samedi 20 septembre 2025

• Je suis du même argile que le tout - Géronda Païssios l’Athonite

Quel est le secret de ta joie, Géronda ?


Je suis toi, sans mélange ni séparation et je me vois en toi comme en un miroir. 

Je suis Lui, comme le charbon embrasé devient entièrement feu. Que cesse une minute la grâce du Partout Présent et je redeviens charbon.

Je suis du même argile que le tout et il n'est rien qui ne me dise, en silence, un mot de Sagesse.


lundi 15 septembre 2025

• Il y avait un immense sentiment d’unité - Ramesh Balsekar

Ramesh Balsekar nous offre ici l’opportunité de goûter en sa compagnie l’essence même de l’expérience de la non-dualité.

   Ses propos, éclairés par l’enseignement de Nisargadatta Maharaj, nous permettent une percée plus précise dans la compréhension même de ce qu’est une approche réellement non-duelle, et de ses implications dans notre vie quotidienne. 

   Le premier chapitre concerne les concepts de base de cet enseignement : la Conscience est tout ce qui est ; il n’y a aucun acteur personnel, aucun « moi » individuel ; il n’y a pas de libre arbitre et adopter la position de témoin. 

   Ces concepts sont développés et illustrés dans cette belle collection d’histoires, de blagues, de citations et d'anecdotes qui constituent la matière de ces enseignements inspirés de l'advaita. Ramesh aime les histoires, possède un excellent sens de l'humour, de la spontanéité et un sens du comique qui fait souvent rire les gens de leurs propres difficultés. 

   Ces illustrations mettent en lumière les concepts parfois difficiles à saisir de l’enseignement. 

Ramesh nous le rappelle : « ce qui est » est toujours là, tellement simple, qu’il suffit de cesser de conceptualiser, d’imaginer, pour que cela saute aux yeux. Nous sommes d’ores et déjà ce que nous cherchons, la liberté, la quiétude. 


© Extraits publiés avec l'aimable autorisation des Éditions L'Originel : 


L’Éveil signifie, en termes simples, comprendre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

Un ami de Mahârâj, qui avait l’habitude de rendre visite à un certain jnânî, insista pour qu’il l’accompagne. Cet ami dit : « Tu dois venir. » Mahârâj raconta qu’il fut pratiquement traîné jusqu’au guru – il n’acheta même pas la traditionnelle guirlande de fleurs, son ami l’acheta pour lui. Mais une fois qu’il fut là, lors de la première causerie, à la toute première chose que dit le guru, il se passa quelque chose de fantastique. Son cœur s’ouvrit.

Le guru avait dit : « Tu n’es pas ce que tu sembles être. Tu es l’essence, laquelle est invisible. Ce qui apparaît être n’est qu’une réflexion, une expression objective de ce Sujet. » Mahârâj dit : « Quand j’entendis cela, tout s’ouvrit. Je n’avais pas de problèmes. Je n’avais pas de doutes. Je n’avais pas de soucis.»

Son guru n’était pas à Bombay, alors il expliqua qu’il avait l’habitude de voir son guru deux, trois ou quatre fois par an. Son guru mourut trois ou quatre ans plus tard. Il ajouta qu’il n’avait plus vraiment besoin de le voir.

La toute première fois – ça l’a saisi. Il dit qu’il pensait que son inclinaison fondamentale était la bhakti. Depuis qu’il était enfant, il avait pour habitude de se rendre au temple et de chanter des chants dévotionnels. Mais il n’avait pas réalisé que ce n’était là qu’une tendance superficielle. La connaissance était sa véritable nature.


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Ramesh raconte sa rencontre avec Maharâj :


Avant de rencontrer Mahârâj, j’ai eu un autre guru pendant vingt ans. Il parlait de non-dualité, mais son niveau d’action dans ce monde s’arrêtait à la compréhension de son propre guru. Pour lui, aussi loin qu’il était concerné, celui-ci dirigeait toutes ses actions. Il était parfaitement

sincère et authentique, et il considérait que son rôle était d’aider ses disciples dans tous les domaines de la vie – matériels et spirituels. Mais de mon point de vue, ce n’était pas ce dont j’avais besoin. Alors comme c’était naturel pour cet organisme [Ramesh], je ne me suis pas séparé de lui. J’ai continué pendant vingt ans, conscient d’avoir besoin d’autre chose.

Lorsque je suis allé voir Mahârâj [Nisargadatta], dès le premier entretien, j’ai su que « c’était là ». Ces vingt années n’ont pas été perdues. Ces vingt années faisaient partie du processus nécessaire. Ces vingt années m’ont fait comprendre ce qui n’était pas nécessaire, et elles m’ont aussi révélé ce qui l’était. Ainsi, lorsque le besoin s’est présenté, je l’ai immédiatement reconnu.


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Une autre fois, Ramesh a parlé plus en détail du moment réel de l’Éveil.


Il y avait de l’impatience. Cette impatience venait du fait que je savais de quoi il s’agissait. Que Mahârâj et moi n’étions pas deux êtres différents. Il y avait un immense sentiment d’unité – non seulement entre Mahârâj et moi, mais aussi dans l’existence de la Totalité. Franchement, les mots semblaient tout à fait superflus. Il y avait une certaine impatience d’en finir. Mais c’était un travail qui s’accomplissait. Le sentiment, c’était : « Tout cela est inutile. » (Je souhaitais à contrecœur que quelqu’un d’autre traduise, pour ne pas avoir à le faire). Il y avait un sentiment d’unité, pas quelque chose à traduire. Un immense sentiment d’unité. Je le répète, unité non seulement entre Mahârâj et moi, mais avec la Totalité.


jeudi 11 septembre 2025

• Nous pensons que la dualité est réelle, mais c’est une illusion - Garchen Rinpoché

 

Lorsque nous comprenons l’essence vide de la réalité, la nature semblable à l’espace de l'esprit, dans la pratique de Trekchö (Couper à travers la solidité), c’est le dharmakaya qui est le même pour tous les Bouddhas.

La nature de cela est lumineuse. Cette nature lumineuse est consciente de son essence vide. Ainsi, il y a une union inséparable de la vacuité et de la luminosité. C’est le sambhogakaya, ou corps illuminé de jouissance.

Cette réalisation non duelle de la luminosité et du vide est une grande félicité. Quand nous réalisons cela, nous voyons que tous les êtres sensibles ordinaires manquent de cette grande félicité ultime et souffrent continuellement dans l’existence cyclique. L’énergie de compassion provenant de cela se manifeste sous forme de nirmanakayas, ou corps d’émanation éclairés, pour libérer les êtres sensibles de leurs délires et souffrances. Ces émanations apparaissent naturellement, sans aucun effort conceptuel. Elles naissent de l’énergie compatissante innée qui naît de l’illumination.

En fin de compte, les fruits du dzogchen et du mahamudra sont complètement les mêmes. En particulier, l’un des signes de la pleine réalisation de Trekchö (Couper à travers) est que le corps humain ordinaire se dissout en particules quantiques et disparaît. Cela se produit chez des praticiens rares hautement réalisés. Pour d’autres, bien que leurs corps ne se dissolvent pas, ils sont libérés dès qu’ils atteignent le premier bardo, ou entre les états, après la mort. Ils réalisent le dharmakaya tel qu’il se présente au moment de la mort. Comme en se réveillant du sommeil, ils s’éveillent dans la nature spatiale de l’esprit de tous les bouddhas. Ainsi, ils deviennent un avec tous les bouddhas. Cela atteint la bouddhéité à travers le dharmakaya du premier bardo au moment de la mort. 

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Il n’y a pas de dualité, il n’y a rien d’autre à voir en dehors de cette réalisation. Il n’y a pas d’enquêteur séparé ou de chose séparée à percevoir. L’attachement dualiste est consommé et terminé. Lorsque la dualité est terminée, il n’y a plus personne avec qui penser et rien sur lequel penser. Par exemple, il pourrait sembler que nous avons des corps séparés. Cependant, la nature de nos esprits qui perçoivent cette réalité est exactement la même. En nous accrochant à l’illusion que nous sommes différents, nous ne voyons pas la nature non duelle de l’esprit. Nous pensons que la dualité est réelle, mais c’est une illusion. Lorsque nous réalisons pleinement cela, toutes les pensées sont consumées et terminées. En fin de compte, nous arrivons à demeurer naturellement, tels que nous sommes vraiment, dans l’unique esprit non duel de tous les Bouddhas.

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mardi 9 septembre 2025

vendredi 5 septembre 2025