Sans exagérer, je crois pouvoir dire que je suis un "chercheur intérieur" depuis ma plus tendre enfance.
Très tôt, j'ai dû admettre que la déchirante mélancolie qui me rongeait ne m'accorderait aucun répit durable. Il a donc fallu me mettre en chemin vers un ailleurs plus supportable.
N'étant né ni beau, ni fort, ni riche ni particulièrement intelligent, je me suis vite résigné à ne pouvoir attendre aucune consolation de l'extérieur. C'est donc contraint et forcé par les circonstances que je suis devenu successivement un enfant introverti, un adolescent solitaire, un adulte tourmenté.
J'en plaisante aujourd'hui mais, comme tous les chercheurs de ce type-là (je parle de ceux qui, comme moi, ont eu le malheur d'être mis en mouvement par la souffrance plus que par la curiosité), je n'ai pas eu tous les jours l'occasion de me réjouir, durant les trois ou quatre décennies, entrecoupées d'interminables stagnations, d'un cheminement entremêlant psychologie et spiritualité.
Résumer une telle aventure en quelques lignes est évidemment impossible. L'idée d'en faire un roman s'est imposée à moi, je pourrais dire "malgré moi", il y a quelques années – vous pouvez découvrir celui-ci sur un autre blog : epousailles.over-blog.com.
Mais alors que j'écrivais les dernières pages de ce roman, quelque chose d'inédit dans mon histoire s'est produit : une rupture subite et radicale, comme un sentier suivi des années durant dans l'obscurité et qui, tout-à-coup, se perd.
Je ne le savais pas encore à ce moment-là, mais ma quête était terminée, alors que j'étais apparemment loin d'avoir obtenu ce que j'en espérais !
Il m'a fallu près de deux années pour l'admettre, pour m'avouer vaincu. Deux années que j'ai qualifiées d'impasse. Pas de ces impasses passagères auxquelles j'avais si souvent été confronté auparavant et qui cèdent un beau jour, lorsqu'un point de vue nouveau se fait jour, non, pas de ces impasses-là, mais une impasse cette fois totale et parfaitement irréductible, tels ces sables mouvants qui vous engloutissent un peu plus au moindre geste pour tenter de leur échapper.
Au terme de ces deux années et lorsque enfin mes forces et ma résistance furent épuisées, la paradoxale Compréhension est advenue un jour, très simplement, sans tambours ni trompettes.
Publié le 23 décembre 2014
Michel Anvers est l'auteur du blog la-quete-est-finie.
Il dit à ce propos :
Pourquoi ce blog ?
L'envie de témoigner de cette période d'impasse et de son issue est là, je ne saurais la nier. Alors, un témoignage de plus sur le net ? Oui, effectivement. Un témoignage différent – chaque témoignage est différent de tous les autres – qui parlera à certains d'entre vous, pas à d'autres.
J'avais tenu un journal, pendant ces deux années d'impasse, comme on s'accroche à une bouée, comme pour tenter, naïvement, de retrouver des repères dans ce désert. Après quelque temps d'un repos bien mérité, je me suis penché sur ces pages écrites dans l'obscurité, je m'en suis imprégné et j'ai rédigé un certain nombre de chapitres qui reprennent, autant que faire se peut, la chronologie de l'impasse, telle que je l'ai vécue. À chacun de ces chapitres j'ai adjoint un commentaire pour tenter de mettre en lumière les éléments qui, justement, constituaient l'impasse. Le texte intégral sera probablement édité prochainement en format numérique.
Dans l'attente, j'ai souhaité en proposer ici quelques extraits (qui paraîtront progressivement), pour susciter la discussion. Des rencontres sur le sujet, en petit comité, ont lieu chez moi, en Auvergne (80 km au sud-ouest de Clermont-Ferrand). Ceux d'entre vous qui, après lecture de ces pages, le souhaiteraient, y seront les bienvenus.
Par ailleurs, un certain "U" ("comme Ulysse, qui tente de revenir chez lui", ainsi qu'il le dit lui-même) m'a contacté individuellement et nous avons échangé à plusieurs reprises. Il m'a semblé judicieux de retranscrire ici nos discussions : vous les trouverez à la suite des extraits proposés.
En résumé :
• des extraits choisis de mon témoignage (journal et commentaire) ;
• la transcription de mes échanges avec "U" ;
• la possibilité de participer à des rencontres en Auvergne ;
• et, bien sûr, celle de me contacter par mail ;
• enfin, la possibilité d'organiser des rencontres dans d'autres lieux, à votre demande.
Je vous laisse donc découvrir tout cela et j'attends vos réactions avec, je l'avoue, une certaine gourmandise.
Voir aussi cette page sur Éveil Impersonnel
INFO DERNIÈRE MINUTE :
Michel Anvers sera à Clermont-Ferrand pour une série de rencontres sur le thème de la non-dualité. La première est prévue le 31 mars.
Pour plus d'infos : ICI.