En pratiquant la présence, nous apprenons à percevoir ce qui est dans notre champ de conscience avec honnêteté et sans jugement. Au contact de cette attention à la fois accueillante et lucide, les fixations et les illusions perdent tout simplement leur pouvoir de fascination.
Nous redécouvrons notre véritable nature, et sommes alors consciemment reliés à la vie.
Nous prenons conscience qu’il n’y a qu’un seul mouvement unifié, et non plusieurs parties distinctes en lutte pour elles-mêmes.
Nous comprenons que nous ne sommes pas une personne autonome, mais le mouvement de la Vie elle-même.
Ainsi, nous retrouvons la légitimité et la liberté d’être tel que l’on est.
De la vie mentale à la vie telle que nous la percevons
Il y a savoir, et il y a vivre.
Tant que l’on sait, on ne vit pas.
Vivre, c’est percevoir ce qui est, sans prendre pour vraies les représentations que la pensée en fait.
Ce qui nous empêche de vivre, c’est la compulsion incessante que nous avons à vouloir savoir, expliquer et diriger la vie.
Ce qui nous empêche de vivre, c’est la peur incessante de ne pas savoir, de ne pas pouvoir expliquer ni contrôler la vie.
Nous refusons de nous perdre. Nous voulons nous trouver, nous améliorer.
Nous croyons que nous sommes incapables ou que nous maîtrisons la situation.
Nous croyons que l’abandon de la lutte va nous transformer en fainéants, en mauviette ou en animal.
Nous croyons, nous croyons, nous croyons...
Être présent, percevoir ce qui est sans préjugés, ni suppositions nous permet d’en goûter la substantifique moelle. Vivre, c’est avant tout percevoir consciemment. Si nous ne sommes plus conscients, l’essentiel demeure voilé, et nous errons comme des enfants égarés à la recherche de l’amour ou du bonheur.
La libération, la présence est une question de perception, et non une question de conception. La pratique désintéressée de la présence nous ouvre instantanément la porte de la réalité. La pratique de la présence, c’est nous réhabituer à être conscients de ce qui arrive dans l’instant présent, c’est tout.
La présence à soi
Confortablement assis, seul, ou à plusieurs, dans un lieu tranquille pour commencer.
Il est important de se centrer, d’être « posé » en soi, le plus profondément possible, dans un état de calme intérieur.
Et c’est d’ailleurs un préalable à toute pratique de présence. Être là, ici et maintenant.
On pratique la présence grâce à la présence.
Observer la présence ou l’absence de pensées. S’il y a des pensées, quels sont leur rythme, leur taille et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence d’émotions. S’il y a des émotions, quelles sont leur texture, leur taille et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence d’énergies. S’il y a des énergies, quels sont leur vibration, leur mouvement et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence de sensations. S’il y a des sensations, quelles sont leur localisation, leur fréquence et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer les interactions entre la pensée, les sentiments, les émotions, les énergies et les sensations. Observer comment elles interagissent entre elles. Voir cela et laisser être.
S’il n’y a rien, voir cela et laisser faire.
Ensuite, on peut pratiquer la présence à soi dans des situations passives ou actives diverses (en marchant, en écrivant, en lisant, en se lavant, en mangeant, en parlant, en écoutant, en nageant, en courant, sur un banc, dans la voiture, dans le métro, etc.).
La présence vous accueille tel(le) que vous êtes, au moment où vous l’êtes, et ne vous demande pas de changer ou de rester le (la) même.
Observer la présence ou l’absence d’énergies. S’il y a des énergies, quels sont leur vibration, leur mouvement et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence de sensations. S’il y a des sensations, quelles sont leur localisation, leur fréquence et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer les interactions entre la pensée, les sentiments, les émotions, les énergies et les sensations. Observer comment elles interagissent entre elles. Voir cela et laisser être.
S’il n’y a rien, voir cela et laisser faire.
Ensuite, on peut pratiquer la présence à soi dans des situations passives ou actives diverses (en marchant, en écrivant, en lisant, en se lavant, en mangeant, en parlant, en écoutant, en nageant, en courant, sur un banc, dans la voiture, dans le métro, etc.).
La présence vous accueille tel(le) que vous êtes, au moment où vous l’êtes, et ne vous demande pas de changer ou de rester le (la) même.
43 commentaires:
Dans ce qui est dit par Sébastien Fargue on le constate tous et toujours, l’éternel discours qui ne résout rien car la compréhension ne suffit pas…………beaucoup ont compris….mais cela ne suffit pas. Un ferme détermination comme le dit Nisargadatta ainsi que Bernard est bien plus de mise dans cette recherche, et aimer passionnément de tout son être « cette nature véritable » comme l’a clamée Bernard me semble plus juste car au cœur même de ce que nous sommes toujours !
Bernard disait
- « « IL faut enlever toute idée de limite, d’obstacles illusoires et plutôt se demander pourquoi je ne suis pas conscient de ma vraie nature ? Si je suis déjà ici et maintenant ce que je cherche, pourquoi ne le vois-je pas ? Si on est vraiment déterminé à répondre à cette question tout le reste suit. Il faut être convaincu, faire aussi confiance et foncer. Les doutes sont naturels et pourtant il est nécessaire qu’un jour, ils soient dépassés. Une ferme détermination suffit, elle balaye tout : le temps qu’il faut pour réaliser, les limites que l’on s’impose et dont on s’afflige…
- « « Observe le mental. Tout est là. Le mental ne peut se connaître lui-même. Celui qui observe le mental est la conscience »
- « « Il ne faut pas hésiter à rabâcher. Le mental doit être vu tel qu’il est. Il a horreur de l’excès. A force de voir les choses telles qu’elles sont le mental sera vu tel qu’il est et il cessera alors de nous importuner. »
- « Pour constater les événements, les différents états, l’impermanence, il faut bien qu’il y ait quelque chose de permanent. C’est très important et si simple. Il faut voir les choses telles qu’elles sont. »
Ces conseils de Bernard sont directs simples et profondément vrais car là le mental ne peut s’accrocher, il est obligé de capituler face à l’insistance et la détermination cette énergie semblable à un feu qui consume tout ce qui n’est pas « cette nature véritable » ! L’amour que nous portons à « cela que nous sommes » agit plus directement et fais fondre plus rapidement « tout ce que nous ne sommes pas » !
Cet amour pour ce que nous pressentons ou même que nous avons touché du doigt lors de certaines rencontres, cet amour là se suffit, le mental ne peut rien faire, rien y comprendre, c’est cette amour qui est désir de complétude qui nous guide et dissout les concepts.
Encore des stratégies:"observer le mental","être avec","être plus présent","aimer passionnément"...pourquoi proposer encore des stratégies spirituelles alors que la vie est déjà là qui ne demande rien? n'y a t'il pas encore assez de méthodes,de trucs,de stratégies sur le marché spirituel?
Etre suffit,rien d'autre n'est nécessaire,mais peut être faut il des années de recherche avant que cela soit vu!...
Justement Anonyme Être suffit…..mais il n’y a aucune stratégie à « observer le mental, aimer cela que nous sommes » c’est un mouvement naturel en soi, c’est ni plus ni moins qu’un mouvement, une énergie qui va à sa propre rencontre et se retrouve c’est tout. Le seul choix dont nous disposons c’est d’être avec, jusqu’au bout ! car cela ne dépend pas d’un vouloir personnel mais d’un mouvement naturel qui ne s’arrête qu’à la disparition de ce sentiment d’individualité.
Et c’est justement le « fait » d’habiter cette « présence » jusqu’au bout qui dissout d’elle-même cette sensation d’être un individu……………..on n’a pas le choix de faire ou de ne pas faire « ça se fait » car il n’y a là personne pour faire c’est ce « qu’il faut voir » !
Habiter cette présence jusqu'au bout est encore de l'ordre du faire;et cela perpétue justement ce sens de l'individualité!il y aurait le chemin consistant à habiter la présence et ce qui est en dehors du chemin,l'emprise du mental et l'incapacité à être présent...voir à la racine qu'il n'y a pas d'entité au contrôle coupe court aux diverses stratégies,et il n'y a plus alors d'intérêt à être avec ou à habiter la présence...être suffit,et cela comprend aussi toutes les expériences pénibles,l'incomfort,le sens d'un "moi"...mais tout cela n'a plus le même sérieux! :-)
Anonyme
« Habiter cette présence jusqu'au bout est encore de l'ordre du faire;et cela perpétue justement ce sens de l'individualité! »
- "Habiter cette présence est une expression, ce n’est pas un faire « c’est être » mais il faut bien le formuler et cette présence s’impose simplement, quand au reste l’inconfort, la tristesse, le deuil, la joie et tout ce qui peut advenir sont vécus c’est tout……l’ouverture inclus tout ne rejette rien ne s’attache à rien elle se vit mais la présence demeure c’est simplement l’amour d’être qui ne rejette rien mais laisse tout passer en le vivant, c’est simple…….pour moi je ne me prend plus la tête sur une stratégie ou un faire « je fais en toute conscience et présence » « cette vue » elle-même est libération……………le reste ne m’appartient pas c’est cette « vue » qui dissout l’individualité il n’y a pas d’entité qui se débarrasse de l’individualité !
Mais tant que le sentiment « de n’être pas complet demeure » alors le processus à lieu de lui-même …personne ne perpétue ce sens de l’individualité il n’y a que « Cela » qui « est »….qui résorbe l’illusion de s’être pris pour ce que nous n’avons jamais été, un rêve dont on se réveille. Et alors ! Le désir de cette présence et à cette présence est l’énergie même qui en se frottant se consume elle-même, c’est un feu intérieur où personne n’est là, mais jusqu’au bout tant que ce sens de l’individualité demeure ce feu s’activera sans demander à qui ce soit de faire ou ne pas faire ! il faut y aller même si personne n’y va c’est le jeu (sourire) !
Regarder le jeu de la conscience jusqu’au bout et oui le reste c’est le mental….voir en présence et conscience c’est tout.
Anonyme :Ce moment est,c'est la seule certitude...rien n'a besoin d'être fait pour qu'il soit!
-"Evidemment que dire d’autre……….les mots ne sont pas « le fait » !
Mais le fait s’actualise comme disait les maîtres tibétains ainsi qu’Annamalai Swami disciple de Ramana « le désir d’éveil » est le dernier désir il est celui qui annihile tous les autres désirs et lui-même disparaît » mais ce désir d’éveil n’est pas un choix de l’individu, il est l’expression en action de ce qui est et qui s’auto réalise………….. Ramana l’exprimer d’une autre façon, en disant que tant qu’on a le sentiment de n’être pas réalisé il fallait faire l’effort avec cette détermination dans la présence car quand l’effort cesse ce n’est pas un choix, ni une pensée « c’est ». Nisargadatta disait aussi que sans une « ferme détermination la réalisation est impossible » car quand l’effort s’impose c’est « ce qui est » ce n’est pas un choix c’est cette Source seule qui pousse ! Bernard disait aussi que croire qu’il n’y a rien à faire « est un concept » « c’est mental » car le mental aime les concept qui ne le remettent pas en cause et que jusqu’au bout il faut tout faire……ne pas être tiède mais vibrer à cette présence qui s’impose » ! En tout cas pour moi c’est un piège, une étape qu’il faut dépasser et habiter en toute confiance et conscience ce que nous sommes et ça jusqu’à ce que le mental cède devant « la Conscience, la vision directe, comme disait Nisargadatta jusqu’à ce que la « pensée perception « je suis » ne fasse qu’un » ! Je ne me pose plus la question je laisse pousser et j’y vais à fond (il faut cette folie) et je fais confiance en ma nature et le mental n’aime pas ça………..cette vision est compréhension, énergie, force ne pas la lâcher………………il faut que tout soit brûler, jeter par-dessus bord et qu’il ne reste rien………..
Tout ce que vous dites est encore du domaine de la stratégie! Je parle de ce qui est en dépit de toute stratégie,de toute détermination,de toute complication...nul besoin de tout ça pour être,même si cela peut être distrayant un moment...
la détermination n'est pas et ne sera jamais une stratégie c'est l'énergie en mouvement ..........quand au reste le silence est la seule réponse, mais comme il faut parler.alors nous parlons.;o)
Je crains que la discussion ne tourne au dialogue de sourds...bonne continuation et bon Noel.
bon Noël à toi aussi.....mais il n'y a pas de sourd....tout est toujours là...bonnes fêtes
Désolé mais c'est mon premier messsage et je me rends compte qu'il me faut rentrer un pseudo si je ne veux pas semer de confusion. Alors je prends celui de Jules.
S'il y a dialogue de sourd comme l'écrit Anonyme, c'est peut-être parcequ'ils ne parlent pas du même endroit. Vincent nous parle de ce qui se passe ou de ce qu'il faudrait faire (ou ne pas faire) quand on parcourt ce chemin de la présence. A l'opposé, Anonyme nous explique qu'il n'y a rien à faire quand on est dans la présence et que toutes ces techniques sont inutiles. Anonyme a absolument raison de dire cela, mais en même temps c'est oublier que pour celui qui se trouve encore dans l'inconfort de son douillet mental, il faut nécessairement des techniques, des stratégies ou des outils pour tenter de s'en extraire... (jusqu'au moment où la réalité de l'inutilité de tout cela s'impose). Cet échange entre Anonyme et Vincent ne me semble pas être un dialogue de sourds, mais une différence de points de vue entre quelqu'un qui cherche avec humilité et quelqu'un qui nous parle ce ce qui se passe quand on est dans ce qui est. Je trouve toujours un peu suspect cette attitude qui consiste à rejeter voire à mépriser les techniques, outils et stratégies qui sont tellement utiles à ceux qui sont en recherche. Ces outils techniques et stratégies sont indispensables pour celui qui cherche et dans le même temps, ils sont absolument inutiles à celui qui disparaît dans la présence de ce qui est. Pourtant, qui peut se vanter de ne plus être connecté avec un mental et d'être constamment dans la présence au point de ne plus avoir besoin d'aucune aide ou technique?
Jules
Pourtant, qui peut se vanter de ne plus être connecté avec un mental et d'être constamment dans la présence au point de ne plus avoir besoin d'aucune aide ou technique?
Rép : je retiens ta dernière phrase car bien qu’ayant eu un chemin long et des expériences d’unité où le mental s’arrête et où seul la Présence s’impose ………………………..jusqu’au bout, être témoin demeure un effort sans effort mais intense. Quand à la présence ce n’est ni une technique ni une stratégie c’est simplement « la Présence qui s’impose elle-même et s’intensifie, jusqu’à la disparition pur et simple de ce sentiment « d’être un individu » !
Il n’y a que la Source qui se reconnaît mais le processus jusqu’à la dissolution de cette identification au « corps-mental » se poursuit ! Et en ce qui me concerne comme tu le dis dans ta dernière phrase « je ne peux me vanter de ne plus être connecté à ce corps-mental sinon tout serait fait et je ne serais pas sur ce blog ! comme disait Nissargadatta « contrairement à vous j’en ai la certitude je me connais tel que « je suis », j’ajouterai en ce qui me concerne « contraire à lui je sais que je ne sais pas et n’en ai ni la certitude ni la connaissance » donc je laisse œuvrer cette présence sans technique, sans chemin jusqu’au bout !
En tout cas merci de ta réponse et de ta dernière phrase qui situe réellement là où nous sommes de là où ne nous sommes pas « le reste c’est une entourloupette du mental » !
A vincent qui à écrit :"« le reste c’est une entourloupette du mental » !
je réponds "saperlipopette, c'est bien vrai".
Décidement je n'arrive pas dire que c'est Jules qui écrit :"saperlipopette ça c'est bien vrai" et je suis tout à fait d'accord avec ce que Vincent vient d'écrire. J'en profite pour ajouter que j'écrivais surtout à cause d'Anonyme qui disait un peu plus haut :"Etre suffit,rien d'autre n'est nécessaire,mais peut-être faut-il des années de recherche avant que cela soit vu!..." Il me semble qu'anonyme ne voit pas que Vincent (et Bernard) nous parlent de ce qu'ils vivent et de ce que cela demande comme efforts car ils ont l'humilité de ne pas se prétendre autre que ce qu'ils sont. Il ne suffit pas d'affirmer sentencieusement: "être suffit et rien d'autre n'est nécessaire" il faut aussi penser avec compassion à ceux qui sont en recherche et qui ne peuvent se contenter de ces belles affirmations, même si elles sont vraies. Alors vive les outils les stratégies et les techniques qui nous font avancer jusqu'à ce que nous n'en ayons définitivement plus besoin dans l'évidence absolue de la clarté de ce qui est et qui a toujours été. Mais comme disait Kipling, cela est une autre histoire.
Pourquoi ce besoin de nier le mental et de vouloir être absolument présent? seul l'égo veut ça,l'égo veut s'approprier la présence!...
Quel soulagement d'abandonner toutes ces corvées spirituelles!de ne plus rien tenter et enfin d'être,y compris un bel égo!et de rire de tout ce cirque spirituel,d'en rire à s'en tordre l'estomac!:-)
Nul besoin d'accepter,d'être plus présent,de combattre l'égo,d'être plus spirituel;libre de râler,d'avoir les pensées les plus absurdes,d'être plongé dans le futur,de rejeter le jargon "non duel"...rien n'est demandé pour être,même pas d'arrêter les stratégies!n'est ce pas merveilleux?..."Nobody" qui n'est plus "Anonyme"à partir de maintenant!:-)
Je recommande vivement la lecture sur le blog de l'article de Tony Parsons "le rêve de la séparation" et un peu plus récemment de "Etre" de Nathan Gill...j'espère que ça ne sera pas pris pour une stratégie ou une technique de plus!:-)
Nobody
j'espère que ça ne sera pas pris pour une stratégie ou une technique de plus!:-)
rep : Quelle importance que cela soit pris ou pas pour une technique ou stratégie de plus ?
Qui s’en soucie ?
Chaque conscience s’offre ce qui lui semble bon pour elle et se « sert de son bec pour crever la coquille » quelle que soit la manière dont il s’y prend, car il n’y a là que le Soi qui se cherche et se trouve, le reste, faire ou ne pas faire « est un concept mental » rien de plus !
Ne faire qu’un avec, en toute présence par la présence cela se suffit. Chacun ensuite va faire ce qu’il a à faire selon son parcours mais ce qu’il fera ou pas sera le meilleur qu’il s’offre !
"Qui s'en soucie?"
Je n'ai aucune envie de me retrancher derrière un jargon non duel ou de récupérer les propos d'un maître...la non dualité est devenue aujourd'hui quasiment une religion,et dès que les mots semblent employés dans un sens qui ne satisfait pas la police non duelle,celle ci monte à l'assaut avec son cortège de qui,qui,qui!
Je me suis retrouvé éjecté de plusieurs forums anglo saxons de non dualité pour avoir été légèrement ironique et provocateur...Je ne peux prendre au sérieux cette mascarade pathétique!
Ha j’en conviens les mots sont toujours « un paradoxe », mais rassures toi, il ne sont pas la récupération de quoi que ce soit, me concernant ! Mais plutôt une évidence toute simple, faire ce qu’il y a à faire, dire ce qu’il y a à dire, penser ce qui se pense mais dans la Présence tout bêtement, la présence qui est vision que vraiment rien ne se passe……………….
Mais pour l’ironie et la provocation je n’y vois rien là d’ennuyeux, à regarder de plus près elle ne concerne que toi, non ? « la police non-duelle » dis-tu ? Certes elle apparaît en notre présence, mais qui peut-elle policer ?Hormis celui qui en fait un combat !
« Vous devez arrivez à la conviction :
-« je suis la conscience omniprésente dans la quelle toutes les formes corporelles et psychiques du monde apparaissent et disparaissent. Je suis cette conscience qui demeure inchangée et inaffectée par ces apparitions et disparitions »
Stabilisez vous dans cette conviction c’est tout ce que vous avez a faire. Annamlai Swami
Hé oui Nobody qui s’en soucie ? (philosophie non-duelle ou pas on s’en fou) laisse le bec du Soi crever lui-même la coquille, faire sans se soucier de quoi que ce soit et comme dit Sébastien Fargue : « On pratique la présence grâce à la présence. » point barre, le reste c’est mental……ne faire qu’un avec et basta la philosophie dualiste et non dualiste !
Il s'agit d'une loose totale:constater honnêtement qu'il n'y a pas d'entité indépendante au contrôle qui fasse quoique ce soit...qu'il n'y a même pas de contrôle sur le sens d'être au contrôle...dans cette vision,la vie suit simplement son court qu'il y ait un moi ou pas et le rire n'est jamais très loin!:-)
le rire est toujours là......la joie aussi, ce qui est, est totalement gratuit et là pour rien...
et chacun s'offre son rire, il est unique car il n'y a que "Cela" qui s'exprime dans la diversité!
bonne fin à toi;o)
"Si tu es vraiment sérieux,tu dois rire du plus fort que tu puisses" Karl Renz
Et si le point n'était pas qu'il y ait ou non quelque chose à faire mais le fait qu'il y ait encore "quelqu'un" ?!
Je viens de voir ce "post" sur le site de Claudette (Éveil Spirituel), qui semble en résonance avec les propos échangés ici :
Voici la réponse de Ramesh Balsekar et Ramana Marharshi à une question semblable à la tienne. Source http://www.enlightennext.org/magazine/FR/j20/balsekar2.asp
« WIE: Est-ce que la recherche spirituelle est un obstacle à l’éveil ?
RB: Oui, la quête spirituelle est le plus grand obstacle à cause de celui qui cherche. C’est le chercheur qui est l’obstacle - pas le fait de chercher ; la quête se fait d’elle-même. La quête se fait d’elle-même parce que l’organisme corps-esprit est programmé pour chercher ce qu’il cherche. Alors si la recherche de l’éveil se fait, c’est que l’organisme corps-esprit a été programmé pour cette quête. L’obstacle est le chercheur qui dit : « Je veux l’éveil. »
WIE: Comment se fait-il que beaucoup de grands sages ont parlé de l’importance de la quête ? Ramana Maharshi a dit que celui qui cherche doit désirer l’éveil autant qu’un homme qui se noie désir respirer - avec ce niveau de concentration et de sincérité là.
RB: Bien sûr. Cela veut dire qu’il faut ce genre d’intensité dans la recherche. Mais il a aussi dit : « Si vous voulez faire un effort, vous devez faire un effort ; si le destin ne l’a pas prévu, l’effort ne se fera pas ». C’est ce que Ramana Maharshi a dit. Alors vous voyez, que l’on cherche ou que l’on ne cherche pas, c’est hors de votre contrôle. Ni la recherche de Dieu, ni celle de l’argent n’est à votre crédit ou de votre faute.
Bien d'accord avec toi Parice c'est ce que je disais à Nobody en ces termes:"jusqu’au bout ! car cela ne dépend pas d’un vouloir personnel mais d’un mouvement naturel qui ne s’arrête qu’à la disparition de ce sentiment d’individualité.
Et c’est justement le « fait » d’habiter cette « présence » jusqu’au bout qui dissout d’elle-même cette sensation d’être un individu……………..on n’a pas le choix de faire ou de ne pas faire « ça se fait » car il n’y a là personne pour faire c’est ce « qu’il faut voir » !
Et le moi n'a aucun besoin de disparaître quand il est vu pour ce qu'il est...il n'y a d'ailleurs aucune garantie qu'il disparaisse!
Un grand foin est fait par certains sur la disparition de ce sens énergétique d'un moi,et y voient vraiment la trace de la libération!ils affirment que tout est alors amour inconditionnel,que la vieille lampe standard est désormais vue comme pour la première fois...à vrai dire tout cela est hypothétique...je préfère m'en tenir à l'expérience du moment...il n'y a que ça à se mettre sous la dent,même si la vieille lampe standard reste la vieille lampe standard!...
Le moi n'est pas le véritable problème. Dans la vision non-duelle, il est clairement vu qu'il n'a jamais été 'existant'. Simplement, l'identification à ce qui n'a pas d'existence semble être le piège, pourrait-on dire. Quelle ironie !
Coïncidence, on vient de me faire parvenir cette citation de Ramana Maharshi : "Le Soi est comme un puissant aimant dissimulé à l'intérieur de nous. Il nous attire peu à peu vers lui, mais nous nous imaginons que c'est nous qui faisons l'effort d'aller vers lui."
Puis, l'extrait continue ainsi : "Quand nous sommes suffisamment proches, il met fin à nos autres activités, nous immobilise, et absorbe notre énergie individuelle ; il tue notre personnalité. Il submerge l'intellect et engloutit notre être tout entier."
Revoir en complément cette page :
http://eveilimpersonnel.blogspot.com/2007/12/conversation-avec-limmensit-suzanne.html
Hé oui Patrice Ramana est toujours lumineux, c’est le grand paradoxe, mais en fin de compte pour moi la liberté « c’est de voir que nous n’avons aucun choix », le rêve se déroule, le scénario est joué……………..mais le seul choix qui n’est pas dans le scénario est « cette fameuse conscience » qui est libre d’adhérer ou pas, de se regarder ou jouer avec et se prendre pour les objets. « Voir » que nous ne sommes ni les impressions, ni les événements est à notre niveau « ce qui est » jusqu’à ce que l’absorption soit totale et définitive.
Ramana disait : « Aller à tel endroit, abandonner ou conserver son travail, sont des choix qui n’appartiennent pas vraiment à l’individu. Tout ceci se produit en fonction de la destinée. Toutes les activités que le corps doit accomplir sont déterminées au moment où il vient au monde. Il ne vous appartient pas de les accepter ou de les refuser. La seule liberté que vous ayez c’est d’intérioriser votre esprit et de renoncer aux activités qui s’y déroulent ». « Si vous voulez aller au fond des choses, vous devez vous demander qui vous êtes et découvrir à qui s’applique la liberté ou la destinée. Qui êtes vous et pourquoi avez-vous pris ce corps avec toutes ses limitations ? »
Voilà c’est très simple en fin de compte !
Et au bout du compte le moi qui est vu comme un problème tout au long de la recherche,est libre d'être pleinement là,avec toutes ses pécadilles,bizarreries, et névroses,vu ou pas vu pour ce qu'il est...et la vie reste ennuyeuse,joyeuse,consternante,stressante,avec ses problèmes,ses maladies,ses drames,ses joies...l'autre possibilité est d'être débarrassé du sens énergétique d'un moi,et alors selon la vision de Tony Parsons et d'autres,il n'y a plus qu'une paire de fesse sur une chaise et cela est la merveille!:-)...tout devient neuf,immaculé,plein d'amour!...mais cela n'est qu'une possibilité,ce n'est pas mon expérience bien que j'aime entendre Tony Parsons en parler!
A vrai dire je ne sais même pas si c'est une autre possibilité ou peut être une supercherie,la seule chose qui est sue est ce qui se passe ici... et cela n'a rien de très excitant!de très vendeur!pourtant c'est!:-)
Même si c'est un créneau nettement plus porteur de vendre des méthodes de développement personnel comme le "work" de Byron Katie ou le "secret" et la loi d'attraction,certains arrivent à se faire des c....en or en vendant la merveille simplement d'une paire de fesses sur une chaise! mais si vous le voyez comme d'un ennui mortel,et que vous êtes authentique dans votre ennui,il n'est pas sûr d'en faire un business!plutôt de faire fuir! c'est là mon problème!!:-)
Nobody tu dis : « si vous le voyez comme d'un ennui mortel,et que vous êtes authentique dans votre ennui,il n'est pas sûr d'en faire un business!plutôt de faire fuir! c'est là mon problème!!:-")
-Sur ce que tu dis j’ajouterai que c’est ainsi il faut aussi passer par là, mais continuer d’observer justement cet « ennui » mortel…..il se peut que lui aussi passe comme tout le reste ! En tout cas je te parle aussi à partir de moi de mon vécu. Cet « ennui mortel » est lui aussi un état mental comme tous les autres « à voir » et le laisser s’éteindre de lui-même.
D’accord avec toi pas la peine d’en faire un business, pour qui d’ailleurs ? à ce stade, on est seul jusqu’au bout, mais il faut continuer en laissant « cette attention, voir » ces apparents effets yo-yo en observant de plus en plus profondément sans changer quoi que ce soit et laisser l’effet aimant agir c’est tout. Hé oui néti néti, mais c’est le processus en marche comme disait Ramana......vous êtes dans la gueule du tigre……………..
Je ne cherche même pas (plus) à être témoin de l'ennui...je suis l'ennui!...j'ai maintenant brisé la cage de verre du témoin et me retrouve avec l'ennui ou l'exaspération!quand on ne peut échapper à la purée de pois,il ne reste plus qu'à en rire!:-)
"Ris homme,ris...avant qu'il ne soit trop tard!":-)
« Je suis » n’est pas « ennui » c’est tout ce que je sais…………l’ennui est un état mental qui est « vu » on ne peut être ce qui est vu, constaté et qui forcément ……s’en va c’est cela aussi le rire. Nous sommes avant toute chose, l’ennui y compris !
Le témoin est encore dans la dualité! c'est la réconfortante cage de verre dont je parlais...je ne cherche pas (plus) à être ce témoin qui observe,ce qui est encore une stratégie habile,je suis directement ce qui est expérimenté!
adieu témoin,adieu conscience!il n'y a que ce qui est!...
Donc si il n’y a « que ce qui est » alors l’ennui comme tout le reste ne peut être, car pour qui l’ennui?Il est « vu » par expérience qu’il n’y a pas de chercheur mais seulement la recherche, donc l’ennui ressemble étrangement à la joie qu’avait le chercheur de chercher et prendre son pied dans l’attente d’un résultat. L’ennui est encore un état mental auquel quelqu’un s’accroche……au lieu de s’amuser….il s’ennuie…. c’est tout, donc pour moi la recherche se poursuit dans la « présence jusqu’au bout » sans se fixer sur un état mental qui n’est qu’un état qui succède à un autre…..il ne s’agit pas d’accepter ou de refuser l’ennui comme tout autre état d’ailleurs mais de le voir pour ce qu’il est et laisser passer comme tout le reste jusqu’au bout. Et même si c’est paradoxale jusqu’au bout le mental participe de ce processus sans pour autant qu’il y ait une entité qui le décide. Quand tu dis « adieu témoin,adieu conscience!il n'y a que ce qui est!... » je dis très bien….mais celui qui dit « adieu témoin » est peut être encore là à s’imaginer que… ! Vigilance et humilité c’est pas mal non plus car quand ce qui est « est » alors adieu l’ennui car « la VIE » n’est pas plus ennui que quelque chose d’autre, elle est « le Vivant tout court » le reste surgit, mais pour qui ?.
Mais ce moi qui expérimente l'ennui est tout à fait libre d'être!Tony Parsons dirait qu'être assis sur une chaise est la merveille et cela est vu comme quelque chose de radicalement excitant!
Mais cela n'a pas plus de sens qu'expérimenter l'ennui,ou de vouloir en finir avec le moi!c'est simplement une possibilité,comme tout regarder d'une cage en verre!
quand tout ça n'est plus pris au sérieux,quand on ne cherche plus à sortir de la purée de pois,parce qu'il est vu qu'on ne peut en sortir,alors il ne reste plus que le rire,l'humour!et le moi peut continuer à râler,pester,à ne pas accepter...qui a le contrôle sur tout ça? "Ris homme,ris,avant qu'il ne soit trop tard!"
Nobody
tu dis"en or en vendant la merveille simplement d'une paire de fesses sur une chaise! mais si vous le voyez comme d'un ennui mortel,et que vous êtes authentique dans votre ennui,il n'est pas sûr d'en faire un business!plutôt de faire fuir! c'est là mon problème!!:-)"
-c'est là ton problème dis tu, qu'est-ce au juste ce problème?
juste pour comprendre!
Oh! je plaisante comme toujours!
Par ces temps de crise,un bon boulot serait d'organiser des causeries de non dualité fort chères!mais je n'ai même pas la merveille d'un cul sur chaise à présenter aux auditeurs!!:-)))je pourrais également ouvrir un club du rire mais c'est déjà fait!:-)
Non je suis là pour témoigner du soulagement que d'arrêter de prendre toutes ces mascarades spirituelles au sérieux! de jeter tout ça aux orties et de simplement être sans rien attendre(même de ne plus m'ennuyer!)
Ce que je dis n'est et ne sera jamais excitant,mais c'est tout ce que je trouve à dire! je laisse la cage en verre et la merveille du cul sur une chaise à d'autres,et vais siroter un café ou jouer quelques notes de piano...et si je peux monnayer tout ça,je suis preneur,faites le moi savoir!:-)))
bon je vais essayer de te trouver un petit job peinard "le cul sur une chaise" mais attention je prend une part (organisation oblige)!
je vais cogiter sur la meilleur façon pour en faire une chaise en or.....bon amuses toi bien, je tourne un peu encore dans la cage en verre, c'est plus sûr, l'hivers sera froid dit-on. En attendant de devenir cigale pendant l'été je continue de me prendre pour une fourmi (la bouffe y est abondante)!
salut content d'avoir déliré avec toi un moment!
Oui,c'est bon de délirer par ces temps de crise!bonne continuation!:-)
Et bien, le titre me plaît bien, la couverture de l'ouvrage aussi. Et le deuxième extrait -celui des instructions- me parle, c-à-d que la lecture me met en contact direct avec la "présence intégrale".
C'est vrai que le mental est aussi important sans l'être, en fait il faut pas essayer de le contrôler mais juste voir comme on regarde un bel arbre, une belle montagne ou que sais je...Après effectivement il y a des gens qui font des fortunes en restant assis sur une chaise :-).
Une petite dernière avant la fin de l’année
« Existe-t-il un monde en dehors de votre connaissance ? Pouvez vous allez au-delà de ce que vous connaissez ? Vous pouvez admettre comme postulat un monde qui serait au-delà du mental, mais il restera un concept, non-démontré et indémontrable. Votre preuve, c’est votre expérience et elle n’est valable que pour vous. Qui d’autre pourrait avoir votre expérience quand autrui n’est réel que dans la mesure où il apparaît dans votre expérience ? N. Maharaj
- la conscience est changeante, c’est tout de même formidable ! Autant de conscience d’être qu’il y a de conscience individuelle qui expérimente un monde à soi !
Peut-on parler de « la vérité » ? On ne peut qu’exprimer « sa vérité » liée à son expérience.
On s’offre une multitude d’échange uniquement avec soi-même, en tant que personne seul avec son parcours, son expérience, son vécu. C’est tout ;o)
Il n’y a « pas d’autres », quelle étrange magie est-ce là ? Le rire est de mise, la vision embrasse tout en un instant……………le reste… un journaliste qui commente ce qui a lieu, se parlant à lui-même, et prenant tous les rôles et décors en même temps…..quelle farce quand même ! On peut se raconter ce qu’on veut, peindre la girafe, boire une cannette…..que se passe-t-il vraiment ? Au regard de la vision, à l’instant, rien……..et pourtant tout à lieu, rien à faire, rien à défaire, un écho, du bruit, le silence…………quel drôle de rêve !
Oui…mais bon…il faut quand même se réveiller du rêve, n’est-ce pas ?
Enregistrer un commentaire