« cette
liberté » se démarque de façon totalement inédite de toutes
les autres approches de la problématique du chercheur. Loin de
nourrir les affres d’une quête sans fin entretenue par l’espoir
illusoire d’atteindre un jour une fuyante illumination, Tony
Parsons éveil son lecteur à une toute autre possibilité
Avec humour et bon sens l’auteur
hausse son lecteur au niveau d’une perspective radicalement
nouvelle qui, au delà des mots, opère une puissante transformation
énergétique rendant possible la survenue de la réalisation que le
chercheur n’a pas d’autre problème que lui même.
Tony
Parsons dévoile ici sans compromis le malentendu singulier et
fondamental qui pousse à la croyance qu’il existe quelque chose
appelé un chercheur qui ait besoin et soit capable de trouver
quelque chose d’autre, appelé illumination.
L’insatisfaction existentielle
qui habite le chercheur n’est pas fourvoyée ici par la promesse de
lendemains qui chantent à force d’efforts et de pratiques. Elle
est simplement orientée vers son effacement par la dissipation du
chercheur lui-même et de l’histoire dans laquelle il se complait
pour continuer coute que coute à exister.
La communication du secret
ouvert – ainsi que
Tony Parsons nomme ce message – est « paradoxale,
déraisonnable, incroyable, a-prescriptive, a-spirituelle et sans
compromis. …Cette communication est en amont de tout enseignement
et sa résonance se partage énergétiquement, non par un échange
d’idées. »
Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias L'Originel :
« La
perception du secret ouvert est qu’il y a deux sortes de
communications très distinctes sur la nature de l’illumination.
L’une est personnelle, l’autre est impersonnelle. La première
offre à la « personne » en recherche assistance et
directives pour trouver quelque chose appelé illumination. La
seconde n’offre rien à la « personne ». La première
se présente sous de nombreuses formes et bénéficie d’une large
audience car elle semble répondre aux besoins de la « personne ».
La seconde est déroutante et énergétiquement provocatrice. Le
message personnel est fondé sur la croyance qu’il y a quelque
chose appelé un chercheur séparé qui peut atteindre quelque chose
d’autre appelé illumination. L’impersonnel voit le sens incarné
d’apparente séparation et d’insatisfaction comme un état
illusoire qui conduit l’apparent chercheur à se mettre en quête
d’une autre illusion appelée illumination personnelle.
Toute
communication qui soutient ou encourage la croyance ou l’idée du
chercheur qu’il peut trouver quelque chose qu’il a l’impression
d’avoir perdu ne fait que renforcer et perpétuer une illusion
dualiste. Ce n’est ni bien ni mal… c’est ce qui apparemment se
produit. La perception impersonnelle est que tous concepts, toutes
idées, croyances ou pensées à propos de la séparation ou de
l’illumination ne peuvent jamais être que le reflet de leur opposé
et ne sont jamais qu’une indication pointant en direction ou à
l’opposé de ce qui ne peut être exprimé ou connu. L’apparente
séparation est vue essentiellement comme une énergie contractée
incarnée qui peut apparemment simplement et soudainement se relâcher
dans ce vivant sans borne qui est inconnaissable et
impersonnel. Les circonstances en sont totalement hors de propos et
sans importance. Aucune quantité de concepts clairs ou confus ne
peut jamais toucher ni influencer ce sens énergétiquement maintenu
d’être séparé ou à part.
Une « expérience spirituelle » profondément ressentie
peut, chez certains, sembler être l’évènement d’une
illumination personnelle. Il peut advenir un souhait ou un désir
d’aider d’autres personnes à atteindre une expérience
similaire. Cette communication peut parfois sembler être « non
duelle » lorsque l’enseignant décrit la nature de l’unicité,
mais elle se contredit en recommandant un processus capable d’aider
le chercheur à atteindre cette unicité à travers le questionnement
de soi, la méditation ou la purification, par exemple. Il peut y
avoir l’encouragement à « vivre dans l’instant » ou
« être ici et maintenant » ou « embrasser la
peur » dans le but que la personne puisse découvrir « sa
propre nature véritable ». Ces sortes de prescriptions
personnelles sont souvent accompagnées d’une répétition d’idéaux
inspirants et toujours positifs, qui peuvent soutenir l’état
d’esprit du chercheur et lui fournir espoirs et objectifs
renouvelés. Il semble que ce type d’échange entre deux personnes
se produise, par sa nature même, dans le cadre de l’histoire dans
le temps, et par conséquent son influence est transitoire. Cela
comble un besoin… pour un temps.
Une communication impersonnelle reconnaît et éclaire l’apparente
difficulté du chercheur : sembler être emprisonné dans
l’expérience incarnée de la séparation. Elle décrira de façon
inadéquate la nature du vivant sans bornes, illimité, et le
sentiment d’insatisfaction et de désir qui peut naître de
l’apparence d’en être séparé. Elle soulignera également, sans
aucune compromission, l’inévitabilité et la futilité absolue de
la quête spirituelle et mettra en lumière le don de liberté
dissimulé dans cette impuissance désespérée.
Personne ne peut se targuer d’être le possesseur de ce message
impersonnel et il ne pourrait donc y avoir aucun motif à l’encenser.
Pas plus qu’il ne pourrait y avoir un dessein personnel de faire
plaisir, d’aider ou de transformer la « personne ». Il
n’y a rien ici pour la « personne » excepté l’horrible
possibilité que tout ce qu’elle rêve être elle-même pourrait se
perdre.
Toutes les fois où l’identité personnelle, sa quête, ses espoirs
et ses rêves paraissent menacés, il peut y avoir rejet de ce
message et un retour à ce qui semble servir et encourager l’illusion
exclusivement humaine d’une autonomie personnelle conduisant à la
satisfaction de soi. Le message impersonnel peut alors être vu comme
s’érigeant en juge, ou comme étant nihiliste et pourrait même
être perçu comme « non aimant » parce qu’il laisse la
« personne » avec… rien. Sans aucun doute, il peut y
avoir quelque chose d’offensif dans la singulière et ferme
constance qui surgit uniquement de cette compassion inconditionnelle
qui révèle l’illusion de l’emprisonnement personnel. De cette
révélation peut surgir une résonnance qui n’est celle de
personne. »