Et puisque tout est le Moi unique en ses manifestations,
nous verrons d'une âme égale le laid et le beau,
le difforme et le parfait, le noble et le vulgaire,
le plaisant et le déplaisant, le bien et le mal.
Ici non plus, il n'y aura pas de haine, pas de mépris,
de répulsion, mais un oeil égal qui voit toute chose
en son caractère réel et à la place qui lui est assignée.
Car nous saurons que chaque chose exprime ou déguise,
façonne ou défigure une vérité ou un fait divin,
une énergie ou une potentialité divine qui,
par sa présence dans la manifestation progressive,
est non seulement nécessaire à la totalité
de la somme présente des choses
mais à la perfection du résultat ultime.
C'est cette vérité que nous devons chercher et découvrir
derrière l'expression fugitive ;
alors, sans nous laisser rebuter par les apparences,
les insuffisances ou les déformations de l'expression,
nous pouvons, derrière ses masques,
adorer le Divin à jamais non souillé, pur, beau et parfait.