jeudi 2 septembre 2010

• Se tenir derrière leurs yeux - Denis Marie


Parfois, je dis aux gens de se tenir derrière leurs yeux. Être juste là, derrière, comme s’il s’agissait de fenêtres. Cela permet de couper court au mental et de “Voir”, d’être très directement en relation avec tout “ce qui Est”. On pourrait dire “habiter” son regard. J’appelle cela vivre en “live”, ou encore, s’immerger dans le Vivant.
Je vous invite à le faire, à y revenir et à vous en souvenir, sans créer de tension. Le plus souvent, nous recherchons cette Vie, cette “intensité” par des artifices et des voies détournées. Cependant, nous finissons toujours par “dessoûler” et cela nous rend frustrés et insatisfaits. D’où l’importance de ne pas compenser, de ne pas user d’expédients. Nous ne puisons pas seulement notre nourriture dans le terrestre, mais aussi dans le céleste. Dans un “contact” et une adhésion à l’Ouverture, où s’actualise le battement du renouveau.

Tiré du Journal de l'éveil ordinaire de Denis Marie.

Voir aussi sa page "Glossaire" (extraits) : 

E – Eveil spirituel (ordinaire, spontané) :

S’éveiller, c’est réaliser que nous sommes la vérité qui se cherche.
Ce que nous sommes réellement, nous le sommes déjà. Voilà la foi qui nous donne l’éveil spontané.

L’éveil spontané est un éveil libre de méthode. C’est l’abandon de toute méthode, de toute stratégie qui révèle la spontanéité.
Si nous nous employons à exercer, à maintenir une paix en nous, un contrôle, c’est un effort qui dissimule notre nature et repousse l’éveil.
Il est important de comprendre que c’est chacun qui s’éveille de lui-même en la Vérité qu’il est depuis toujours.

Chacun, inconditionnellement, “est” et “a” en lui “l’Eternelle Présence”, éveillé ou non.
“Eternelle Présence”, cela dit bien que c’est “éternel” et aussi que c’est “présent”.
Ce n’est pas à faire, à atteindre.

Eveil ordinaire :
L’éveil c’est être Soi. Si nous tentons d’être Soi, ce n’est pas Soi.
On s’éveille des notions mêmes “d’éveil” et “d’illusion”. Ce schéma duel est également une élaboration qui provient de l’illusion.
Il n’y a pas d’illusion qui devrait s’inverser en éveil. L’illusion toute entière avec tous ses concepts n’est qu’illusion.

M – Moi (le moi, le je, l’ego) : 

Il y a quelqu’un ou bien il n’y a personne ?
Je crois que s’il n’y avait personne cette problématique ne se poserait pas. À présent, ce quelqu’un, quel est-il ?

Bien souvent nous pensons que l’ego, le moi, le je, désignent cela qui constitue le problème, la source de l’illusion.
Sous-entendu, que l’individualité est l’obstacle à l’unité.
En fait, il n’y a pas de division possible au sein de la vérité. Unité et individualité sont des notions vides. Il n’y a pas de réalité de l’un et de l’autre. Ce n’est ici qu’une croyance de l’illusion.
Notre personnage est fictif. Il est tel un rôle que nous avons endossé, tel un costume qui nous colle à la peau. Cependant, le costume n’est qu’une coquille vide, sans pouvoir propre. Nous aimons désigner des boucs émissaires, mais cela n’est qu’une ruse de plus. La cause principale de l’illusion, c’est la croyance. C’est l’ignorance de ce que nous sommes.

La non-dualité, ce n’est pas le contraire de la dualité. Elle est la vue qui dépasse toute notion antagoniste.
À travers elle, nous ne tentons pas d’unir ce qui s’oppose, ou de faire disparaître un “second”. Nous réalisons que par-delà la différence, un aspect relatif, tout a une seule et même nature indivisible.