Alors, pour en revenir à votre question, lorsque nous disons immerger dans le Divin : nous immergeons de cette façon, en incluant tout de notre âme et de notre nature au Divin, dans son essence et dans sa forme. L’être humain est comme un microcosme issu de ce macrocosme. Donc nos corps, nos esprits s’immergent dans la perfection Divine, comme notre âme s’immerge dans l’identité avec la conscience divine. Nous avons ensuite des manifestations divines et nous sommes véhicules du Divin pour qu’il se manifeste de lui-même.
Cela nous amène à la question du pourquoi. Pourquoi l’univers est-il né, et comment et pourquoi sommes-nous ainsi. Voyons ceci des deux niveaux par lesquels nous pouvons observer ; du niveau plus élevé, l’univers ne subit jamais de naissance séparée. Dans l’unité de la conscience divine est liberté infinie, potentiel infini de toutes les possibilités qui peuvent être conçues. Cela est décrit comme brahman. Et toutes ces possibilités existent sans limitation de temps, d’espace ou de forme ; tout existe dans l’unité de brahman. Le monde est déjà là, mais non manifesté. Lorsque la conscience divine se concentre sur ces possibilités et en met certaines en avant, les souligne, et les met en relation les unes avec les autres, alors apparaît dans l’unité de la conscience divine la formation des relations, de l’espace, du temps et de la forme, et de ces possibles infinis.
Et lorsque qu’il se concentre sur ces relations, les objectifie dans sa propre conscience, nous voyons l’émergence de l’univers.
Où est-ce que l’univers prend forme ? Dans le Divin. Parce qu’il n’y a rien d’autre que lui. De quoi est-t-il fait ? Du Divin lui-même. Qu’est-ce qu’il exprime ? La volonté divine, l’intention divine, la joie divine de l’auto-découverte. Tout cela, ce monde magnifique, ces galaxies magnifiques et ces planètes, forêts, montagnes, animaux et être humains sont des ondulations dans l’unité du Divin, qui rêve de ces choses et joue avec les possibilités comme un moyen d’exprimer sa joie dans l’auto-exploration. C’est la vision du plus élevé. Bien sûr, lorsqu’on entre dans le phénomène, on expérimente la différenciation, la séparation. Où est le Divin ? Je ne vois pas le Divin ! Vous ne réalisez pas que toute substance est faite en essence de la substance divine, car il n’y a rien d’autre que le Divin. Et vous êtes entrés dans une expérience où vous avez fait le choix d’oublier votre unité, afin de faire l’expérience de ce monde objectifié. Chacun d’entre nous, en son âme, est le Dieu unique, le même Divin qui est arrivé dans cette pièce, cette dramaturgie, afin d’expérimenter chacune de ces parties dans ses extrêmes, jusqu’au point même de la perte de soi, d’oublier qui on est, afin de pouvoir profiter du jeu pleinement. Imaginez une pièce de théâtre, une tragédie où le metteur en scène, le créateur de l’histoire y pénètre, s’identifie aux parties, oubliant qu’il est en réalité libre de modifier l’histoire.
Dès lors, vous ressentez la vie d’une part, qui est la “victime” de l’histoire, assujettie aux circonstances. Vous vous retrouvez à combattre l’univers. Derrière se trouve la connaissance secrète que nous sommes ceux qui ont créé cela, qui ont choisi cela, et nous y sommes entrés pour vivre l’expérience. C’est pourquoi instinctivement réside en nous cette aspiration à maîtriser nos circonstances, d’être libres des choses, d’être capable de créer des choses qui n’existent pas. Tous ces instincts proviennent de nos profondeurs, de cette source qui sait en secret que nous sommes « Dieu ». En réalité, toutes les distorsions de la nature humaine sont le reflet d’une vérité profonde.