J’aime Nisargadatta Maharaj. C’était un père de famille remarquablement simple, modeste et sans prétention. Il ne prétendait pas avoir échappé à son humanité, l’avoir gommée ou "transcendée" (quel mot !).
Il avait une dépendance à la cigarette et est mort d’un cancer de la gorge. Dans son humanité, il n’a jamais prétendu être "parfait" – et en cela réside sa perfection.
De son vivant, il a souvent admis qu’il était toujours confronté à des remises en question, même si sa capacité de les traiter était infinie.
Il comprenait profondément le paradoxe d’être à la fois absolument humain et absolue conscience, à la fois une unique vague dans l’Océan et l’Océan entier lui-même. Il n’utilisait pas sa (notre) divinité comme un prétexte pour nier, cacher, effacer ou se moquer de son (notre) humanité.
Il savait que "non-dualité" ne signifie pas "contre la dualité".
Quelqu’un :
"N’avez-vous aucun problème ?"
Nisargadatta Maharaj :
"J’AI des problèmes.
Je vous l’ai déjà dit. Etre, exister, avec un nom et une forme est douloureux !
Pourtant, j’aime ça.
Dans l’existence, tout est contenu. Ma nature même est d’aimer.
Même ce qui est douloureux est aimable.”
.......
"Oui, à l’occasion, une vieille réaction – émotionnelle ou mentale – vient à l’esprit, mais elle est tout de suite remarquée et écartée…"
Jeff Foster