Je souhaite partager avec vous une sorte d’expérience (appelons cela comme ça) qui a radicalement chamboulé ma perception de la vie.
Après m’être investi dans un chemin spirituel au cours de mon adolescence, cette aspiration s’est endormie par la suite quelques années. Puis en découvrant Internet, ma curiosité a été attirée par les forums de discussion abordant le sujet. Ce qui a eu pour effet de faire renaître cette aspiration comme un soufflet sur des braises. Auparavant, je partageais mes découvertes spirituelles avec un proche lui aussi engagé sur la voie. Aussi, ce regain d’intérêt m’a conduit naturellement à me tourner vers lui qui, soit dit en passant, s’est plongé depuis dans le monde fascinant du virtuel. Mon appel donna suite à une longue discussion sur la « spiritualité traditionnelle » qui, selon lui, n’était plus applicable de nos jours ; il fallait, selon ses propos, redécouvrir une nouvelle forme de sagesse adaptée à notre époque. Ces propos ont fait sourdre en moi un profond malaise, une profonde insatisfaction.
Ce soir-là, je travaillais de nuit en tant qu’agent de sécurité. Pendant ma vacation, toute mon attention était accaparée par ce malaise intellectuel, par cette écharde qu’il me fallait extraire à tout prix : « Quel est le cœur éternellement vivant de la spiritualité ? ». Cette question suffocante m’obsédait, mais je devais dépasser le stade du mental pour la résoudre. Elle était pour moi un koan. Il me fallait percer à travers les concepts pour apercevoir cette réalité vivante qui alimente la spiritualité de tout temps : « Qu’est-ce qui m’empêche de voir ? Qu’est-ce qui résiste en moi ? » Je réalisais de plus en plus qu’il me fallait abandonner toute croyance afin de parvenir à « voir » vraiment.
Puis tout bascula ! Dans une éblouissante évidence, ce que je voulais observer est apparu soudain comme la seule réalité qui soit, comme le seul et ultime « observateur »; une présence abyssale et impersonnelle veillant depuis toujours en amont des attributs fluctuants que je croyais être moi, un vaste champ de conscience pure, un sentiment de complétude parfois si intense qu’il en devient presque insoutenable. Le cœur éternel de la spiritualité est cette divine et pourtant si intime présence : Soi.
Il m'a fallu plusieurs jours pour me remettre de ce chamboulement, de cette perte totale de repère.
Après m’être investi dans un chemin spirituel au cours de mon adolescence, cette aspiration s’est endormie par la suite quelques années. Puis en découvrant Internet, ma curiosité a été attirée par les forums de discussion abordant le sujet. Ce qui a eu pour effet de faire renaître cette aspiration comme un soufflet sur des braises. Auparavant, je partageais mes découvertes spirituelles avec un proche lui aussi engagé sur la voie. Aussi, ce regain d’intérêt m’a conduit naturellement à me tourner vers lui qui, soit dit en passant, s’est plongé depuis dans le monde fascinant du virtuel. Mon appel donna suite à une longue discussion sur la « spiritualité traditionnelle » qui, selon lui, n’était plus applicable de nos jours ; il fallait, selon ses propos, redécouvrir une nouvelle forme de sagesse adaptée à notre époque. Ces propos ont fait sourdre en moi un profond malaise, une profonde insatisfaction.
Ce soir-là, je travaillais de nuit en tant qu’agent de sécurité. Pendant ma vacation, toute mon attention était accaparée par ce malaise intellectuel, par cette écharde qu’il me fallait extraire à tout prix : « Quel est le cœur éternellement vivant de la spiritualité ? ». Cette question suffocante m’obsédait, mais je devais dépasser le stade du mental pour la résoudre. Elle était pour moi un koan. Il me fallait percer à travers les concepts pour apercevoir cette réalité vivante qui alimente la spiritualité de tout temps : « Qu’est-ce qui m’empêche de voir ? Qu’est-ce qui résiste en moi ? » Je réalisais de plus en plus qu’il me fallait abandonner toute croyance afin de parvenir à « voir » vraiment.
Puis tout bascula ! Dans une éblouissante évidence, ce que je voulais observer est apparu soudain comme la seule réalité qui soit, comme le seul et ultime « observateur »; une présence abyssale et impersonnelle veillant depuis toujours en amont des attributs fluctuants que je croyais être moi, un vaste champ de conscience pure, un sentiment de complétude parfois si intense qu’il en devient presque insoutenable. Le cœur éternel de la spiritualité est cette divine et pourtant si intime présence : Soi.
Il m'a fallu plusieurs jours pour me remettre de ce chamboulement, de cette perte totale de repère.
Vu sur le forum Ici et Maintenant
7 commentaires:
Ce sens d'être,d'exister suffit...pendant longtemps,je croyais qu'il fallait qu'il y ait une confirmation par une expérience,ou quelque chose d'extraordinaire,comme le relatent certains...or toute focalisation sur les apparences ,ou les expériences amènent frustration et déception tout simplement parce que celles ci ne durent pas...le constant est la seule chose qui vaille le coup,et justement ce quelque chose n'est pas une chose...c'est pourtant ce qui fait battre le coeur,fait digérer,cligner des paupières,et qui me fait dire,je suis,j'existe...c'est immédiat,instantané!pourquoi chercher? qu'y a t'il à chercher?
ce je suis ordinaire est suffisant,nous pouvons aller siroter!:-)
Dans ce que tu dis, je te rejoins Nobody « le constant est la seule chose qui vaille le coup,et justement ce quelque chose n'est pas une chose..."
- les expériences sont eux aussi objets de conscience » elles vont, elles viennent comme toutes autres expériences aux niveau des sens.
Et après ces expériences que restent-ils ? « ce qui est constant, stable, qui n’est pas « une expérience » justement mais ce que nous sommes tout bêtement, ordinairement là et qui pourtant qui fait tout le reste à lieu !
Oui,c'est parce que je suis que tout est...sans cette présence ordinaire ,rien ne pourrait exister...
Tout n'est qu'apparence dans ce qui n'est pas une apparence...qu'est ce qui n'est pas une apparence?
nobody : qu'est ce qui n'est pas une apparence?
l'apparence c'est comme le café dans la tasse .. a siroter ... le café vas et viens , aparais et disparais dans la presence .. mais la tasse demeure .. et oui meme cela est apparence (-:
Mais la tasse est aussi une apparence, comme celui qui s'en sert!:-)
très intéressant.
Enregistrer un commentaire