vendredi 19 décembre 2008

• Une flamme au centre de l'immensité - Ruben Feldman-Gonzalez

Ruben Feldman-Gonzalez

Ruben Feldman Gonzalez est un médecin argentin qui a oeuvré pour la promotion de l’Esperanto dans les années soixante, et depuis sa rencontre avec Jiddu Krishnamurti et David Bohm, parcourt le continent américain pour dialoguer autour de la « méditation » de Krishnamurti, qu’il a renommé « perception unitaire ».

Ruben : « Voudriez-vous récapituler l'enseignement en seulement une phrase ? »


Krishnamurti : « Essayer sans effort de vivre avec la mort dans un silence sans futur. »

Ruben : « Cela résonne de manière absurde. »

Krishnamurti : « Il y a quelques temps, en 1972, j'ai passé un matin complet avec « Cela » sans quitter mon lit. J'étais complètement calme, avant de pratiquer mon hatha yoga (seulement un yoga physique, juste pour rester souple)... C'était comme une flamme au centre de l'immensité. Et le centre de l'immensité était mon cerveau. Comprenez-vous ? »

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« Cela » est venu à moi (Francfort – juin 1978). Après avoir laissé Brockwood Park, j'ai visité l'institut de recherche sur le cerveau Max Planck à Cologne en Allemagne.
Pendant que j'attendais mon avion à l'aéroport de Francfort pour une visite en Argentine, j'ai eu l'expérience de l'illumination. Cette expérience a duré seulement six ou sept minutes mais a changé ma vie comme rien ne l'avait fait auparavant. Je venais de rencontrer Krishnamurti encore une fois, et le Dr Bohm pour la première fois, mais durant l'expérience elle-même, je n'ai établi aucune relation de cause à effet dans mon esprit.
La même expérience avec différentes teintes s'est produite au moins cinq fois entre juin 1978 et mars 1980. Ce fut après cette expérience que j'ai commencé des lectures au public et participé aux Group Encounters (de 1978 jusqu'à aujourd'hui) sur tous les continents.
J'ai essayé de décrire l'expérience de « Cela » à mes amis. Après plusieurs essais j'ai dû commencer par dire qu'il n'y a pas de mots pour ça. Chaque fois que ça arriva, que ce soit pour quelques minutes à Francfort (1978) ou pour ce qui fut la plus longue période d'une semaine entière après le 21 juin 1986 à El Centro, dans le sud du désert de Californie, j'avais complètement perdu l'appétit et le sommeil, aussi bien que le concept du temps.
Chaque fois que « Cela » est venu, je me suis senti hyperstimulé, hyper-énergique et joyeux mais immensément calme, avec la sensation que tout était en ordre à l'intérieur de moi. Tout était très clair dans mon esprit à ces moments bénis. Après que « Cela » soit venu, je sais que l'humanité partage une conscience unique, mais pas comme une idée, une croyance, une lubie ou un souhait. Maintenant je sais simplement que l'humanité est une.

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