mercredi 9 octobre 2019

• Il n'y a que l'UN - Gérald Ben-Merzoug


Il n'y a que l'UN.
On se crée une identité (identifiée), une raison d’être. Mais en réalité il n’y a pas d’identité !
Il n’y a pas pas besoin de "s’identifier à" pour Etre. Dans la Béatitude de Ce que l’on Est, il n’y a plus de limite.
Tout ceci (corps, esprit, univers), c’est l’Un.
C’est déjà comme ça en chacun, il s’agit d’un prendre conscience.
A la suite d’une intense expérience mystique et six années d’un bouleversant pèlerinage en "solitaire" sur le chemin de la Vie intérieure, j’eus la grâce de rencontrer un Maître spirituel qui fût à la fois, pour moi (et pour tous ceux qui l’ont rencontré), l’Amour d’une Mère, la Guidance d’un Père, l’Ami à qui l’on peut tout confier sans crainte d’être jugé ... et bien plus encore !
La vie de Gérald est, à elle seule, un extraordinaire message d’Amour et de Compréhension.
C’est dans son petit appartement que, depuis des années, il donne tout son temps libre pour les autres sans jamais rien demander en échange. Pour des questions d’ordre spirituels ou pratiques, ou bien simplement pour "gouter" à cette Paix qui "repose l’Ame" lorsqu’on est en sa présence, ils viennent de tous statuts sociaux, religieux et culturels, et repartent bien souvent transformés au plus profond d’eux-mêmes par sa compagnie et son Amour qui donne et diffuse continuellement ... aussi naturellement et sans effort que le parfum d’une fleur éclose.
Ce livre est écrit à deux, mais c’est la même voix qui parle, et son message est pour tous.

Pierre Leré-Guillemet

À ce moment-là, il n'y a plus de corps, de mental, d'état quel qu'il soit… Il y a simplement l'Un. L'Un qui est Présence, donc Présent. Il n'y a pas non plus d'état de dissociation, tout ne forme plus qu'Un pour toi, consciemment. Depuis des millénaires, tous les chercheurs spirituels se sont servis de la prière et de la méditation pour comprendre cela : dès que nous les utilisons, nous développons l'ouverture nécessaire pour être directement relié à cet espace où sommeille « Qui nous Sommes, Ce que nous Sommes ».

Ce livre est un enseignement de Sagesse. Dialogue entre deux hommes, Pierre - jeune homme à la recherche de Soi et avide de réponses, et Gérald, guide spirituel, qui nous délivre au fil des pages son message, profond et intemporel. Accessible à tous, ce témoignage spirituel offre des réponses d'une clarté stupéfiante sur des thèmes ancrés dans notre quotidien : peurs, croyances, doutes, Ego, Amour, Présence… Pour finalement ouvrir de portes de compréhensions sur Soi, sur l'Autre, et tout ce qui nous unit. Afin de vivre pleinement, consciemment, notre nature profonde. 
Gérald Ben-Merzoug est né en 1967. Sensible, il développe dès son plus jeune âge une forte empathie envers les autres et expérimente une vie intérieure extrêmement profonde. Au fil des années et des rencontres, il entame un processus de recherche et de compréhension intérieure. À 20 ans, il commence une phase d’ascèse extrêmement intense, basée sur des techniques ancestrales indiennes. Cette Sadhana le mène à des méditations pouvant durer jusqu’à dix heures d’affilée. Rien ne l’arrête dans ses expériences. Jusqu’à ce que des interrogations émergent sur la justesse de sa démarche. La vie met alors sur sa route un ami et Maître, avec lequel il passe nombre de moments à converser à propos de sujets spirituels. Après quinze années de pratiques intensives, il réalise l'Unité. Depuis, il apporte son aide, sans contrepartie, à toutes les personnes qui viennent à lui. En 2013, il fonde avec des amis l’association « Tout est Un », dont le but est de venir en aide aux plus démunis et de promouvoir les multiples approches spirituelles et inter-religieuses.

© Extraits publiés avec l'aimable accord des Éditions Aluna :

           L'unité entre la science et la spiritualité
 Pierre : J’ai entendu une histoire sur un grand scientifique qui était allé voir avec quelques-uns de ses élèves un Maître soufi.  Le scientifique passa un bon moment seul avec le Maître soufi. Puis il finit par sortir sans dire un mot. Les élèves, qui l'attendaient, le pressèrent de questions : « Alors !? Qu’avez-vous appris professeur ? Et le scientifique répondit : « Ce que moi je sais, lui il le vit ! »
Dorénavant nous savons, grâce à la découverte de l’atome, qu’il existe un invisible organisé. C’est pour cela que des liens entre le spirituel et la science existent. Ce que les grands Rishis (les sages de l'Inde ancienne) ont affirmé il y a des milliers d’années peut maintenant être vérifié et mesuré avec notre technologie contemporaine.

Gérald : Oui, un lien fort existe entre les deux, et d'ailleurs à un moment dans l’histoire de l’humanité, cela fusionnera.

P : Avec le temps, la science va-t-elle aller de plus en plus loin dans la découverte de l’infiniment petit ?

G : Tout à fait.

P : J’ai entendu quelques Maîtres parler du Nucléus atomique. Vois-tu de quoi ils veulent parler ?

G : Oui. Cela constitue l'atome, le centre de l'atome. Mais il y a plus petit. Les particules de vies, l’élément fondamental. Pour certains, cela s’appelle « les atomes permanents », pour d’autres ce sont « les énergies de cohésion ». C’est plus petit que l’atome, plus petit que le noyau, plus petit que ce qui compose le noyau de l’atome.... Il y a le subatomique, et il y a l’intra-atomique c’est-à-dire ce qui compose les particules… Mais à ce niveau nous ne pouvons plus le définir comme des particules, mais comme une énergie de cohésion qui permet qu’un atome soit, et demeure ce qu’il est. Les neutrons et les protons en sont également composés..

P : C’est plus fin qu’une particule de lumière ?

G : Ce n’est pas de l’ordre de la matière à ce niveau, disons que ce sont des « particules » (qui n’en sont pas en réalité) qui sont plus de l’ordre de l’Esprit.

P : Ah d’accord ! Cela nous amène à ce que tu disais plus haut, le spirituel et le scientifique finiront par fusionner.

G : Oui. Ce qui est difficile à comprendre c’est que ce ne sont pas des particules qui vont d’un point à un autre. Nous abordons le non-temps et le non-espace à ce niveau de compréhension. Et ces particules sont par essence présentes en toutes choses ! Tu comprends mieux ?

P : Cette particule est-elle consciente ?

G : Elle est plus que cela. C’est la Conscience.

P : Donc si nous « descendons » au minimum dans la dimension des particules d’énergie, ce n'est que de la Conscience ?

G : Utilisons ce terme « descendre » si tu veux, même si ce n’est pas tout à fait cela. Nous descendons, descendons, descendons, jusqu’au moment où effectivement nous expérimentons cet aspect-là.

P : Et donc après avoir réalisé cela en toi et l’avoir compris, tu perçois un objet, par exemple un verre d’eau, comme étant de la conscience matérialisée ?

G : Exactement ! Mais chacun le dit avec ses mots. Certains diront pure lumière, d’autre pure énergie, d’autre pur Esprit…

P : Mais alors quand tu dis « cette particule »...

G : Attends, je dis « particule » pour employer un mot, mais ce dont nous parlons est hors norme du système des particules. C’est l’essence de vie, de la cohésion… C’est ce qui compose tous les systèmes.

P : Donc si nous devons prendre une image, ce n’est pas du tout comme des petites billes, comme lorsque nous montrons des atomes ?

G : Ah non !

P : Donc c’est vraiment la même « substance » partout, identique. (Note: Les sages de l'Inde appellent Dieu, le « substratum» qui soutient toutes choses.)

G : Oui. (Gérald montre le bout de son index) Et si c’est réalisé ici, dans la compréhension d’un être, si c’est là au bout de mon doigt, alors c’est aussi là, partout. Quand nous réalisons cela en un point, nous réalisons cette même compréhension partout en même temps.

P : Donc c’est pour cela que lorsque nous réalisons Dieu, nous réalisons aussi qu’Il est partout.
G : Oui.

P : C’est comme-si, disons, ce ne serait… qu'une seule grosse particule ! (Rires)

G : (Rires)

P : Ce ne sont pas des billes séparées mais une seule grosse bille !

G : Oui, ce qui est important, c’est que ce dont je suis en train de te parler fait un véritable écho en toi. Car si cela fait écho, je pense que tu vas comprendre que la « matière » n’est qu’un mot en réalité. Mais cela, ce dont nous parlons, n’a pas encore été trouvé par la science actuelle. Il est évident que dans les accélérateurs de particules nous trouvons toujours des particules nouvelles à l’infini. Pourquoi ? Car à chaque fois que deux particules se cognent, une nouvelle se crée.
Quand nous observons un champ aurique (cette énergie qui nous entoure et qui entoure aussi les objets, et qui compose l'aura) nous pouvons voir une globalité. Même ce qui est de l’ordre du subtil comme les émotions, les sentiments… Tout cela est composé de cette force. Et si tu fais jouer ça (Gérald montre le troisième œil, le point situé entre les sourcils) tu peux voir combien cette force est remplie d’une Lumière impressionnante. Ce n’est pas du tout comme nous le pensons.
Nous parlons de l’aura, de ceci, de cela, mais nous n’abordons jamais de ce qui entre dans sa composition. Pourtant cela existe, c’est présent.
Les Maîtres, les Saints et les grands clairvoyants le savent.  Quelque part, il n’y a aucun intérêt d’en parler. Et en même temps, parfois, certaines personnes ont besoin de comprendre… Je pense qu’il y a des gens qui se posent des questions sur ce sujet.

P : Cela aide, dans un certain sens, car de grandes découvertes scientifiques ont été trouvées grâce à des ressentis, des intuitions. J’ai vu sur Internet que Nicolas Tesla avait fait une partie de ses découvertes suite à la lecture des Védas (Textes Sacrés très anciens de l’Inde). Il avait pris comme hypothèse: « Il existe  une force subtile, le prâna, qui est partout. » Puis il l’a démontré concrètement par des expériences scientifiques.

G : Cela ne m’étonne pas, c’était un sacré personnage Tesla.

P : Pourquoi les gens qui travaillent sur la matière, au niveau subatomique, finissent-ils par aboutir à la théorie des dimensions multiples ?

G : Ils sont obligés d’arriver à cette conclusion parce qu’à ce niveau, nous entrons dans l’imbrication dimensionnelle. Les Univers sont totalement imbriqués. Ici, là (Gérald montre du doigt un espace entre lui et moi) tu as l’infinité des dimensions, des sphères, des mondes parallèles, et ainsi de suite. Donc nous ne pouvons aboutir qu’à cette conclusion.

P : Le Divin a peut-être créé les dimensions multiples pour que nous passions d’un plan à l’autre, avec l’illusion de vivre dans l’impermanence ?

G : Nous pourrions dire (bien que cela soit encore limitatif) que des passerelles existent. La Conscience peut passer d’une dimension à l’autre, d’une sphère à l’autre, etc. Tout en sachant qu’en vérité il n’y en a pas. Cela est valable à un stade de compréhension, de passer d’un univers à l’autre. Mais il existe aussi la possibilité, à un autre état de compréhension, d’être instantanément dans tous les univers et toutes les dimensions en même temps, et d’y être en permanence. Ici et maintenant… et sans « ici » ni « maintenant » aussi. (rires) C’est vraiment un état qui est celui de l’Unité, de la globalité avec Tout. Mais ce Tout pourrait définir quelque chose de fini. Hors là, il n’y a pas de fin. Cette notion de fin est une manifestation des humains. Il n’existe pas de début non plus, comme nous pourrions le penser. Il n’y a aucun début, pour aucun univers, aucune dimension, aucun monde.

P : C’est à dire !? Il y a bien eu un début à la Création non ?

G : Non. Ce sont des changements, des restructurations, des modifications.

P : Mais quand Dieu a créé l’Univers, il n’y avait rien ?

G : C’est quoi le « rien » ?

P : Tu veux dire que même le non-manifesté c’est toujours Lui.

G : C’est toujours la même chose. C’est du « change-forme » tout ça ! Comprends tu ?

P : Oui je comprends. Mais cela démonte un peu le cerveau. (rires)

G : C’est pour cela que nous ne pouvons pas avoir une discussion comme cela en public : « Allez, aujourd’hui c’est conférence surprise ! »  Cela serait un bazar sans nom dans la salle ! Je peux aborder certains sujets en public, et d'autres pas. Et puis certaines choses ne peuvent même pas être exprimées par des mots. J’essaie, je fais des tentatives, eu égard aux Lois Divines, parce qu’il faut faire attention, il faut être vigilant avec ce que nous disons. En compréhension humaine, nous pourrions dire « oui, il y a eu un début à cet univers », appelons le le Big Bang. Et, peut-être qu'il y aura une fin à cette univers physique. Mais en réalité il n’y a pas de début ni de fin, parce que cette matière, elle inspire et elle expire… c'est tout.

P : Ramana Maharshi dit la même chose ! L’univers c’est juste la respiration de Dieu. Il dit que tôt ou tard tout se résorbera dans le Soi.

G : Oui, dans quelques centaines de milliards d’éons.

P : Alors nous serons un petit point.

G : Oui mais là, tu crois qu'il n’y aura que ce petit point et puis qu’autour il n’y aura « rien » ?

P : C’est là que c’est difficile pour moi…

G : Il n’y a pas d’« autour » !

P : (rires) C’est incompréhensible pour le cerveau humain !

G : Tu vois que nous ne pouvons pas tout expliquer ! Pourtant il y a quelque chose qui raisonne en toi, qui t’interpelle intérieurement.

P : Oui cela me fait un état bizarre.

G : En effet cela fait un état bizarre, un état particulier de profondeur. C'est dû au fait qu'il s'agit d'une Vérité Absolue. Mais par contre, il ne faut pas trop épiloguer.

P : Oui, il faut le réaliser. Comprendre qu'un périmètre existe sans contour... Pour un cerveau, ce n’est pas concevable.

G : Pourtant si nous réfléchissons bien, nous ne pouvons pas dire (en étant dans la vérité) : « Dieu c’est l’Univers ! »  ... Cela s’arrête-t-il là ? Pour un Être qui est infini ? Qui n’a pas de début, ni de fin. Cela n’a pas de sens de dire cela. C’est un non-sens total.

P : C’est notre langage qui est limité ?

G : Oui, mais le Verbe n’est plus limité à partir du moment où celui qui transmet est dans l’état de Conscience de l'Un, puisqu’il transmet à travers des mots (de n’importe quelles langues), Ce qu’Il Est. Mais tu sais, j’évite toujours de parler de ce genre de choses parce que des fois cela devient une « prise de tête » ! Parce que cela ouvre et cela touche à plein de choses qui vont beaucoup plus loin que nous pourrions le penser. Il n’y a plus de définition. De là, même les Textes Sacrés, sont superflus, tout est superflu, il n’y a plus qu’une expérience directe qui peut amener à vivre cette expérience.