Vous connaissez sans doute ce mondo célèbre entre Bodhidharma et son disciple Eka. Celui-ci demande :
- Maître, mon esprit n’est pas en paix, veuillez le pacifier.
- Montre-moi ton esprit et je le pacifierai, répond Bodhidharma.
- Je ne peux pas le saisir, lui répond Eka.
- Alors, dit Bodhidharma, si tu ne peux le saisir c’est qu’il est pacifié.
La plupart des gens conçoivent leur esprit comme quelque chose de substantiel alors qu’il n’est rien d’autre que les pensées. Il n’existe pas en amont des pensées, comme quelque chose qui produirait les pensées et pourrait de ce fait s’en distinguer.
Si beaucoup de gens souffrent dans leur esprit, c’est parce qu’ils s’attachent aux pensées ou aux émotions, collent à elles ou veulent les fuir. Si on cesse de s’y attacher, elles ne peuvent plus nous déranger, preuve que l’esprit n’a pas de substance. Quand on réalise cela, on cesse d’être dupe du jeu des pensées.
Ce mondo est important parce qu’il est au coeur de notre pratique et de notre condition d’homme. Pourquoi tellement d’hommes sont-ils troublés, agités, déchirés intérieurement, tracassés en permanence, inquiets, angoissés ? Parce qu’ils ne voient pas que leur esprit est à la fois existant et non existant. Ce que Bodhidharma cherche à faire comprendre à Eka, c’est qu’il n’y a pas d’esprit à pacifier ; il y a seulement des pensées à laisser passer, et alors cette paix sans commencement ni fin propre à la nature de bouddha se manifeste.
Si le Bouddha Sakyamuni était connu pour être toujours serein et en paix, ce n’est certes pas parce que la vie lui épargnait son lot de vicissitudes - il en eut beaucoup en effet - mais parce qu’il ne collait jamais à ses pensées, il les voyait comme elles sont : existantes mais non existantes.
La plupart des gens attendent que les événements leur soient favorables pour trouver la paix. C’est une grande illusion. À supposer que leur voeu soit exaucé, il s’agirait d’une paix superficielle et fragile, à la merci du vent capricieux des événements. La paix véritable, profonde et indestructible, c’est en tournant son regard vers l’intérieur et en laissant l’oeil de zazen éclairer la nature réelle des pensées qu’on peut la trouver.
- Maître, mon esprit n’est pas en paix, veuillez le pacifier.
- Montre-moi ton esprit et je le pacifierai, répond Bodhidharma.
- Je ne peux pas le saisir, lui répond Eka.
- Alors, dit Bodhidharma, si tu ne peux le saisir c’est qu’il est pacifié.
La plupart des gens conçoivent leur esprit comme quelque chose de substantiel alors qu’il n’est rien d’autre que les pensées. Il n’existe pas en amont des pensées, comme quelque chose qui produirait les pensées et pourrait de ce fait s’en distinguer.
Si beaucoup de gens souffrent dans leur esprit, c’est parce qu’ils s’attachent aux pensées ou aux émotions, collent à elles ou veulent les fuir. Si on cesse de s’y attacher, elles ne peuvent plus nous déranger, preuve que l’esprit n’a pas de substance. Quand on réalise cela, on cesse d’être dupe du jeu des pensées.
Ce mondo est important parce qu’il est au coeur de notre pratique et de notre condition d’homme. Pourquoi tellement d’hommes sont-ils troublés, agités, déchirés intérieurement, tracassés en permanence, inquiets, angoissés ? Parce qu’ils ne voient pas que leur esprit est à la fois existant et non existant. Ce que Bodhidharma cherche à faire comprendre à Eka, c’est qu’il n’y a pas d’esprit à pacifier ; il y a seulement des pensées à laisser passer, et alors cette paix sans commencement ni fin propre à la nature de bouddha se manifeste.
Si le Bouddha Sakyamuni était connu pour être toujours serein et en paix, ce n’est certes pas parce que la vie lui épargnait son lot de vicissitudes - il en eut beaucoup en effet - mais parce qu’il ne collait jamais à ses pensées, il les voyait comme elles sont : existantes mais non existantes.
La plupart des gens attendent que les événements leur soient favorables pour trouver la paix. C’est une grande illusion. À supposer que leur voeu soit exaucé, il s’agirait d’une paix superficielle et fragile, à la merci du vent capricieux des événements. La paix véritable, profonde et indestructible, c’est en tournant son regard vers l’intérieur et en laissant l’oeil de zazen éclairer la nature réelle des pensées qu’on peut la trouver.
Gérard PILET (Octobre 2009)
4 commentaires:
Bonjour Patrice, j'ai découvert votre blog tout récemment et je suis impressionnée de ce que vous écrivez. Tout à fait intéressant! Et j'aime beaucoup ces posts réguliers ce qui est exceptionnel pour un blog bouddhiste (ou spirituel..)Merci!
Renée
Merci à vous.
Peut-être devrais-je apporter une petite précision : je n'écris aucun de tous ces textes publiés. Je n'en suis pas l'auteur... Je me contente simplement de choisir ceux que j'ai envie de partager.
Bien à vous.
Alors: Bien choisi, Patrice! Je vais visiter votre blog réglulièrement et ce sera un plaisir pour moi de lire vos prochaines publications! Merci encore! Renée
Intéressant le mot "coller" dans ce texte... je le trouve bien choisi.
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