Ici, dans le Dzogpachenpo, nous nous déposons, sans aucun artifice, dans ce que nous nommons l'essence (ou le visage) de l'esprit : autrement dit, sa condition fondamentale, laissée simplement telle quelle, sa propre nature inhérente.
Ensuite, il est dit : « Tout en restant non distrait, laissez l'esprit regarder en lui-même. » Le simple fait de nous tourner vers l'intérieur met à nu notre capacité naturelle, innée, à connaître notre « présence éveillée ordinaire » (tamal gyi shépa) et la fait apparaître.
Ensuite, à tous moments, que ce soit en mangeant, en dormant, en nous déplaçant ou en restant immobile, si nous pouvons maintenir cela, avec attention et sans oubli, comme un vieil homme qui regarde un enfant jouer, ayant reconnu le dharmakāya, la source de la libération, nous pourrons amener les pensées qui en sont l'expression sur le chemin et elles seront libérées dès qu'elles apparaîtront, sans laisser la moindre trace.