dimanche 21 juillet 2024

• Gurupūrṇimā


śrī gurubhyo namaḥ (salutation/hommage à tous les éveillés !)


jeudi 27 juin 2024

• Entrer en nous-mêmes - Sainte Thérèse d'Avila

Sainte Thérèse d'Avila

Il est insensé de penser que nous entrerons au paradis
sans d’abord entrer en nous-mêmes.


lundi 24 juin 2024

• Il suffit de faire un pas en arrière dans sa conscience - Srî Aurobindo


On s'aperçoit qu'il suffit de faire un pas en arrière dans sa conscience, juste un petit mouvement de retrait, et l'on entre dans une étendue de silence par-derrière.
Comme s'il y avait un coin de notre être qui avait les yeux à jamais fixés sur un grand Nord tout blanc.
Le vacarme est là, dehors, la souffrance, les problèmes, et on fait un léger mouvement intérieur, comme pour franchir un seuil, et, tout d'un coup, on est en dehors (ou en dedans ?) à mille lieues et plus rien n'a d'importance, on est sur des neiges de velours.
L'expérience finit par acquérir tant d'agilité, si l'on peut dire, qu'en plein milieu des activités les plus absorbantes, dans la rue, quand on discute, quand on travaille, on plonge au-dedans (ou en dehors ) et plus rien n'existe, qu'un sourire — il suffit d'une fraction de seconde.
Alors on commence à connaître la Paix; on a un Refuge inexpugnable partout, en toutes circonstances.
Et on perçoit de plus en plus tangiblement que ce Silence n'est pas seulement au-dedans, en soi; il est partout, il est comme la substance profonde de l'univers, comme si toute chose se détachait sur ce fond, venait de là, retournait là.
C'est comme un creux de douceur au fond des choses, comme un manteau de velours qui enveloppe.
Et ce Silence n'est pas vide, c'est un Plein absolu, mais un Plein sans rien dedans, ou un Plein qui contient comme l'essence de tout ce qui peut être, juste avant la seconde où les choses vont naître — elles ne sont pas là, et pourtant elles sont toutes là, comme une chanson pas encore chantée.

mardi 11 juin 2024

• C'est juste ce qui semble apparaître - Jim Newman

 Le paradoxe est que CECI, cette apparence, n’est pas ce qu’elle semble être. C'est le cas et ce n'est pas le cas. Ce n'est rien qui soit quelque chose. C'est le vide qui apparaît comme tout. Il est unifié, apparaissant comme divisé ou séparé.

jim_newman_3263_72dpi.jpg

De cet apparent paradoxe surgit une expérience. Cette expérience est que cette apparition arrive à « moi ». Cette expérience n’est pas paradoxale ; ça semble très réel. Il n'y a pas d'espace, pas de place, pas de possibilité pour la réalité, que « ceci » ne m'arrive pas. Cette expérience de la dualité est insatisfaisante . C'est inconfortable. De cette expérience naît le besoin de créer une plénitude, de dissimuler le sentiment que ce qui est n'est pas complet, de donner le sentiment que ce n'est pas bien - d'accord. De là naît le besoin du bien et du mal, du bon et du mauvais. Ainsi, cette apparence se transforme alors en « ma vie », et ma vie est le besoin de rendre « ceci » meilleur, « ceci » bon, de découvrir ou de résoudre le problème de savoir pourquoi je n'ai pas l'impression que tout va bien, pourquoi je j'ai l'impression que quelque chose ne va pas, pourquoi j'ai l'impression que je dois chercher, trouver autre chose.

Ici et dans les réunions, il y aura une découverte, une révélation, une mise en évidence de la réalité, que cette expérience de séparation, cette expérience que je suis réel, qu'il y a quelque chose qui ne va pas et que je dois faire quelque chose à ce sujet, est illusoire. En réalité, CECI est entier, ceci est complet. Il ne manque rien, il n’y a pas vraiment de manque, il n’y a pas vraiment besoin que quoi que ce soit se passe.

Ce partage n'a aucune autorité. Donc, ici, cela ne dit rien à personne. Il n'y a rien à dire. C’est une réponse à la question apparente de l’expérience, à savoir que quelque chose doit se produire. La réponse est : « Non, rien ne doit se produire. »

La solution ou la fin de la recherche n'est pas une découverte. Ce besoin de trouver quelque chose n’est jamais satisfait ; ça n'arrive jamais. Si c'est le cas, c'est très temporaire. Je trouve quelque chose et j'ai peur de le perdre ; Je trouve quelque chose et j'essaie de m'y accrocher ; J'essaie quelque chose et j'essaie de le maintenir. On n'est jamais satisfait. La fin de la recherche est la fin du chercheur, c'est la fin de l'expérience, que « ceci » est réel.

Ce qui reste, c'est ce qui est déjà évidemment tout : CECI. Cela n’a besoin de rien d’autre, c’est déjà tout ce qu’il y a. Quoi qu’il arrive – quels que soient les sentiments, les pensées, les expériences – c’est la totalité qui est recherchée. Ce n’est pas la plénitude que recherche l’individu. Ce n’est pas la totalité que recherche le « je suis ». Il en sera toujours mécontent. C'est une plénitude qui va au-delà de la recherche personnelle, au-delà du besoin personnel de quelque chose de plus ou d'autre chose.

Vu sur le site de Jim Newman.

jeudi 30 mai 2024

• Réaliser le "sans quoi que se soit" - Sébastien Guenaicheau


Reconnaitre sa nature véritable, goûter à son impersonnalité et sa permanence offre ce que certains appels une joie d'être. Comme une satisfaction, un contentement, un sourire au simple fait d'être. C'est ce que nous partage ici Sébastien Guenaicheau, qui témoigne de son rire communicatif et de ses mots spontanés toute la joie vibrante d'un éveil de la conscience à la conscience. Préparez vos sourires !

mercredi 22 mai 2024

• Et ne reste que la conscience d’être, dont la nature est une paix insondable - Rupert Spira

C’est précisément parce qu’il n’y a rien au sein de l’Un

que toutes choses en procèdent. 

Plotin 

Livre après livre, Rupert Spira énonce inlassablement que le bonheur que nous recherchons ne se trouve pas à l'extérieur, dans l'expérience objective, mais dans les profondeurs de notre être. Ce livre-ci ne fait pas exception sinon qu'il trouve à creuser son propos sous la forme de questions et de réponses s'attachant à nous guider au plus près dans cette quête de bonheur.
Qu'est-ce donc qui nous empêche de reconnaître que nous sommes déjà le bonheur que nous recherchons ? Et si le bonheur est la nature même de notre être, pourquoi avons-nous le sentiment qu'il n'est pas toujours présent ? Pourquoi persistons-nous à chercher le bonheur dans les objets, les relations, les activités, vouant ainsi notre quête de bonheur à l'échec et à la désillusion ?
C'est à ces questions et à bien d'autres que Rupert Spira tente de répondre, avec la précision et la rigueur qui le caractérisent, nous invitant à un voyage qui va du bonheur que nous recherchons au bonheur que nous sommes déjà. Une traversée qui nous extirpe de notre identification au mental et au corps et nous permet de reconnaître la véritable nature de notre être, pure conscience, que nous partageons avec tout le monde et toute chose.
Et c'est dans la reconnaissance de notre véritable nature que réside le bonheur et la paix auxquels nous aspirons.
Quel meilleur espoir que celui de savoir que ce bonheur nous est accessible en tous temps et en toutes circonstances ?
Les lecteurs et lectrices ouvert(e)s à cette possibilité trouveront dans ce livre les fils d'Ariane qui les mèneront à cette vérité au cœur même de notre vie de tous les jours.

© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias-L'Originel :

Est-il suffisant de se reconnaître comme la présence témoin de la conscience à l’arrière-plan de l’expérience ? 

Reconnaître que nous sommes la conscience à l’arrière-plan de l’expérience constitue, dans la plupart des cas, une première étape nécessaire. Il est toutefois important de comprendre que la présence de la conscience n’est pas seulement l’arrière-plan illimité et à jamais présent de l’expérience mais aussi le médium ou le champ au sein duquel toute expérience apparaît, dans lequel elle se déploie et à l’intérieur duquel elle disparaît lorsqu’elle s’évanouit.

Il paraît incontestable, même d’un point de vue conventionnel, que les pensées et les sentiments apparaissent et existent au sein de la conscience. En revanche, il paraît moins évident que notre expérience du corps et du monde, que nous ne connaissons que sous la forme d’un flux de sensations et de perceptions, se produit également dans la conscience.

Lorsque notre attention passe d’une pensée à une sensation – par exemple, la sensation de fourmillement de notre visage, de nos mains ou de nos pieds – et d’une sensation à une perception – tel qu’un son présent dans notre environnement – nous pouvons observer qu’elle ne quitte pas un premier champ, celui où apparaissent les pensées, pour entrer dans un second champ, celui où apparaissent les sensations, puis quitter ce dernier pour entrer dans un troisième champ, celui des perceptions. Notre attention se déplace toujours dans le même champ, le champ de la conscience.

Ainsi, la relation qui existe entre la conscience et l’expérience est beaucoup plus intime que celle qui existe entre un témoin impartial et les objets de l’expérience. À ce stade de la com- préhension, la conscience pourrait être comparée à un espace vaste, vide et conscient au sein duquel les objets de l’expérience surgissent, dans lequel ils existent quand ils sont présents et à l’intérieur duquel ils disparaissent lorsqu’ils s’évanouissent.

À aucun moment nous ne rencontrons, ou ne pourrions rencontrer, quoi que ce soit qui puisse survenir en dehors de la conscience, tout comme un nuage n’apparaît jamais en dehors du ciel. Même le temps et l’espace, que nous considérons normalement comme de vastes contenants où tous les évènements et tous les objets apparaissent, sont eux-mêmes expérimentés au sein de la conscience, seul lieu où toute expérience peut apparaître. Avant que n’apparaisse l’expérience, la conscience est vide de tout contenu objectif, comme est vide l’espace d’une pièce sans meubles. En fait, c’est grâce au vide de la conscience que la multiplicité de l’expérience peut surgir en elle. Si la conscience n’était pas vide, il n’y aurait nulle place en elle pour une quelconque expérience, de même qu’il n’y aurait pas de place pour des meubles si une maison n’était pas vide. Ou encore, si un écran n’était pas transparent, il ne serait pas possible d’y projeter un film.

Une conscience qui englobe tout

À mesure que je, la conscience, plongeais de plus en plus profondément dans mon être, je sentais que je me désenchevêtrais des pensées, des images, des sentiments, des sensations et des perceptions. J’ai alors senti que je me dilatais. Je n’étais plus localisé dans la tête ou le torse. J’étais l’espace conscient, ouvert et vaste dans lequel tout apparaissait.

C’était à la fois effrayant et exaltant : effrayant car mon expérience ordinaire d’être un soi fini, situé dans le corps et limité au corps, se dissolvait rapidement ; exaltant car je ne pouvais m’empêcher d’observer, malgré ma peur, la liberté et la joie qui accompagnaient cette reconnaissance.

Il m’a fallu un certain temps pour m’apercevoir que je n’étais pas en expansion, bien sûr. C’était simplement que, mise à nu, la croyance selon laquelle la conscience est localisée dans ma tête et limitée par elle, était en train de se dissoudre devant l’évidence de mon expérience. J’ai commencé à ressentir ce que j’avais souvent lu dans la littérature traditionnelle sans avoir jamais été en mesure de le vérifier par moi-même, à savoir que la conscience s’étend au-delà des limites du corps et du mental fini où elle semblait loger, et qu’elle englobait l’univers tout entier.

Mon mental commençait à peine à assimiler cette compréhension qu’une autre la suivait : si l’espace physique était vidé de tout objet, nous n’aurions aucune expérience de la distance. Ce n’est donc qu’en rapport avec le contenu de l’expérience que la conscience est vue comme un vaste espace. Dans notre expérience réelle, autrement dit, dans l’expérience que la conscience fait d’elle-même, il n’existe aucune pensée ou perception, donc aucune expérience de l’espace et du temps.

Nous le vivons tous de façon éclatante dans l’expérience du sommeil profond. Il n’existe aucune activité de pensée ou de perception dans le sommeil profond et, par conséquent, aucune expérience de l’espace et du temps.

À la lumière de cette compréhension, la tentative du mental de conceptualiser la conscience prend fin, naturellement et sans effort. Pour faire une concession au mental, il est légitime de concevoir la conscience sous la forme d’un espace ouvert et vide. Mais lorsqu’il n’est pas nécessaire de le faire, le mental fait silence. Et ne reste que la conscience d’être, dont la nature est une paix insondable. 


lundi 6 mai 2024

• L'état naturel de l'esprit

 
Merci Jean pour ce partage

mercredi 17 avril 2024

• La cocotte de l'éveil - Denis Marie


Denis Marie invite à la rencontre de l’être, de notre nature originelle et éternelle. C’est par une approche contemplative et non progressive que s’opèrent la démystification et la dissolution du voile de l’illusion. Contempler, découle de regarder directement en soi la Source, l’Esprit originel, qui, généralement, se trouve masqué, conditionné par la pensée et notre logique rationnelle.




Contacts :
Association Être Source - https://etre-source.fr Denis Marie - https://denismarie.presencevive.fr

mardi 9 avril 2024

• L’instruction donnée va agir en un éclair et la réalisation se fera immédiatement - Ramana Maharshi

 

Les gens évoluent en fonction de leurs tendances latentes (samskaras).

 Quand on leur dit qu’ils sont le Soi, l’enseignement touche leur mental, mais ils réagissent plus ou moins rapidement et profondément selon que ces prédispositions sont plus ou moins présentes et implantées.

 Si la personne est mûre et que son mental est sur le point de plonger dans le Coeur, l’instruction donnée va agir en un éclair et la réalisation se fera immédiatement ; autrement il faudra batailler fermement.

L’occultisme, la théosophie et autres sont des routes détournées pour arriver à un même but.

En fin de compte ceux qui suivent cela vont déboucher sur le Soi bien que leurs maîtres n’aient jamais enseigné la méditation sur le Soi.

 La recherche du Soi est la façon la plus rapide et la plus directe pour réaliser le Soi.

 Les Upanishads déclarent “Celui qui ne voit pas, qui n’entend pas, qui ne pense pas, celui-là est l’Infini”. 

Ceux qui écoutent des sons ou méditent sur le son Aum sont encore en décalage, car l’infini lui-même ne peut pas être entendu. 

C’est la même chose pour ceux qui essaient de développer les visions psychiques, la clairvoyance ou les centres des chakras ; ils essaient de voir des formes alors que la réalité n’en a pas. Ils auront à atteindre le même but, maiscela après d’importants détours qui sont une perte de temps (ce qui est toujours préjudiciable).

 Avec la recherche du Soi, on n’essaie pas d’atteindre le réel, mais de le réaliser (de l’ETRE). 

La recherche du Soi est le seul chemin direct, court et sans détours, non concerné par des niveaux ou degrés de réalisation.

 De la même manière qu’à l’école il y a différentes classes, les élevées et les basses, pour la spiritualité il en va de même : ce qui est occulte, psychique et mantrique représente les basses et vichara ou recherche du Soi réel représente les plus élevées. 

C’est une question de maturité spirituelle.