mardi 29 avril 2008

• Le miroir des apparences

Le miroir des apparences



Un jour, un vieux paysan tibétain se rend à la ville pour vendre sa récolte. Content car il a fait de bonnes affaires, il se promène dans le marché, posant ses yeux de ci, de là.

Quel est donc cet étrange objet brillant qu’il n’a jamais vu… C’est un miroir, mais il ne le sait pas ! Il le place face à lui et voit ? son père ! Emu de n’être plus seul, il achète l’objet brillant et rentre chez lui.

Dans un coffre de sa chambre il dépose le miroir afin de voir le visage de son père quand la mélancolie l’empoigne.

Bien entendu, sa femme le surprend à ouvrir et à fermer le coffre les yeux brillants, et fort intriguée, un jour qu’il est aux champs, elle se rend dans la chambre, ouvre le coffre, se penche et voit ? … une femme dont la jeunesse est passée, les yeux grands ouverts de stupéfaction, la bouche ouverte sur un cri !

Verte de jalousie, elle accable son mari qui, le malheureux, invoque son père quand elle le somme de lui donner des explications quant à cette inconnue !

Une nonne passe par là, les entend se disputer et souhaitant les aider se penche à son tour sur le coffre avant de le refermer et de dire avec sérénité : « Il n’y a pas là de quoi vous quereller… c’est une nonne ! »

lundi 28 avril 2008

• Un rude éveil !

Un rude éveil !

Neten Chöling Rinpoche III


Un éveil soudain est une illumination dont il est parlé dans les enseignements tantriques de la voie rapide, le Vajrayâna, ainsi que dans le bouddhsisme Zen. Un authentique maître illuminé peut "allumer" la nature essentielle d'un disciple mûr, comme un tailleur de diamant expert peut taper avec un ciseau au défaut précis d'un gemme aux facettes multiples, faisant en sorte que tout soit soudain, de façon presque inexplicable, révélé. Souvent, les maîtres agissent de façon étonnante, pour ébranler les disciples, au-delà de leurs pensées quotidiennes, et les éveiller à la réalité intérieure la plus profonde.
Les trouveurs de trésor (tertons) sont des mystiques dont les visions spirituelles sont des révélations des enseignements tantriques, qui ont été cachés voilà plusieurs siècles.


Reconnu comme l'incarnation du trouvent de trésor Chögyur Lingpa, Neten Chöling Rinpoche s'échappa du Tibet en 1959. Il passa ses dernières dans l'Himachal Pradesh (Inde du Nord), où il mourut, après avoir fondé le Monastère de Chöling, à Bir.

Dans sa jeunesse, Neten Chöling fut un étudiant précoce, comme beaucoup de jeunes lamas incarnés (tulkus). Il devint excessivement fier de son savoir et de son intelligence. A cette époque, il étudiait et pratiquait sous la direction de l'un des plus grands lamas du Tibet oriental, Jamyang Khyentse Rinpoche, appelé aussi Chökyi Lodro.

Plein d'un orgueil juvénile, Neten Chöling décida d'aller à Lhassa, à de nombreux jours de cheval, pour avoir des controverses avec les geshé (docteurs) et les dialecticiens Gelugpa. Il leur en remontrerait à coup sûr !

Il fit les préparatifs pour ce long voyage. Son maître, Jamyang Khyentse, quand son disciple lui demanda, de façon formelle, sa permission et sa bénédiction pour son départ, lui dit : "Il est bien de partir, mais attends un peu."

Quelques jours plus tard, Jamyang Khyense octroya une importante transmission de pouvoir dans le cadre du Vajrayana. Il se trouva que ce jour-là, Chöling Tulku souffrait de très douloureuses crampes à l'estomac. Quand le distingué Khyentse Rinpoche, au chef blanchi, marcha, avec sa dignité coutumière, le long de la rangée de lamas et d'incarnés importants, il plaça le vase sacré d'initiation en or directement sur la tête de Chöling, en signe de bénédiction... Puis, à l'étonnement général, il envoya un coup de pied dans le ventre du jeune tulku.
Chöling avait tant de gaz dans son estomac terriblement bouleversé, qu'il émit une flatulence forte et magnifique - chose qu'il ne convient guère de faire dans un temple, bien moins encore en compagnie spirituelle. Il est difficile d'imaginer la honte et l'embarras qu'il dut éprouver.

Khyentse Rinpoche braqua son index sur le visage rougi du jeune tulku, et cria : "C'est ça !"

Parce que son mental fut, pour un instant, totalement dépouillé des fabrications conceptuelles, Neten Chöling s'éveilla d'une existence illusionnée, semblable à un rêve, dualiste, et reconnut la nature fondamentale.

Chöling Rinpoche lui-même raconta cette histoire, ajoutant que depuis lors, il n'avait jamais perdu cette profonde réalisation. Il ne fit pas non plus le voyage pour Lhassa, afin de participer à des joutes oratoires publiques ; il n'avait plus besoin de prouver quoi que ce fût à personne.

Extraits de Contes Tibétains - Surya Das - Le Courrier du Livre

vendredi 25 avril 2008

• Ce n'est pas une expérience car il n'y a pas d'expérimentateur

sources
Que doit-on penser de ces personnes qui ont eu une expérience d'éveil puis l'on perdu ? Est-il possible de "perdre" l'éveil ?
La seule chose que je puisse répondre est la suivante : tout éveil doit se convertir en réalisation de Soi.
Et la réalisation de Soi équivaut au Silence. Ce n'est pas une expérience car il n'y a pas d'expérimentateur. Ce qui seul prévaut alors est la Paix.
En ce 'lieu' que j'appellerais Liberté, il n'y a personne. Même le guru a disparu. Ce qui reste est le Soi non-manifesté, seul véritable guru, et il n'est pas différent de vous-même.
Normalement, une personne qui perçoit sa véritable nature doit se laisser absorber par elle et n'en plus ressortir. Ce qui se passe en pratique, c'est que les prédispositions (que les indiens appellent 'vasanas') sont très puissantes et ressurgissent. Dans ce cas un travail complémentaire doit être accompli jusqu'à ce que l'expérience se stabilise. Ramana Maharshi lui-même a souvent fait observer que jñaña peut mettre du temps avant de se stabiliser.
La raison la plus apparente aux mésaventures que vous mentionnez provient du fait qu'éveil veut tout simplement dire découverte que la vie de l'état de veille est un rêve, qui inclut en fait le 'je'. Lorsque ce même 'je' se croit à l'extérieur du rêve (alors qu'il en fait partie) il travestit en quelque sorte l'expérience pour la récupérer à son profit. Il se pose alors comme l'observateur de cet éveil, usurpant en quelque sorte le rôle du Témoin, qui lui, ne fait pas partie du rêve et dont la simple présence ne constitue pas à proprement parler une observation.
Ainsi, ce qui arrive dans les cas que vous citez, c'est que l'ego tente de s'emparer de cette expérience et de dire, 'je' suis éveillé, 'je' suis réalisé, ce qui est un non-sens total. C'est en fait l'erreur de croire que 'je' connais l'éveil qui empêche la stabilisation de cet expérience que l'ego va ensuite se mettre à rechercher, sans se rendre compte que c'est la fausse appréhension qu'il vient de générer qui a occasionné cette 'perte' apparente.
Ce qui est connu n'est donc pas l'éveil mais un aperçu de l'état naturel véritable, car l'éveil anéantit justement l'illusion d'un 'je' faisant l'expérience de quoi que ce soit. Il ne peut donc être question de 'perdre' l'éveil car éveil veut dire justement que 'je' ne suis pas là autrement que comme pure illusion.
Seule une puissante investigation au sujet de 'Qui' connaît ou ne connaît pas l'éveil permettra au 'je' en question de réaliser qu'il n'est pas différent de Cela et qu'il n'y a donc pas d'éveil à rechercher. Au moment même où il le réalise, le sens de la séparation disparaît. Et lorsqu'il disparaît, meurent avec lui les concepts qu'il générait, y compris ceux d'éveil ou de réalisation.
L'illusion très tenace est de croire qu'il y a quelque chose à voir ou à expérimenter ! Or tout ce que vous pouvez voir et expérimenter est tout sauf l'éveil ! L'éveil est au contraire une non-expérience à la lumière de laquelle l'ego apparaît comme foncièrement non existant. Lorsque ceci est compris l'éveil se mue en réalisation de soi.
Ainsi, lorsque le but est atteint, il n'y a personne pour le revendiquer. Le véritable 'Je' demeure silencieux.
Seule demeure la Paix.

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« Béni soit celui qui s'affermit dans cette paix ; un tel homme a réalisé sa propre nature » "Ashtavakra Gitâ", Milano, Arché, 1980, p. 44

L'auteur de ce texte souhaite rester anonyme

jeudi 24 avril 2008

• L'éveil, c'est voir qu'il n'y a personne - Richard Sylvester

L'éveil, c'est voir qu'il n'y a personne

Richard Sylvester

La libération est ce qui reste quand le soi a disparu.
Mais le soi est simplement la libération qui appararaît en tant que soi.

La libération est ce qui est, pendant que vous recherchez la libération.
En vous, vous savez déjà tout cela.

Cela commence les samedis après-midi, à Hampstead, lors des discussions sur la non-dualité avec Tony Parsons. Je ne comprenais pas tout ce qui y était dit, mais quelque chose continuait de m'y attirer. Et puis j'aimais les histoires drôles, la conversation et le fait d'aller boire tous ensemble après la réunion, j'y retournais donc encore et encore.

Puis, à une gare centrale de Londres, par une chaude soirée d'été, la personne, le sens de soi, soudainement disparut complètement. Tout était identique - les gens, les trains, les quais, et les autres objets - pourtant tout était vu pour la première fois sans l'intermédiaire d'une personne, sans interprétation. Il n'y avait pas eu d'éclairs lumineux, pas de feux d'artifice, rien des effets tournoyants du LSD ou des champignons hallucinogènes. Mais ce qui était le véritable « oh! », c'était voir la tout ordinaire gare des chemins de fer, pour la première fois, sans le sens de soi. C'était l'ordinaire, vu comme extraordinaire, se manifestant dans l'Un, et personne pour l'expérimenter.

A cet instant il était vu qu'il n'y a personne. Le sentiment qu'il existait une personne avait jusqu'alors été une constante et donnait tout son sens à cette vie. Pendant tant d'années, cela n'avait jamais été mis en question. Il était tellement évident que c'était « moi », mon centre, mon lieu, que ce n'était même pas perçu. C'était maintenant vu comme quelque chose de complètement superflu. Soudainement il était clair que je n'avais jamais eu de vie, car il n'y avait jamais eu de « je ». En une seconde d'éternité, il était clair que sans un « je », chaque chose était vue, pour la première fois, exactement comme elle est. Je ne vis pas, je suis vécu. Je n'agis pas, mais les actions se passent à travers moi, la marionnette divine.

Toutes les inquiétudes de cette petite et non moins importante vie apparente disparaissaient en un instant.

En une seconde le soi revint et dit : « Diable, mais qu'était-ce donc que cela ? » Mais la fraction de seconde sans personne apporta des changements radicaux au paysage interne. Car cette vision peut faire exploser votre mental.

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Dans l'histoire, une année après l'éveil, je me trouvais dans une boutique d'une petite ville ordinaire. Soudainement mais avec une grande douceur, l'ordinaire fut déplacé par l'extraordinaire. La personne, de nouveau, disparut complètement et il fut clairement vu que la conscience est partout et qu'elle est tout. Le sens d'un soi localisé se révéla n'être qu'une apparence. Il n'y a pas de localisation, ni ici, ni là. Il n'y a que l'Un apparaissant comme tout et c'est ce que «je» suis vraiment. «Je» suis la boutique, les gens, le comptoir, les murs, et l'espace dans lequel tout se présente. Lorsque le soi disparaît et que la conscience est vue en toute chose, alors tout est vu pour ce qu'il est, un magnifique hologramme sous-tendu par l'amour.

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Ce serait bien pour nos lecteurs, si vous pouviez expliquer ce qui s'est passé à Charing Cross Station. Que s'est-il passé ?

Ce qui est arrivé à cet endroit, est en fait très simple, mais très difficile à décrire. C'est impossible à comprendre, à moins de l'avoir vécu. Ce qui est arrivé, ce fut la disparition totale et instantanée de la personne. Je dis «ce qui est arrivé », mais ce n'était pas vraiment quelque chose qui «arrivait». C'est si difficile d'en parler, car dans l'apparence, les choses se passent dans le temps. Lorsque la personne disparaît, ce n'est pas un évènement qui se produit dans le temps. Il est vu que cela se passe en dehors du temps et que tout est hors du temps.

Dans l'histoire, la personne qui a disparu revint très rapidement. C'est en tout cas ce qui est arrivé, ici, et ma compréhension en parlant avec d'autres ou en lisant des témoignages, est que c'est ce qui se passe le plus souvent. Il peut donc y avoir une disparition totale de la personne et puis, une seconde plus tard la personne revient, certainement en état de choc, se disant « Mais diable qu'était-ce donc que cela ?» Pourtant, même si la personne est revenue, quelque chose d'irrévocable s'est passé, un changement s'est produit dans l'individu apparent. Cela peut être différent pour chacun, tout ce que je peux faire, c'est donc dire ce qui se passa pour cet individu-ci. Je peux vous raconter les changements que cette personne a expérimentés par la suite, si vous le souhaitez, car il n'y a pas grand chose d'autre à dire sur l'évènement en lui-même. J'ai essayé d'écrire sur le sujet, mais c'est très difficile. Tout ce que je peux dire c'est que c'est inimaginable, je pourrais vous inviter à l'imaginer, mais c'est impossible.

Je vous invite, toutefois, à imaginer que vous êtes là, tel que vous êtes, et soudainement pour une fraction de seconde, tout reste identique, exactement comme c'est maintenant, simplement vous n'êtes plus dedans. Pourtant vous avez la complète conscience de tout. Parfois on appelle cela la conscience du vide ou la conscience du néant, car le soi est vu comme complètement vide. Dans un sens cela semble être une parfaite description, mais le problème avec cette description c'est qu'elle ne peut être imaginée. Il y a eu, là, une personne pour trente, quarante ou cinquante ans, et cela ne correspond à aucune expérience que cette personne ait pu rencontrer dans cette vie apparente. Lorsque le mental entend une description de cette disparition, il essaye de relier ce qu'il entend, avec une expérience que la personne a connue. Le mental veut essayer de lui trouver un sens, en le reliant avec une expérience personnelle, mais ce n'est pas une expérience personnelle, puisqu'il n'y avait personne. Il n'y a aucune possibilité de comprendre cet évènement, en cherchant un rapport avec quoi que ce soit qui ait pu arriver auparavant.

Extraits choisis de : J'espère que vous allez mourir bientôt, de Richard Sylvester.
Publié avec l'autorisation des Éditions Charles Antoni - l'Originel

mercredi 23 avril 2008

• Le paradoxe de l'éveil - Sébastien Fargue

Le paradoxe de l'éveil

Sébastien Fargue

Sébastien Fargue met son expérience et ses compétences d’enseignant et de thérapeute, au service des personnes en quête de mieux-être et de réalisation.
Il a été formé à différentes techniques thérapeutiques, en communication et en pédagogie. Il a également suivit l’enseignement de Peter Fenner.
Il s'insère dans le courant contemporain d'une spiritualité libre et laïque, inspiré par Krishnamurti, Eckhart Tolle, et bien d'autres encore…
Pratiquant et étudiant l’approche de la Non-dualité depuis plus de 10 ans, il incarne et prodigue simplement les fruits de son propre chemin.

L'éveil est paradoxal en lui-même. On le cherche alors qu'il est déjà là. Ceci étant, dans la plupart des cas, il a été besoin de le chercher pour le « trouver » ou plutôt le retrouver, le re-connaître, se re-connaître. Nous ne pouvons pas l'avoir ou l'obtenir de quelque manière que ce soit, puisque nous le sommes. En fait, nous l'avons toujours été, le sommes et le serons toujours. On ne peut pas se procurer quelque chose que l'on est déjà.

Ainsi, il s'agit plutôt d'une question d'identité. En fait, je ne suis pas ce que je pense être. Je peux penser être Pierre, Paul ou Jacques, alors qu'en réalité je suis la Conscience, la Vie ou Dieu comme vous préférez. Je ne peux pas ne pas être la Vie Elle-même. Je suis la Vie qui Est. Je suis la Vie sous une certaine forme pour pouvoir parler et agir d'une certaine manière. C'est comme l'histoire de la vague et de l'océan. Il n'y a pas deux choses mais une seule « chose », qui est à la fois et en même temps la vague et l'océan, le mouvement et le repos, le manifesté et le non-manifesté. Ceci est donc le paradoxe, nous sommes à la fois quelque chose et son contraire. Quelqu'un et personne. L'un et l'autre.

Aussi, le chercheur en quête d'éveil, s'éveillera, lorsque cette compréhension intuitive adviendra. Il cherche Cela (et en réalité, Cela se cherche), et il se retrouve être Cela qui Se trouve lui-même. Un paradoxe, le chercheur se retrouve être Ce qui était cherché. Le chercheur reprend conscience de Ce qu'il Est, c'est-à-dire Cela. La vague comprend qu'elle est l'océan, ils se retrouvent être une seule et même « chose ». C'est ce qu'on appelle la non-dualité.

Sources : Présence


mardi 22 avril 2008

• L'Eveil au-delà de toute identification - Andreas Mamet

«Samâdhi» - l'Eveil au-delà de toute identification

Andreas Mamet

Andreas Mamet a commencé son parcours méditatif il y a plus de 30 ans. Dans les années 70, il a vécu en Inde pendant 5 ans pour approfondir sa pratique. Au début des années 80, il a enseigné la méditation au Japon et en Allemagne. Il vit actuellement au Mont Shasta, en Californie, et consacre son temps à enseigner à Paris et à Tokyo.

De nos jours, beaucoup de choses sont écrites sur l’Eveil (en Sanskrit : Samâdhi) et souvent, je m’aperçois qu’on le décrit comme une expérience qui apporte une amélioration pour le chercheur spirituel une fois qu’il a atteint l’état de Samâdhi. Le chercheur devient spécial. Une version améliorée. Un modèle turbo.
Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. L’expérience de Samâdhi est inséparablement liée à l’annihilation du chercheur. La survenue de la Samâdhi équivaut à la cessation du chercheur. La Samâdhi est la suspension de la structure du soi mental.

Le mental existe en tant qu’entité qui a pour fonction sempiternelle de s’approprier, de s’identifier. Il le fait implacablement, sans cesse. Lorsque le mental dit : « J’ai faim », il s’identifie à une sensation dans l’estomac. Lorsqu’il dit : « Je suis en colère », il s’identifie à une émotion. Et la liste s’allonge sans cesse. A chaque fois que le mental exprime une notion d’identité, il perpétue un mensonge existentiel.

Chacun d’entre nous dans ce monde a déjà fait face à la notion de « Je suis riche et célèbre » et aux modalités subséquentes en terme d’arrogance et d’égocentrisme. Il est intéressant de noter que les mêmes dynamiques du mental sont directement transférées dans la dimension spirituelle. Le mental perpétue ses modalités usuelles sans même sourciller. Il suit son cours.
Désormais, son identité a pris une nouvelle forme : « Je suis doué en méditation ».

Dès lors, on devient quelqu’un qui peut affirmer : « Je canalise Dieu, Mère Marie ou Saint Germain ». Notre nouvelle identité devient : « Je suis proche de Dieu » (et vous feriez mieux d’écouter ce que je vous dis). Lorsque de telles notions sont perpétuées, on continue bel et bien de nourrir son arrogance et son égocentrisme, mais sous un nouveau déguisement.

La toute première ligne des Yoga Sutras de Patanjali dit : « Yoga Chittam Vritti Nirodha ». Le yoga est atteint lorsque tout mouvement du mental a cessé. En d’autres termes, il est atteint lorsque la capacité du mental à s’approprier des identités cesse totalement.

La Samâdhi est l’expérience de l’ouverture de l’espace intérieur. Dans cette ouverture de l’espace intérieur, le soi mental disparaît purement et simplement. Lors de cette disparition, tout processus d’identification s’évapore.

La Samâdhi est la présence d’un silence si vaste que le soi mental ne survit pas à l’émergence de cette présence. Dans la réalité de cette présence, le mental doit être absent. Par voie de conséquence, Samâdhi et soi mental n’existent pas simultanément. Ils ne le peuvent pas. Si le soi mental est,
la Samâdhi n’est pas. Si la Samâdhi est, le soi mental n’est pas.

En Inde, il existe une technique spirituelle qui a pour objectif d’aider le méditant à naviguer vers le but final, l’ultime « ici et maintenant », la Samâdhi. On appelle cette technique « neti, neti ». Cela signifie « ni ceci, ni cela ». A chaque fois que le méditant détecte une identité qui émerge en lui, on lui conseille de penser « Je ne suis pas ceci ». L’identité suivante survient et à nouveau, le méditant pense : « Je ne suis pas cela ».

Cette technique fait partie de la pratique du Gyan Yoga, le yoga de l’intellect, puisqu’il a recours à l’intellect pour en fait aller au-delà de l’intellect. Elle guide le méditant vers l’expérience de liberté de toute identification : la Samâdhi.

Lors de la Samâdhi, le chercheur disparaît. Ce qui reste est le flot de l’expérience. Toute séparation entre le sujet et l’objet s’est évanouie. Tous les noms ont disparu et il ne reste que les verbes. Seul demeure le processus d’expérience de l’intensité électrifiante de l’instant même.

L’évènement de la Samâdhi est très choquant. Aucune dose d’imagination, aussi créative soit-elle, ne pourra préparer l’individu à cette expérience.

J’ai vécu la Samâdhi pour la première fois à l’âge de 21 ans, après 3 années d’intense entraînement yoguique. Je me suis assis en méditation et me suis concentré sur un point situé à 5 centimètres au-dessus de ma tête, en visualisant une flamme. Puis j’ai visualisé que j’entrais au coeur de cette flamme. Soudain, depuis le coeur de cette flamme, un espace a commencé à s’ouvrir rapidement et une incroyable immensité s’est déployée, dans laquelle mon être et toute activité mentale ont complètement disparu.

Le choc m’envahit jusqu’à la moelle. La Samâdhi est comme une mort, car la vie et notre perception des choses telles que nous les connaissions, disparaissent. Selon la puissance et la profondeur de l’expérience de Samâdhi, il peut falloir des mois, voire même des années, avant d’intégrer l’évènement. La Samâdhi crée également un contraste dans le sens où, pour la première fois, il y a éveil et dans cet éveil émerge la reconnaissance que la vie avant cette immense ouverture était une vie de profond sommeil. Les écritures yoguiques différencient Sarbij et Nirbij Samâdhi. Le premier terme signifie « avec graine », le second « sans graine ». En réalité, cela signifie que la structure ego-mental revient après l’évènement de Sarbij Samâdhi. Non seulement elle revient, mais en outre, dans la plupart des cas, la structure ego-mental s’approprie l’évènement et le revendique, à moins que l’individu n’ait une conscience capable d’être témoin des dynamiques en
mouvement, et qu’elle ne l’en empêche. Existentiellement, la situation est tout à fait comique : le mental revendique le non-mental. Les mots revendiquent le silence. A la seconde même où le mental revendique l’expérience de non-mental, un processus de corruption se met en place.

Alors que la structure ego-mental revient après Sarbij Samâdhi, ce n’est pas le cas après Nirbij Samâdhi. En conséquence, Nirbij Samâdhi correspond à l’expérience de l’Eveil, Sarbij Samâdhi non ; c’est un aperçu de l’Eveil.

Certaines personnes ont vécu des expériences de Sarbij Samâdhi et les prennent pour l’Eveil. Alors, immédiatement, elles s’en vont donner des satsangs à autrui, proclamant qu’elles ont atteint un état élevé. Mais il ne s’agit pas de l’Eveil. Des centaines, voire des milliers d’expériences de
Sarbij Samâdhi peuvent survenir avant que ne se produise l’évènement de Samâdhi de non-retour.

Je souhaite souligner que l’expérience de Samâdhi ne crée pas l’infaillibilité. Même les rares êtres qui sont pleinement ancrés en Samâdhi conservent la capacité humaine de commettre des erreurs à différents niveaux. L’apprentissage continue. L’univers évolue sans cesse, nous aussi.

Comment atteindre la Samâdhi ?

Il existe de nombreux types de techniques méditatives : leur efficacité dépendra simplement de la compatibilité entre vous-même et cette technique.

On peut placer son attention sur le Hara, le chakra du coeur, le troisième oeil et le sommet de la tête. Il y a la méditation Kriya. Les expériences de Samâdhi qui se produisent lorsqu’on se concentre sur chacune de ces portes varient notablement. Les expériences de Samâdhi qui se produisent à partir du Hara ont une qualité terreuse et ancrée très prononcée. A partir du coeur, la Samâdhi se présente dans une douceur et une extase inexprimables. A partir du troisième oeil, l’expérience de Samâdhi est fraîche et lumineuse. A partir du chakra du sommet de la tête, elle peut être immensément choquante.

Il peut être intéressant de noter que des expériences de Samâdhi se produisent dans des sports à forte intensité, dans l’acte sexuel et dans les arts, tels la danse, la musique, la peinture, etc. Toutefois, étant donné que dans ces contextes, l’individu est totalement privé d’entraînement direct, il se peut qu’il connaisse une grande confusion en réponse à l’évènement. Si la Samâdhi se déroule dans le contexte d’une authentique école des mystères, au moins, il aura eu un entraînement conscient pour l’y préparer.

Un être humain faisant l’expérience de la Samâdhi sera transformé à jamais. Cette expérience représente une liberté océanique allant au-delà de tout ce qui pourrait être décrit et c’est la raison pour laquelle cet évènement hantera l’individu et ne pourra que le propulser dans la recherche de situations et de conditions dans lesquelles la Samâdhi pourra se reproduire.

Encore et toujours. Jusqu’à ce qu’un jour, le chercheur disparaisse à jamais et ne revienne plus.

Andreas Mamet

Source du texte : Méditation France

• S'éveiller à la réalisation du Soi - Roy Eugene Davis

S'éveiller à la réalisation du Soi

Roy Eugene Davis

Ce que vous pouvez faire maintenant pour vous éveiller rapidement à la réalisation
complète du Soi et de Dieu dans l'incarnation actuelle

Par Roy Eugene Davis
(tiré de “Truth Journal” – avril/juin 2007)

Le Soi (l'identité permanente de chacun de vous) devant être réalisé est votre essence pure et consciente de l'être. Ce à quoi nous nous référons communément comme à Dieu est l'unique réalité omniprésente, dont nous sommes des unités individualisées. Puisque vous êtes des unités d'une Réalité unique, au plus profond de votre être vous en avez toute la connaissance, ainsi que ses processus. En vous éveillant rapidement ou progressivement à la vérité de ce que vous êtes, toutes vos capacités et qualités de perception et d'expression seront dévoilées et révélées de façon spontanée, avec la connaissance de l'unique Réalité.

Le réveil sera lent ou rapide sur la base de votre effort concentré d'être réalisés dans le Soi et en Dieu. Si l'aspiration est modérée et les efforts sont inconstants ou mal dirigés, le progrès est lent. Si l'aspiration est soutenue, que l'on choisit les efforts avec sagesse et qu'on les applique dans la vie de manière cohérente et efficace, le progrès est rapide. Vous avez en vous le potentiel pour accomplir votre destinée spirituelle, alors que vous êtes en ce monde. Évitez de penser que vous n'avez pas la capacité de l'accomplir et ne considérez pas les affaires du monde comme plus importantes dans votre croissance spirituelle.

Si vous désirez être éveillés spirituellement le plus tôt possible, faites les choses suivantes :

• Prenez la ferme résolution d'être réalisés dans le Soi et en Dieu dans cette incarnation, et faites suivre immédiatement cette résolution par des actions précises, choisies avec sagesse.

• Acquérez une pleine compréhension de votre essence de l'être et de la réalité de Dieu. Vous n'êtes pas le mental, la personnalité, le sens erroné du (petit) soi ou le corps physique. Vous êtes les observateurs, soit ceux qui contemplent et connaissent ce qu'ils observent. Laissez de côté les croyances antérieures erronées sur Dieu.

• Apprenez ce que vous devez faire pour vous élever au-dessus des états ordinaires et modifiés du mental et de la conscience. L'étude intuitive de ce que les personnes illuminées enseignent et ont enseigné vous sera profitable. Lorsque vous examinez ce que vous lisez, reconnaissez ce qui peut vous être utile pour vos buts à atteindre.
Appliquez dans la vie ce que vous apprenez, afin d'en tester l'utilité et d'acquérir une connaissance plus grande à travers l'expérience. Choisissez de savoir ce qui est réellement vrai, au lieu de vous satisfaire de la simple croyance.

Procédez habilement avec toutes les choses que vous avez. Apprenez tôt à vivre de manière efficace et à nourrir votre croissance spirituelle

L'éveil à la réalisation du Soi et de Dieu n'est pas un processus que nous pouvons causer avec nos efforts, mais advient de façon naturelle, lorsque nous retirons les conditions physiques et psychologiques qui interfèrent. Lorsque nous laissons influer notre besoin inné de l'éveil, la croissance spirituelle devient spontanée et sans effort. Les efforts visant à « causer » la réalisation du Soi ne peuvent que produire des effets illusoires que nous avons nous-mêmes créés, au lieu des réalisations authentiques qui libèrent l'âme. Il y a réalisation authentique du Soi, lorsque la conscience est entièrement rétablie dans sa pure complétude originelle. Quand ce pouvoir rédempteur se manifeste, les capacités de la perception intellectuelle et intuitive augmentent, et vos capacités fonctionnelles vous permettront d'atteindre plus facilement vos buts. L'éveil spirituel est toujours transformant psychologiquement. Quand il se manifeste, les pensées sont rationnelles, les influences subconscientes (qui étaient problématiques auparavant) sont affaiblies et neutralisées, le bien-être physique est facilement maintenu, les processus biologiques du vieillissement sont ralentis, le système nerveux s'affine et les capacités du cerveau (à travers lequel procède la conscience) se développent davantage.
Il est en outre facile et naturel d'être énergiques, enthousiastes, optimistes et créativement expressifs.

Les âmes sont produites à l'intérieur de l'unique Réalité, à partir du mélange de sa pureté avec sa vibration projetée (Om) du pouvoir cosmique. Lorsque les âmes s'identifient avec les phénomènes externes, la conscience de leur nature pure et consciente s'estompe et elles tendent conséquemment à s'impliquer dans les substances matérielles et les processus de la nature. Illusionnées de cette manière (ne sachant pas que leur essence de l'être est pure), elles vagabondent dans le temps et l'espace, jusqu'à ce que leur besoin inné d'être pleinement éveillées commence à dépasser l'influence de l'inertie qui relègue leur conscience à un sens erroné d'individualité indépendante. Arrivées à ce point, les âmes commencent à vouloir être rétablies dans la liberté de la conscience du Soi, et peuvent apprendre à faire en sorte que cela advienne.

Pour beaucoup, un obstacle commun à la croissance spirituelle est leur tendance à s'identifier au sens erroné d'individualité indépendante et aux caractéristiques de la personnalité. Avec une telle propension, les personnes s'efforcent de maintenir les états modifiés du mental et de la conscience, et continuent de penser de manière ordinaire, en espérant seulement être réalisées.

Allez au plus profond de votre être

Durant les moments de calme réflexion, interrogez-vous: quelle était ma nature en relation avec l'infini, avant que je m'identifie avec les états mentaux conditionnés et avec les conditions externes ? Que savais-je, quand j'étais individualisé comme unité pure et consciente à l'intérieur de l'unique Réalité? Alors que vous méditerez objectivement sur ces choses, vous aurez des perceptions fugaces de ce que vous étiez. Continuez à vous poser ces questions jusqu'à ce que votre connaissance soit claire et permanente. A ce point, pensez, sentez et vivez à partir de cette réalisation de l'être.

Le vrai but de la pratique spirituelle (vie disciplinée, étude métaphysique profonde, investigation sur l’essence de l’être et sur la réalité de Dieu, voir à travers le sens illusoire de l’individualité) est de vous permettre de retirer l’attention et la conscience des conditions qui vous limitent.

Pourquoi la réalisation du Soi et de Dieu ne se manifeste plus communément, et
comment éviter les conditions (ou s’élever au-dessus d’elles) qui interfèrent avec la
perception directe de ce qui est vrai

Durant des milliers d’années, des millions de personnes se sont efforcés sincèrement d’être plus conscients spirituellement et d’entretenir une relation satisfaisante avec Dieu. Elles ont cru en de nombreuses et diverses formes de la divinité, elles ont espéré qu’un Messie puisse les libérer de leur condition limitée, elles ont offert des sacrifices et adoré Dieu de diverses manières, elles ont expérimenté des systèmes anciens et nouveaux, elles ont prié et médité. Et pourtant, dans l’ère actuelle un faible nombre de celles qui se sont efforcées de connaître Dieu, ont fait l’expérience d’un degré satisfaisant de croissance spirituelle.

Pourquoi tant d’aspirants spirituels ne sont pas encore réalisés dans le Soi et en Dieu ? Certains d’entre eux ne sont pas conscients de leur habitude à rester attachés aux façons usuelles de penser et de se comporter, ou alors, s’ils le sont, ils hésitent à opérer les changements nécessaires. Certaines personnes n’ont pas encore acquis une compréhension intellectuelle de leur vraie nature de la relation qu’ils ont avec l’infini, alors que d’autres ne sont pas encore suffisamment disciplinées ou attentives pour suivre des styles de vie complets et effectuer des pratiques spirituelles efficaces. Beaucoup d’individus sont attachés de manière tenace à des idées erronées, à des états émotifs de dépendance ou à des comportements analogues. D’autres encore, enfin, ont la propension à être mentalement pervers, c’est-à-dire qu’ils ont la tendance à déformer ce qu’ils apprennent dans le but de servir leurs inclinations égoïstes. Lorsque vous êtes conscients d’attitudes mentales et de comportements qui interfèrent avec la croissance spirituelle, assumez-en de plus constructifs. Avec la pratique, vous découvrirez que vous pouvez facilement choisir les pensées, les états de conscience et les comportements. Observez comment vous répondez aux événements et à ce que les autres disent ou font. Notez quelle est votre propension à adapter les attitudes mentales et les comportements aux circonstances dominantes.
Lorsque vous êtes seuls, soyez sereinement centrés dans l’âme. Ne faites pas en sorte que votre attention se dirige vers des humeurs, problèmes ou souvenirs déplaisants. Nourrissez la paix mentale, la stabilité émotive et le contentement de l’âme, quand vous êtes seuls et dans tous les autres moments. Au milieu des activités et des relations, vous serez des observateurs, centrés dans l’âme, d’événements transitoires et de circonstances, vivant librement en ce monde sans en faire partie, librement fonctionnels et sans être influencés outre mesure par les conditions externes.

Comment calmer les influences cachées qui causent l’agitation mentale et émotive

Sous le seuil de votre conscience existe une variété d’impulsions qui font surgir des ondes de fluctuations et de changements du mental, qui contribuent à l’instabilité émotionnelle. Comme de petits tourbillons, ces mouvements stimulent (et font naître) des pensées et des émotions. Lorsqu’ils sont limités et pacifiés, la paix mentale et la stabilité émotive prévalent, que vous dormiez ou que vous soyez réveillés. Quand vous méditez, puisque leurs influencent diminuent, il vous est plus aisé de détourner l’attention des états mentaux et de conscience ordinaires et de vous concentrer sans distraction. Quand ces mouvements n’existent plus du tout, votre connaissance parfaite du Soi émerge sans effort dans la conscience éveillée.

Les influences subliminales qui contribuent à l’agitation et à la fragmentation de la conscience peuvent être limitées et pacifiées non seulement durant la méditation.
Nourrissez la paix de l’esprit et la stabilité émotive à chaque instant; reliez-vous calmement aux événements et circonstances, évitez les activités et les implications personnelles qui stimulent excessivement les sens et les émotions. Soyez attentifs “dans l’instant”. Vivez avec un sens du but clairement défini. Concentrez votre attention sur les choses essentielles, en laissant de côté ou en minimisant ce qui n’est pas nécessaire à votre bien-être complet et à la croissance spirituelle. Découvrez la différence entre votre essence de l’être et ce que vous observez ou expérimentez.

Vous êtes constamment en train de choisir des pensées, des comportements et des circonstances. Quelles sont vos pensées usuelles en ce moment ? Comment vous comportez-vous? Quelles sont les circonstances qui prévalent dans votre vie ? Décidez : voulez-vous vivre de manière complaisante, centrés sur vous-mêmes comme des êtres humains ordinaires, ou alors désirez-vous être réalisés dans le Soi et en Dieu ? Le choix juste devrait être facile à faire. Derrière les pensées et les émotions, votre pure essence de l’être demeure toujours ce qu’elle est: sereine, joyeuse, complète et centrée dans le Soi et en Dieu. Au lieu de “chercher” à devenir illuminés, examinez à travers la contemplation méditative ce que vous êtes déjà, en tant qu’unités immortelles de l’unique Réalité.
Reconnaissez votre vraie nature. Permettez aux qualités innées, aux capacités et pouvoirs de perception et d’expression, de sortir et de se manifester.

Conseils pratiques

Si vous avez besoin de soutien ou d’encouragement pour demeurer focalisés sur le chemin de l’éveil, lisez du matériel informatif pour nourrir l’esprit avec des idées positives. “Voyez” clairement vous-mêmes comme spirituellement éveillés. Croyez fermement pouvoir être complètement éveillés sur le plan spirituel et soyez convaincus que vous le serez bientôt. Rappelez-vous que vous êtes destinés à connaître tout ce qu’il y a à connaître au sujet de votre relation avec l’infini. Acquérez des informations valables au sujet des faits de la vie et sur la manière de vous éveiller facilement et rapidement des états ordinaires du mental et de la conscience, pour atteindre ceux de la superconscience, de la conscience cosmique, de la réalisation du Soi, de Dieu et de l’illumination complète qui vous libère de toute limitation. Utilisez la connaissance acquise de façon sage et habile, jusqu’à ce que vous soyez en mesure d’expérimenter les résultats voulus. Aspirez à être réalisés dans le Soi et en Dieu, lorsque vous vous appliquez à vos pratiques spirituelles et que vous accomplissez vos devoirs quotidiens. Soyez patients pendant que vous apprenez à méditer et que vous expérimentez les changements psychologiques qui se manifestent durant le processus de l’éveil spirituel. La patience est la capacité à supporter avec calme une situation, lorsque cela devient nécessaire. Apprenez à être patients, en demeurant intérieurement en paix indépendamment des circonstances extérieures. Être patients (en s’attendant de façon optimiste à faire les expériences idéales souhaitées) calmera aussi les influences subliminales qui – si on leur permet d’agir – peuvent causer de l’agitation émotionnelle, interférer avec la pensée rationnelle ou avec l’accomplissement des devoirs, ou susciter des sentiments d’anxiété, d’incompétence ou de tristesse.

L’illumination spirituelle n’est pas le résultat du remplissage du mental avec des concepts et idées philosophiques, de la croyance en une doctrine religieuse ou de l’accomplissement de rituels. Être spirituellement illuminés signifie avoir la sagesse spirituelle, soit la compréhension complète et précise de ce qui est vrai, juste et permanent. Le fondement de la pratique spirituelle à apprendre et à utiliser est la méditation superconsciente. S’asseoir de façon passive, diriger l’attention vers des pensées casuelles ou des perceptions subjectives de phénomènes issus du mental, jouir de façon complaisante des humeurs agréables, tout cela n’est pas transformant et ne révèle pas la vérité.

Lorsque vous méditez, soyez intentionnels, c’est-à-dire efforcez-vous de transcender les états ordinaires du mental et de la conscience. Elargissez votre conscience au-delà du corps et du mental. Contemplez l’omniprésence. Imaginez que vous êtes libres dans l’espace illimité et sans frontières. Jouissez au sein de la joie pure de l’âme et de la conscience du Soi. Vous aurez à ce point des intuitions importantes. La connaissance absolue (pure) de votre essence de l’être et de la Réalité de Dieu se révélera spontanément de la partie intérieure de vous-mêmes.

Vocabulaire :

Faire : accomplir ou effectuer. Accomplir avec soin les actes nécessaires pour atteindre un objectif prédéfini.
Rapidement : qui survient en un temps court.
S'éveiller : devenir conscients.
Complète : totale
Réalisation : expérience directe avec une connaissance précise.
Actuelle : qui existe dans le temps présent et qui progresse.
Incarnation : intervalle durant lequel l'on est identifiés dans un corps physique.

Source du texte


lundi 21 avril 2008

• La simplicité de l'instant présent - Dilgo Khyentsé Rinpoché

Dilgo Khyentsé Rinpoché


Ne vous encombrez pas l'esprit de pensées inutiles.

À quoi bon ruminer le passé, anticiper l'avenir ?

Restez dans la simplicité de l'instant présent.

dimanche 20 avril 2008

• C'est l'éveil qui nous illumine - Denis Marie

C'est l'éveil qui nous illumine

Denis Marie


Plutôt que de chercher celui que « je suis », simplement, il est préférable de se laisser gagner par lui. Le « je Suis » « Est » avant tout. C'est notre Nature. C'est à notre Nature de nous dire, «de se dire», et non à nous. Si nous relâchons intérieurement, le « je suis » est là qui se proclame de lui-même. A travers l' « écoute », il nous dit qu'il nous précède et qu'il est constant.


Nos yeux voient et nos oreilles entendent parce que c'est leur nature. Pareillement, la Vérité en nous connaît et s'illumine naturellement, sans intention, ni effort particulier.


Comment l'illusion pourrait-elle prévaloir sur « ce » qui en est l'origine ? Comment le jeu pourrait-il prévaloir sur l'acteur puisque c'est de lui que vient la comédie ? Quand nous réinvestissons notre Nature, nous réalisons que de ce point de vue « rien n'arrive ». Bien que des variations, des changements surviennent sur un plan relatif, ils n'ont pas d'incidence sur notre identité naturelle. Notre Nature est stable en elle-même et tout mouvement en son sein ne peut l'affecter.


Ce n'est pas nous qui nous éveillons, c'est l'éveil qui nous illumine. Juste avant qu'il n'arrive, nous pensions avoir compris et accompli une part du chemin, avoir saisi une partie de la vérité et finalement nous réalisons que tout cela appartenait au rêve et qu'aucun éveil n'avait pris place. Du point de vue de l'illusion nous espérons toujours que « quelque chose» se produise, mais à l'instant de l'éveil, nous ne faisons que pleinement reconnaître ce qui a toujours été là. L'éveil était déjà là, dans cet instant, inséparable de nous. Bien que cette réalisation nous libère, la liberté n'est pas une chose nouvelle.


Extraits choisis pour Éveil Impersonnel tirés du livre de
Denis Marie
L'éveil ordinaire - le don du coeur
Éditions Charles Antoni - L'Originel

lundi 14 avril 2008

• Je suis aussi « éveillé » que vous ! - Jeff Foster

Je suis aussi « éveillé » que vous !

Jeff Foster

Cela ne nous quittera jamais. Cela sera toujours ce qui est. C'est notre demeure.


Question : Qu'est-ce qui « vous » est arrivé ?


Jeff Foster : Vous savez, je crois, vraiment, que rien ne m'est « arrivé ». Si quelque chose est arrivé, ce n'est que cela: Je (apparemment) s'est arrêté d'attendre que quelque chose arrive !

Ce n'était pas un événement soudain, il n'y a pas eu d'éclair ou de tonnerre (cela, c'est l'illusion !). C'était, tout simplement, la diminution graduelle de la croyance en l'histoire «J'ai besoin de quelque chose d'autre que cela !». C'était « l'obstacle » final, si l'on peut dire (il n'y a, bien sûr, pas d'obstacle !).

Je me suis rendu compte que le désir même pour la libération, l'illumination ou l'éveil est encore un autre désir, un autre obstacle à la perfection de ce moment. Mais vous savez, en vérité, vous ne pouvez pas stopper le désir, ni l'attente pour que cet « obstacle final » tombe enfin - cela c'est encore du domaine du faire.

Observez donc, lorsque vous vous trouvez dans un état d'attente, le moment où survient la pensée «Ce n'est pas encore cela, je vais y arriver bientôt» et que cette pensée est suivie. Observez et remarquez que c'est cette pensée même qui, à ce moment-là, vous coupe de la joie et de l'entière simplicité de ce moment.

C'est très, très subtil, mais lorsque vous remarquez ce que vous faites, apparemment, à vous-même, vous vous mettrez sans doute à rire ! Et vous pouvez vous retrouver à regarder tout autour de vous, toutes les choses dans la pièce, écouter tous les sons - le chat qui miaule (si vous en avez un !), la bouilloire qui siffle, votre cour qui bat - et réaliser que c'est CELA ! Il n'y a rien de plus que cela, plus que maintenant. Regardez autour de vous, n'est-ce pas un cadeau ?

Cela revient à vivre chaque instant, comme si c'était le dernier. La recherche pour la libération implique un futur, et est donc une illusion. Ce peut être votre dernier moment sur terre. Si c'est le cas, pourquoi l'ignorer en plaçant vos espoirs dans une libération future ? Maintenant est tout ce qui existe. Arrêtez-vous maintenant, et observez. Et maintenant. Et maintenant...

Qustion : Êtes-vous « éveillé » ?

Je suis aussi « éveillé » que vous ! La seule chose qui a changé c'est qu'aujourd'hui le rêve de l'individualité a perdu son emprise. Les mêmes pensées qui avaient l'habitude de m'envahir, apparaissent encore souvent, mais maintenant je ne leur porte plus aucun intérêt. Elles flottent simplement à travers la conscience. C'est étonnant ce qui se passe lorsque la pensée est vue pour ce qu'elle est.

Il n'y a là aucun effort, aucun choix. Ce ne sont que des pensées. Elles ne sont pas personnelles.

Faire des efforts pour obtenir l'état « d'éveillé » est encore un autre type de pensées habituel. «Je ne suis pas encore « éveillé » ou «Je ne suis pas assez éveillé» : ces pensées mêmes sont celles qui obscurcissent votre état d'éveil, qui est déjà présent à 100% (et pourtant la libération ne peut jamais être obscurcie...).

Regardez ce qui se passe. Dans le jeu de la vie, la pensée «J'ai besoin d'être éveillé» apparaît, et cette pensée plaît, on lui donne de l'importance. Alors, vous (l'individu) ressentez un goût d'échec, n'est-ce pas ? Vous ressentez comme un manque. Voici le secret : le problème n'est pas que vous n'êtes «pas encore éveillé ». Le problème (et ce n'est pas vraiment un problème) c'est que survient la croyance «J'ai besoin d'être éveillé » ou «Je devrais être éveillé maintenant, et je ne le suis pas». Regardez comment cette croyance donne à l'individu, l'illusion qu'il y a quelque chose à atteindre, que ce moment n'est pas suffisant. Observez comment elle voile la perfection du moment, comment elle cache apparemment cet état déjà réalisé d'éveil !

Extraits choisis pour Éveil Impersonnel tiré du livre :

La vie sans centre
Jeff Foster

Éditions Charles Antoni L'Originel

mardi 8 avril 2008

• Lâcher prise du lâcher prise

Sources

À une époque, la prison était quelque chose dont je faisais tout pour m’échapper. En fait, je me suis réellement évadé une fois, et je suis resté en fuite pendant quatre ans. Mais après que Gangaji nous ait rendu visite à la prison fédérale, tous mes comportements de fuite ont cessé. Cela dit, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais faire de cette nouvelle naissance, alors pendant plus d’un an, je me suis juste promené dans la prison rempli de satisfaction. Les mots me manquent pour décrire cette conscience. Puis, après avoir reçu le conseil de profiter de mon état de solitude, tout est devenu clair. Le dernier mois passé en isolation continue est exactement ce dont j’avais besoin. Maintenant, tout mon temps se passe en méditation. Debout, assis, couché — je médite. Tout mon temps libre, je le passe à parler avec les autres et à leur conseiller de lâcher prise, puis à lâcher prise du lâcher prise.

C’est tellement merveilleux d’être ici parce que je vois des détenus s’éveiller et découvrir leur vraie nature. Si Gangaji peut offrir tout son temps à tous les êtres, alors cet homme-ci peut sûrement faire la même chose. Je suis dans une maison de souffrance et je dois partager tout cet amour avec les autres. En ce moment je suis inquiet à cause de ma sortie et je me demande comment je vais faire face à toutes les distractions de la rue. Quel revirement pour un voleur et un évadé. Un tel amour, une telle paix, une telle joie, il faut en parler. Il faut l’être, car en fin de compte c’est tout ce qui existe. Éveillé chaque jour, toutes choses sont neuves. Les conditions sont difficiles ici, mais ce n’est rien. L’ego embusqué tente de nous piéger, mais ce n’est rien. Quand je cherche qui souffre, qui fait souffrir, qui s’embusque pour causer la souffrance, qu’est-ce que je vois ? Rien. Avec grand respect et amour.

Avec dévotion à cet amour.

• Voyage à travers la Lumière - Mellen-Thomas Benedict


Voyage à travers la Lumière


Mellen-Thomas Benedict

En 1982, Mellen-Thomas Benedict, caméraman de cinéma, était atteint, selon le diagnostique médical, d'un cancer incurable. A son « décès », il connut une expérience de mort imminente (EMI/NDE) qui dura 90 minutes, pendant lesquelles il expérimenta les effets classiques des EMI avant de retourner à la vie. Cet épisode pourrait être expliqué de façon scientifique, excepté un détail : lorsqu'il revint à la vie, son cancer « incurable » avait totalement disparu.

En 1982 je suis mort d'un cancer en phase terminal. Il était inopérable et toutes les chimiothérapies possibles m'auraient laissé comme un légume. On me donnait six à huit mois à vivre.

J'avais eu accès à des informations terrifiantes dans les années 70 et j'avais commencé à devenir incroyablement sensible aux problèmes nucléaires, écologiques et autres. Or, comme je n'avais aucune base spirituelle, je commençai à croire que la nature avait fait une bêtise et que nous étions probablement un organisme cancéreux pour la planète. Je ne voyais aucune solution à tous ces problèmes que nous avions créés nous-mêmes.
Je percevais tous les humains comme un cancer et c'est ce que j'ai récolté.

C'est ce qui allait me tuer.
Faites attention à votre façon de voir le monde. Il se retourne contre vous, particulièrement si c'est un point de vue négatif. Le mien l'était vraiment et il me conduisait directement à la mort. J'essayais toutes sortes de méthodes de guérisons alternatives, mais aucune ne m'aidait.

Je fus donc déterminé à chercher ce qu'il y avait réellement entre moi et Dieu. Parce que jusqu'ici je n'avais pas jugé bon d'avoir affaire avec Lui. A l'époque, j'étais très éloigné de la spiritualité.
Je commençai mon parcours en étudiant les spiritualités. Je décidai de lire toute la littérature sur ces sujets, parce que je ne voulais pas être surpris en arrivant de l'autre côté. J'ai donc lu tout ce qui se rapportait aux diverses religions et philosophies. C'était très intéressant et cela m'a donné l'espoir qu'il y avait quelque chose de l'autre côté.

A la fin j'avais une garde malade. Je me souviens de m'être réveillé un matin à la maison vers 4h30 et j'ai su que ça y était. C'était le jour où j'allais mourir. J'ai donc téléphoné à quelques amis et je leur ai dit au revoir. J'ai réveillé mon infirmière. Nous avions passé un accord pour qu'elle me laisse seule au moins six heures après ma mort, car j'avais lu que toutes sortes de choses intéressantes pouvaient arriver après la mort. Et je me suis rendormi.

Ce dont je me souviens ensuite est typique du commencement de la NDE. Soudain, je fus totalement conscient et debout, mais mon corps était couché. Il y avait cette clarté autour de moi. Être hors de mon corps était même plus vivant que pendant la vie ordinaire. C'était si vivant que je pouvais voir chaque pièce de la maison, je pouvais voir le toit de la maison, je pouvais voir autour de la maison, je pouvais voir en dessous de la maison.

Il y avait une Lumière brillante. Je me tournai vers la Lumière. La Lumière était très semblable à ce que beaucoup de gens ont décrit dans leur NDE. Elle était si magnifique. Elle était tangible ; vous pouviez la sentir. C'est très attirant ; vous désirez aller vers elle comme auriez désiré aller dans les bras de votre père ou votre mère idéale.

Comme je commençai à me déplacer vers la Lumière, je sus intuitivement que si je La touchais, je serais mort. Donc, tout en allant vers Elle, je disais « S'il Te plait, attends une minute, arrêtons-nous une seconde maintenant. Je veux réfléchir ; j'aimerai parler avec Toi avant de partir. » A ma grande surprise, à ce moment là, tout s'est arrêté. Car vous avez le contrôle de votre vie après la mort, vous n'êtes pas dans une descente en roue libre.

Ma demande a été entendue et j'ai eu de nombreuses conversations avec la Lumière. La Lumière n'arrêtait pas d'apparaître sous différents visages et formes, comme Jésus, Buddha, Krishna, des mandalas, des images et des signes archétypaux. Je demandais à la Lumière « Qu'est-ce qui se passe ici ? S'il Te plait, peux-tu m'éclairer ? Je veux réellement connaître la réalité de la situation. » Et la Lumière me répondit. Je ne peux pas répéter exactement ses mots, car c'était une sorte de communication télépathique.

Ce que j'ai compris c'est que pendant la NDE vous recevez le feedback ajusté à vos croyances d'avant la rencontre avec la Lumière. Si vous êtes Bouddhiste, Catholique ou Fondamentaliste vous recevez un feedback qui a la forme de votre propre imagerie. On vous donne une chance de l'examiner de plus près, mais la plupart des gens ne la saisissent pas. A mesure que la Lumière se révélait à moi, je pris conscience que ce que je voyais vraiment était la matrice de notre Soi le plus élevé.

Nous avons tous un Soi le plus élevé, c'est-à-dire une partie de notre être qui est une âme supérieure. Elle me fut révélée dans sa forme énergétique la plus pure. On pourrait la décrire réellement non pas comme un tunnel mais bien plus comme une connexion directe avec la Source. La Source à laquelle chacun de nous est connecté. Ainsi la Lumière me montrait la matrice du Soi le plus élevé. Puisque je n'étais engagé dans aucune religion particulière, j'ai continué à m'en nourrir après ma NDE.

Comme je demandais à la Lumière de continuer à clarifier, j'ai compris ce qu'était la matrice du Soi le plus élevé : nous avons un réseau autour de la planète où tous les Soi les plus élevés sont connectés. C'est comme une grande confrérie, un cercle d'énergie subtile tout près de nous, le niveau spirituel pourrait-on dire.
Puis après deux minutes j'ai demandé à savoir vraiment ce qu'était l'Univers et j'ai dit : « je suis prêt, prends-moi».

Alors la Lumière se transforma en la plus belle chose que j'aie jamais vue : un mandala d'âmes humaines sur notre terre. J'étais encore dans le point de vue négatif au sujet de ce qui arrivait sur notre terre. Alors comme je Lui demandai de continuer à m'éclairer je vis dans ce magnifique mandala combien nous étions merveilleux dans notre essence, dans notre noyau. Nous sommes la plus magnifique des créations.

L'âme humaine, la matrice humaine que nous formons ensemble est absolument fantastique, élégante, exotique, une multitude de magnificences. Je ne peux même pas exprimer comment mon opinion a pu changer à cet instant à propos de l'humanité. Et je m'exclamai : « Oh, Dieu, je ne savais pas comme nous étions beaux ». A tous les niveaux, les plus hauts ou les plus bas, sous quelque forme que vous soyiez, vous êtes la plus magnifique des créations.

Je Lui demandai : « Est-ce que cela veut dire que le genre Humain sera sauvé ? » Alors, dans une explosion de fanfare avec une douche d'étoiles tournoyantes la Grande Lumière me répondit : « Souviens-toi de cela et ne l'oublie jamais : vous vous sauvez, vous vous rachetez, vous vous guérissez vous-mêmes. Vous le pouvez toujours. Vous le pourrez toujours. Vous avez été créés avec le pouvoir de le faire depuis avant le commencement du monde ».

A cet instant ma compréhension s'élargit encore. Je réalisai que NOUS AVONS DÉJÀ ÉTÉ SAUVÉ. Nous étions destinés à nous sauver nous-mêmes comme tout le reste de la création divine. C'est pourquoi il nous est donné une seconde chance.
Je remerciai la Lumière de Dieu de tout mon coeur. Je ne pouvais exprimer qu'une totale appréciation « Oh ! cher Dieu, cher Univers, cher Grand Soi, J'AIME Ma Vie. ».

Le Lumière sembla m'aspirer encore plus. C'était comme si je me dissolvais complètement en Elle. Encore aujourd'hui, je ne peux trouver les mots pour décrire cet Amour-Lumière.
J'entrai dans un autre royaume, plus profond encore, et ma conscience s'élargit encore et encore. C'était un énorme fleuve de Lumière, vaste et plongé au coeur de la Vie. Je demandais ce que c'était.

La Lumière répondit : « C'est LA RIVIÈRE DE LA VIE, bois jusqu'à plus soif de cette manne liquide ». C'est ce que je fis. Je bus un grand coup et encore et encore. Boire la Vie elle-même ! C'était l'extase !

Alors la Lumière me dit : « Tu as un souhait ». La lumière savait tout de moi, tout de mon passé, de mon présent, et de mon futur. « Oui » chuchotai-je.

Je lui demandai de voir le reste de l'Univers, au-delà de notre système solaire, au-delà de toutes les illusions humaines. La Lumière me dit alors que je pouvais aller avec le Fleuve. Je le fis, et je fus transportée NOYÉ dans la Lumière jusqu'à la Fin du Tunnel. Je sentis et entendis simultanément des bourdonnements très doux. Quelle course folle !

Soudain toujours sur ce Fleuve de la Vie, il m'a semblé être propulsé comme une fusée hors de la planète. Je vis la terre flotter au loin. Le système solaire dans toute sa splendeur fendit l'air et disparut. Plus vite qu'à la vitesse de la lumière, le flot me précipita dans la galaxie tandis que j'assimilai plus de connaissances que jamais. Je compris que cette galaxie et toutes celles de l'Univers, débordent de multiples formes de VIE. Je découvris des mondes et des mondes. La bonne nouvelle est que nous ne sommes pas seuls dans l'Univers !

Tandis que je chevauchai ce fleuve de conscience traversant la galaxie, le fleuve se fractura en terrifiantes vagues d'énergies. Les faisceaux superbes de la galaxie avec toute leur sagesse antique s'enfuyaient. Au début je pensais que j'allais quelque part, que je voyageais. Mais finalement je réalisai qu'en même temps que le fleuve s'élargissait, ma conscience allait s'élargissant pour tout apprendre de l'Univers ! Toute la création se déroulait devant moi. C'était une merveille inimaginable ! J'étais véritablement un Enfant Emerveillé : un bébé au pays des merveilles !

A ce moment précis, je me trouvai dans une paix profonde, au-delà du silence. Je pouvais voir et percevoir le TOUJOURS, au-delà de l'Infini.

J'étais dans le VIDE.

J'étais dans l'avant-création, avant le Big Bang. J'avais dépassé le Début des Temps/le Premier Mot/la Première Vibration. J'étais dans l'Oeil de la Création. C'était comme si je touchais la Face de Dieu. Ce n'était pas un sentiment religieux. Simplement je ne faisais qu'UN avec l'Absolu, la Vie et la Conscience.

Quand je dis que je pouvais voir et percevoir le TOUJOURS, je veux dire que je pouvais expérimenter toute la création se générant elle-même. C'était sans début ni fin. C'est une pensée qui ouvre largement l'esprit, n'est-ce pas ?

Les scientifiques perçoivent le Big Bang comme un simple événement qui a créé l'Univers. Durant ma vie après ma NDE je compris que le Big Bang n'est qu'un parmi un nombre infini d'autres Big Bangs créant des Univers indéfiniment et simultanément. Les seules images qui s'en rapprocheraient ici, seraient celles créées par des super ordinateurs utilisant des équations géométriques fractales.

Les anciens savaient cela. Ils disaient que Dieu créait périodiquement des nouveaux Univers en expirant et en créaient d'autres en inspirant. Ces cycles de manifestations furent appelées Yugas. La science moderne l'appela Big Bang.
J'étais dans la pure conscience, dans l'absolu. Je pouvais voir et percevoir tous les Big Bangs ou les Yugas se créant et se recréant eux-mêmes. Instantanément et simultanément j'entrais en eux. Je voyais que chacune des plus petites parcelles de la création a le pouvoir de créer. C'est très difficile de tenter de l'expliquer. Je reste encore sans mots à ce sujet.

Il m'a fallu des années pour assimiler cette expérience du Vide. Je peux vous le dire maintenant : le Vide est moins que le Rien, et cependant plus que le Tout. Le Vide est le Zéro Absolu ; c'est du chaos que toutes les possibilités surgissent. C'est la Conscience Absolue, qui est bien plus que l'Intelligence Illimitée.

Le Vide est la vacuité ou le néant entre toutes les manifestations physiques : l'ESPACE entre les atomes et leurs composants. La science moderne a commencé a étudier cet espace entre les particules. Ils l'appellent le Point Zéro. Leurs instruments de mesure sont dépassés. Ils n'ont aucun moyen de mesurer l'infini avec précision. Il y a davantage d'espace zéro dans votre propre corps et l'Univers que n'importe quoi d'autre !

Ce que les mystiques appellent le Vide n'est pas un vide. Il est tout plein d'énergie, une sorte différente d'énergie qui a créé tout ce que nous sommes. Tout depuis le Big Bang est vibration, depuis le premier Mot qui est la première vibration. Le terme biblique « Je suis » porte vraiment un point d'interrogation « Je suis ? Qui suis-Je ? » Ainsi la création est Dieu Se découvrant Lui-même de toutes les façons imaginables, dans une exploration continue et infinie à travers chacun d'entre nous. Je commençais à comprendre, pendant ma NDE, que tout ce qui est, est littéralement le Soi, votre Soi, mon Soi. Tout est le Grand Soi. C'est pourquoi Dieu sait même quand une feuille tombe. C'est possible parce que, où que vous soyez, c'est le centre de l'Univers. Où que soit chaque atome, c'est le centre de l'Univers. Là est Dieu, et Dieu est dans ce Vide.

Pendant ma NDE, quand j'éprouvais le Vide, les Yugas et toutes les créations, j'étais complètement hors du temps et de l'espace comme nous le savons.
Dans cet état d'expansion je découvris que la création est Pure Conscience Absolue, ou Dieu, entrant dans l'expérience-Vie que nous connaissons. Le Vide lui-même est dénué d'expérience. C'est la pré-Vie, avant la première vibration. Dieu est plus que la Vie et la Mort. Donc il y a plus que la Vie et la Mort à expérimenter dans l'Univers !

Quand je réalisai ça, j'en avais fini avec le Vide. Je désirai retourner dans cette création, ou yuga. Cela me semblait tout à fait naturel. Alors soudain, je suis revenu à travers la seconde lumière ou le Big Bang, dans un bruit assourdi de bourdonnements. Je chevauchais à nouveau le fleuve de conscience à travers toute la création, et quelle chevauchée ! Les faisceaux de galaxies me pénétraient avec encore plus d'acuité. Je traversai le centre de notre galaxie qui est un trou noir. Les trous noirs sont les traiteurs ou les recycleurs de l'Univers.

Savez-vous ce qu'il y a de l'autre côté d'un Trou Noir ? Nous, notre galaxie, qui a été retraitée à partir d'un autre univers. Dans sa configuration d'énergie, elle ressemble à une fantastique ville de lumière. Toute énergie, de ce côté du Big Bang est lumière. Chaque sous-atome, atome, étoile, planète, même la conscience elle-même est faite de lumière et a une fréquence et/ou une particule. La Lumière est une substance vivante. Tout est fait de lumière, même les pierres. Donc tout est vivant. Tout est fait de la Lumière de Dieu. Tout est très intelligent.

Comme je chevauchais le fleuve encore et encore, je pouvais voir une immense Lumière arriver. Je sus que c'était la Première Lumière ; la Matrice de notre système solaire, notre Soi Lumineux le plus élevé. Alors le système solaire en entier apparut dans la Lumière, accompagné de ces grondement assourdis.

Je pouvais voir toute l'énergie que ce système solaire générait, et c'est un spectacle incroyable, je pouvais entendre la Musique des Sphères. Notre système solaire, comme le font tous les corps célestes, génère une unique matrice de lumière, de sons et d'énergies vibratoires. Les civilisations avancées venant d'autres systèmes stellaires peuvent, comme nous le savons, laisser l'empreinte d'une matrice énergétique ou vibratoire pour marquer leur passage dans l'univers. C'est un jeu d'enfant. Les Merveilleux enfants de la terre (les êtres humains) fabriquent actuellement d'innombrables sons, comme des enfants jouant dans la cour de récréation de l'univers.

La Lumière m'expliqua que la mort n'existe pas. Nous sommes immortels. Nous avons déjà été vivants pour toujours ! Nous sommes une partie de la nature, de ce système vivant qui se recycle lui-même indéfiniment.
On ne m'a jamais dit que je devais rentrer. Mais je savais maintenant que je le voulais. C'était simplement naturel après ce que j'avais vu pendant cette expérience de NDE.

En temps humain je n'avais aucune idée du temps passé avec la Lumière. Mais j'avais eu des réponses à toutes mes questions et mon retour était proche. Quand je dis que toutes mes questions avaient eu une réponse de l'autre côté, je veux simplement dire ça. Toutes mes questions ont eu une réponse. Chaque être humain a une vie différente et un lot de questions à explorer. Certaines de nos questions sont Universelles, mais chacun de nous explore d'une façon unique ce que nous appelons la Vie. Car toute forme de vie depuis les montagnes, jusqu'à la moindre feuille de chaque arbre est unique.

Et ceci est très important pour nous dans cet Univers. Parce que Tout contribue au Grand Tableau, à la plénitude de la Vie. Chacun de nous littéralement est Dieu, Dieu s'explorant lui-même dans une Danse de Vie infinie. Votre unicité contribue à l'accroissement du Vivant.

Je revenais à la vie. On ne m'avait jamais dit et il ne m'était pas venu à l'esprit que j'allais retourner dans le même corps. Aucune importance. J'avais une totale confiance en la Lumière et dans le processus du Vivant. Comme le fleuve fusionnait avec la grande Lumière, je demandai seulement de ne jamais oublier toutes les révélations et les sensations que j'avais éprouvées de l'autre côté.

Il y eut un « OUI ». Je sentis comme un baiser sur mon âme.

Je fus entraîné sur le chemin du retour à travers la Lumière dans le royaume vibratoire. Je recevai encore plus d'informations. Je rentrai à la maison et on me donnait des leçons à partir de mon expérience de NDE, sur le mécanisme de la réincarnation. Je recevais les réponses à toutes mes petites questions : « Comment ça marche ? Comment ça peut marcher ?». Je savais que j'allais être ré-incarnée.

La terre est un grand producteur d'énergie et la conscience individuelle en émerge et se développe en chacun de nous. Pour la première fois je pensais à moi comme à un être humain et j'étais heureux de l'être. D'après ce que j'avais vu, j'aurai été heureux d'être un atome dans cet Univers. Un simple atome. Car, être une partie humaine de Dieu c'est la plus fantastique des bénédictions. C'est une bénédiction au delà de la plus folle projection de ce que peut être une bénédiction. Pour chacun d'entre nous, être la partie humaine de cette expérience est à la fois terrifiante et magnifique. Qui que nous soyions, où que nous en soyions, cinglés ou non, chacun de nous et nous tous, sommes une bénédiction pour la planète, à l'endroit exact où nous en sommes.

Je m'attendais à me réincarner en un petit bébé n'importe où. Mais je reçus une leçon sur l'évolution de la conscience et de l'identité individuelle. Quelle surprise lorsque j'ouvris les yeux, ce fut une telle surprise de retrouver ce corps, d'être de retour dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi bien que je l'ai compris.
Quelqu'un me regardait en sanglotant. C'était mon infirmière. Une heure et demie après ma mort, elle avait renoncé. Mon corps était froid et raide. Elle était sortie dans une autre pièce. Quand je me suis réveillé, je vis de la lumière dehors et j'essayais de me lever pour aller vers elle, mais je tombai du lit. Elle entendit un grand bruit et courut dans la chambre pour me trouver par terre.

Une fois rétabli, j'étais très surpris et même terrifié par ce qui m'était arrivé pendant ma NDE. Au début je ne me souvenais pas de tout. Le souvenir me revint plus tard.
Je m'échappais de ce monde et continuais à demander « Suis-je en vie ? ». Le monde réel ressemblait plutôt à un rêve. Au bout de trois jours je redevins normal, ma perception était plus claire et cependant bien différente de ce que j'avais toujours ressenti dans ma vie. Je ne voyais plus rien de mauvais chez quiconque comme avant où j'étais vraiment dans le jugement. Avant je pensais que tout le monde était cinglé. En fait je pensais que tout le monde était cinglé sauf moi. Maintenant, je voyais clair.

Environ trois mois plus tard un ami me dit que je devrais me faire examiner, j'y allais donc, et on me fit un scanner. Je me sentais vraiment bien et pourtant j'avais peur d'apprendre une mauvaise nouvelle. Je me souviens de ce docteur dans cette clinique regardant les scanners d'avant et d'après et me disant « Bien, il n'y a plus rien maintenant » Je dis « Vraiment, ce doit être un miracle !» Il dit « Non, cela arrive, on l'appelle une rémission spontanée » Il n'était absolument pas impressionné. Pourtant, c'était un miracle et j'étais impressionné même si personne d'autre ne l'était.

Pendant ma NDE j'étais descendu dans ce qu'on appelle l'Enfer, et c'était très surprenant. Je n'ai vu ni Satan ni le diable. Ma descente aux enfers était une descente dans un monde de misère humaine, d'ignorance, une éternité misérable dans la nuit de l'inconnaissance.
Mais chacune des millions d'âmes autour de moi avait une petite étoile de lumière toujours disponible. Mais personne ne semblait s'en apercevoir tant ils étaient consumés par leurs propres chagrins, leurs traumatismes et leurs misères. Mais après ce qui m'a semblé une éternité, je commençais à appeler vers cette Lumière comme un enfant appelle ses parents à l'aide.

Alors la Lumière s'ouvrit et forma un tunnel qui vint droit sur moi et m'entoura de toute cette peur et cette souffrance. C'est cela l'Enfer.
Ainsi, ce que nous avons à faire est d'apprendre à se donner la main. Les portes de l'Enfer sont vraiment ouvertes maintenant. Nous allons nous relier, nous entr'aider et marcher ensemble hors de l'Enfer.
La Lumière vint vers moi et se transforma en un immense ange doré. Je demandai « Etes-vous l'Ange de la Mort ? » Il m'exprima qu'Il était ma super âme, la matrice la plus élevée de mon Soi : la partie de nous-même originelle. Et la Lumière m'emporta.

Bientôt notre science quantifiera l'esprit. Est-ce que ce ne sera pas merveilleux ? Nous allons bientôt avoir des appareils qui vont être sensibles aux énergies subtiles. Les physiciens font entrer en collision les atomes pour voir de quoi ils sont faits. Ils ont déjà trouvé les quarks et tout ça. Eh bien, un jour, ils vont être confrontés à cette petite chose qui maintient tout ensemble et ils devront l'appeler Dieu. Nous commençons tout juste à comprendre que nous aussi, nous sommes créateurs à mesure que nous avançons. Ainsi que je l'ai compris pour toujours, j'ai atteint durant ma NDE, un royaume dans lequel il y a un point au delà de toute connaissance qui est le commencement de la création du prochain niveau fractal. Nous avons le pouvoir de créer tout en explorant et c'est Dieu lui-même qui se répand à travers nous.

Depuis mon retour j'ai expérimenté la Lumière spontanément et j'ai appris à atteindre cet espace presque à chaque méditation. Chacun de vous peut le faire. Il n'est pas nécessaire de mourir ou de faire une NDE pour y arriver. Nous sommes équipés pour ; nous sommes déjà branchés. Le corps est le plus magnifique Etre de Lumière qui soit. Le corps est un incroyable univers de Lumière. L'Esprit ne nous pousse pas à dissoudre ce corps. C'est pas du tout ça. Arrêtez d'essayer de devenir Dieu. C'est Dieu qui devient vous. Ici et maintenant.

Je demandais à Dieu « quelle est la meilleure religion sur cette planète ? Quelle est la plus juste ? » Le Dieu tout puissant dit « ça m'est égal ». Cétait une grâce incroyable. Lorsque Dieu dit « ça m'est égal » j'ai immédiatement compris qu'il n'y avait que nous pour nous en préoccuper. C'est important parce que c'est nous qui avons en charge cette préoccupation. Cela nous importe et c'est là que c'est important. Nous avons l'énergie de résoudre l'équation en matière de spiritualité. Pour Dieu tout puissant, peu importe que vous soyez protestant, bouddhiste ou n'importe quoi. Tout ça ce sont les boutons fleuris d'un même jardin.
Je souhaiterai que toutes les religions en soient convaincues et laissent chacun être. Ce n'est pas la fin de chaque religion, mais nous parlons du même Dieu. Vivre et laisser vivre. Chacun a une vue différente et cela embellit le Grand Tableau. C'est très important.

Je suis allé de l'autre côté pendant ma NDE avec un tas de frayeurs concernant les dégâts écologiques, le nucléaire, la surpopulation, la déforestation. Je suis revenu rempli d'amour pour chacun de ces problèmes. J'aime le gaspillage nucléaire. J'aime le champignon atomique : c'est le plus sacré des mandalas qui se soit manifesté à ce jour, tel un archétype. Cet événement, plus qu'aucune religion ou philosophie sur cette terre, nous a tous emportés d'un seul coup vers un nouveau niveau de conscience. Sachant cela nous pouvons peut-être faire exploser la planète 50 ou 500 fois, pour finalement réaliser que peut-être nous sommes tous liés maintenant.

Pendant un moment ils ont du déclencher davantage de bombes pour que cette idée entre dans nos têtes. Puis nous avons commencé à dire « nous n'en avons plus besoin ». En ce moment nous sommes en fait dans un monde plus sécure que jamais et il le devient de plus en plus. Aussi, je suis revenue de ma NDE en aimant les dégats écologiques parce qu'ils nous rassemblent. C'est tellement énorme ! Comme pourrait le dire Peter Russell, ces problèmes sont maintenant « à la mesure de l'âme ». Avons-nous des réponses « à la mesure de l'âme » ? OUI.

La déforestation va ralentir et dans 50 ans, il y aura plus d'arbres sur la planète que depuis longtemps. Si vous êtes écolos, foncez, vous êtes cette partie du système qui devient conscient, allez-y de toutes vos forces, mais ne tombez pas dans la dépression. C'est la partie d'un plan plus vaste.

La terre est dans un processus d'auto-régulation. Elle ne sera plus jamais un lieu de nature sauvage comme elle l'a été autrefois. Il y aura des grandes réserves où la nature sauvage prospérera. Dans le futur les jardins et les réserves seront primordiaux. L'augmentation de la population s'approche de très près du niveau optimal d'énergie nécessaire pour provoquer un changement de conscience. Ce déplacement de conscience entraînera le changement en matière de politique, en matière d'argent, en matière d'énergie.

Après ma mort, mon voyage en NDE et le retour, je respecte vraiment la vie et la mort. Il est possible que nous ayons ouvert la porte sur un grand secret à travers nos expériences de DNA. Bientôt nous serons capables de vivre dans ce corps aussi longtemps que nous le voudrons.

Après avoir vécu 150 ans environ, une intuition de l'âme nous indiquera qu'il est temps de changer de canal. Vivre pour toujours dans le même corps n'est pas aussi créateur que l'acte de réincarnation dont l'énergie serait transférée dans ce fantastique tourbillon énergétique dans lequel nous baignons. En fait nous sommes en train de découvrir la sagesse de la vie et de la mort, et de nous en réjouir. De toute façon, nous sommes déjà en Vie pour toujours.

Ce corps, ce corps dans lequel vous êtes, est vivant pour toujours. Il arrive depuis le Fleuve Infini de la Vie et retourne au Big Bang et au-delà.
Dans une énergie subtile et dense, ce corps donne Vie à la prochaine Vie.
Ce corps a déjà été en Vie éternellement.

Traduction de Michèle T. et Annie A.

Mellen-Thomas Benedict vit actuellement en Californie où il développe, avec beaucoup de succès, des technologies basées sur la lumière à effet cicatrisant, dont la connaissance lui provient, en partie, d'informations qui lui ont été données lors de sa NDE.

Site de Mellen-Thomas Benedict (en Anglais) : http://www.mellen-thomas.com