordiale, dans cet 'esprit qui ne repose sur rien' dont parle abondamment le Soutra de l'Estrade. Cette nature est à la fois vide et lumineuse. On la compare ainsi à un miroir dont l'essence est vide et la fonction lumineuse dans sa capacité de réfléchir ou de manifester les phénomènes. Essence et fonction sont toutefois aussi indissociables que la lampe et sa lumière.
Ce qui caractérise également le Kensho, c'est son caractère à la fois transcendent et immanent. Ainsi, les objets des sens et les pensées sont toujours présents mais peuvent n'avoir guère plus de consistance que les images lumineuses d'un rêve. Et pourtant, les phénomènes s'enchainent et dansent au grès des circonstances et tout semble parfait depuis l'origine, juste ainsi. Les montagnes et les rivières se font l'écho de notre nature originelle. Où que l'on se tourne, nous voyons notre propre visage.
Vu sur l'excellent blog Un vide insondable et rien de sacré.
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Vu sur Wikipedia :
Le kenshō (見性, littéralement « voir la nature » en japonais) est un concept important du bouddhisme Zen. On peut le traduire par éveil, illumination ou conscience de soi. Il désigne pour l'individu l'accomplissement de sa propre nature, c'est-à-dire celle du Bouddha. Le kenshō indique un éveil préliminaire qui précèderait l'éveil complet du satori, que le Bouddha et les maîtres zen ont atteint.
Satori (japonais 悟り satori ; chinois : 悟 wù) est un terme du bouddhisme zen qui désigne l'éveil spirituel. La signification littérale du mot est « compréhension ». Il est parfois utilisé à la place de kenshō (見性 chinois : jiànxìng (voir sa nature) ), toutefois kenshō désigne la première perception de la nature de Bouddha ou vraie nature – une expérience qui ne dure pas. Le satori par contre désigne une expérience qui se prolonge, à l'instar d'un bébé qui apprend à marcher – après beaucoup d'efforts il se tient debout, trouve son équilibre et fait quelques pas puis tombe (kenshō). Après un effort prolongé l'enfant se rendra compte un jour qu'il peut marcher tout le temps (satori).