La nature de l'esprit est la conscience libérée de la dualité
«L'expérience de la béatitude n'est qu'une étape sur la voie. Le but ultime est de réaliser la nature de l'esprit. »
Selon Téndzin Palmo, la nature de l'esprit est la conscience libérée de la dualité et des conditionnements. C'est la vacuité et la béatitude. C'est l'état de connaissance dénué de sujet connaissant. Et parvenir à cet état de connaissance n'a rien de dramatique : «C'est comme si on se réveillait pour la première fois, comme si l'on sortait d'un songe et qu'on réalisait qu'on a rêvé. C'est pour cette raison que les grands sages disent que toute chose est illusoire. Notre façon de vivre ordinaire est voilée, elle manque de clarté. C'est comme si on inspirait de l'air vicié. S'éveiller n'a rien de sensationnel. Mais c'est extrêmement authentique.
«Au début, on ne fait qu'entrevoir l'irréalité des choses. Ce n'est que le début de la voie. Il arrive souvent que les pratiquants, dès qu'ils ont fait l'expérience de cet aperçu, croient avoir tout compris et atteint le but. Mais ce n'est que lorsque vous commencez à apercevoir la nature de l'esprit que commence la méditation. Ensuite, il vous faut la stabiliser jusqu'à ce qu'elle devienne de plus en plus familière. Quand vous y êtes arrivé, il ne vous reste plus qu'à l'intégrer dans la vie de tous les jours.»
«Pour qu'une pratique, quelle qu'elle soit, soit suivie d'effets, l'esprit qui médite et l'objet de méditation doivent se fondre. Au lieu de cela, la plupart du temps, ils se font face. La transformation n'a lieu que si l'on est totalement absorbé. La présence éveillée passe automatiquement de la tête au cœur. Et lorsque cela se produit, le cœur s'ouvre et il n'y a plus de "moi". C'est un grand soulagement. Quand on apprend à vivre à partir de ce centre plutôt que de la tête, tout ce que l'on fait est spontané et juste. Ce mode de fonctionnement libère immédiatement un grand courant d'énergie, qui n'est plus obstruée, comme elle l'est d'ordinaire, par notre propre intervention mentale. On devient alors plus joyeux et plus léger dans les deux sens du terme, parce qu'on revient à la source, le cœur, plutôt que d'être en exil dans la tête. L'approche scientifique moderne a accordé une telle importance au cerveau que nous sommes complètement coupés de cette réalité du cœur. C'est pourquoi tant de gens ont l'impression que la vie est stérile et dénuée de sens.»
«La question n'est pas de savoir ce qu'on gagne, mais ce qu'on perd. Ce que vous avez à faire revient à peler un oignon, couche par couche. Ma quête était de comprendre le sens de la perfection. Maintenant, je suis consciente du fait qu'à un certain niveau de notre être, on ne s'en est jamais éloigné. Seules nos perceptions erronées nous empêchent de voir ce que nous avons vraiment en nous. Plus on devient conscient, plus on comprend qu'il n'y a rien à réaliser. Notre erreur fondamentale consiste à croire qu'il faut parvenir à un point, qu'il faut atteindre quelque chose. De toute façon, qui est là pour atteindre quoi ?»
Extraits de : "Un ermitagte dans la neige" de Vicki Mackenzie - Nil Éditions
2 commentaires:
Merci pour ce texte inspirant
chaleureusement
Bonjour,
Merci pour ce blog, pleins de textes profondément inspirants.
Je viens régulièrement m' imprégner
, ressentir ces textes d' êtres éveillés , ou de simples chercheurs spirituels...
En s' approchant et en se pénétrant des paroles de ces maîtres, je pense que cela plante des graines d' éveil.
Un jour ,certainement, une de ces graines , donnera un arbre s' appelant Eveil ou Illumination ou Amour Total ou Connaissance ...
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