L'auteur traite de l'illumination, ultime dissolution en ce qui est. Il aborde et apporte un éclairage nouveau sur une question essentielle, celle de la souffrance. Selon lui, la certitude de pouvoir contrôler sa vie et d'être auteur de ses actes est un faux sentiment. C'est cette fausse certitude qui serait à l'origine de la souffrance humaine.
Wayne Liquorman partage avec le lecteur son approche éminemment pragmatique d'une question essentielle : celle de la souffrance humaine. Sa dialectique imparable met en lumière le mécanisme désastreux de la séparation.
Chez les humains, vers l'âge de deux ans et demi, survient une profonde transformation qui, d'êtres spontanés, nous change en créatures en lesquelles tout se met à graviter autour de «Moi !», du «à Moi !». C'est l'instant où s'active ce faux sentiment d'être auteur. C'est ce sentiment erroné d'être auteur qui crée la souffrance.
Avec une précision d'horloger il démonte les rouages de ce sentiment inébranlable d'être auteurs de nos actes et nous démontre sans ambigüité qu'il s'agit d'un FAUX sentiment.
Riche de métaphores et d'exemples concrets, ce texte nous prend à contre-pied de croyances ordinaires profondément ancrées au coeur du psychisme humain depuis la nuit des temps. Cette soudaine remise en question de l'un des fondements, à la fois de nos comportements et de la structure de la société, est vertigineuse. Mais au fur et à mesure que ce nouveau point de vue sur les choses se déploie en nous, le soulagement est manifeste, la souffrance s'estompe et cesse de torturer le corps et l'esprit.
La liberté qui s'en suit est irrévocable.
L'illumination est abordée ici d'une façon claire, directe, loin des illusions et des fantasmes habituels.
L'illumination est l'ultime et inimaginable dissolution en tout ce qui est.
Wayne Liquorman, né en 1951, était à la fois un chercheur spirituel et un père de famille lorsqu'il fit la rencontre de son premier et ultime gourou, Ramesh Balsekar, en septembre 1987. L'enseignement, tel qu'il se produit chez Wayne, est pur Advaita (non-dualité) singulièrement présenté sans compromis, mais non dénué d'humour, sans aucun dogme religieux et dépouillé de tout vernis new-age. Il est l'auteur de «L'Accueil de l'évidence».
Avec une précision d'horloger il démonte les rouages de ce sentiment inébranlable d'être auteurs de nos actes et nous démontre sans ambigüité qu'il s'agit d'un FAUX sentiment.
Riche de métaphores et d'exemples concrets, ce texte nous prend à contre-pied de croyances ordinaires profondément ancrées au coeur du psychisme humain depuis la nuit des temps. Cette soudaine remise en question de l'un des fondements, à la fois de nos comportements et de la structure de la société, est vertigineuse. Mais au fur et à mesure que ce nouveau point de vue sur les choses se déploie en nous, le soulagement est manifeste, la souffrance s'estompe et cesse de torturer le corps et l'esprit.
La liberté qui s'en suit est irrévocable.
L'illumination est abordée ici d'une façon claire, directe, loin des illusions et des fantasmes habituels.
L'illumination est l'ultime et inimaginable dissolution en tout ce qui est.
Wayne Liquorman, né en 1951, était à la fois un chercheur spirituel et un père de famille lorsqu'il fit la rencontre de son premier et ultime gourou, Ramesh Balsekar, en septembre 1987. L'enseignement, tel qu'il se produit chez Wayne, est pur Advaita (non-dualité) singulièrement présenté sans compromis, mais non dénué d'humour, sans aucun dogme religieux et dépouillé de tout vernis new-age. Il est l'auteur de «L'Accueil de l'évidence».
Extraits de l'ouvrage
Q :
Qu’entendez-vous par Illumination ?
Wayne :
Lorsque je parle d’Illumination, j’en parle de façon très, très
spécifique, et c’est extrêmement simple. Chez les humains, vers
l’âge de deux ans et demi, survient une profonde transformation
qui, d’êtres spontanés et voguant librement au gré des flots de
la vie, nous change en créatures en lesquelles tout se met à
graviter autour de « Moi ! », du « à Moi ! »
et de la façon d’obtenir ce que « Je » veux et ce dont
« Je » pense avoir besoin. C’est l’instant où
s’active ce faux sentiment d’être auteur (FSA)1.
Cela arrive à quasiment tous les êtres humains. C’est le
sentiment erroné que « je », en tant que cet organisme
corps-mental, suis la source qui fait arriver les choses.
C’est
ce sentiment erroné d’être auteur qui crée la souffrance, parce
que la nouvelle perception est que « je » suis aux
commandes, que j’ai un contrôle sur les choses. Cependant, il se
présente continuellement l’évidence du contraire — l’évidence
que « je » ne suis pas en contrôle. Une puissante
tension est donc établie.
Par
la suite, en certains êtres, et pour je ne sais quelle raison, ce
sentiment d’être personnellement auteur des choses s’éteint de
façon définitive. On peut dire qu’il meurt. Cet événement est
appelé Illumination. Au cours des millénaires, les gens en ont fait
tout un plat. Or, en fin de compte, c’est tout simplement un
événement qui survient dans l’histoire de certains organismes
humains.
La
raison pour laquelle cet événement est si intéressant pour
certains est qu’après l’Illumination l’organisme humain ne
souffre plus. Il y a une Acceptation Totale au sein de l’organisme.
Une Acceptation Totale parce qu’il est « compris » que
Ce qui Est, Est. Il n’est plus de « moi » séparé
revendicateur pour s’impliquer dans Ce qui Est, le revendiquant
comme « à moi ».
1« FSA » : Cet acronyme, forgé par l’auteur à partir du False Sens of Authorship anglais, revient souvent dans ces conversations. Concept axial de l’enseignement exprimé dans ces dialogues il exprimera en français le « faux sentiment d’être auteur » NdT.
Q :
Il vous arrive encore d’être triste ou en colère. Mais la
différence est que cela ne vous fait pas souffrir ?
Wayne :
Exactement ! Colère et tristesse sont simplement des fonctions
de l’appareil humain. Les humains sont conçus pour faire
l’expérience d’une variété d’émotions et de réactions. En
elle-même, une expérience douloureuse ne crée pas la souffrance.
Ce qui crée la souffrance, c’est l’entrée en jeu du sentiment
erroné d’être auteur et l’implication du « moi »
séparé dans l’expérience douloureuse. Quand ce faux sens d’être
auteur, (FSA), se trouve impliqué dans la douleur du moment, la
douleur est projetée dans le passé ou le futur, ce qui engendre la
souffrance.
Q :
Comment se produit l’Illumination ? Comment retournez-vous à
cet état ? Cela se produit simplement ?
Wayne :
Cela se produit. Cela se produit en tant que partie du fonctionnement
de l’univers. L’indicateur de cet enseignement-ci — que je
nomme L’Enseignement Vivant — est que tout se produit ainsi. Tout
se produit en tant que partie du fonctionnement de la Totalité.
Wayne :
Ce que je veux dire, c’est que l’Illumination transcende le
corps-mental. Elle n’est pas limitée à l’organisme physique.
L’organisme physique est né et mourra. Ils le font tous. Personne
ne se sort vivant de cette histoire ! L’Illumination n’est
pas un état relatif qui va et vient. Il est transcendant à cette
forme physique et est éternel. C’est pourquoi il est souvent dit
par les sages en tant qu’indicateur :
« Je » — parlant à partir de la perspective de la
transcendance — « ne suis jamais né, par conséquent « Je »
— en tant que Transcendance — « ne mourrai jamais, je ne suis
pas ce corps, je ne suis pas limité à cette forme. »
Q :
Alors ainsi vous avez jeté comme un coup d’œil dans l’éternel ?
Wayne :
Qui ?
Voyez-vous, à présent vous pensez à nouveau en termes de
corps-mental.
Q :
Du fait que vous êtes dans votre corps.
Wayne :
Non, non. Je
ne suis pas dans mon corps.
C’est toute l’histoire. Lorsque je parle du point de vue de la
Transcendance, je ne suis pas dans
le corps. Je parle à
travers
le corps. Le corps est un phénomène temporaire. Je suis l’éternel.
Q :
Donc à ce point de votre vie vous avez les deux, en vérité.
Wayne :
Qui « a » les deux ? Vous ne cessez de postuler un
« moi » qui est Illuminé et qui fonctionne en tant que
corps. Ce que je dis, c’est qu’il n’est pas de tel « moi ».
Il y a simplement le corps qui fonctionne et le « Je »
qui fonctionne à travers.
Q :
Et ainsi le « Je » n’est pas le « moi » ?
Wayne :
Le « Je » n’est pas limité au « moi ». Le
« moi » est ce qui revendique à tort le « Je ».
C’est le « moi » qui prétend faussement être la
Source.
Q :
Pourquoi les définitions de l’Illumination diffèrent-elles d’un
maître à l’autre ? Y a-t-il quoi que ce soit de commun parmi
toutes ces définitions ?
Wayne :
L’Illumination est essentiellement indescriptible. Les définitions
variées ou les indicateurs pointant en direction de l’Illumination
sont tous relatifs et ils sont tous limités. C’est ce qu’ils ont
en commun. Si vous les comprenez comme de la poésie, plutôt que
comme une science, vous avez pris une sacrée avance dans la partie,
car vous ne cherchez pas à comparer des poèmes pour découvrir
lequel est vrai. Et, avec la compréhension qu’aucune des
descriptions de l’Illumination n’est intrinsèquement vraie, vous
pouvez adopter celle qui vous plaît autant de temps que vous en avez
envie. Puis, lorsque vous y êtes disposé, vous pouvez passer à une
autre qui vous plaît mieux, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de
besoin de descriptions du tout.
Q :
Qu’est-ce qui définit le mouvement de l’Illumination ?
Wayne :
L’absence totale de mouvement. L’Illumination est l’absence du
mouvement entre l’expérience d’être Un et l’expérience
d’être séparé. Les mystiques avancent souvent que ce qui
demeure, lorsque vous mettez de côté cette expérience de l’unité
et du séparé, c’est Unicité car c’est tout ce qui est et est à
jamais.
Cela se trouve simplement masqué par le mouvement dualiste. La
tentation est d’imaginer — et elle est renforcée par des
milliers d’années de description de cet état par des sages —
que ceux-ci font de façon continue l’expérience de cette unité
dont le chercheur fait temporairement l’expérience. Ce n’est pas
le cas.
Essentiellement,
ce que cherche le chercheur spirituel, c’est d’avoir une pièce à
une seule face. Ce fantasme est d’avoir uniquement la face de
l’expérience non duelle, unitive, sans sa contre-partie qui est
l’expérience de séparation. C’est une idée très attrayante.
Il est très attrayant d’imaginer avoir le bon sans le mauvais, ce
qui est sain sans ce qui est corrompu, la joie sans la peine, mais
jusqu’ici cela n’a pas été la nature de l’univers manifesté.
Tant
que nous sommes dans cet univers manifesté, il n’est pas
d’échappatoire à sa structure dualiste. Ce vers quoi pointe le
sage est une Transcendance qui embrasse l’univers manifesté
dualiste mais qui est elle-même sans
forme ni caractéristique.
Quand le sage parle du sans
qualité
il ne peut le décrire qu’en termes qui correspondent à
l’expérience qu’a le chercheur de l’état unitif. Le chercheur
se dit alors : « Ah ah, je sais ce qu’est cet état, j’y
ai été, je l’ai ressenti et j’adore ça. Et en plus, je le veux
pour
toujours !»
Q :
Exactement !
Wayne :
Eh bien, vous avez de la chance ! Il ne manque pas de gens
disposés à vous fournir une variété de méthodes pour parvenir
finalement à ce que vous voulez. Qu’il s’agisse de méditations,
d’exercices tantriques, de yoga ou autres, les pratiques
disponibles sont infinies, et beaucoup sont mises sur le marché
assorties de la promesse que vous allez être à la fin dans un état
de félicité permanent.
Ce
que j’ai tendance à recueillir dans cette pièce, ce sont les cas
désespérés, ceux qui sont passés à travers ce processus un
nombre incalculable de fois. Je ne reçois pas beaucoup de jeunes
gens. Pour la plupart, ceux qui trouvent leur chemin jusqu’ici sont
des vieux routiers de la spiritualité. Ils se sont tenus sur des
coussins dans toutes les postures les plus inconfortables qu’on
puisse imaginer, ils ont eu la dysenterie, ont séjourné dans les
ashrams et ont enduré tout ce qui doit être enduré pour
« atteindre ce qui est cherché. » Après s’être livré
à cela pendant quinze, vingt, trente ans, certains commencent à
s’ouvrir aux notions introduites par cet Enseignement Vivant.
Dans
la plupart des cas, le « moi » aura dû subir une réelle
commotion. Il faudra qu’il ait proclamé avoir vraiment essayé,
avoir sincèrement fourni tous les efforts requis, suivi à la lettre
toutes les instructions, avoir fait tout ce qui devait être fait. À
un certain point, les gens qui se retrouvent ici prennent du recul et
se disent : « Eh bien, j’ai fait tout ce qu’ils m’ont
dit de faire. J’ai été vraiment sincère. J’ai fait ce que
demandait le premier et cela n’a pas marché, alors j’ai fait ce
que le suivant a dit et cela
n’a pas marché, alors j’ai fait ce que le suivant
demandait et cela n’a pas marché non plus ; il y a peut-être
une embrouille dans tout ça ! » (rires)
Q :
Et je suis furieux parce que j’y ai passé tout ce temps !
Wayne :
Vous pouvez bien être furieux, mais vous pouvez aussi commencer à
voir maintenant que tout ce qui s’est produit faisait partie d’un
processus inévitable. Toutes ces heures sur ces coussins, tous les
inconforts, toutes les épreuves, tous ces gourous, toutes ces choses
que vous avez faites, étaient toutes des préparations à l’étape
suivante. Elles ne furent pas «vaines», mais ont fait partie du
déroulement, du processus.
Q :
Quel est le processus précisément ?
Wayne :
Ceci
est le processus ! Vous n’avez pas besoin d’une histoire à
son sujet. Lorsque vous dites : « Le processus, c’est… »
vous avez raté le coche. Nous sommes en plein dans le processus. Il
se déroule en
ce
moment
même.
Vous en faites l’expérience, l’éprouvez, vous êtes engagés
dedans. Le processus n’est pas en train de se produire hors de
vous, il est
vous. Quand vous le nommez et l’insérez dans un contexte, vous
vous en sentez distinct.
© Publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias L'Originel