mercredi 29 juin 2011

• Rencontre avec Karl Renz - Paris (juin 2011)


Vendredi 17 juin

     



Samedi 18 juin (première partie)

     



Samedi 18 juin (seconde partie)

     



Dimanche 19 juin (première partie)

     



Dimanche 19 juin (seconde partie)

     



Merci à Gérard, du site l'éveil.org, que nous remercions 
pour avoir mis en ligne Karl Renz sur son site !

mardi 28 juin 2011

• La non-posture - Monko


L'éveil, nous l'avons souligné, est une sorte d'effondrement brutal dans la perception, un gouffre qui s'ouvre sous nos pieds. Et à chaque instant, l'invitation à cet écroulement nous est offert. Alors on m'a demandé comment s'écrouler ? Et comme nous parlions, à la stupeur de certains, de pratique, ou d'assise, je répondais ceci : c'est justement parce qu'il n'y a aucune réponse à cette question, aucun moyen, que cette question est sans objet, que les moines zen, simplement, s'assoient. Pour eux, c'est la seule réponse possible, une réponse non-concluante, non-inclusive et non-exclusive. Shikantaza est en quelque sorte l'actualisation de cet effondrement, au sein duquel personne ne tombe, juste la majesté d'un "sens" de l'effondrement, l'effondrement lumineux, où nous comprenons sans comprendre. Qu'y a-t-il de plus beau, noble, humble, digne en même temps ? Et bien sûr, Shikantaza ne se limite pas du tout à la posture assise, elle est la non-posture de toutes les postures, un sens au-delà des sens, une connaissance au-delà de tous les savoirs...
Rappelons Angélus Silésius : "je ne sais pas ce que je suis, je ne suis pas ce que je sais". Shikantaza...


vendredi 17 juin 2011

• Le saut dans le vide - José Le Roy

  
Le samedi 21 mars 1992, à 3 h de l'après-midi exactement, soudainement, ma conscience ordinaire a disparu pour laisser place à un mode nouveau de vivre et de connaître. Mon être le plus intime s’est retourné sur lui-même, comme un gant. Le voile qui me séparait de moi-même et du monde s'est déchiré brutalement de manière complètement inattendue. Je suis né à moi-même et au monde.
Cela s’est passé il y a plus de 19 ans et pourtant rien n'a changé dans cet éveil. C'est toujours le premier jour. L'aurore d'un instant toujours neuf. Ce qui me fut révélé ce jour-là continue de briller au cœur de ma vie.
J’ai une formation scientifique (un diplôme d’ingénieur) et une culture philosophique (une agrégation de philosophie) ce qui me prédispose quand même a priori à ne pas prendre des vessies pour des lanternes. Ce que j’ai découvert ce jour-là a résisté à tous mes doutes, à toutes les épreuves, à tous les arguments et à toutes les critiques. De plus, j’ai pu rencontrer des dizaines de personnes qui ont fait la même découverte que moi par des moyens divers, et j’ai lu des milliers de pages de textes de toutes les traditions du monde qui font de cet éveil le but ultime de la vie humaine.
Cet éveil s’est donc imposé à moi comme une vérité profonde, comme une norme qui règle ma pensée et ma vie. Il m'a permis d'avoir une compréhension nouvelle des philosophies d’Orient et d’Occident et de distinguer entre les philosophies qui conduisent à cette expérience et les discours théoriques qui nous en éloignent. Grâce à cette vérité, j'ai entre les mains une clef pour entrer dans le cœur des textes spirituels et des traditions et pour en saisir le sens secret.
Cet ouvrage propose une lecture de quelques uns de ces maîtres authentiques qui m’ont nourri ou continuent de me nourrir : Maitre Eckhart, Rumi, Shankara, Ramana Maharshi, D.T. Suzuki, les maîtres T'Chan, etc. Je me rends bien compte que pour chacun de ces noms, il aurait fallu un livre entier pour exposer leurs œuvres dans toute leur profondeur. J'espère que j'ai réussi cependant à montrer ce qui constitue pour moi l'essentiel de leur enseignement.
Le nom de Douglas Harding est celui qui revient le plus souvent dans ces pages parce que c’est à lui que je dois le plus. Pendant plus de quinze ans, j’ai eu la chance d’être un de ses amis et collaborateurs ; sa pensée, sa mystique, sa manière d’enseigner l’éveil m’ont marqué à jamais et j’essaye aujourd’hui de partager ce qu’il m’a transmis.
D'autres études sur des mystiques et des philosophes qui me sont chers manquent ici comme Plotin, Nisargadatta Maharaj, Abhinavagupta, Longchenpa, Nâgârjuna, Syméon le Nouveau Théologien, Mme. Guyon et tant d'autres, mais il a bien fallu se limiter.
Le lecteur pourra être surpris peut-être de constater que je m’abreuve à des sources qui semblent laisser couler une eau différente : j’y parle du bouddhisme, du christianisme, de l’Advaita Vedânta, de poésie française ou allemande, de philosophie grecque ; ne s’agit-il pas d’éclectisme ou de syncrétisme ? A toujours vouloir mélanger des couleurs si variées n’obtient-on pas comme résultat un pauvre marron uniforme et sans intérêt ?
Le doute est légitime et il y a un danger à vouloir mélanger les concepts et les pensées. Mais je sais une chose d’expérience : l’éveil est au-delà de toutes les formes culturelles et religieuses ; il est universel. Bien sûr, il s’exprime avec des nuances différentes dans le bouddhisme et le christianisme, chez Houei-Neng ou Maitre Eckhart. Les rivières sont différentes ; mais l’eau est la même ; elle vient de la même source, celle de l’Absolu. Peu importe alors où se désaltère l’assoiffé de vérité pourvu que ce soit à l’eau cristalline de l’éveil. La vraie source d’ailleurs est en nous : c’est de ce que je suis que proviennent toutes ces traditions.
Car, en réalité, il n'y a que l'Un. Dans ces textes, c'est l'Un qui se connaît lui-même, et c'est l'Un qui témoigne de ce qu'il est.
Ainsi, ces textes ― et mes commentaires ― auront peut-être le pouvoir de vous faire souvenir de vous-mêmes comme ces auteurs le font pour moi. Le but de ce livre n’est pas de donner à penser mais de donner à voir, et de conduire à l’éveil.
Ce qui m'intéresse chez ces auteurs, c'est leur approche directe de la réalité ultime ; ils proposent tous, d'une façon ou d'une autre, une voie de retour et d'éveil à soi-même simple et directe. Je crois que nous avons aujourd'hui besoin plus que jamais de cet enseignement.

José Le Roy

jeudi 16 juin 2011

• Il n'y a pas d'éveil ! - Nâgârjuna


Les Éveillés ne voient pas d'esprit,
Aucune situation du type "on doit s'éveiller", "cela m'éveille".
Là où rien ne vous éveille,
Là où personne ne cherche à s'éveiller,
Il n'y a pas d'éveil !
Le cœur de l'éveil,
Est indéfinissable, il n'est pas quelque chose qui se produit.
Il ne ressemble à rien.
Il n'est pas un discours.
Espace... cœur de l'éveil.
L'éveil, c'est une conscience non duelle.

Nâgârjuna, Élucider le Cœur de l'éveil (Bodhicitta-vivaranam) 45-46

Vu sur le site La Vache Cosmique