mercredi 29 avril 2009

• Jamais né, jamais mort - Jivanjili

Quand un bébé nous apparaît en naissant, nous avons tendance à regarder cet enfant seulement dans l'apparence de la forme, et nous l'appelons alors "mon enfant". Nous pensons que nous obtenons quelque chose qui est séparé de nous : "mon fils", "ma fille", "mon enfant".
Puis, nous avons peur de le perdre. Nous voulons le garder éternellement, cet être qui est si cher à notre cœur, et souffrons énormément lorsque l'enfant est appelé à avoir une mort prématurée.


La totalité de l'existence océanique est pareille à un aimant, dont le propre écho se renvoie à lui-même, par nature.

Toutes les vagues sont rappelées à l'océan, tôt ou tard.

Il y a des vagues qui s'élèvent aussi haut que des gratte-ciels, et puis, qui retombent dans l'océan, tandis que d'autres ressemblent davantage à une caresse soyeuse, qui effleure à peine le ciel.

Il n'y a pas de vague qui soit séparée, ou différente de l'océan, en réalité.


Plus la vue est profonde, plus le mouvement est moindre. Si silencieux. Si parfaitement paisible... et pourtant, il contient le potentiel des vagues qui dansent sans identité fixée.

A jamais changeantes et jamais vraiment nées.

Qui meurt ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une métaphore très belle. "Plus la vue est profonde, plus le mouvement est moindre".
Merci de tes textes, Patrice.