Ses paroles ne me firent aucune impression. Elles me semblaient n'être qu'une excuse de plus que je pouvais ajouter à la longue liste de celles que j'avais reçues de swamis dans tout le pays. Il m'avait promis de me montrer Dieu [lorsqu'il était venu dans ma maison au Punjab] pourtant, il cherchait maintenant à me convaincre qu'il lui était non seulement impossible de me montrer Dieu, mais que personne d'autre ne pouvait le voir non plus. Je l'aurais rejeté, sans autre procès, lui et ses paroles, si ce n'était pour une expérience que je vécus immédiatement après qu'il m'ait dit de découvrir qui est ce " je " et qui est celui qui désirait voir Dieu. Une fois qu'il eut fini de parler, il me regarda, et alors qu'il plongeait son regard dans mes yeux, mon corps tout entier fut pris de secousses et commença à trembler. Une forte sensation d'énergie nerveuse me traversa le corps. Mes terminaisons nerveuses me donnaient l'impression de danser et mes cheveux se dressèrent sur ma tête. À l'intérieur, je pris conscience du Cœur spirituel. Il ne s'agit pas du cœur physique. C'est plutôt la source et le support de tout ce qui existe. Au sein du Cœur j'aperçus ce qui ressemblait à un bouton de fleur refermé. Il était très scintillant et bleuté. Alors que le Maharshi me regardait et que j'étais moi-même dans un état de silence intérieur, je sentis ce bouton s'ouvrir et s'épanouir. J'utilise le terme " bouton ", mais ce n'est pas une description exacte. Il serait plus juste d'en parler comme l'impression de quelque chose ressemblant à un bouton en train de s'ouvrir et de fleurir en moi dans le Cœur. Et, quand je dis " cœur ", je ne fais pas référence à un épanouissement situé dans un endroit spécifique du corps. Ce Cœur, ce Cœur de mon Cœur, n'était ni situé dans le corps, ni au dehors. Je ne puis donner de description plus exacte de ce qui s'est passé. Tout ce que je peux dire, c'est qu'en la présence du Maharshi, sous son regard, le Cœur s'est ouvert et s'est épanoui. Ce fut une expérience extraordinaire que jamais je n'avais vécue auparavant. Je n'étais pas venu en quête d'une expérience particulière, et j'ai été totalement surpris par ce qui s'est passé.
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Papaji : La recherche est entamée parce que la reconnaissance n'a pas encore eu lieu de façon certaine. Le chercheur ne fait qu'avancer lentement dans la recherche de la reconnaissance. C'est comme regarder dans un miroir afin de vous reconnaître. Vous localisez le miroir, y voyez votre reflet, et vous vous reconnaissez. Une fois que vous vous êtes reconnu, vous pouvez vous débarrasser du miroir, de la recherche, et de l'idée d'un objet à rechercher.
Dans la reconnaissance aucun " qui " ne reconnaît, mais personne ne sait cela. Tout le monde n'a cessé de pratiquer la méditation depuis la nuit des temps. Personne ne dit la vérité au sujet de ce processus de reconnaissance, au sujet de sa nécessité. On prie dans les temples et on médite dans les monastères, mais personne ne connaît la vérité. Personne n'ose même en parler. Tout le monde arpente les sentiers battus, comme un troupeau de moutons. Il vous faut quitter les sentiers battus. Il vous faut emprunter votre propre sentier, peut-être aucun sentier du tout.
Question : C'est si vaste !
Papaji : Il n'y pas de sentiers dans le vide. Il n'en existe aucun. La vacuité vous suit, où que vous alliez. Et, le vide vous guide. Le vide est à chacun de vos côtés, au-dessus et au-dessous de vous. Où pourriez-vous aller sans lui ? Dans quel autre lieu pourriez-vous vous rendre ? La mort ne peut s'approcher de ce vide. Les Dieux n'y ont pas accès.
Question : Il est. C'est, tout simplement.
Papaji : [en riant] Il est, tout simplement. Ce kiwi est très fort [rires]. Il semble lent, mais il est très vif. Cela a été une belle rencontre avec vous. Vous m'aviez demandé quelle était votre relation avec moi. Voilà la relation.
Dans la reconnaissance aucun " qui " ne reconnaît, mais personne ne sait cela. Tout le monde n'a cessé de pratiquer la méditation depuis la nuit des temps. Personne ne dit la vérité au sujet de ce processus de reconnaissance, au sujet de sa nécessité. On prie dans les temples et on médite dans les monastères, mais personne ne connaît la vérité. Personne n'ose même en parler. Tout le monde arpente les sentiers battus, comme un troupeau de moutons. Il vous faut quitter les sentiers battus. Il vous faut emprunter votre propre sentier, peut-être aucun sentier du tout.
Question : C'est si vaste !
Papaji : Il n'y pas de sentiers dans le vide. Il n'en existe aucun. La vacuité vous suit, où que vous alliez. Et, le vide vous guide. Le vide est à chacun de vos côtés, au-dessus et au-dessous de vous. Où pourriez-vous aller sans lui ? Dans quel autre lieu pourriez-vous vous rendre ? La mort ne peut s'approcher de ce vide. Les Dieux n'y ont pas accès.
Question : Il est. C'est, tout simplement.
Papaji : [en riant] Il est, tout simplement. Ce kiwi est très fort [rires]. Il semble lent, mais il est très vif. Cela a été une belle rencontre avec vous. Vous m'aviez demandé quelle était votre relation avec moi. Voilà la relation.
Lire la tolité du texte sur le site InnerQuest, avant qu'il ne disparaisse. C'est croustillant de (bonnes) histoires !
1 commentaire:
Merci pour le lien "Innerquest"!
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