mercredi 28 décembre 2011

• Un certain nombre de mise entre parenthèses - André Comte-Sponville


« Je ne suis pas du tout un mystique. Je suis plus doué pour la pensée que pour la vie, et plus doué pour la pensée conceptuelle que pour l'expérience spirituelle. Mais j'ai eu au moins quelques moments de simplicité ; en vérité, extrêmement rares. Cependant, la première expérience était assez forte et assez nette pour qu'au fond toute ma vie en soit définitivement changée. Toute ma vie et toute ma pensée.
Je devais avoir vingt-cinq ans. Je me promenais avec des amis, la nuit, dans une forêt. Nous étions quatre ou cinq. Plus personne ne parlait. Tout à coup voilà une expérience que je n'avais jamais vécue.
C'était quoi cette expérience ? C'était un certain nombre de mise entre parenthèses.
 Mise entre parenthèses du temps ; c'est ce que j'appelle l'éternité. Tout à coup il n'y avait plus le passé, le présent, l'avenir. Il n'y avait plus que le présent. Là où il n'y a plus que le présent ce n'est plus du temps, c'est l'éternité.
Mise entre parenthèses du manque. Tout d'un coup, et sans doute pour la première fois de ma vie, plus rien ne manquait. Mise entre parenthèses du manque ; c'est ce que j'appelle la plénitude.
Mise entre parenthèses du langage, de la raison, du logos ; c'est ce que j'ai appelé le silence. Pour la première fois peut-être de ma vie, je n'étais pas séparé du réel par des mots. J'étais de plein pied dans le réel.
Mise entre parenthèses de la dualité. A la fois de la dualité entre moi et tout le reste ; c'est ce que j'appelle l'unité. J'étais un avec , un avec tout.
Mise entre parenthèses aussi de la dualité entre moi et moi, entre la conscience et l'ego. Je n'étais qu'une pure conscience sans ego ; c'est ce que j'appelle la simplicité.
Mise entre parenthèses de l'espérance et de la peur. Bien sûr, puisque j'étais dans le pur présent. Pour la première fois de ma vie peut-être, et pour l'une des dernières, je n'avais peur de rien. Ca, c'est une expérience très étonnante. Tout à coup, vous n'avez peur de rien ! C'est ce que j'appelle, c'est ce qu'on appelle la sérénité.
Une mise entre parenthèses du combat. Tout à coup je n'avais pas à me battre. C'est ce que j'appelle la paix.
Enfin, mise entre parenthèses, et c'était le plus étonnant, de tout jugement de valeur ; et c'est ce que j'ai mis plusieurs années à appeler l'absolu.
Naturellement, tous ces mots trahissent l'expérience, parce qu'elle était par définition, intégralement silencieuse. »

André Comte-Sponville, dans Jacques Casterman, Comment peut-on être zen ? Edition du Relié, 2009, p. 93.

Vu sur le blog de José le Roy : eveilphilosophie

mardi 27 décembre 2011

• Il n'y a qu'un seul nous ici, s’éveillant à lui-même - Lori Ann


Je me suis réveillée il y a trois semaines. Je ne veux pas dire que je me suis réveillée le matin, même si je l’ai fait. Je veux dire que je me suis réveillée du rêve de la réalité dans le soi sans rêve.

«Voici ton soi sans rêve, réveille-toi mon enfant, réveille-toi!" J'ai lu ces mots il y a presque trente ans dans le livre intitulé Autobiographie d'un Yogi. J'avais 23 ans et j’étais fascinée par cette histoire d'un homme indien qui avait trouvé l'illumination. Pourtant, jamais, jamais, je n'ai imaginé que la réalisation de soi était un club inclusif. Que moi aussi je pourrait rejoindre les rangs de ses membres.

Mon admission au Club de la Conscience est arrivé inopinément et soudainement, comme tout rebondissement et renversement. J'écoutais depuis deux semaines un enseignant éveillé nommé Adyashanti. Dans deux séries de CD, Fierce Grace et Spontaneous Awakening, il parle de beaucoup de choses, mais ce qui me frappa le plus ce n'étaient pas ses mots, mais la paix que je pouvais sentir derrière. Jour après jour, j'ai écouté sa voix conduisant ma voiture, assise au soleil sur une chaise de jardin, en préparant le dîner, pendant que je m’endormais la nuit.

Le 24 Octobre, je me mis au lit à 23 heures en tant que Lori. À 7 h le 25 Octobre, je me suis réveillée comme non-Lori. Au lieu de cela, j'étais joie et quiétude infinies, saturées de l'instant. Il n'y avait aucun bruit dans ma tête, parce qu'il n'y avait pas de pensées, sauf peut-être une seule pensée: Wow, c'est différent!

Et entre l'endormissement et le réveil au matin il y eut un rêve dans lequel je pouvais entendre la voix d’Adyashanti me disant, "Réveille-toi. Marche sur le chemin sans chemin. Réveille-toi ». À deux heures, j'ai ouvert les yeux dans ma chambre obscure, mon partenaire dormant profondément à côté de moi. Je fixais le plafond et entendis une voix calme intérieure ne ressemblant à aucune voix que j'avais déjà entendue. Elle a simplement dit: “Je suis éveillée.”

Voici la vérité de l'endroit où je suis assise, dans le champ de Rumi, au delà de faire le mal et  faire le bien. Vous me rencontrerez ici. Toute la création est arrivée ici. Il n'y a pas d'autre endroit où être, parce que vous êtes déjà ici. Vous avez simplement à laisser aller les distractions qui vous éloignent du constat que vous êtes déjà un calme et une joie immenses. Il ne s'agit pas de devenir illuminé, mais de dé-devenir non illuminé.

Il y a une accélération actuelle. La Conscience s'éveille à elle-même, partout dans le monde, dans la vie quotidienne ordinaire, vous et moi. Ce n'est pas pour les grands mystiques seulement, cet éveil. C’est pour tous, maintenant. Parce qu'il n'y a qu'un seul nous ici, s’éveillant à lui-même. Un seul nous -dans de nombreuses expressions diverses et belles- est endormi.

Je ne suis pas extraordinaire. J'ai été une chercheuse, oui. Mais pas une diligente, dédiée à un gourou, ou à la méditation quotidienne, ou à tout autre chemin particulier. Au contraire, j'ai été très probablement comme vous, une amatrice de métaphysique et du mouvement New-Age, une consommatrice curieuse et spirituellement ouverte. Mes étagères sont pleines de livre de développement personnel, des tracts de mouvements du potentiel humain et de tarifs de diverses études occultes de l'astrologie à la numérologie. Pourtant, tous ces écrits, et tout le tour de ces séminaires et ateliers le week-end, a échoué à me satisfaire. À un certain niveau de profondeur j'étais agitée et nostalgique de quelque chose de durable et immuable. Quelque chose de réel.

Si vous lisez ce blog, vous êtes prêt à vous réveiller. La part de vous qui est profondément tranquille, comme les profondeurs des océans, est le leader de la part de vous qui baratte et projette à la surface de la réalité. Elle chuchote par-delà ce que vous pensez être, la Conscience s’appelle elle-même: Réveille-toi, réveille toi, réveille toi. Maintenant.

Dans les billets à venir, je vais chroniquer mon expérience en tant qu’oisillon à peine sec. Je suis une exploratrice ici, ne connaissant pas le terrain, pourtant très heureuse de naviguer sur ce monde inconnu de la Conscience consciente. Ces dépêches de la frontière, à partir de l'endroit vers où vous allez, pourraient englober une gamme totalement différente des rencontres de votre propre éveil inévitable . Car, voyez-vous, nous sommes chacun un point de vue et une expression unique de la Conscience. Et paradoxalement, nous sommes tous UN.

Je vous invite à me rejoindre dans ma découverte du maintenant qui se déploie, le délice de chaque instant tel qu’il se révèle.

Dans la Conscience,

Lori Ann

Page originale traduite par Christine (que nous remercions).
Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source : http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/

Lori Ann poste régulièrement sur son blog "The Awakened Dreamer" (Le dormeur réveillé). Elle partage ses débuts, ses découvertes dans son nouvel état d'éveil. Ses billets sont plein de fraîcheur et d'humour.

mardi 6 décembre 2011

• Entretiens avec Betty - Lille, les 10 & 11 octobre 2011


Lundi le 10 octobre  : Soirée-Thème avec Betty.
Prisonniers de vos émotions ? Et si vous vous trompiez...Les sensations, les pensées, les émotions découlent directement de la pathologie du corps. Vous êtes pris dans une arnaque, celle du monde de la dualité; et vous pensez que c’est la réalité, que c'est puissant ! Être heureux ou malheureux est simplement le fonctionnement du mécanisme. Dé-rêver c’est voir le mécanisme, tapissé de vos croyances; c’est voir vos croyances, c’est les surprendre en action. Voyons ensemble comment fonctionne l'être humain dans ce rêve illusoire !


Mardi le 11 octobre : Après-midi -Thème avec Betty.
La mort du moi, l'arrêt du rêveLa Vie s'exprime à travers des cycles, avec un début et une fin. A-t-on déjà vu un arbre être insatisfait de son sort et s’interroger sur la façon dont il prolongerait sa vie d’arbre? Le rêveur veut que la Vie s’exprime à sa façon, pour arriver à ses fins. Vouloir guérir le corps à tout prix est un but égotique. Et avec ce désir naît le désir de la continuité à travers un autre corps: la roue de la réincarnation. Guérir, c’est arrêter de vouloir contrôler le corps. La Vie peut s’exprimer dans le corps sans toi, sans ton ego !


Soirée-Thème avec Betty : La libération ou l'amélioration du rêve.
Vous êtes aveuglés par votre rêve. Il vous distrait et vous masque la Réalité. Voir véritablement est la grande aventure. Si votre vision est voilée par l’histoire de votre passé, vous ne percevrez qu’un mécanisme réparateur : une autre porte de sortie ! Le seul rendez-vous possible est avec vous, la parfaite illusion qui s’imagine vivre ! L’état naturel est paisible et accueillant, et c’est votre vraie nature. Êtes-vous prêt à l'accueillir ?


Vous pouvez écouter la suite en allant sur ce site.

lundi 5 décembre 2011

• Rencontre avec Jeff Foster - Le Petit Mas, décembre 2011


Vendredi 2 décembre 2011 :


Samedi 3 décembre :




Dimanche 4 décembre :




Merci au site L'éveil.org d'avoir effectué cet enregistrement et de l'avoir rendu disponible.
Voir aussi le programme du Petit Mas pour les rencontres à venir.