Dans cette publication composée de textes courts à caractère méditatif, les mots au-delà des mots font résonner la profondeur du lecteur.
Omniprésente, l’âme de la non-dualité jaillit, tant dans son expression contemporaine que dans l’esprit traditionnel de l’Advaïta Vedanta.
La première image que je garde d’Alain est celle d’un percussionniste littéralement habité, en communion avec ses tambours que son jeu transmuait en véhicule de transe. Puis, en visitant une maison qu’il avait magnifiquement refaite de ses mains, j’ai été touché de ses qualités d’artisan, de son goût, de sa patience et de son courage au labeur.
Et voilà qu’il utilise maintenant les mots pour exprimer cet essentiel qu’il appelle depuis longtemps. Ses mots sont simples, ils témoignent d’une profondeur qui ne lui appartient pas et peuvent, à ce titre, faire frémir la profondeur en chacun. Et surtout – le plus important à mes yeux - ils sont tolérants. Ni rigidité dans la tradition ni exaltation d’une approche ou d’une autre, pas de crispation sur une posture présentée comme finale et obligatoire sous peine d’”erreur”. Ce sont des paroles d’honnête homme capable d’une rafraichissante innocence.
Gilles Farcet
© Extrait de l’ouvrage publié avec l'aimable accord des Éditions A.L.T.E.S.S.
Options
Maintenant, l’une ou l’autre des deux options suivantes opère en moi :
• Soit l'inquiétude se hisse sur le trône, élaborant dans l’agitation un scénario sombre ou rose, tout aussi imaginaires l'un que l'autre.
• Soit je tombe dans « ce qui est » et ivre de Dieu, je jouis d'une infinie insouciance.
Maintenant
Quand l'objectif se dissipe, la disponibilité apparaît...
Polémique
Expérience
immédiate, voie progressive,
Dieu
extérieur, unité intérieure,
Intérêt
ou pas pour la dimension psychologique,
Maître,
pas de maître,
Pratique,
non-pratique,
Faire,
non-faire,
Approche
intellectuelle ou expérientielle,
Voie
de connaissance, d’action, dévotionnelle…
Les
polémiques et guerres d'écoles ont toujours lieu au niveau des
systèmes de représentations (façon personnelle de concevoir et
ressentir les choses).
Chacun
est investi d'un système de représentations unique.
Ce
dernier est précieux. Il fait résonner la profondeur, donne une
structure et participe à l’ouverture sur l'infini.
Cependant, la plupart du temps, j'ai tendance à faire une vérité de la forme spécifique de mes représentations et une confusion, une association non pertinente opère entre ma vision singulière du monde et le sentiment d'unité qui m'habite.
Cependant, la plupart du temps, j'ai tendance à faire une vérité de la forme spécifique de mes représentations et une confusion, une association non pertinente opère entre ma vision singulière du monde et le sentiment d'unité qui m'habite.
Quand
l'unité que je vois en l'autre est première à ma perception de ses
représentations, toute polémique tombe.
Je
peux alors pleinement jouir de la fraternité, la bienveillance et
l'amour qui emplissent mon cœur...
Absolue
perfection
Vous
êtes un pur joyau.
Vous
êtes un pur joyau et vous en doutez.
C’est
normal.
Ne
vous a-t-on pas dit que vous deviez vous surpasser
pour
mériter votre valeur ?
Réfléchissons…
Un
diamant a-t-il un quelconque effort à faire
pour
valoir ce qu'il vaut ?
Il
en est de même pour vous.
Accordez-vous
le droit d'être simplement ce que vous êtes,
et
derrière vos apparentes disgrâces,
dans
un grand soulagement,
vous
constaterez votre absolue perfection.
Empathie
Quand
il vous est donné de tolérer la présence de votre souffrance,
celle-ci vous enseigne l'empathie et la compassion.
Deux
mondes
Deux
mondes coexistent en moi, cohabitent…
Dans le premier,
les événements sont les effets de causes,
Dans le premier,
les événements sont les effets de causes,
Ils
se déroulent dans le temps dont l'existence est une évidence.
Dans le second,
Dans le second,
Il
n’est qu’un événement, celui qui se donne à goûter
maintenant,
Et ne reste du temps qu'un point immédiat, éternel...
Et ne reste du temps qu'un point immédiat, éternel...
Dans
le premier,
La réalité de la distance qui sépare les choses ne fait aucun doute.
Dans le second,
Il n'est nul ailleurs que l'endroit du sujet qui perçoit.
La réalité de la distance qui sépare les choses ne fait aucun doute.
Dans le second,
Il n'est nul ailleurs que l'endroit du sujet qui perçoit.
Dans
le premier,
L'existence de l'autre, distinct, est certitude.
Dans le second,
Rien n'est autre que "je suis".
L'existence de l'autre, distinct, est certitude.
Dans le second,
Rien n'est autre que "je suis".
Dans
le premier,
Le
danger est une menace réelle, concrète, dont je dois me
protéger.
Dans le second,
La confiance "est".
Dans le second,
La confiance "est".
Le
doigt de Dieu
Le
mental est le doigt de Dieu qui m’écarte de la source pour
parfaire ma soif.
Jeu
(à faire
ou à ne pas faire)
« Ce
qui voit »
Dans
un état d'esprit ou vous tentez d'oublier tout ce que vous savez,
prenez un temps pour vous poser et laisser choir vos préoccupations
du moment…
Puis,
posez votre attention sur un objet à proximité de vous.
Soyez
transparent à sa présence, c’est-à-dire, laissez le venir à
vous sans lui attribuer son nom connu ni poser un jugement à son
égard.
Accordez-lui
le droit d'être ce qu'il est comme si vous ne saviez rien à son
sujet et étiez doté d'une totale bienveillance face à l'inconnu
qu'il représente.
Laissez-vous
toucher...
Expérimentez
maintenant avec un autre objet cette même disponibilité de cœur
qui n'attribue aucune représentation.
Laissez-vous
toucher...
Enfin,
tournez votre attention vers ce, qui en vous, perçoit ces objet et
laissez-vous ressentir...
Vertige
Et
si, tout de suite, je désinvestissais mes attentes et me laissais
tomber en vertige et en confiance...
Amoureuse
Ne vous inquiétez pas.
Au-delà d'apparences souvent trompeuses,
tout, absolument tout ce qui vous arrive est sous-tendu par une
bienveillance amoureuse, vous invitant, jusque dans ses moindres
frémissements, à vous retrouver chez vous.
Le
temps
Mon
cœur en est le maître…
Quand
la crainte me prend,
Passé
et futur apparaissent,
Avec
une saisissante réalité.
Quand
je tombe en confiance,
Le
temps disparait,
Et
j'habite une gratitude,
Sans
commencement ni fin.
Tendresse
Quand
la tendresse se lève à l'égard de ce que je suis. Quand je ne
résiste plus à mes imperfections, à mes insuffisances, mon cœur
devient léger et un insoupçonnable élan d'accueil laisse l'autre
me pénétrer. Débordant d'amour, je disparais alors dans la volupté
d'une infinie perméabilité.