Pierre Yves affirme que l'homme s'est laissé enfermer dans une représentation fausse de lui-même : ce qu'il est censé être a pris le pas sur ce qu'il est vraiment. Il pense que toutes les oppositions et tous les antagonismes se fondent dans une unité qui porte en elle le goût de l'évidence. L'individualisme doit être mis en marge car il empêche de voir et de vivre au plein sens du terme.
Inquiétude, stress, anxiété, peurs diverses... et le “sommeil” dans lequel nous vivons sont les conséquences d'une identification erronée; nous nous sommes laissé enfermer dans une représentation fausse de nous-mêmes. Ce que je suis censé être a pris le pas sur ce que je suis vraiment. Nous croyons être des individus, mais cette croyance est une méprise, une illusion d'optique.
Un concours de circonstances a occasionné chez l'auteur la prise de conscience que ce que nous sommes en réalité n'est ni limité au corps ni relié au temps mais à la “verticalité de l'instant”. Là toutes les oppositions, tous les antagonismes se fondent dans une unité qui porte en elle le goût de l'évidence.
Notre individualisme doit être mis dans la marge car c'est lui qui nous empêche de voir et de vivre au plein sens du terme, c'est-à-dire tout simplement : d’être.
Notre individualisme doit être mis dans la marge car c'est lui qui nous empêche de voir et de vivre au plein sens du terme, c'est-à-dire tout simplement : d’être.
La clé est là. Oublions ce que nous savons ou croyons savoir. Abandonnons nos certitudes figées. Nous étouffons le Réel. Retrouvons une candeur...
Il existe en l'humain une autre dimension. Accepter ce divin désordre qui est un ordre qui nous dépasse. Laisser la vie se révéler en restant totalement disponible. Quelque chose d'inattendu nous attends...
Pierre Yves – avec beaucoup d'humour – nous invite dans ce livre, dont le héros est le lecteur, à déployer cette autre perspective, à accueillir ce manque (qui souvent nous taraude) pour ce qu'il est : la plénitude du vide.
=> Lire l'article de Pierre Yves dans le numéro 94/Hiver 2009 de la revue 3éme Millénaire
Pierre Yves est un témoin d’éveil habile au jeu des mots, lorsque ceux-ci sont au service de l’intuition verticale : « De la vague à l’âme…», « Tous “ego” ? », « La solution, c’est la dissolution. », « Pour te laisser inspirer : expire ! », « On naît où l’on EST. », et cetera. Il nous parle du bonheur ineffable de l’éveil qui fondit sur lui sans préavis. Ce livre, né d’un élan créateur, n’a pas fonction de transmettre un enseignement spirituel ; il vise à porter un témoignage à celui qui sait « percevoir au-delà des mots, c’est-à-dire avec [sa] propre intuition, non pas [son] intellect, mais [ses] “tripes” (conscience viscérale)… » Mais voilà, percevoir réellement n’est pas à la porté de tout chercheur. Alors ce livre est une bouteille jetée dans l’océan où chaque vague se prend pour le tout. C’est en tout cas un bon cru, une dive bouteille qui déverse sans entrave l’ensemble des questions que le pèlerin au pied marin est amené à se poser lorsqu’il navigue dans les milieux de la non-dualité. Milieux que l’auteur a bien sûr fréquenté jusqu’à la découverte de son évidence première. Évidence que les religions, nous dit Pierre Yves, n’aident pas à découvrir. En effet, « Notre dimension transcendante ne s’étiquette pas, elle ne s’apparente qu’à la vie. » laquelle demeure irréductible à la pensée comme à tous les savoirs. Sur ce point fondamental, le témoignage de l’auteur peut être vu comme la compréhension profonde que « Lorsque “je ne sais pas” : Je Suis. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire