Un outil indispensable pour tous les chercheurs de sagesse.
On observe en France un renouveau spirituel considérable et il est de plus en plus nécessaire de faire preuve de discrimination pour reconnaître les mouvements sérieux et authentiques.
Le Guide Almora de la spiritualité présente les grandes traditions spirituelles (hindouisme, yoga, bouddhisme, taoïsme, christianisme, islam, judaïsme, chamanisme…) mais aussi les principaux mouvements contemporains (sagesse philosophique, non-dualité, néo-advaita, mouvement intégral…).
Un ensemble de fiches et d’adresses donnent des appréciations et des informations utiles sur les enseignants, les centres, afin de découvrir la pratique spirituelle qui nous convient au plus près de chez soi.
Le Guide Almora de la spiritualité est le plus complet jamais publié.
Extrait de l'introduction :
Pourquoi un guide de la spiritualité ?
La France a été et reste le pays des Lumières. Cette lumière est aussi celle de l’esprit, de la spiritualité. Pays cosmopolite, la France est un lieu de passage, de rencontre et d’enseignement pour toutes les traditions de l’intériorité, des Églises les mieux établies jusqu’aux petits groupes les plus exotiques. Avant d’entreprendre un voyage lointain – d’aller à Bénarès ou à Jérusalem –, la France est l’échantillonneur de tous les enseignements spirituels de la planète.
Mais comme nul n’est prophète en son pays, on ignore souvent cette richesse, faute d’information. Non loin du Mont Saint Michel, dans le Bordelais, au bord de la Côte d’Azur ou à côté de la Tour Eiffel, un véritable gisement de sagesse demeure sous nos pieds, n’attendant que notre curiosité pour se révéler et satisfaire nos élans d’élévation. Mais outre l’audace, il y faut quelques informations si possibles fiables pour faire les rencontres utiles et éviter les pires mésaventures.
Sans être sociologue, il semble évident qu’en France, on voit se développer de plus en plus une aspiration à la spiritualité. Il est temps de pouvoir distinguer une recherche spirituelle authentique d’un soi-disant retour du religieux communautariste ou sectaire. La philosophie, par exemple, qui a une bonne audience auprès du grand public, propose de plus en plus souvent une réflexion sur la manière de vivre. Elle n’hésite plus à s’afficher comme spiritualité. Les ventes d’ouvrages sur le bouddhisme ont explosé. À côté du conflit entre psychanalyse et psychologie comportementale, on s’intéresse au développement personnel même au sein des grandes entreprises. Souvent le développement personnel se nourrit et se prolonge en spiritualité dès lors qu’il n’est plus centré sur l’ego performant et qu’il s’envisage comme dépassement des tendances égocentriques contraires à la réussite d’une aventure collective. Nos grands médias audiovisuels semblent encore passer à côté de cette nouvelle réalité sociale parce que peut-être n’en est-elle encore qu’à ses débuts, qu’elle est diverse et éclatée sans avoir encore un impact éducatif et politique d’envergure. Mais dans la presse et l’édition déjà ce mouvement devient visible. Des collections de livre de poche comme Albin Michel Spiritualités, Points Seuil Sagesses, des revues comme Clés ou 3e millénaire qu’on trouve en kiosque montrent combien l’intérêt pour la spiritualité s’est développé à des échelles qui ne peuvent plus être simplement considérées comme confidentielles.
Parmi tous ceux qui explorent des modes de vie alternatifs, il n’y a pas que des charlatans et autres illuminés. Des gens comme Socrate, son disciple Platon ou Épicure enseignaient déjà dans des lieux fermés une diététique, un examen du fonctionnement de l’esprit qui n’était pas une philosophie de salon. Et ceci dans le cadre d’une relation de maître à disciple.
Malgré leurs tâtonnements, ne pourrions-nous pas nous intéresser à ceux qui aujourd’hui nous ouvrent de nouveaux chemins pour l’avenir ? C’est peut-être la société telle qu’elle est qui a un avenir inquiétant. Crise économique, crise morale et éducative, démultiplication des maladies psychiques, des addictions chimiques, prémisses d’une crise écologique majeure...
Cette crise n’est peut-être pas par essence catastrophique, nous pourrions la vivre comme une crise de croissance de l’esprit humain. Comme autrefois les Lumières ont diagnostiqué la crise de l’Ancien Régime et ouvert un nouveau chemin, nous assistons peut-être à la périphérie de nos centres de décision à une nouvelle renaissance. Si renaissance il y a, la multiplicité des expériences spirituelles indiividuelles et collectives qui semble jaillir de partout en serait alors un laboratoire.
Nous avons donc décidé de faire un guide sur la spiritualité. Nous avons exclu ici la plupart des organisations religieuses qui tiennent plus de l’obédience à une croyance, à des règles morales et rituelles plus que d’une recherche sincère d’une expérience intérieure. Un débordement de confiance, un enthousiasme dû à une chaleur collective ne sont que des expériences psychologiques et non ce que nous appelons une expérience intérieure. Nous avons exclu aussi les groupes sectaires. La spiritualité implique certainement un affaiblissement de l’égocentrisme mais non pas une mise entre parenthèses du sens de sa dignité et de son sens de l’autorité per- sonnelle. Mais, comme les listes des commissions d’enquête par- lementaires sur les sectes en France sont parfois discutables, nous nous sommes efforcés de conserver une attitude ouverte, quoique lucide. De même, parmi les organisations religieuses, nous avons inclus celles qui proposent un enseignement proprement spirituel et qui sont ouvertes au dialogue interreligieux. Aussi nous sommes nous intéressés aux pratiques d’occultisme, aux thérapies et aux pratiques de bien-être dès lors qu’elles avaient une forte dimension spirituelle. Par exemple, il peut être difficile dans certains cas de repérer des frontières précises entre thérapie et méditation, ou entre yoga et gymnastique. Mais dans tous les cas, notre critère est resté le même : la spiritualité. C’est pourquoi, dans le même esprit, nous mentionnerons certaines loges maçonniques.
Notre guide est organisé par courants. Il mentionne aussi bien des groupes que des personnes ou des lieux. En effet, les enseignants spirituels fonctionnent de plus en plus en freelance. Plutôt que d’acheter un local – ce qui n’est possible que pour les plus grosses organisations, et encore ! – la plupart préfèrent louer un local ou se faire inviter chez un particulier. Les lieux exclusivement consacrés à l’accueil d’enseignements spirituels sont assez rares. Par ailleurs, internet facilite la diffusion de l’information sans avoir besoin d’être localisé.
Notre ambition n’est donc pas simplement de recenser les groupes spirituels existants. Nous voulons participer à la prise de conscience d’un mouvement social mettant au centre une spiritualité ouverte.