La Vérité n'a pas d'histoire puisqu'elle n'est pas limitée au temps.
Elle n'est pas le produit de l'évolution et n'a pas d'identité. La Vérité « est » toujours, et en toute liberté.
Il n'y a pas de chemin particulier pour trouver la Vérité, c'est à dire, « une voie ». Toute investigation sincère, passionnée et intense, provenant du plus profond de l'être, peut ouvrir une fenêtre permettant à l'esprit de contempler ce qui se situe en dehors des limites du temps.
Savoir ce qu'il est, se voir soi-même, n'est pas une forme d'identification. Dans cette vision de soi, on trouve la réalité de l'être. On est, tout simplement. Quelle identité peut-on avoir dans le cas présent, sinon la vraie, notre propre identité ?
Mais celle-ci n'est pas limitée au Temps.
La conscience est comme un oeil qui regarde les choses profondément, longuement, sans bouger, sans réagir, sans parler, sans juger.
C'est ce regard profond qui voit les choses telles qu'elles sont et n'essaye pas de refouler, de fuir ou de nier la réalité des faits. Il ne déforme jamais la vérité.
Ce regard « conscient » qui met à nu tout ce qui est obscur et méconnu dans notre mentalité, est l'élément guérisseur capable d'éliminer l'absurdité et la confusion. C'est ce regard qui libère.
Le centre de la conscience est toujours immobile ; il ne s'identifie à rien et ne se laisse jamais perturber. Mais il est rempli d'un amour profond et intense qui s'étale à perte de vue, sans jamais s'épuiser. Là où son regard se projette, elle répand cet amour en abondance. C'est une source inépuisable de bonté, de compassion et de paix.
La différentiation crée l'illusion du moi séparé qui se croit unique, le fruit exclusif de son histoire. Cette illusion conditionne la conscience donnant naissance à la pluralité et au conflit.
La conscience unifiée, c'est-à-dire la conscience de l'« un » non différencié, ne se laisse pas attraper dans les limites du moi séparé et des illusions d'un temps présent unique. C'est la conscience conditionnée du moi séparé qui croit à souveraineté du temps présent unique : c'est elle qui crée l'avenir et se laisse cloisonner derrière les murs de sa propre limitation. Cette conscience crée la confusion tout en croyant qu'elle possède la Vérité.
La conscience unifiée est la seule qui peut comprendre absolument la réalité. La conscience qui s'est unifiée intérieurement est aussi unifiée extérieurement. Elle n'est plus, donc, dans un état de conflit. D'autre part, l'unification intérieure donne naissance à une réelle indépendance ; elle représente le début de l'existence individuelle authentique, puisque libérée de toute influence.
Cette unification se fait de soi, sans l'intervention de la volonté consciente. Son arrivée à l'existence est la conséquence directe de la compréhension claire et nette de l'unité de la vie. La conscience de « l'un » c'est l'union parfaite dans la séparation, c'est l'union parfaite dans la différenciation, c'est la vraie entente. On peut l'appeler « amour » si on veut, puisque c'est le partage intérieur de la vision de la réalité au même niveau et avec la même intensité.
On peut l'exprimer de cette manière : « Je suis toi et tu es moi, et pourtant, j'ai ma propre conscience et toi la tienne ». Le « un » s'est multiplié tout en restant « un », soi-même, toujours.
Le moi est une particule de la vie, un fragment de la totalité qui se considère comme le centre de l'existence. Il est fragment de temps qui se confond avec la totalité de l'existence. Cette question est de la plus grande importance, car sa réponse peut nous conduire vers la libération. Elle peut promouvoir l'éclosion de l'ouverture par laquelle on peut, enfin, entrer en contact avec une réalité non temporelle.
Continuons donc cet examen. L'esprit du fragment X (le « moi » si l'on veut), qui s'est constitué comme centre de l'existence et qui s'est identifié à ce fragment dans le temps et dans l'espace, a peur de disparaître. Il croit que la fin du fragment correspond à la fin de la vie, à sa propre mort. Comme personne ne veut mourir, son investigation est bloquée et se termine là. Il choisit de s'attacher à une croyance extérieure à lui et sa recherche est archivée. Il s'arrête avant d'arriver au but.
Cependant, la fin du fragment n'est que la fin d'une image. L'esprit voit l'image du corps, s'identifie avec cette image unique, avec l'histoire particulière de cette image dans le temps et dans l'espace et croit vraiment qu'il est l'image qu'il s'est fait de lui-même.
Dominé par cette croyance, le seul moyen pour lui de se libérer de la prison dans laquelle il s'est enfermé, sera par le démantèlement des murs de sa cellule. Le fragment de vie centralisé autour de lui-même s'est constitué prisonnier. Il lui reste, donc, à sortir de cette enclave. Mais cette oeuvre monumentale n'est pas facile puisqu'elle demande énormément de courage et l'application totale de l'être jour après jour.
Elle n'est pas le produit de l'évolution et n'a pas d'identité. La Vérité « est » toujours, et en toute liberté.
Il n'y a pas de chemin particulier pour trouver la Vérité, c'est à dire, « une voie ». Toute investigation sincère, passionnée et intense, provenant du plus profond de l'être, peut ouvrir une fenêtre permettant à l'esprit de contempler ce qui se situe en dehors des limites du temps.
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S'identifier à quelque chose c'est se tromper au sujet de soi-même. Celui qui se connaît ne s'identifie à rien. Il voit ce qui est réel, sa propre identité qui est indéchirable.Savoir ce qu'il est, se voir soi-même, n'est pas une forme d'identification. Dans cette vision de soi, on trouve la réalité de l'être. On est, tout simplement. Quelle identité peut-on avoir dans le cas présent, sinon la vraie, notre propre identité ?
Mais celle-ci n'est pas limitée au Temps.
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La conscience est comme un oeil qui regarde les choses profondément, longuement, sans bouger, sans réagir, sans parler, sans juger.
C'est ce regard profond qui voit les choses telles qu'elles sont et n'essaye pas de refouler, de fuir ou de nier la réalité des faits. Il ne déforme jamais la vérité.
Ce regard « conscient » qui met à nu tout ce qui est obscur et méconnu dans notre mentalité, est l'élément guérisseur capable d'éliminer l'absurdité et la confusion. C'est ce regard qui libère.
Le centre de la conscience est toujours immobile ; il ne s'identifie à rien et ne se laisse jamais perturber. Mais il est rempli d'un amour profond et intense qui s'étale à perte de vue, sans jamais s'épuiser. Là où son regard se projette, elle répand cet amour en abondance. C'est une source inépuisable de bonté, de compassion et de paix.
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La différentiation crée l'illusion du moi séparé qui se croit unique, le fruit exclusif de son histoire. Cette illusion conditionne la conscience donnant naissance à la pluralité et au conflit.
La conscience unifiée, c'est-à-dire la conscience de l'« un » non différencié, ne se laisse pas attraper dans les limites du moi séparé et des illusions d'un temps présent unique. C'est la conscience conditionnée du moi séparé qui croit à souveraineté du temps présent unique : c'est elle qui crée l'avenir et se laisse cloisonner derrière les murs de sa propre limitation. Cette conscience crée la confusion tout en croyant qu'elle possède la Vérité.
La conscience unifiée est la seule qui peut comprendre absolument la réalité. La conscience qui s'est unifiée intérieurement est aussi unifiée extérieurement. Elle n'est plus, donc, dans un état de conflit. D'autre part, l'unification intérieure donne naissance à une réelle indépendance ; elle représente le début de l'existence individuelle authentique, puisque libérée de toute influence.
Cette unification se fait de soi, sans l'intervention de la volonté consciente. Son arrivée à l'existence est la conséquence directe de la compréhension claire et nette de l'unité de la vie. La conscience de « l'un » c'est l'union parfaite dans la séparation, c'est l'union parfaite dans la différenciation, c'est la vraie entente. On peut l'appeler « amour » si on veut, puisque c'est le partage intérieur de la vision de la réalité au même niveau et avec la même intensité.
On peut l'exprimer de cette manière : « Je suis toi et tu es moi, et pourtant, j'ai ma propre conscience et toi la tienne ». Le « un » s'est multiplié tout en restant « un », soi-même, toujours.
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Le moi est une particule de la vie, un fragment de la totalité qui se considère comme le centre de l'existence. Il est fragment de temps qui se confond avec la totalité de l'existence. Cette question est de la plus grande importance, car sa réponse peut nous conduire vers la libération. Elle peut promouvoir l'éclosion de l'ouverture par laquelle on peut, enfin, entrer en contact avec une réalité non temporelle.
Continuons donc cet examen. L'esprit du fragment X (le « moi » si l'on veut), qui s'est constitué comme centre de l'existence et qui s'est identifié à ce fragment dans le temps et dans l'espace, a peur de disparaître. Il croit que la fin du fragment correspond à la fin de la vie, à sa propre mort. Comme personne ne veut mourir, son investigation est bloquée et se termine là. Il choisit de s'attacher à une croyance extérieure à lui et sa recherche est archivée. Il s'arrête avant d'arriver au but.
Cependant, la fin du fragment n'est que la fin d'une image. L'esprit voit l'image du corps, s'identifie avec cette image unique, avec l'histoire particulière de cette image dans le temps et dans l'espace et croit vraiment qu'il est l'image qu'il s'est fait de lui-même.
Dominé par cette croyance, le seul moyen pour lui de se libérer de la prison dans laquelle il s'est enfermé, sera par le démantèlement des murs de sa cellule. Le fragment de vie centralisé autour de lui-même s'est constitué prisonnier. Il lui reste, donc, à sortir de cette enclave. Mais cette oeuvre monumentale n'est pas facile puisqu'elle demande énormément de courage et l'application totale de l'être jour après jour.
5 commentaires:
Quel beau texte, merci.
C'est beau cette identité qui est indéchirable...
Très bien écrit.
C'est beau.
Mais ce qui est étrange, c'est que ce texte ne me surprend pas comme si j'avais une connaissance exacte du pb de l'illusion du moi, je pourrait le continuer ce texte, sans difficultés, sans faire d'effort en y prenant plaisir.
Et pourtant je m'identifie tjs au moi, je me prend tjs pour quelqu'un.
Et je ne trouve pas ça trop problématique d'ailleurs, même si je me suis mis à relire krisnamurti cet aprem.
En outre, je prend pe cependant les choses moins au sérieux, je ne sais pas, ma vie est facile en ce moment.
Curieusement, alors que l'on ma annoncé que mon contrat de travail était renouvelé, cela ne m'a pas fais plaisir, pe parce que je prenais plaisir en l'incertitude, ou que cela me permettais de travailler sur mes peurs (chômage, sdf etc...).
Je ne sais pas, la vie est intéressante :)
PS : Je me demande si ma vie facile n'est pas un empêchement à la liberté absolue :).
J'ai joué il y a fort longtemps un nocturne de Chopin devant Maria Saboya sans rien connaître de son parcours spirituel...elle était pour moi juste un professeur de piano...
Philippe
Tu dis : « PS : Je me demande si ma vie facile n'est pas un empêchement à la liberté absolue » :).
En quoi la vie facile ou pas facile peut être un empêchement ?
Nous sommes cette « conscience » qui voit la vie facile et la vie pas facile, qui peut en être affecté ? Certainement pas cette conscience qui comme un ciel bleu voit les nuages de la vie facile ou pas facile ! Il n’y a d’empêchement que l’attachement au concept d’empêchement……la liberté est dans cette conscience sans choix dans laquelle tout apparaît et disparaît. Nous ne sommes pas ce qui apparaît et disparaît, nous sommes cette compréhension ou cette conscience, où le fait de voir et d’expérimenter ont lieu. Rien de ce qui advient ne peut être un empêchement, cette conscience est libre et non concernée. Elle est cette toile de fond où tout à lieu, elle ne peut être vue, goûter, sentie, pensée.etc....elle ce par quoi le fait de sentir, goûter, penser ect…ont lieu c’est directement là, toujours là, impossible d’y échapper, nous sommes cela en permanence, le reste survient, apparaît sur ce fond immuable.
Un texte qui m'est des mots qui va plus loin, Philippe tu disais que cela t'inspirais à continuer d'écrire le texte, c'est dommage que tu ne l'a pas fait...
Je trouve que c'Est une opportunité l'inspiration que l'on ne dois pas laisser passer, car tout est question de période là ca va bien ont ne sais jamais quand ca va aller mal et c'est moment d'inspiration lorsque l'on les intègre plus aide à ce que ca dure plus longtemps, nous pousses plus loin à aller plus loin...
Je t'encourage à la faire si jamais l'inspiration te reviens...
Vincent, Ton commentaire est très intéressant à vrai dire c'est plus que un commentaire c'est une certaine continuation, tu sembles avoir beaucoup de potentiel, cela m'aurais intéressé de te posé des questions car c'est clair et pas clair en même temps quand je te lis.... J'ai tendance à écrire comme ca aussi lol...
Je te laisse mon courriel à toi et philippe aussi, si jamais vous avez le goût de partager, je suis là :)
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