mercredi 28 février 2018

vendredi 23 février 2018

• Ce que je suis vraiment est Ce qui perçoit - Annie


Dans l’état de confusion, ce que je crois être moi, ce que j’appelle "moi" est pris pour le sujet. Sujet parmi les objets, sujet face aux objets, sujet qui fait, sujet qui pense, sujet qui cherche. Sujet qui voit, sujet qui entend, qui goûte, qui sent. Sujet qui perçoit. L’éveil est le r-éveil de cet état de confusion.

Ce qui était pris pour le sujet est un objet ! Un objet perçu, comme tout objet. Est alors réalisé que Ce que je suis vraiment est Ce qui perçoit... y compris ce que je croyais être moi !

Tout dans ce monde est perçu, la seule question est : Qui perçoit ?

L’auteure de l’ouvrage

Après avoir été profondément touchée par les propos de Nisargatta Maharaj, rencontré Ramesh Balsekar, c’est sa rencontre avec la Vision-sans-tête de Douglas Harding qui a fait tomber la plus grande des illusions "je ne suis pas ce que crois être ! " Foudroyée sur place, la vision fut telle que ce fut la révision puis l’effondrement de ce monde fait de croyances. Rien n’est à croire, tout est à vérifier dans l’expérience de l’instant !
C’est auprès de Sri Siva Shakti qu’Annie fut littéralement transpercée par " l’énergie primordiale". Aujourd’hui lors des entretiens, c’est cette énergie éveillée qui œuvre en elle et qui diffuse avec force et joie. Depuis plusieurs années, des rencontres et retraites s’organisent régulièrement dans le sud de la France.

"Que ce livre serve de rappel à celui qui brûle d’être libre."

© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Aluna :

Éclairage

Question : Les participants aux rencontres souhaitaient un « rappel » sous forme de livre. À cette demande tu réponds par « Ce qui perçoit » . En quoi « Ce qui perçoit » est LE rappel ?

 Annie : Ce rappel peut faire partie des nombreuses formes que peut prendre le dessaisissement instant-ané sur toute chose. « Je suis Ce qui perçoit » fait lâcher toute identification avec les objets de ce monde. Tout ce que je crois être, je ne le suis pas !

Dans l’état de confusion, ce que je crois être moi, ce que j’appelle « moi » est pris pour le sujet. Sujet parmi les objets, sujet face aux objets, sujet qui fait, sujet qui pense, sujet qui cherche. Sujet qui voit, sujet qui entend, qui goûte, qui sent. Sujet qui perçoit.

L’éveil est le r-éveil de cet état de confusion.
Ce qui était pris pour le sujet est un objet ! Un objet perçu, comme tout objet.
Est alors réalisé que Ce que je suis vraiment est Ce qui perçoit… Y compris ce que je croyais être moi ! Tout dans ce monde est perçu, la seule question est : Qui perçoit ? Et à cette question, aucune réponse en mot n’est possible, seulement une réponse vivante et incarnée : Je suis Cela ! Je suis Ce qui perçoit le corps, les pensées, les sensations. Je suis Ce qui témoigne de toute expérience et de l’impermanence de toute chose. Je suis Ce qui distingue et qui ne confond pas l’état de veille avec le sommeil profond.

Ce qui perçoit est là, toujours là et c’est Cela que je suis.

Q : Ici, Ce-qui-perçoit est la formule utilisée, est-ce la même chose que conscience ?

C’est ce qui est très tôt apparu en moi comme juste. La révélation exacte fut « Je suis CE qui perçoit » et aujourd’hui c’est ainsi que cela est transmis dans les satsangs. Le pronom « Ce » est minimaliste, il coupe court à toute représentation, à toute extrapolation de cette présence que Je suis et dont rien ne peut être dit.
Ce qui perçoit est le grand mystère que Je suis. Mais pour répondre à ta question, oui bien sûr les termes Conscience ou Témoin pointe de la même façon vers CE que nous sommes vraiment. Mais il apparait que le terme conscience finit souvent objectivé, alors qu’il s’agit là de notre Véritable Nature, de Ce que nous sommes vraiment ! Il s’agit de Moi dans ma forme première, originelle, éternelle et sans second.

Q : Tu nous rappelles aussi que le dessaisissement de l’expérience ne change pas l’expérience en elle-même ?


En effet, Le piège est, qu’en dernier ressort, l’attente se fixe sur le changement du contenu de l’expérience. Espérer des expériences plus positives par exemple, qui du coup indiqueraient une avancée, une progression quelconque vers l’éveil ou l’illumination, ceci n’est qu’une croyance supplémentaire.

Q : Tu dis que la dualité n’est qu’apparente, que « Ce qui perçoit » et « ce qui est perçu » ne sont qu’apparemment séparés. Peux-tu expliquer ?


Encore une fois : pas d’objet sans observateur et pas d’observateur sans objet. La dualité n’est qu’apparente car il n’y a pas de séparation possible entre Ce qui perçoit et ce qui est perçu. « Ce qui perçoit » et « ce qui est perçu » sont consubstantiels, définitivement UN.

Q : Venons-en aux principaux concepts utilisés dans les satsangs. Qu’est ce donc ce qui est appelé communément « la réalité » ?

Un rêve. Ce qui est pris pour réel est un rêve. Pareil au monde onirique nocturne, le rêve diurne prend effet, se déploie et se résorbe. Ils sont tous deux un phénomène qui se produit, une énergie latente qui s’expand et se résorbe.
L’Immobile frissonne, un mouvement d’énergie se produit et se déploie. C’est ce mouvement énergétique coloré par le mental qui est appelé réalité.
Le rêve a un début et une fin, il est l’expression en mouvement et momentanée d’une Réalité profonde, inconnaissable, inconcevable appelée Absolu.

Q : Il est vrai que « quelque chose » en moi sait cela…


Oui, il y a en chacun ce ressenti subtil que tout ceci n’est pas vraiment vrai, jusqu’à ce que cela soit vécu pleinement. L’enseignement de la non-dualité nous ramène à la non-réalité des apparences.

Q : En quoi cet enseignement non duel est-il radical ?


C’est la vie qui est radicalement non duelle ! Rien d’autre que ce qui est n’est possible. L’enseignement, quant à lui, est direct et sans concession. La réalité est UNE sans second. Toute division, toute séparation est une création mentale qui se surimpose à la réalité du seul instant.

Q : Les religions monothéistes admettent un « agissant en libre arbitre » ce qui a pour conséquence de nourrir la culpabilité. J’ai l’impression que cet enseignement ne reconnaît pas d’agissant et encore moins de libre arbitre.


En effet, il n’y a pas d’agissant, auteur de quoi que ce soit. Cette vie s’exprime naturellement, spontanément ; l’intervention d’un intermédiaire qui serait le faiseur est une illusion créée par le mental.

Q : De la même manière les religions reconnaissent un sens divin à ce qui se produit, une explication. En revanche, il est souvent dit dans les satsangs que tout cela « est pour rien ».

Cette vie en latence surgit, elle se manifeste sans raison aucune, sans avoir rien à accomplir. Du Vivant immobile surgit le Vivant en mouvement, du rien surgit le tout. La vie se déploie, goûte l’expérience et se résorbe, elle se déploie, expérimente, se résorbe etc. Il n’y a pas de but tout simplement car il n’y a rien d’autre que l’instant. Loin d’être errance, tout est présence.

Q  : Les athées perçoivent le temps comme plutôt linéaire, les croyants le voient cyclique, quelle est la conception du temps ici ?


Le temps linéaire est un temps mental, dans la réalité il est toujours maintenant !
À quel moment es-tu vivant ? À quel moment l’expérience a lieu ? Maintenant !
Quand commence le maintenant ? Quand finit-il ? Nous voici dans l’éternel maintenant.
Il n’y a que ça.

Q : Pourquoi la non-dualité ne serait pas une croyance ?


Le propre d’une croyance est de n’être jamais vérifiée… Tout ce qui est dit ici n’est pas à croire, mais à vérifier.

Q : La plupart des questions des participants aux satsangs viennent de « leur » souffrance essentiellement mentale. Il est clair qu’ils souhaiteraient ne plus souffrir. Toutefois beaucoup de tes réponses renvoient à la liberté alors que celle-ci n’est jamais « demandée » par les participants. Pourquoi selon toi cette idée de liberté n’est jamais évoquée par les participants aux rencontres ?


L’envie de liberté EST ce qui nous amène à ces rencontres, qu’elle soit formulée ou pas, c’est d’elle dont il s’agit toujours, quelle que soit la forme que cela prenne. C’est elle qui nous anime. C’est ce pressentiment, cette nostalgie du paradis perdu qui guide nos pas.

Q : Qu’est-ce que la liberté dont tu parles ?


La liberté dont il est question ici ne dépend pas de ce monde ; elle n’est pas de ce monde mais en est libre. Je suis Ce qui perçoit et Cela est libre, à tout jamais libre de tout ce qui est perçu… Et tout est perçu !

Q : Le terme objet apparaît très souvent dans les rencontres : que désigne ce terme ?


L’objet désigne tout ce qui apparait et disparait, les objets matériels mais aussi ceux plus subtils tels que les pensées, les émotions, les différents états, les sensations. Les expériences sont également des objets obéissant à la même règle de l’alternance. L’objet est impermanent. L’objet n’a aucune autonomie, il doit son existence à celle d’un observateur. Il est repérable par ses caractéristiques : forme, couleur, texture, saveur, mouvement, parfum…
Ainsi, le corps est un objet, l’univers aussi. L’objet est perçu.

Q : Qu’est ce que le réel ? Le réel est-il ici composé d’objets ?


Le réel est avant toute chose. Avant tout savoir, le réel est. Si le réel était objet, il serait UN.
Le réel est perçu dans sa globalité et par personne ! Le réel EST avant le surgissement, avant la division sujet/objet, observateur/objet observé.

Q : Certaines traditions parlent de l’illusion ?


Oui, mais soyons clair avec ce terme car il semble ne pas être toujours compris. Illusoire ne veut pas dire que cela n’existe pas, mais que cela n’a pas d’existence en soi.
Prenons l’exemple du reflet de la lune dans l’eau, est-ce que le reflet existe ? Oui, dans l’instant où il est perçu, oui. Maintenant, voyons, est-ce que le reflet est toujours là ? Non.
A-t-il une existence autonome et donc réelle ? Non, le reflet dépend du modèle original qu’est la lune. La lune est réelle, son reflet illusoire.

Q : Le corps semble être la frontière ultime, la plus forte illusion car il est le véhicule de l’agissant. Il est plus facile d’accepter que les meubles, idées, images, voire les émotions sont des objets. Mais « voir que nous ne sommes pas ce corps » semble parfois le plus difficile. Par plus difficile j’entends l’illusion la plus difficile à tomber.

L’agissant n’a pas besoin de véhicule, il n’existe pas ! Il n’y a pas d’agissant-auteur de quoi que ce soit ! Le corps est un objet, il apparait chaque matin et disparait chaque nuit, il nait et meurt.
C’est un objet comme tous les objets, il est perçu ! La seule véritable question est Qui perçoit ?

Q : Tu dis souvent que tant que l’on n’a pas « vu », les mêmes « objets- situations » se représentent à nous pour nous réveiller ! L’oubli alterne avec le réveil. L’alternance est-elle elle-même un objet, une illusion ?


Oui, nous r-éveiller à Qui nous sommes ! Chaque situation, donc chaque objet a le pouvoir de me rappeler que je suis ! Par la présence même de l’objet apparaissant, je me sais être.

L’alternance concerne seulement ce que je ne suis pas. Ce que je suis est TOUJOURS LÀ !

Q : Deux orientations sont évoquées dans les réponses qui sont faites lors des satsangs : Ici et là-bas. Peux-tu les expliciter ?


Ce sont des concepts aidant au partage et qui sont évoqués du point de vue des apparences.
Ici ne désigne pas de lieu précis mais marque une direction, celle du corps. Ici nous ramène à la verticalité, à pure la expérience de l’instant : le ressenti, avant toute traduction mentale.
Là-bas exprime une orientation tournée vers la projection, vers l’horizontalité-pensée.

Q : Tu dis que revenir ici est un « geste intérieur ». S’agit-il d’un réel geste comme une sensation physique ?

Oui, ce geste intérieur est le geste de l’éveil, celui du rappel. Il s’agit d’un retournement de l’attention, dés lors tout est différent… Ce geste est le retour à la disponibilité, à l’écoute, à l’Ouvert.

Q : Voir ce qui se produit, est-ce un exemple de non-agir ?


Oui, voir que la vie se produit. Voir n’est pas un faire, cela se fait.

Q : Ton blog s’intitule « Au cœur de la joie ». Fais-tu une distinction entre joie et plaisir ?


Le plaisir est la sensation éprouvée à l’obtention d’un objet. La joie est le frémissement de Ce que nous sommes, son expression première. La joie ne dépend de rien, elle est Innocence.
Et au cœur de cette joie, il y a Ce que nous sommes vraiment.

Propos recueillis par Laurence.


mercredi 21 février 2018

• Il faut oser faire le grand bon dans le cosmos - Etty Hillesum



La vie est si curieuse, si surprenante, si nuancée, et chaque tournant du chemin nous découvre une vue entièrement nouvelle. La plupart des gens ont une vision conventionnelle de la vie, or il faut s'affranchir intérieurement de tout, de toutes représentations convenues, de tous les slogans, de toutes les idées sécurisantes, il faut avoir le courage de se détacher de tout, de toute norme et de tout critère conventionnel, il faut oser faire le grand bon dans le cosmos : alors la vie devient infiniment riche, elle déborde de dons, même au fond de la détresse. 

jeudi 15 février 2018

• Je vais là où je suis depuis toujours


Lorsqu'on demandait à Ramana Maharshi : « Où irez vous après votre mort ? »
il répondait simplement :

"Je vais là où je suis depuis toujours".


mercredi 7 février 2018

• La méditation la plus puissante jamais expérimentée !

J'ai hésité, mais j'ai osé !



Et une info complémentaire (veuillez cliquer sur l'image pour en savoir plus) :


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Et en cure complémentaire par voie interne, à raison de 2 comprimés par jour. 

Voir aussi ce lien sur Éveil Impersonnel

jeudi 1 février 2018

• TiPi non-duel !


Vu sur la page Facebook Vivre en Présence : 

Réponse à une personne qui affirme ce qui suit :

« – Je me prends constamment pour un personnage séparé.»

« – Pouvez-vous entrer pleinement dans le ressenti associé à l'étiquette "personnage séparé" ?
Ça fait quoi, de se sentir un personnage séparé ? Regardez en vous-même, voyez les intensités sensitives qui vous traversent au moment où cette croyance est la plus forte. Qu'y a-t-il ? Des tensions, des malaises, des douleurs, des peurs ? Vous allez tenter de décrire ça le plus précisément possible. Puis, enlevez l'étiquette "personnage séparé" et restez uniquement avec le ressenti. Que se passe-t-il alors ?
Inutile de préciser que cette pratique est à renouveler à chaque fois que monte cette croyance en une séparation, même dans la rue, dans une file d'attente, au bistrot, ou n'importe où ailleurs.
"Je me sens séparé" : Ah, bien, et alors ? Ça me fait quoi ? Observez, observez... »

(Indépendamment de ce texte, pour en savoir plus sur l'approche T.I.P.I)