jeudi 11 juin 2009

• Cette sensation d'inexistence qu'on appelle l'éveil - Yolande

Yolande connaît un éveil spontané en 2003, au beau milieu d'une existence banale, de mère, épouse, femme d'affaires. Sans référence à aucune tradition spirituelle, elle témoigne par des entretiens.


Laurence Vidal : - Peut-on parler de pédagogie de l'Éveil ?

Yolande - On peut en parler, si on veut... Mais, profondément, ça ne sert à rien. Car on aura beau en parler pendant des milliers d'années, tant qu'on ne le découvre pas par soi-même on ne peut pas le voir, on ne peut pas l'entendre.
Moi, j'ai envie de dire : soyez tout simplement ce que vous connaissez actuellement. Soyez honnête envers vous-même... Qu'aimez-vous en ce moment ? Que faites-vous ? Que sentez-vous ? Que pensez-vous, là, maintenant ? À ce qui est là pour vous, en cet instant, donnez-vous pleinement... Votre conscience individuelle est universelle, donc donnez-lui votre coeur et votre esprit. Ne pensez à rien d'autre... Quand cela se fait naturellement, sans effort, c'est le plus haut des états.
C'est « cette chose », Absolu, Réalité ultime, qui vous cherche. Et qui vous trouvera au moment où Elle l'aura décidé. Dans cet état au-delà de tout état, dans ce grand coeur qui bat éternellement, spontanément, vous découvrirez qui vous êtes vraiment...
Car la seule vraie pédagogie, c'est une fois « cette chose » mise à découvert. « Cette chose » qui fait que l'on cesse de se prendre pour ce que l'on n'est pas : le corps, les sens, le mental, les émotions ; que l'on cesse de se prendre pour une personne. Cette sensation d'inexistence, qu'on appelle l'Éveil, est spontanée, instantanée. Là, une clarté se fait, une transformation intérieure, un enseignement intérieur très puissant.
Et c'est le seul enseignement vrai.

- C'est « cette chose », cet Absolu qui enseigne...

- Oui, c'est cette découverte qui va prendre le pouvoir sur tout, donc sur l'ego.
On ne peut pas tuer l'ego. Mais « cette chose », elle, a le pouvoir de faire en sorte que l'ego n'ait plus le pouvoir de se reconstruire d'instant en instant. On continue à jouer notre rôle, à vivre avec cette conscience manifestée, mais elle n'apparaît plus qu'au second plan. Au premier plan, il y a ce silence, cette verticalité. Alors l'horizontalité, c'est-à-dire la conscience manifestée, est.

- À ceux qui s'identifient toujours à leur « personne » et aspirent à l'extinction de l'ego, que peux-tu dire ?

- D'accord, il n'y a pas eu la découverte de cet état, mais... Mais cet état - qui n'en est pas un - on l'est tous déjà. L'Éveil, c'est la découverte de l'unicité. C'est voir qu'avant d'être cette conscience manifestée, qu'elle soit individuelle ou universelle, tu es « quelque chose » qui est « en amont ». Tous, on est « cette chose », on est cet Absolu. Simplement, c'est recouvert par cette conscience.
Donc, « cette chose » est là, cette puissance est là. Et c'est elle qui va te trouver. C'est elle qui va te saisir, te faire découvrir la réalité vraie. C'est elle qui va t'enseigner.
Découvrir votre vraie nature. Il n'y a que vous et, quand vous savez cela, il n'y a que l'amour.

- Avant ça...

- Avant ça, si j'en crois ma propre expérience, il s'agit d'être tout simplement ce qu'on est, d'être honnêtement ce qu'on est. Autrement dit, de faire un avec la vie, avec ses désirs, ses souffrances, avec tout ce qui se présente. C'est vivre pleinement, intensément, simplement... C'est ne pas se croire plus fort que soi-même. C'est éviter d'avoir deux ou trois voix dans sa tête - déjà, une qui affirme que l'on est une personne, ça suffit ! C'est essayer d'accepter la vie telle qu'elle est, du mieux qu'on peut, sans prétendre avoir la capacité d'être autrement que l'on est, de faire autrement que l'on fait.

- C'est accueillir la vie comme elle est, sans l'éternel commentaire qu'elle devrait être autrement ?

- C'est être le plus fluide possible avec la vie. C'est ça vivre simplement. Ça ne veut pas dire avoir une vie très intense, très mouvementée. C'est, quelle que soit ta vie, passionnée si tu es de nature passionnée, tranquille si tu es d'un naturel tranquille : l'accepter telle qu'elle est. Déjà, bien souvent, il y a une voix qui murmure « je devrais m'y prendre autrement, ma vie devrait être autrement... » Alors, accepter cette voix. Ne pas compliquer les choses. Ne pas laisser s'imposer, par exemple, une nouvelle voix qui dirait « il ne faut pas qu'il y ait cette voix qui parle dans ma tête »...

Se laisser vivre, simplement, la vie qui apparaît à nous.

- Quand tu dis « vivre intensément » : de quelle intensité parles-tu ?

- Je fais référence à ce que j'ai vécu. Je n'ai pas eu une vie intense, avec des passions, des choses qui m'ont fait vibrer fort. Non... Vivre intensément, pour moi, c'est vivre intensément l'amour de ton fils, vivre intensément l'amour de ta mère, vivre intensément l'amour de toi-même... Tu vois, c'est ça. Peu importe si tu es une star ou une femme de ménage. « Intensément », ça fait référence à l'amour de la vie. Ça peut être tout aussi bien vivre intensément la fête situ es une fille qui fait la fête, ou la saveur du vin que tu es en train de savourer... Intensément, c'est tout. De toute façon, la vie se charge de nous et nous ramènera là où il faut.

- Quelqu'un qui est dépressif, qui n'aime pas la vie, qui ne s'aime pas lui-même... il est à des années-lumière de cette vie spirituelle, alors ?!

- Non. Car tu peux aussi vivre intensément ces moments de crise, ces moments où les choses ne vont pas comme tu veux... puisqu'il s'agit d'accepter la vie telle qu'elle est. Quelle qu'elle soit dans l'instant.
Il y a des gens dépressifs qui sont très spirituels.
Vivre intensément, c'est ne pas se poser davantage de questions que ce qu'on se pose déjà du seul fait de se prendre pour une personne.

- C'est sentir les choses, sentir ce qu'on est en train de faire, se donner entièrement à la vaisselle qu'on est en train de faire, au choc émotionnel qui vient nous perturber.. plutôt que de penser ?

- C'est vivre sa vie en faisant la vaisselle et en ayant dans la tête toutes sortes de pensées qui nous embarquent ailleurs. C'est s'accepter vraiment tel qu'on est, avec cette petite voix dans la tête puisque c'est elle qui se présente.

- On parle souvent du témoin, de l'observateur : être conscient de ce qu'on fait, se voir en train de penser, en train de réagir... Ce ne serait même pas la peine !

- S'accepter tel que l'on est, tel que l'on vit... y compris d'avoir vécu toute une journée sans être conscient une minute tellement on a eu de pensées. Et y compris la voix qui dit qu'on aurait dû être autrement dans telle situation, face à telle personne ou à telle émotion. Accepter l'existence. Parce que, de toute manière, tel que l'on est, avec ce que l'on perçoit, ce que l'on croit, on ne peut pas ne plus être là en tant que personne... Donc, il faut laisser faire, il faut laisser à cette puissance la possibilité de « se découvrir » quand elle l'aura décidé. Quand la sensation d'exister disparaît, il n'y a plus rien à faire. Le silence a un discours ininterrompu qui enseigne constamment.

- Et pour ça le « oui » à la vie est plus propice que le « non » ?

- Je ne dirais pas le oui... Une certaine neutralité, une justesse, plutôt. Parfois, on sent qu'il faut dire non. C'est davantage une fluidité, une justesse, qu'un « oui ». Une neutralité qui permet de ne pas totalement être là... tout en étant là.

- Mais ça, cette justesse, est-ce la personne qui la « trouve » ? N'estce pas déjà « cette chose » qui est entrain d'agir ?

- Dès le moment où l'existence a pris le pouvoir - c'est-à-dire la conscience qu'on a de l'existence de soi et du monde - il faut arriver à la vivre, à vivre cette existence, à vivre sa vie sans chercher ce sentiment d'inexistence qui pourrait apporter, croit-on, un bien-être, une tranquillité... Ça, c'est faux. « Je » ne peut pas trouver l'inexistence. « Je » n'a pas à la chercher. C'est l'inexistence qui doit nous saisir.

- Donc, suivre une voie spirituelle n'a aucun sens ?

- Si, elle a son sens. Si ma vie m'amène à avancer sur une voie spirituelle, avec des techniques de méditation, avec une progression apparente vers des états de conscience de plus en plus subtils, il faut respecter ça. Il faut y aller, le vivre pleinement, intensément. C'est ça aussi, accepter ma vie telle qu'elle est !
Accepter son chemin tel qu'il est... pour qu'un jour il n'y ait plus de chemin connu.

- On parle souvent d'être présent à l'instant, d'accueillir l'émotion, la sensation... Cette vigilance, n'est-ce tout de même pas un chemin ?

- Oui, c'est un chemin. Ça fait partie de l'existence. On est tous là spontanément, et on vit tout cela. À chaque instant on a des émotions, des situations qui nous font vivre des choses. Et un jour, sans qu'on le veuille, sans qu'on puisse rien faire pour, ni contre, il y a ce face à face qui se fait. Ce basculement, qui fait qu'il n'y a plus cet aveuglement sur ce qu'on croit être - nos émotions, nos sens, notre mental... On s'aperçoit qu'on n'est pas tout ça. On continue de vivre avec tout ça, mais on ne l'est pas. Notre véritable nature n'est pas cela. Notre véritable nature c'est quelque chose d'inexprimable... Découvrez, et vous verrez...

- Amour, méditation, présence même ça, n'est-ce pas quelque chose qui nous saisit, plutôt qu'un acte, un choix « personnel » ?

Bien sûr. C'est justement ça qui est beau dans l'amour : c'est que l'amour ne se pense pas. Tout d'un coup, il te saisit. La magie, c'est qu'il a la capacité de te faire t'oublier, de t'arracher à ta conscience individuelle pour te plonger dans la conscience universelle. C'est pour ça qu'il y a fusion. C'est pour ça que les premiers mois, les premières années, sont toujours exceptionnels. Mais, plus ou moins vite, la conscience individuelle reprend le dessus... et il faut changer de partenaire !

- Que penses-tu de l'assise, de la méditation, de toutes les « pratiques spirituelles » proposées par les voies progressives ?

- C'est aussi bien que n'importe quoi... Mais il n'y a rien qui fait qu'on sera plus apte à être saisi. Certains, qui ne sont jamais passés par aucune pratique spirituelle, peuvent être saisis par « cette chose ». L' inverse également.

- C'est à la fois très encourageant et très décourageant, ce que tu dis. Décourageant parce que ce que je fais ne change rien à rien le chemin est le chemin. Et encourageant... pour la même raison !

- C'est vrai ! Mais c'est ce que je vois. C'est ce que je sens... « Faites ci, pratiquez cela », je ne peux pas dire ça : je ne le vois pas comme ça.

- À part se donner pleinement à ce qu'on vit...

- Voilà. Donner tout son coeur à la vie telle qu'elle est... Et ce grand coeur qui bat éternellement viendra nous saisir. Là, on ne pourra qu'apprendre, on ne pourra que découvrir chaque instant, à chaque instant. Parce que c'est tellement passionnant que c'est tout le temps là. C'est placé avant toute chose, avant tout ce qu'on croirait être. C'est ce grand livre, ouvert à l'intérieur de soi, qui nous donne la clarté de voir la réalité...

- On vit parfois des expériences extraordinaires, dans les « voies progressives », des visions, des clartés, des espaces infinis.., des moments si intenses que la conscience « moi je », parfois, s'efface. Quelle est la valeur de ces expériences, selon toi ?

- C'est ce qu'on peut appeler des moments d'ouverture. L'intensité y est telle qu'elle prend le dessus. Il y a un dépassement de soi-même.

- On est où, là ? Toujours dans la conscience universelle ? Ou dans « autre chose » ?

- Je serais tentée de dire que c'est la conscience universelle qui est là, qui est très ouverte... Tu n'es plus là en tant que personne.., mais tu n'es pas non plus déconnecté.
Tant qu'on reconnecte, ne serait-ce qu'un instant, à la conscience individuelle, c'est qu'on n'a pas pris la voie directe et qu'on ne demeure pas dans l'Absolu, dans le Silence absolu.

- La vraie déconnection, l'Éveil, c'est une fois pour toutes ? On ne revient pas en arrière, c'est ça ?

- On ne peut pas. C'est tellement fort qu'il n'y a pas de retour. Il peut y avoir des moments de doute, parce que la conscience est toujours là : simplement, elle n'a plus le pouvoir. Mais cette intensité, « cette chose » qui est avant tout être, ça ne lâche plus la conscience, qu'elle soit individuelle ou universelle. Les yeux fermés, les yeux ouverts, tu vois ; tu es toujours dans cette clarté, dans cette Réalité ultime ; et ce, même si ce monde se manifeste aussi : tu sais où il est, tu sais à quelle place il est... Donc, non, il n'y a pas de retour. «Cette chose » prend le pouvoir sur tout, et tu n'as plus, en tant que corps, en tant que mental, en tant que soi-disant personne, le pouvoir de faire marche arrière. C'est une déconnection sans retour.

- Ces états n'ont rien à voir avec l'Éveil, d'accord. Ils n'y « préparent » même pas, d'accord. Ne sont-ils pas, quand même, des avants-goûts, ou des avants-regards, de ce qu'on perçoit après ?

- Dans l'instant : oui. Mais « je » revient ensuite. Ce n'est donc pas la déconnection totale, celle qui te fait être au-delà de tous ces états même quand ils t'apparaissent.
Il y a des voies directes qui ne sont pas passées par ces «avant-goûts ». Et d'autres, avec avants-goûts. Dans tous les cas, la déconnection à l'idée d'être quelqu'un est spontanée, instantanée, constante et sans fin.

- Donc suivre « une voie spirituelle », c'est un chemin comme un autre, mais ce n'est pas une « voie vers » l'Éveil...

- Ça n'a juste rien à voir, oui... Mais il faut respecter ce chemin.

- ...ce chemin qui n'est ni plus ni moins « bien » que n'importe quel chemin de vie...

- Exactement.


Propos recueillis par Laurence Vidal
Vu sur le site de Yolande


30 commentaires:

vincent a dit…

Je me reconnais davantage dans les propos de Yollande. Bien que j’ai suivi un parcours traditionnel de chercheur « dit spirituel » (sourire). C’est après cette rencontre avec Bernard que tout est tombé sans laisser aucune trace de ce parcours bien qu’il ait été suivi pendant trente années ! Si il est vrai « que ce sens du je revienne, il n’en demeure pas moins que cette espace, ce « regard » demeure à jamais cette toile de fond où tout se meut !
J’aime le langage de Yollande car là, rien, pas de parcours spirituel pouvant justifier quoi que ce soit (bien qu’il ne soit un empêchement à rien). Et comme c’est l’état d’esprit dans lequel je suis, j’aime cette absence de référence, de parcours, de tradition etc…..qui n’est en rien un plus. D’ailleurs Bernard dans son CD fais table rase de tout cela (sans jugement sur son utilité, car chacun est ce qu’il est) ! C’est pour moi le cœur de la vie, la Vie tout court dans ce que chacun va vivre qui est le meilleur guide car c’est nous en permanence quelques soient les événements, les impressions qui la traverse, il faut les vivre tel quel ! C’est uniquement cette capacité d’ouverture qui est amour de ce que nous sommes vraiment que nous pressentons et qui est en dehors de tout chemin conceptuel, religieux, traditionnel etc…..
J’aime son dépouillement verbal, cet allégement, qui est si simple (comme Bernard, d’ailleurs) qui ne créait pas quelque chose de plus ! Et ce qui me paraît le plus évident maintenant c’est que « cela » ne nous appartient pas, personne là pour réussir, atteindre, réaliser quoi que ce soit. Pas d’attente dans ce que nous sommes toujours ici, là. S’ouvrir et vivre, abandonner toute revendication possessive, vivre et laisser mourir l’instant d’instant en instant et quand au reste il n’y a personne pour être concerné par un quelconque résultat….vivre comme on est ;o)

Anonyme a dit…

Il y a tout de même une chose à clarifier avec cette mode de la table rase.
De la vocation supposée à l'éveil que tout le monde aurait... sans référence le chercheur n'étant qu'un abrutit....
Y'a des gens (beaucoup) qui en parlent depuis des millénaires.
Et sans eux jamais personne ne penserait à s'éveiller.
Un peu de respect SVP cela fait partie de la pratique le respect dans certaines traditions.
Pour parler comme aujourd'hui : ne crachons pas dans la soupe ;)

Cette petite mise au point me parait importante et fera certainement l'objet d'un sujet sur mon blog.
Ca mature...

Patrice a dit…

Je n'ai pas vu, dans tout ce qui a été dit ici, l'ombre d'un manque de respect. Ce qui est partagé par Yolande, par Vincent, par d'autres, n'est en soi pas différent de ce qu'exprime Claudette, dont vous avez publié un beau témoignage dans votre blog : "S’éveiller.../... c’est la découverte qu’il n’y a pas d’individualité, pas de séparation, de dualité. Tout ça, ce sont des illusions. Quand toutes ces illusions s’effondrent, il ne reste qu’une Présence silencieuse.

La personne.../... voit que le moi n’existe plus. L’idée du moi et de l’autre est disparue pour faire place à l’Indivisé.
Il n’y a pas de chemin pour s’éveiller. Ce serait inutile car vous êtes déjà éveillés. Il n’y a rien à faire pour s’éveiller et rien de ce vous pouvez faire ne va déclencher l’éveil. Puisque le «je» individuel n’existe pas, rien ne vient de vous. C’est la Source qui s’exprime à travers vous."

vincent a dit…

Je me permet aussi de dire que la reconnaissance à travers un chemin (quelqu’il soit) est liée au départ à cette « croyance » d’être un individu donc il y a un chemin pour celui qui se pense en tant que tel ! C’est tout naturel en soi, mais ça c’est le processus commun à chacun dans la manifestation, cela participe de l’illusion d’être quelqu’un donc il y a les « autres » donc il y a un chemin, des maîtres, des enseignements etc…….Il ne s’agit pas de cracher dans la soupe, car il n’y a personne pour cracher une fois vu qu’il n’y a que la Source qui initie elle-même cet apparent chemin ! (même si le sens du « je » reviens, ces percés, la verticale sur l’horizontal de l’individu révèle que seul. « Cela » est !
Bien loin de manquer de respect, il y a là un infini respect de chacun comme étant la Source dans cette illusion d’être « deux » !
Le témoignage de Yolande c’est avant tout la reconnaissance que personne ne sait (car il n’y a personne) , personne ne possède de méthode, de savoir, de transmission, de pouvoir,……pour accéder à ce que nous sommes déjà. Et ça c’est l’humilité et le respect fondamentales envers ce que nous sommes, qui nous fait abdiquer notre soi-disant sens de l’agir, penser, paroles en tant qu’agissant…………….c’est ou « qui suis-je » retour au Soi, ou que « Ta volonté soit faite » reconnaissance de son impuissance en tant qu’individu à réaliser quoi que ce soit !
Hé oui …que peut –il rester ….la Vie qui se réalise elle-même quand bon lui semblera !
Donc vivre ce qu’on est, tel que l’on est et par ce regard « voir » et cesser de se prendre pour ce qui apparaît.

vincent a dit…

Nisargadatta maharaj :
L’ensemble du monde objectif n’est qu’une illusion, ainsi que tout ce vous y faites.
Ce que vous faites, n’a absolument aucun effet sur le monde. Que vous existiez (en tant que personnalité, sensation ou conscience de « je suis » est en soi une illusion, donc tout ce qui est vu à travers cette illusion ne peut être réel. Tout ce que je dis - même cette entière discussion est illusion……que vous existiez (dans le sens de je suis) est l’illusion, sa nature est de diviser et d’apparaître multiple. Au-delà, vous devez continuer seul. Même si je pouvais en dire plus, vous n’apprécierez pas !!

Anonyme a dit…

Dire qu'il ne faut pas chercher car la chose à trouver est déjà présente (car le tout est de lâcher prise) s'est entendu et intellectuellement facile à comprendre.
Mais les éveils ,sans recherche, sont extrêmement rares.
On peut même parler du cas de Stephen Jourdain qui en "fait" à 15 ans cherchait de toutes ses forces.
Sans bien savoir ce qu'il cherchait.
Je trouve qu'il est trop facile de dire une fois éveillé aux autres que la recherche est dérisoire.
Elle ne l'est pas.
Car de toute manière il est courant que l'éveil réel ne dure pas en réalité.
Pour savoir être un bon gymnaste il faut pratiquer.
Pour pratiquer avec habileté et ne pas sombrer dans les premiers pièges de l'ego qui se présente il faut de l'expérience (jourdain faillu être pris de gourouïte aiguë très longtemps après l'éveil).
Nous avons tous eu je suppose des petit moments d'éveils et peut être même énormément.
Mais selon moi il faut être conscient de la difficulté de mourir totalement au monde.
Je vous recommande "nouvelle terre" en vidéo.
Vous constaterez que Eckkart Tolle est toujours un pratiquant.
Je dirais même.... "plus que jamais".
La vie "est" sa pratique.
Tout est prétexte à pratiquer.

Patrice a dit…

Bon, on en revient toujours à ce même questionnement. Tout dépend donc du point de Vue !
Le point n'est pas de savoir s'il y a un chemin à suivre ou pas, des pratiques à faire ou pas, un maître à rencontrer ou non, une voie graduelle ou subite... tant que demeure la notion de "personne", c-a-d ce sens de dualité et de séparation illusoire.
En fin de compte, j'ai l'impression que nous sommes tous d'accord : La Vie est la pratique elle-même !

sunyata a dit…

bonjour

donner des "enseignements" ou organiser des rencontre avec des chercheur ,"témoigner" de ce que certains nomment "éveil" implique une responsabilité.
il y a bizarrement aujourd'hui énormément de personne qui témoignent d'un éveil hors toutes traditions et de tout contact avec un "maitre" .
Du style je fessai ma lessive et hop badaboum tralala j'y suis..(je ne parle pas spécialement pour yolande).
je ne veux pas dire que ce genre de chose est impossible car je crois qu'en ce monde rien est impossible, mais je vais mettre une réserve.
parce que même si le discourt semble sincère et que le cœur y est ,cela ne signifie pas pour autant que l'on parle de la même "chose".
de toute manière l'eveil se produit toujour hors tradition,hors tout contexte mais en ce qui me concerne je crois qu'il y a bel et bien une science de l'éveil, une alchimie subtile ..appeller cela comme vous voulez!!

dans le cas contraire il n'y aurait aucun besoin de rencontrer des êtres qui ont eux même réalisé ou même de prendre conseil,il n'y aurait pas même pas besoin de personne qui témoigne de cela .
je connais beaucoup de gens qui aiment la vie,qui sont profondement vivant et qui ne s'eveillent pas pour autant car l'emprise des habitudes ,les conditionnements ,ne se déracinent pas si facilement ,imaginez que vous vivez avec une certitude ,celle que vous ete un individu et que tout à coup cette certitude s'écroule avec tout ce qui s'y rapporte .
ce n'est pas une petite chose,ce n'est pas comme prendre une simple tasse de cafe (comme je l'ai deja entendus).
Même ramana ne c'est pas réalisé comme ca ,il a eu peur de mourir et il a instinctivement porter son regard sur QUI meurt et qu'est ce qui meurt ,cela à été sa recherche ,son parcourt même si cela c'est fait en quelques heures le temps ne compte pas ,1h ou 30 ans ,cela dépend des gens et de leur innocence .
c'est pour cela que je dis que je n'ai encore jamais rencontrer quelqu'un qui se soit éveillé sans pratique ,que cela ai durer 1h ou 30 ans.
en suite les cas comme RAMANA sont rarisime ,nous avons eu peut etre stephen jourdain dans ce cas là aussi.
lui aussi a fait son travail d'investigation ...
maintenant je ne connais pas yolande et j'écris ces mots à froid ,mais je dis simplement que d'une certaine manière j'aimerai dire que l'éveil c'est comme pour les pommes sur un pommier,elles tombent quand elles sont mure ,on ne sais pas vraiment quand ni comment mais on sais simplement que les pommes vertes ne tombent pas d'elle même.
et lorsqu'une pomme est mure on ne peux pas la prendre pour une poire.

bonne fin de journée à tous

...sunyata

Patrice a dit…

Tous les sages de l’Inde le disent, le Soi est déjà atteint. Il n’y a rien à chercher et rien à trouver, tout est déjà là. Mais il faut le Voir. Voir ce qui Est, par delà tout ce que nous lui sur-imposons : pensées, imaginations, croyances. Il n’y a rien à construire, mais beaucoup à déblayer. Et pour trouver l’énergie et la détermination nécessaires à ce travail de titans, il est bon, un jour, d’avoir VU.
Douglas Harding

Anonyme a dit…

Oui c'est l'éternelle question ! avec ou sans pratiques, avec ou sans gourou ? Il y a autant de chemin que d'individus. c'est effectivement facile de dire quand l'évidence est là qu'il n'y a pas besoins de pratiques. Quand il n'y a pas de maturité, la pratique va aider à préparer le terrain, c'est le chemin que j'ai suivi et quand le mental devient enfin plus docile et que la maturité augmente les pratiques qui nous maintiennent dans l'illusion d'être quelqu'un peuvent s'arrêter et nous ouvrir les portes de la non dualité. Mais effectivement quand l'évidence est là nous pouvons nous rendre compte que ce ne sont pas nos pratiques qui nous l'a montrée. Mais qu'elle arrive toute seule comme tout ce qui arrive. Simplement comme à pu me dire Denis Marie, l'éveil est un processus de maturation quand le fruit est mûre il tombe de l'arbre. Ce fruit aurait-il mûri sans pratiques je ne le sais pas sincèrement je pense qu'elles ont fertilisées le terrain. et que la pratique méditative est toujours nécessaire car même si tout est brahman l'ego peu toujours revenir par la porte de secours et utiliser l'évidence et se croire tout permi, puisqu'il ni a personne qui agit.
Nouvelle terre est un trésor pour démasquer les fourberies de l'ego. Même si nous savons que même l'ego est une illusion de notre mental!

Unknown a dit…

l'interprétation de l'éveil par notre mental n'est qu'un leurre une illusion.Comment porter un jugement sur une personne réalisé si on a pas soi même vécu cette dernière expérience. C'est ce que pense Yves

sunyata a dit…

bonjour yves

je suis du même avis que toi.
mais en même temps je crois qu'il ne s'agit pas ici de juger une personne mais plutôt d'éclaircir certains points délicat.
je me permet d'apporter certains éclaircissements par rapport à l'expérience que j'ai des choses ,je me garderai bien de l'ouvrir sans ça!
il est quand même important d'affuter sa discrimination (je ne parle pas là d'esprit discriminant)mais je parle de maturité pour ne pas employer le mots "sagesse" qui me semble pompeux.
la maturité n'est pas quelque chose d'innée pour la plupart.
cela doit être cultiver dans le sens qu'il ne suffit pas de gober tout ce qui viens et de s'approprier les parole d'autrui, sans avoir éprouver en soi-même le sens veritable!
la maturité se cultive en éprouvant les indications de nos pères ,la confiance grandit petit à petit dans nos cœurs et le doute s'efface ,lorsque le doute s'efface la vérité surgit toute entière .
il n'est donc pas question de porter des jugements mais il est question que chacun grandisse en maturité.
tout est bon pour "grandir" il n'y à pas une occasion qui doit être perdu.



mes amitiés..

vincent a dit…

Il me semble qu’il y a beaucoup plus d’éveillés qui se taisent car c’est ainsi pour eux ( Ramana et Nisa le disaient c’est la façon dont s’exprimera l’éveil dans ce corps esprit) qu’il y a d’éveillés qui en rendent témoignage !
Bernard disait qu’il y a différents niveaux non pas de conscience…mais d’inconscience !et quand on lui demandait comment se fait-il qu’il y ait si peu d’éveillé..il répondait « ça on n’en sait rien » ! Des cas comme Virgil, Shunyata etc……sont nombreux (c’est arrivé comme ça, pas de recherche ni de parcours spirituel spécial).
Après tout qu’en savons nous de cet éveil….par nous-mêmes rien (car 99% ou rien c’est pareil), si ce n’est des témoignages. Tant mieux d’ailleurs qu’il ne puisse être catalogué ni enfermé dans nos certitudes conceptuelles. Car il échappera à jamais à toute formulation mentale et association de mots. Être ou se penser être fera toute la différence.
Mais personne ne dit qu’il n’y a rien à faire………….mais ce faire du début se transforme plus en non-faire naturellement, l’effort en non effort. Mais cela n’est pas une volonté propre de quelqu’un mais la source elle-même qui se reconnaît ! Alors chacun selon son identification plus ou moins forte aux impressions et événements de sa vie fera ce qu’il juge bon pour lui………..mais il n’y a aucune règle en la matière. Car nous sommes déjà ce que nous cherchons…..alors chacun « verra » selon ce qu’il est…..
D’autre part nous parlons là « du vivant » pas de définition du vivant………..et le vivant échappe continuellement à tout ce que le mental peut mettre en boîte et croit comprendre. Et en dernier lieu c'est seul que le seul se trouve...pas de maîtres pas de disciples pas d'enseignement c'est aussi cela mourir à tous nos repères, nos sécurités, nos attachements!
Le vivant est vivant est s’éveille lui-même à travers le visage d’un maître, le vol d’un oiseau, un événement douloureux ou que sais-je………….. qui fixe les règles ?

Irzu a dit…

Yves, on ne peut pas demander aux "non-éveillés" de ne pas porter de jugement sur les "éveillés" sous prétexte qu'ils ne peuvent pas comprendre. Ca serait un argument d'autorité, infondé car il n'y a jamais aucune preuve objective possible de l'éveil d'un autre. Au mieux, des indices, et encore... Seul "notre" éveil peut être une certitude. Le propre du "non-éveil" est d'évaluer les situations, les gens, selon des rapports objectifs (pas dans le sens de "neutralité" mais de "relativité"). Dans un monde où l'ego règne, cette propension au jugement est encore le seul rempart contre la barbarie.

M.B. a dit…

Bonjour Vincent,
Bonjour Le Mystère d'Être,
Bonjour à tous,

Je suis ce site depuis un bon bout de temps. Et ce soir, les discussions m'incient à partager un point de vue - après un très long cheminement qui se continue. Certains êtres réalisés, - une fois réalisés - disent qu'ils n'il n'y a pas de chemin.

Il est très rare que l'éveil spontané se réalise. Autrement, tous les êtres de la planète seraient déjà réalisés.

Je connais bien des gens qui sont heureux et qui n'ont jamais cherché l'éveil. Ils savent qu'ils sont un complexe corps-mental qui doit disparaître un jour ou l'autre. Aussi, ils profitent de tous les petits plaisirs de la vie. Ils ne cherchent pas plus.

Mais ceux qui cherchent ont, dans un certain sens, reçu une impulsion: comprendre le pourquoi de tout ça - la VIE ! Ce n'est pas donné à tout le monde!

J'ai eu le privilège de rencontrer Virgil et je peux affirmer qu'il n'avait jamais cherché l'éveil. C'est après l'éveil qu'il a essayé de comprendre ce qui lui arrivait. Il y a d'autres cas pareils en Inde - ou ailleurs - qui ne sont pas médiatisés.

En revanche, tous les êtres réalisés - à part les exceptions - ont cherché la vérité, la paix, le Bonheur, le qui-suis-je, etc. Ils ont été en contact avec un être réalisé.

Dire qu'il n'y a pas de chemin est vrai et faux à la fois. Si l'on a reçu une impulsion pour la recherche, on va chercher. Pour certains ce sera la méditation, l'engagement dans une voie sprituelle que ce soit le yoga, la religion, le boudhisme, le reflexion, etc.

Dire enfin, qu'il n'y a pas de chemin est déjà un chemin.

Quand on a reçu l'impulsion de ce que l'on pressent être, on ne peut
plus retourner en arrière. Il faut continuer chemin ou non chemin. La graine est plantée comme le dit si bien Nisargadatta. Et cette graine finira un jour ou l'autre de pulvériser ce que l'on pense comme égo - une personne.

Amicalement,

Mouloud

vincent a dit…

Bonjour Mouloud
Là où je crois nous nous compliquons c’est que nous disons « il n’y a rien à chercher » !
Yolande dans son texte ne dit nullement cela, et quand à moi je ne le pense pas non plus…car pour moi c’est « un faux problème ». La recherche existe « c’est l’impulsion, de ce je suis, la source elle-même qui est « recherche » jusqu’au retrouvaille, mais la différence maintenant bien que ce ne soit pas facile à dire avec des mots c’est qu’il est vu par ce regard de plus en plus qu’il n’y a pas de chercheur » ! Mais là chacun selon le degré d’inconscience ou d’identification à la croyance « au chercheur » va de toute façon faire ce qu’il juge bon dans son parcours (pratiques, maître, religion etc…). Mais comme dit Yolande et Nisa d’ailleurs, ce qui se fait ne changera rien car nous sommes déjà cela, nous sommes par nous-même « le sens » de tout ce qui arrive après. Donc ce « regard » « cette vision pénétrante » est elle-même la source qui défait, enlève tout ce qui est surimposé par cette croyance « en l’individualité » !
Donc c’est vrai aussi qu’après on ne parle plus de « recherche » dans le sens de « chercher quelque chose » mais plutôt d’une pratique constante qui est une « non-pratique », d’un effort qui est « un non effort » ect……car c’est ainsi pour moi que s’exprime cette recherche.
C’est, je dirai, un feu qui consume tout qui s’auto alimente par sa seule présence et qui s’auto réalise sans personne là pour revendiquer quoi que ce soit. Il nous suffit « je le nommerai ainsi d’habiter simplement ce regard qui est non savoir, non connaissance qui embrase et consume toutes les surimpositions mentales, et notamment ce sens du « je » qui se dissout. Mais ce n’est plus pour moi une recherche, un effort………….mais ce que nous sommes qui se reconnaît dans le vivant, dans tout ce qui se manifeste qui en fin de compte est « pratique » sans maître, sans disciple, sans enseignement…….je ne sais pas si je me suis fais bien comprendre……le mot « chercher » est un concept mais la recherche a lieu que l’on veuille ou pas car en fin de compte il n’y a que ça………….dès le premier big bang « je suis » nous sommes dans la gueule du tigre. Certain vont faire comme si, croire qu’il l’ignore, d’autre vont se jeter dans les pratiques, d’autres se saouler la gueule pour ne pas le voir etc………mais il n’y a que la Source à la base de toute cette apparence. Et cela prend nom et forme ...........mais pour qui?

Nicole a dit…

" Quand le fruit est mûr,
L'éveil est parfait.
Quand la fleur s'épanouit,
L'univers émerge. "

(source inconnue)

Unknown a dit…

je veux vous transmettre un petite phrase , elle n'est pas de moi mais de mon ami Denis Marie.

La source à soif d'être bue.

presence a dit…

sa me fais penser a Sri Siddharameshwar Maharaj le maitre de nisargadatta .. qui dans le livre la clef de la realisation de soi .. expliquent et cela me parais juste et en rapport que tout les enseignement s'arrette au niveau causal ...

et comme dit nisargadatta cité par vincent : " Au-delà, vous devez continuer seul. "

parce q'au dela il n'ya personne ou pas de personne ..

donc l'eveil je trouve c'est juste une idée .. on peus en avoir des expériences .. mais la réalité est audela de l'eveil qui n'est rien d'autre q'une idée causal qui produit une expérience phénomenale ( dans tout les sens du termes ) ..la réalité est non-expérience .. et c'est deja la .. sinon je pense aussi que .. de toute facon on pratique constament tout le temps , tout comme les yogi dirais que nous somme tout le temps entrain de faire du yoga .. parler marcher s'assoir reflechir penser lire ect c'est du yoga de la pur-pratique et il n'ya personne qui ne pratique pas .. mais qui pratique ? et petit a petit ou subitement peus importe .. d'observateur ou temoins de cela nous passons alors a etre-observation .. et tout a lieus dans ce regard qui est et a toujours etait la ...

Unknown a dit…

Essayer de comprendre la source de qui nous sommes
est une forme d'aliénation du mental.

sunyata a dit…

l'éveil est une idée tout comme l'idée de la réalité tant qu'il y a confusion .
dans le cas contraire tout est éveil ou réalité.
il n'y a alors nul besoin d'ETRE ou d'observation.
ce qu'il y a de sur c'est que l'éveil ou "réalité" échappe totalement aux représentation de la raison ,et lorsque l'éveil est là alors c'est réellement une autre réalité.
alors oui nous somme déjà cela,nous avons toujours été cela mais jamais ,au grand jamais, cela ne peut être "perçu" avant "l'éveil" il ne s'agit pas d'un objet de perception ,quel que soit sa forme ,y compris le sens d'être ou le témoin.
ne vaut t'il pas mieux s'interroger sur la nature de la réalité que nous vivons présentement ,au lieu de pointer du doigt "l'éveil" comme une expérience ou une non-expérience?.
car en fait il est clair que tant que cet "éveil" ne se "produit" pas nous ne savons rien.

et si la réalité est toujours présente ,elle n' est présente pour personne et surtout pas pour le dormeur.
il s'agit bien là de se réveillé.

toute mon amitiè

Acouphene a dit…

ça vole haut ici! Les pieds sur terre... la tête dans le ciel et le coeur entre soleil et nuages...

Unknown a dit…

Illusion

A chaque fois qu'une question est posé , une réponse est donné. Tout les mots les phrases les idées, les croyances, ne nous donneront jamais la compréhension de l'absolu. A chaque fois que l'on veut l'exprimer, toute explication s'évanouit dans cette espace absolu. C'est le serpent qui se mord la queue.
Quand le chercheur lâche prise, un espace s'ouvre et la compréhension de qui il est, lui est donné, sans qui puisse la transmettre. Ce je suis à grande appétit de compréhension.
Il faut le mettre au régime! Yves

presence a dit…

il s'agit bien là de se réveillé.

effectivement il s'agit bien là de se réveillé parce que l'eveil est le reves .. et on ne reveille q'une fois que le reves est vecus ... sinon on ne peus comprendre que nous somme toujours reveillé ... et que nous n'avons jamais réelement dormis .. la personne n'etait pas vraiment une personne ou un dormeur ou quelqun mais rien d'autre que l'etat de sommeil lui meme .. la réalité est audela de tout les etats et de toute expérience .. la réalité est le sol sur le quel pousse l'arbre du vecus .. et sur le quel tombent le fruits de l'eveil une fois murs ... qui produit a son d'autre arbres ect c'est la maya l'illusion .. et le sol a toujours etait la .. ne faisant toujours q'un avec le ciel ... c'est la seul réalité ..... ultime simplicité ..

vincent a dit…

j'ai pu avoir quelques correspondances avec Denis Marie suite à la lecture de son livre et ses réponses sont tout à fait d'une simplicité qui dit tout!
J'aime beaucoup la phrase de Denis citée par Yves
"La source à soif d'être bue."
c'est tellement juste, vrai, beau, que cette phrase dit tout!

Brigitte Maillard a dit…

"...la source infiniment proche infiniment lointaine..."
M.camus
Belle Attention à tous
brigitte

vincent a dit…

Nisa:
Avant la naissance nous n'avions aucune conscience de nous-mêmes. Quand un élément étranger, la naissance survient alors nous devenons conscient.
Comprendre cela est l'éveil et pour atteindre cet éveil, il n'existe aucune voie, chemin ou technique.
C'est tellement subtil que j'aimerais en parler plus longuement mais il m'est physiquement impossible d'aller au delà de quelques phrases!comprenez bien aussi que ce que vous m'entendez dire vous ne pourrez pas l'utiliser. Ce que vous entendez ici fera spontanément ce qu'il a envie de faire!
"alors, qu'elles sont donc, toutes ces austérités et pratiques spirituelles que vous avez entreprises et pratiquez encore? Ce sont des distractions pour le mental. Le mental n'est pas la connaissance.....le Soi n'agit pas le mental seul le fait."

n'est-ce pas ce que dit aussi Yolande.........

sunyata a dit…

bonjour vincent


je me permet d'ajouter un commentaire car je crois qu'il faut faire bien attention à ce que l'on interprète des mots et des écrits.

je suppose que tu cite nisargadatta :

"""avant la naissance nous n'avions aucune conscience de nous-mêmes. Quand un élément étranger, la naissance survient alors nous devenons conscient.
Comprendre cela est l'éveil et pour atteindre cet éveil, il n'existe aucune voie, chemin ou technique.
C'est tellement subtil que j'aimerais en parler plus longuement mais il m'est physiquement impossible d'aller au delà de quelques phrases!comprenez bien aussi que ce que vous m'entendez dire vous ne pourrez pas l'utiliser. Ce que vous entendez ici fera spontanément ce qu'il a envie de faire!
"alors, qu'elles sont donc, toutes ces austérités et pratiques spirituelles que vous avez entreprises et pratiquez encore? Ce sont des distractions pour le mental. Le mental n'est pas la connaissance.....le Soi n'agit pas le mental seul le fait."


il faut bien avoir à l'esprit qu'il s'agit d'une réponse donner à une personne ,EN DIRECT et pas d'une recette figé ou d'une règle établit car ces mots ne veulent rien dire pour la plupart des lecteurs.
il est absolument faux de pensées que les pratiques sont systématiquement des distractions pour le mental et du reste il faut bien distinguer de qu'elle pratique nous parlons.
il ne suffit pas de se dire qu'aucune pratiques n'est nécessaire ou même de comprendre qu'aucune pratique n'est nécessaire car là aussi il s'agit de distraction du mental.
il dit d'ailleurs ceci et il faut bien L 'ENTENDRE :

"""comprenez bien aussi que ce que vous m'entendez dire vous ne pourrez pas l'utiliser"""

c'est pourtant bien ce qui se passe à l'instant ou nous utilisons les propos de nisargadatta en comparaison avec d'autres propos ,cela veut aussi dire que nous ne pouvons pas comprendre ce qu'il dit sans avoir nous même réaliser "l'éveil" dont il s'agit ici car sinon ce ne sont que des interprétation du mental justement.

vincent tu dis:""n'est-ce pas ce que dit aussi Yolande.........""


peut être dans la forme cela y ressemble un peu ,mais dans le fond ,cela ne désigne pas forcement la même "chose".
alors pour moi il est clair qu'un chercheur veritable fera TOUT ce qui est en son pouvoir pour réaliser sa nature,y compris des pratiques si cela lui est donner jusqu'à ce que les pratiques le quitte d'elles même ,en temps voulu.

bien amicalement

vincent a dit…

J'ai bien compris Shunyata
mais tout est affaire de "compréhension" et après chacun donne "son" interprétation.....
Mais on ne va pas se répéter éternellement.........la recherche (pas le chercheur) continue jusqu'au bout c'est notre nature elle-même, la Source qui s'auto- réalise et chacun va faire selon "cette compréhension" ce "regard" cette lumière qui dissout tout ce que nous n'avons jamais été! c'est tout. Chacun fera avec ce qu'il est ...mais pour moi, il n'y a rien à faire "être ce regard" et voir le corps pour le corps, le mental pour le mental les sensations pour...ect et nous ne sommes pas cela..point...tout défaire, laisser s'effacer et passer, ce qui change, les états, voir ce qui est comme c'est sans vouloir changer quoi que ce soit!
Amicalement

Paulo a dit…

Beau témoignange. C'est intéressant d'avoir ce genre de perspective.