samedi 29 mai 2010

• Esprit lumineux et conscience non-duelle - Peter Fenner







Extrait d’un séminaire avec Peter Fenner : Kenkon, avril 2009 :



Suivi d’un court entretien :



Séminaire pour tous

Le travail de Peter est basé sur une profonde investigation de la véritable nature de notre relation à la spiritualité, permettant à chacun de découvrir et de transcender les différentes manières de construire l’idée d’être ou de ne pas être dans un état spirituellement libéré.
Le centre de cette investigation est constamment dirigé vers l’expérience de « qui nous sommes », « où nous sommes », « ici et maintenant ».

L’investigation conduite est basée sur des questions semblables aux koans, qui donnent accès à la réalité inconditionnée du moment. La nature de ces questions ainsi que la qualité du silence de Peter, encouragent à passer au-delà de nos réponses, abstraites ou intellectuelles, nous amenant ainsi à voir rapidement l’expression de croyances conditionnées

Peter a une capacité unique à repérer et démanteler l’esprit conditionné. Il n’écoute pas seulement ce que dit la personne, mais lit de manière sensible les intonations de la voix et le langage du corps, révélant les formes les plus subtiles de nos habitudes et de nos conditionnements. En dehors de l’invitation à observer ce qui nous attire et ce que nous rejetons, aucune direction explicite n'est donnée sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire.

Il offre ses propres observations sur ce que nous construisons dans le moment présent, et nous invite à faire de même. Les questions qu'il nous posent chassent les idées limitées et trompeuses que nous avons sur la nature de l’illumination et de l’éveil. Au fur et à mesure que nos manières conditionnées de penser et de sentir se dissolvent, nous pouvons alors entrer dans un nouveau territoire où il peut arriver que l'on se sente vulnérable ou en danger.

A ce point, l’accompagnement de Peter, plein de respect et de finesse, engendre la confiance et la capacité de sortir de la routine de l’auto identification et d’entrer dans l’expérience d’une conscience sans structure qui, dans différentes traditions a été appelée « non-savoir », « sagesse sans contenu » ou « non-esprit ».

Le procédé que Peter a élaboré, consiste à laisser continuellement aller les concepts fixes, concernant la pratique et la réalisation, dès qu’ils apparaissent afin d’atteindre et d’ouvrir un état de conscience dynamique et non-structuré où il n’y a plus rien à gagner et plus de crainte de perdre quoi que ce soit.

Son travail est une synthèse authentique des traditions bouddhistes Madhyamika et Dzogchen dans lesquelles il s’est longtemps immergé, et de sa connaissance approfondie de la psychothérapie occidentale et de la psychologie des profondeurs. Ses années de formation lui ont permis d’intégrer le cœur expérientiel de ces traditions, et d’enseigner sans aucun besoin de se référer à elles. Sa longue pratique de la contemplation lui a apporté un profond silence intérieur et le plus grand respect pour les personnes avec lesquelles il travaille. Renonçant à toute méthode fixée ou toute structure prédéterminée, il s’engage pleinement dans ces dialogues contemplatifs, avec chaleur, sérieux et humour.

Dans cette expérience, les personnes sont entièrement présentes à elles- mêmes et aux autres, tout en n’ayant aucune structure sur laquelle s’appuyer pour mesurer, comparer ou même décrire l’expérience profondément centrée, voire même équilibrée, ouverte, et en résonance avec tout ce qui peut apparaître.

Quand cet état de conscience inconditionnée émerge dans le cadre d’un groupe, l’expérience est stabilisée en observant délicatement comment nous nous en coupons en identifiant ce qui est essentiellement « rien » avec « quelque chose » à quoi nous pouvons être attaché.

L'enseignement de Peter Fenner permet d'accéder aux méthodes de la psychothérapie non duelle.

Pour tous renseignements : veuillez cliquer sur ce lien.

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Radiant Mind est une brillante mise en oeuvre postmoderne de la sagesse bouddhiste non duelle. Peter Fenner a pris les pratiques déconstructives raffinées qui ont libéré des dizaines de milliers de contemplatifs d'Asie et les a adaptées pour un usage efficace en Occident. Ce cours mène à l’engagement dans l’ultime expérience libératrice du non-soi , le mettant à la portée des chercheurs spirituels occidentaux. Je le recommande fortement.
Robert Thurman - Erudit bouddhiste, Président de la Chambre du Tibet à New York.



Quatrième de couverture : 


L’éveil non duel – la réalisation libératrice de l'unité – est l’état le plus élevé au sein des grandes traditions contemplatives du monde. Alors que cet enseignement a conquis de nombreux chercheurs spirituels modernes, le conditionnement social de notre culture crée souvent des barrières pour les pratiquants occidentaux.

Avec L’esprit lumineux, Peter Fenner offre une approche pratique et efficace à tous ceux qui sont à la recherche d’une expérience directe et d’un moyen de cultiver l'énergie de guérison de l’éveil non duel.
Le propos de Peter Fenner est d’apporter un outil efficace pour permettre à toute personne, en quête du sens profond de l’existence, de toucher et de goûter à cet aspect de libération et de paix. Il n’est pas question d’apporter des données supplémentaires à engranger mais au contraire de viser au désencombrement du mental grâce à une méthode simple.
S'appuyant sur des décennies d'expérience en tant que thérapeute non duel et érudit bouddhiste, Peter Fenner fait preuve d’une connaissance intime des pièges de l'ego et des croyances inconscientes qui ont si souvent déconcerté ou dérouté les chercheurs occidentaux. Avec sagesse et discernement, il nous guide dans notre cheminement, étape par étape sur la voie de la conscience éveillée.
Le but de l’enseignement non-duel
Le but premier de l’enseignement non-duel est de mettre autrui en contact avec la dimension inconditionnée de l’existence, puis de permettre d’approfondir et de stabiliser cette expérience. Ce but simple se retrouve, à l’identique, dans le résumé quintessentiel de la tradition dzogtchèn non-duelle donné par Garab Dordjé. Selon Garab Dordjé (Reynolds,1996), la fonction du Dzogtchèn peut être déclinée en trois phases-clés : 
être introduit directement à notre vraie nature ;
- reconnaître clairement cet état unique ;
- demeurer, avec assurance, dans cet état de liberté.
La matière de ce livre suit le modèle de Garab Dordjé et possède ces trois fonctions-clés :
 



• il vous introduit à un espace de conscience sans contenu au sein duquel rien n’a besoin d’être fait ni d’être objet de réflexion et de compréhension 
• il vous aide à reconnaître cet état quand il se manifeste en vous montrant qu’il n’y a rien à faire ou à connaître, rien qui puisse être amélioré ou amoindri, etc.; l’authenticité de cet état peut être établie par des questions qui montrent si vous vous trouvez dans un état structuré ou sans structure;
• il vous aide à demeurer dans cette expérience en vous incitant à observer comment vous sortez de celle-ci chaque fois que vous la « mentalisez » d’une manière ou d’une autre, comme une chose qui peut être gagnée ou perdue ; le fait « d’en faire une chose » peut se produire de nombreuses manières, par exemple, lorsque vous essayez de comprendre de quoi il s’agit ou lorsque vous cherchez comment maintenir cette expérience ou la faire advenir dans des situations futures.

Ce but final peut paraître ambitieux ou excessif, mais pourquoi ne serait-il pas réalisable ? L'un de mes maîtres, Lama Thubten Yeshé, disait souvent : « Pensez grand, agissez grand, sans être victime du mental magique et superstitieux » , c'est-à-dire, ne soyez pas pris par le mental qui fantasme à propos de vos progrès spirituels et qui s’attend à votre illumination imminente ! Radiant Mind a pour but de vous donner accès à la conscience inconditionnée au Cœur même de votre existence conditionnée, sans exiger de vous un changement drastique de votre personnalité ou de votre style de vie. Par des exercices et des techniques variées, ce livre va vous aider à faire la transition entre, d’une part le fait d’être préoccupé d’obtenir ce que vous voulez et d’éviter ce que vous ne voulez pas, et d’autre part le fait de faire l’expérience d’une vie libre de contrainte vis-à-vis de vos comportements habituels et préférences limitées.
 
La conscience inconditionnée
La présentation que j’en fais ici se dispense des doctrines et rituels complexes qui peuvent être rattachés aux traditions spirituelles, et va directement au coeur de leur intention libératrice. Dans ce sens, elle reflète les enseignements directs et non encombrés des plus grands maîtres et sages, y compris le Bouddha historique, qui transcendaient les structures religieuses dans lesquelles ils étaient immergés et s'adressaient directement au coeur et à l'esprit de leurs disciples. Il n'est pas nécessaire que vous adoptiez un ensemble de  croyances, de coutumes ou de pratiques étrangères pour tirer profit de ce travail ou pour apprendre à vous établir dans la conscience inconditionnée. L'état de conscience non duel est votre état naturel, votre droit inné en tant qu’être humain et chacun d'entre vous a la possibilité de cultiver un accès direct à cet état.
Dans ce livre, nous nous concentrerons uniquement sur le résultat de ces pratiques : l'expérience de l'inconditionné. Notre idéal est de ne faire ni plus ni moins que ce qui est nécessaire pour susciter l'expérience de l'ici et maintenant, et quand cela n'est pas possible, de faire au moins en sorte que nous préparions notre mental à une maturation et une future éclosion de cette expérience.


vendredi 28 mai 2010

• La folle sagesse - Stephen Jourdain


Voici 55 minutes d’entretien, parfois délirant mais souvent profond, en présence de Stephen Jourdain, Denise Desjardins et Gille Farcet.

Nécessite de télécharger le player “Veoh Web Player” pour regarder la vidéo en son entier.

Veuillez cliquer sur ce lien.



et un site à découvrir sur Stephen Jourdain.
Retrouvez d'autres vidéos de Stephen sur cette page.

jeudi 27 mai 2010

• Le Sujet ultime - Nicole Montineri




Rien ne peut être dit sur la conscience. Dès que nous parlons de quelque chose, ou que nous y pensons, nous créons une distance, une séparation. Or, la conscience est ce que nous sommes, notre nature véritable et la source de tout. L’esprit ne peut l’appréhender, l’expliquer, car le Sujet ultime ne peut se penser. Il est au-delà des formulations. Il est donc impossible d’y penser, de méditer dessus ou de se l’imaginer.
On ne peut qu’employer des mots évocateurs pour dire le non qualifiable : énergie, lumière, silence, vide. Nous parlerons donc d’une représentation mentale de la conscience.

Nous sommes la conscience. Parce que nous croyons que cela doit être expérimenté, nous essayons d’atteindre cette réalité. Or, la conscience ne peut être expérimentée. C’est le monde et tous ses phénomènes qui peuvent faire l’objet d’une expérience, jamais la conscience qui les contient.
Nous croyons nous connaître à travers tous ces objets de perception de la conscience que sont l’ego, la pensée, la sensation. Nous vivons en ayant toujours conscience de quelque chose. Or les objets n’ont pas de réalité sans un sujet qui les observe. Ce sujet, le Je ultime, ne peut être perçu. Nous ne pouvons jamais l’objectiver. Nous le cherchons en vain dans les pensées, les émotions, les sensations qui ne sont que ses reflets, ses expressions temporelles. La conscience ne peut être associée à rien d’apparent, elle n’est pas perceptible par les sens, ne peut être saisie par la pensée. Elle se manifeste par eux mais en reste détachée. Si nous l’oublions, elle est toujours là. Nous ne pouvons nous éloigner de nous-mêmes. Aussi, laissons-la s’abandonner à elle-même. Bien qu’elle ne puisse pas être objet de perception pour elle-même, elle sait se reconnaître… 
Acceptons de ne pouvoir nous trouver dans la projection, dans la sensation corporelle, dans la compréhension ou la perception mentale. La conscience est ce que nous sommes au-delà des mouvements qui vont et viennent. C’est une attention, un accueil. A cause de l’identification au corps, le moi, qui est un objet de perception comme les autres objets, se prend pour le sujet agissant, autonome. Lorsque la réalisation soudaine met un terme à la croyance qu’il y a une individualité autonome qui cherche et agit, demeure un regard témoin, neutre, une observation. Cette réalisation que nous sommes conscience n’est pas une expérience avec quelqu’un qui la ferait. Elle survient lorsque toute expérimentation s’arrête d’elle-même, à cet instant où le sujet se reconnaît comme l’espace au sein duquel tout apparaît. La conscience est alors conscience de soi, pure, vide, et non plus conscience de quelque chose. Lorsque je fis l’expérience de la « mort », ma conscience se réalisa espace infini, conscience universelle. J’étais vivante, bien vivante. Même lorsque nous ne sommes pas conscients de quelque chose, ce que nous sommes véritablement ne cesse pas d’être. C’est parce que nous n’avons pas réalisé notre véritable nature que nous croyons mourir lorsque le corps disparaît ou que les pensées s’arrêtent. La conscience n’est pas un état. Elle est l’essence de la vie, éternelle.

C’est par la conscience que tout est perçu. Elle voit le spectacle du monde manifesté par elle-même sur un champ qui n’est autre qu’elle-même. Cela ne veut pas dire que ce spectacle soit irréel, mais il est faux de le considérer comme une réalité absolue, c'est-à-dire qui existe par elle-même. Toutes les perceptions, tous les objets ne peuvent exister sans une énergie lumière qui les éclaire : la conscience.

La totalité de la manifestation est une apparition dans la conscience. Tout ce qui est perçu, vu, apparaît en elle. Chaque pensée, chaque évènement est un mouvement dans la conscience, provoqué par elle. Tout est objet pour la conscience, le Sujet ultime non connaissable.

L’homme fait partie du manifesté au même titre que le monde. Le monde n’a pas été créé pour l’homme. Les animaux, les plantes, la terre ne sont pas différents de nous, même s’ils ne vivent pas selon le même mode. Tout participe de la même expression. La conscience est une et englobe tout. Les différences ne sont que dans le mental. Dès que la conceptualisation s’arrête, la paix est là, le silence, la perception pure, car seule affleure la conscience. Elle est pure présence. L’énergie de son jeu peut œuvrer librement dès que tout notre être exprime avec évidence cette pure présence.
La conscience est omniprésente, en chaque créature, en la nature et en la terre. Lorsque nous comprenons que tout est elle, le fardeau des questionnements et des souffrances est aussitôt abandonné. Tous les mouvements de la vie sont perçus pour ce qu’ils sont, des manifestations dans un temps et un lieu donnés. Nous voyons que tout ce qui naît et meurt est le reflet de notre nature véritable, immuable. Nous sommes tout. La question des différenciations entre bien et mal, limité et infini, servitude et libération ne se pose plus. Il devient clair que l’univers n’est qu’une seule et même substance et que nous en sommes inséparables. Lorsque nous rencontrons quelqu’un, lorsque nous voyons quelque chose, nous nous rencontrons et nous nous voyons nous-mêmes. C’est une même réalité, un même espace vide. La conscience est cet espace vide. A cause de l’existence des formes variées, l’espace intérieur parait différent. Or, lorsque la forme disparaît, l’espace intérieur devient un avec l’espace universel. Il l’a toujours été…

Dans notre dimension terrestre, nous laissons notre conscience fonctionner comme une entité conditionnée par ce qu’elle manifeste. A chaque expérience, cet espace de perception s’identifie au corps et génère le sentiment d’un moi. Inlassablement, notre mental porte des jugements sur la multitude des phénomènes qui apparaissent, neutres à leur source. Notre existence devient une suite de désirs et de peurs, un combat à mener. Or tout ce qui apparaît est la vie même, pure en son essence, qui s’offre à nous par et dans la conscience. Tout émerge de cet espace et s’y déroule. Il s’agit de comprendre que rien ne dépend d’un extérieur créé par le mental. Chaque phénomène est en nous, en tant qu’expression visible de la réalité une. La destinée, qui est un enchaînement de circonstances liées au temps, émane de cet espace vide. Ainsi chaque évènement est précieux et doit être considéré comme une bénédiction. Nous devons tout accueillir dans le silence de notre conscience atemporelle. Tout émerge de là et y retourne, dans un mouvement parfait tel qu’il est.

Notre individualité est un reflet dans l’énergie lumière. Je ne suis pas le reflet. Je suis la conscience. Ce n’est pas la conscience qui se dit sujet, car en elle il n’y a aucune séparation. Elle est tout, la substance de toutes les manifestations. Il n’y a aucune distinction fondamentale entre l’absolu et le monde manifesté. L’ultime réalité et ses objets d’expression sont un. Tout ce qui existe est la conscience, en laquelle tout surgit. 
Quand toute la manifestation est perçue comme une apparition au sein de la conscience, l’esprit ne recherche plus rien à l’extérieur. A l’extérieur de quoi ? Il est englobé lui-même, ainsi que les objets qu’il poursuit. « Je » est présent en tout et tout est en Lui.

Rien n’est séparé de la conscience. Pour cette raison, nous ne pouvons l’objectiver. Tout ce qui peut être expérimenté, ou même seulement observé, n’est pas la conscience elle-même. Même lorsque le silence est perçu, ce n’est pas ce que nous sommes. C’est un reflet, une émanation. Ce que nous sommes véritablement est la perception elle-même, l’observation elle-même, dans l’absence d’observateur et d’observé. 
La conscience est observation et rien ne se passe pour elle. Elle n’est jamais altérée, quoi qu’il arrive, quel que soit l’évènement que nous expérimentons ou la souffrance que nous ressentons. Nous sommes cette observation immuable et non le spectacle qui se déroule continuellement et auquel nous nous identifions à tort. Le monde peut disparaître à l’instant. La conscience est. Elle n’est pas liée au monde, ne se soucie pas de la fin des phénomènes ou des formes de vie. Elle n’est jamais affectée par les changements, les disparitions, par tout ce qu’elle reflète. Elle conserve toujours sa nature indifférenciée, même à travers ses expressions limitées. Elle est le contenant de la totalité du manifesté ainsi que du non manifesté.

Lorsqu’elle est sans objet, elle est conscience infinie, impersonnelle, sans forme, sans cause. On peut aussi l’appeler vide, plénitude, silence. C’est ce que nous sommes de toute éternité.

Nous sommes, à cet instant même, ce réceptacle sans limite, lumineux, intemporel, cette vacuité silencieuse au sein de laquelle tout se produit. Nous sommes en essence en toute chose, les uns dans les autres au sein d’une même substance cosmique. Il n’y a rien à atteindre dont nous soyons séparés.
Lorsque l’espace est désencombré de l’esprit diviseur, lorsqu’il est paisible, grand ouvert, la conscience affleure et nous fait percevoir la réalité ultime dans la multitude des phénomènes qui se manifestent. Cette part éternelle se révèle dès que tout notre être s’abandonne à ce qui lui est proposé. Elle n’est pas liée à notre personnalité, ne dépend ni de nos pensées, ni de nos actes. Elle n’est concernée ni par nos souffrances, ni par nos attentes de bonheur. Elle est le flux ininterrompu présent dans toutes les formes, ce témoin qui observe en silence tout ce qui apparaît et disparaît dans son champ. Nous n’avons rien d’autre à faire que de découvrir en nous cette source silencieuse qui rayonne aux dimensions infinies de l’univers et de nous y absorber.

« Ô toi qui cherche le chemin, reviens sur tes pas car c’est en toi que se trouve le secret. » (Ibn Arabî) 

Nicole Montineri
www.laconscience-espace.com

mercredi 26 mai 2010

• Prochaine rencontre avec Yolande - Le Petit Mas

Un instant de la vie de l'homme a la valeur d'une vie…
C'est le silence qui guérit.
 En un instant plus rapide qu'un clin d'œil, le silence vous guérit de l'idée d'être quelqu'un.

Le problème est réglé éternellement à la source.
Ce basculement est si puissant que vous ne pouvez que constater que tout ce que vous croyez être n'est qu'une illusion.
C'est la mort psychologique. Fin de l'histoire du moi, du je suis, de l'ego, de la personne.
 Fin de la souffrance : l'ego n'a plus le pouvoir de se construire d'instant en instant … Reste la beauté du vide plein rempli à raz bord, la joie de ne rien être, la paix, l'amour, le silence. Ce silence est le plus précieux, le plus beau des livres, car il donne une connaissance infuse.

Offrir le silence.
 L'esprit parle à l'esprit Le cœur parle au cœur. Le silence parle au silence. L'écoute devient donc une forme d'être qui nous entraîne en pays inconnu.

Yolande reçoit les personnes désirant la rencontrer, elle vous propose tout simplement de partager ce qui est présent dans une totale liberté.
Laissons-nous guider par cette puissance qui sait ce dont nous avons besoin et quand nous en avons besoin.
 
La spontanéité nous donne la clarté, le simple fait de voir que nous sommes antérieurs à tout ce que nous croyons être, provoque une déconnexion de l'idée d'être une personne ; le problème psychologique étant réglé, ne reste plus qu'à voir et constater le rêve de sa vie qui défile.

Pour tous contacts concernant les entretiens et l'agenda : tel France  +33  (0)6 76 72 56 46

vendredi 21 mai 2010

• Un « rien » empli de notre complétude - Darpan


« Parler de la vraie nature, c’est tenter de décrire l’indescriptible en utilisant des mots qui ne nous servent à expliquer les choses qu’à l’intérieur du contexte restreint de la raison.

     Les limites du langage ne doivent toutefois pas nous inciter à imaginer quelque chose de phénoménal ou d’inaccessible ; notre vraie nature est plus proche de nous que notre respiration. D’une simplicité immédiate et d’une grande subtilité, elle se soustrait aisément à notre perception grossière et confinée dans ses vieilles frontières.

     La vraie nature est une présence énergétique sur laquelle nous ne pouvons pas mettre de mots ni de sentiments. Elle est l’inexplicable vérité qui ne se laisse réduire à aucune définition, la profondeur vivante derrière le « je » superficiel que nous prenons pour nous-mêmes. Rien de ce que nous avons accumulé au cours de notre vie n’a le pouvoir de nous révéler ce que nous sommes. Bien au contraire, il faut nous dépouiller du superflu, abandonner toutes les idées que nous avons façonnées à notre sujet et exorciser notre château hanté de ses vieilles peines et de ses terreurs.

     Notre état naturel a souvent été esquissé par ce qu’il n’est pas… Nous pouvons aisément décrire le silence comme l’absence de bruit, mais il nous est impossible de préciser ce qu’il est réellement. L’évocation de la vraie nature s’inscrit dans cette contradiction : l’essentiel échappe aux mots, car c’est avant tout la réalisation d’une vérité qu’aucun livre ni aucune personne ne peut décrire et que chacun se doit de découvrir dans sa propre expérience. » …

     … « Nous ne pénétrons pas dans cette dimension en accumulant du savoir mais en nous dépouillant de l’inutile et du superflu, avec, à la clé, le choc de notre vie en découvrant qu’ils englobent pratiquement l’ensemble de ce que nous croyons être ! On ne s’acquitte pas d’une telle tâche en quelques jours. Il faut souvent des années pour amener notre intelligence à se séparer de la personne et à accueillir la puissance vivante de notre vraie nature.

     Notre vérité essentielle est ce qui demeure quand tout ce que nous pensons être s’est effondré et lorsque le sentiment du moi est anéanti, entraînant dans sa chute l’ensemble des repères qui nous définissent. C’est la conscience de ce qui est toujours présent une fois que le moule de la personne est brisé.

     Notre vraie nature est l’espace entre nos pensées, c’est la réalité fondamentale dans laquelle prennent naissance la raison, l’émotion et le corps. Elle est un « rien » empli de notre complétude, une présence vivante, une énergie impersonnelle consciente d’elle-même. Nous sommes plus proches d’elle durant notre prime enfance, en restant silencieux, ou lorsque nous cessons de nous servir de notre énergie pour préserver notre image et nos peines. »

Extrait du livre « L’Aventure intérieure » 
   Éditions du nouvel Homme

mardi 18 mai 2010

• L'éveil à la réalité - Nicole Montinéri

Le chercheur de vérité est un être de passion, enthousiaste, audacieux, persévérant, qui laisse la vie devenir pleinement manifeste en lui en la laissant circuler librement à travers son propre espace. Cet espace est tranquille, car désencombré, vide de toutes représentations objectives.

« Il faut un cœur brûlant dans une paix vide et silencieuse », nous dit Maître Eckhart.

La réalité ne peut être vue tant que nous n’avons pas renoncé à nos fausses identifications, tant que les dépouillements nécessaires n’ont pas été effectués, tant que nous n’avons pas compris que rien ne nous sépare de notre essence, si ce n’est notre mental qui fabrique cette idée de distance, qui crée des étapes et un but à atteindre.
La réalisation est donc inséparable du dépouillement, de la nudité de l’être. L’éveil présuppose l’effacement d’un moi acteur, l’évanouissement de celui qui désire l’illumination. Rien ne se passe tant qu’il y a cette entité voulant connaître la réponse à la question : qui suis-je ? L’éveil ne peut être provoqué par un ego, lui-même objet dans ce monde phénoménal. La réalité intemporelle ne peut être non plus découverte par un esprit sans cesse en mouvement, qui se nourrit du temps. Toute recherche est vaine, car elle est mentale et ne peut procurer qu’un état psychique particulier. Or, l’éveil n’est pas un état spécial : c’est le retour à la source de notre être. Cette réalité est toujours là, mais nous ne pouvons la voir que lorsque le mental s’arrête. Le temps alors s’arrête. La réalisation de notre nature éternelle est dés lors possible : nous sommes dans la pure présence, sans attente du grand saut hors du temps…
L’éveil, c’est la réalité qui se révèle d’elle-même à elle-même. A cet instant, il n’y a plus ni corps ni mental. C’est la reconnaissance par la conscience de ce qu’elle est, reconnaissance  instantanée, directe, sans intermédiaires conceptuels. La conscience se saisit elle-même, dans un élan impersonnel. Il y a une force mystérieuse qui permet ce retournement vers la source, ce mouvement de la conscience pénétrant en elle-même et reconnaissant, émerveillée, sa nature.
Auparavant, des enseignements, des lectures, des méditations auront pu sembler nécessaires pour dissoudre le voile égotique et rendre transparent le mental, pour stimuler l’attention et la persévérance comme autant d’appels de la grâce. Cependant, celle-ci se donne sans condition et sans rien attendre. Tout est possible, à tout moment. L’éveil est toujours soudain et sans motif.
Il n’est pas une expérience, inscrite dans le temps et forcément duelle, avec quelqu’un qui expérimente et un objet d’expérimentation. Il n’y a donc rien à faire de particulier, pas d’effort à fournir. Au contraire, l’éveil met un terme à la croyance en ce concept d’une individualité autonome impliquée dans une activité personnelle. Dés que l’esprit comprend la futilité de son vouloir, il se produit un abandon propice à l’accueil. Les questionnements, les projections et les désirs sont résorbés. Nous avons surmonté toute peur. Nous sommes prêts à tout donner, à tout perdre, sans possibilité de retour. Nous sommes prêts… mais ce n’est pas notre accueil qui crée la grâce. Il n’y a pas de cause à la grâce.
Cette plongée hors du temps s’effectue dans le vide silencieux. On ne revient pas de ce voyage ultime. Le retour apparent en ce monde est au-delà de la dimension relative de l’espace et du temps, qui n’est plus active que pour la survie du corps et le fonctionnement harmonisé de l’esprit. La mort de tout ce qui a été, l’absolue nudité intérieure permet de se tenir dans cette profondeur où tout est perçu comme mouvement de la conscience. La reconnaissance de la réalité absolue ne se manifeste pas par des discours, des prodiges ou des actions qui cherchent à convaincre, ni non plus par la solitude. Il n’y a plus que l’Amour.
Au quotidien, cela s’exprime en méditation constante, quelles que soient les circonstances, en paix, en patience, en bonté, en humilité, en attention bienveillante envers tous ceux qui ne vivent pas cette liberté. Le repos est constant. Ce n’est pas une cessation de toute activité mais un accord subtil à la vibration cosmique.

La réalisation de notre nature est liberté. Une fois l’ultime réalité vue, il n’y a plus d’identifications erronées, plus de règles créées par un esprit que rien ne peut désormais troubler. Celui-ci est rétabli dans son unité, lui aussi témoin, en harmonie avec ce qui le contient, la conscience qui embrasse l’univers entier. Il ne cherche plus rien à « l’extérieur », s’égarant à la poursuite d’objets. Les pensées ne disparaissent pas mais leur apparition fait l’objet d’un regard neutre, libre d’elles. Tout ce qui est vécu est intégré dans l’unité réalisée, fondement ultime de la vie.
Oui, l’éveil produit un changement dans le regard. Ne s’identifiant plus à ce qui est perçu, il réalise qu’il est le contenant de toutes les perceptions. Ce regard embrasse la totalité, au sein même du quotidien dualisant.
Notre conscience impliquée dans une forme humaine s’est réalisée conscience impersonnelle, d’où cette unité retrouvée avec le cosmos, avec l’ensemble de la manifestation perçue comme une apparition au sein de ce champ infini. Et l’unicité est joie…
Séparation et causalité ont disparu. La dualité est vue comme une illusion liée à la manifestation, la multiplicité comme une apparence, un reflet de la source. Le reflet n’est plus confondu avec la source qu’il reflète La conscience ne se « perd » plus dans les phénomènes car elle sait de façon irréversible qu’elle est la lumière qui permet de voir ces phénomènes. Ce que nous sommes est lumière. Elle est toujours là, et rien ne nous y mène…
L’unité est vue dans la multiplicité, le sans-forme dans la forme. Il n’y a plus de sensation de différence : je suis ta souffrance, je suis aussi l’espace sans souffrance, dans une même vibration. C’est cela, la réalisation, vivre dans la non-séparation, dans la vision globale, unitive de la vie, sans différence entre la source et l’expression, entre l’indifférencié et le manifesté, entre la réalité absolue et la réalité relative. La vie est une. Elle se vit instantanément source éternellement jaillissante et passage transitoire à travers des formes limitées.

La seule entrave à notre réalisation, et l’origine de tous nos tourments, est de nous croire séparés, distincts du reste de l’univers. L’unique changement correspond au fait que nous portons désormais un regard unitif sur la vie. L’esprit en repos ne divise plus le monde et voit en chaque chose le fonctionnement de la totalité.
Dans le vide de l’esprit silencieux, dans l’humilité d’un moi qui s’efface, nous nous abandonnons au flux doux et puissant de l’énergie de la vie. Son origine lumineuse est sans contraires. C’est cette réalité-là que nous cherchons tous à découvrir derrière les oppositions de ce monde. Nous aspirons à réaliser cela qui perçoit directement, avec clarté, qui nous fait pénétrer au plus profond de chaque évènement. Pour le découvrir, il faut oser se lancer sans peur dans l’aventure de la vie, accepter de tout notre être son mouvement en apparence contradictoire, pénétrer intensément au cœur de ce qui est à chaque instant.
L’accès à la réalité n’est pas séparé de notre quotidien. Tout ce qui apparaît est l’expression de l’énergie cosmique, pure en son essence. Le sens de notre destinée terrestre est d’aller à la source de cette énergie, d’aller vers la demeure cachée où nous nous découvrons un, dans un espace infini de lumière et d’amour.
Seule la conscience libérée de l’identification à une entité distincte peut percevoir clairement la totalité. Nous sommes en permanence reliés à toutes les manifestations de vie dans l’univers et chacun de nos actes a une résonance cosmique. Dés que nous sommes en conscience au cœur de la vie, que nous exprimons pleinement ce que nous sommes, nous avons une vision globale de la vie.
C’est cela, l’éveil à la réalité : être perception globale, regard-miroir de la conscience, présence à tout ce qui vit et présence à soi, quelles que soient les innombrables expériences qui se présentent. Bien et mal, santé et maladie, vie et mort ne sont plus séparés. Nous avons réalisé l’unité. Nous nous sentons réconciliés et libres, heureux tout simplement parce que nous vivons. Nous sommes en communion avec tout ce qui existe, avec tout ce qui apparaît dans le champ lumineux de notre espace. L’intelligence de la vie s’exprime désormais comme elle le souhaite, sans entrave. Dans cette absence totale d’identification, ce qui est de toute éternité peut apparaître. C’est la conscience qui contemple la conscience…

« Le Soi, dont la merveilleuse essence est lumière, par le jeu impétueux de sa liberté, masque d’abord sa propre essence, puis la révèle à nouveau en sa plénitude, d’un seul coup ou par degrés. Et cette tombée de la grâce est entièrement indépendante. » Abhinavagupta.

Nicole Montineri

jeudi 13 mai 2010

• Le spectateur a quitté la salle - Franck Terreaux


...alors souriant il me regarda et me dit : « Vous voyez, il n’y a rien à faire. » L’impact qu’a eu cette parole fut inimaginable. À cet instant, je sortis du rêve et aussitôt je me dis, « j’ai compris ! j’ai enfin compris ! »
-     Mais compris quoi ?
-     Compris que méditer ne servait à rien, qu’en méditant, qu’en essayant d’être détaché, qu’en essayant de me libérer de mes soi-disant conditionnements, j’étais complètement à côté de la plaque. Compris que chaque pas entrepris dans une direction m’éloignait inexorablement de ce que je cherchais, de ce que j’étais, autrement dit de tout, autrement dit de rien, ou plutôt de rien du tout, puisque c’est à partir de ce rien que tout se crée d’instant en instant. 
J’avais désormais l’ultime conviction qu’il n’y avait nulle part où je devais aller, puisqu’il n’y avait nulle part où je puisse aller. Que l’univers était d’une perfection absolue, et que dans ce cas comme le disait Jésus, si tout était parfaitement accompli il n’avait aucune personne à parfaire.
-     Plus rien à parfaire, plus rien à accomplir, la perfection la plus absolue qu’il soit. Et c’est depuis ce fameux jour que tu as cessé de méditer ?
-     Parvenu à un arrêt, je me suis rendu compte à quel point le processus de FAIRE était présent dans la méditation, et que lorsqu’on a médité durant des années, il est très difficile de s’en défaire. C’est comme stoppé un navire lancé à pleine vitesse, le moteur a beau être coupé, la force d’inertie lui fait continuer sa route un long moment.
.../...
-     Et maintenant qu’en est-il ? Qu’en est-il une fois qu’a été compris ce qui devait être compris ?
-     Un immense paradoxe, l’éveil est le comble de tous les paradoxes. Ce qui le rend si insaisissable, c’est qu’à la fois tout change, et qu’à la fois rien ne change. En recherchant l’éveil on recherche un certain détachement, une certaine distanciation par rapport aux choses. Lorsque l’éveil désurvient, on se rend compte que toutes ces choses sont en « nous », que rien n’est à l’extérieur. Il ne s’agit pas à proprement parler de détachement, mais plutôt de non-relation.
Aussi tu réalises que tu es totalement à l’écart d’une société qui se sert de peurs afin de créer des besoins. S’il y a peur, il y a peur, mais sans peur d’avoir peur, sans besoin d’avoir besoin. Il n’y a plus non plus besoin d’être heureux d’être heureux, malheureux d’être malheureux. Toutes les perceptions, les émotions qui s’actualisent en « toi » deviennent pareilles à des enfants jouant dans un magnifique jardin, en n’ayant nullement le sentiment d’être regardées. N’étant plus sous l’autorité de qui que ce soit, elles peuvent cette fois s’épanouir dans l’incroyable beauté qu’est la vie. Ainsi, les joies sont de véritables joies, les peines de véritables peines, car personne n’est là pour vouloir à tout prix (sous je ne sais quel prétexte d’acceptation) ramener le malheur dans le camp du bonheur. 

Autre chose, par exemple le rythme des saisons : la nature qui t’a tant émerveillé se met à parler. C’est alors que l’hiver tant redouté est magnifique l’hiver. Et c’est justement ça qui est si beau. Au printemps, ce qui semblait endormi et qui t’a tant émerveillé se réveille avec une force incommensurable, dont est ressenti le dynamisme de chaque instant. Le vert des prairies, l’or de l’automne, ou le simple fait de se promener sous des arbres, modifient constamment les perceptions corporelles. Le corps, n’étant plus bâillonné, a maintenant tout le loisir de percevoir. Les sens sont pareils à des portes ouvertes sur l’infini.
Parfois, cette beauté conduit à une telle plénitude que le corps semble trop petit pour pouvoir la contenir. Dans ces moments-là, est ressentie la joie en même temps qu’est ressentie la douleur. Il y a des instants comme ça où sans doute les opposés se rejoignent. Tu réalises alors que tout est régis par la loi de l’équilibre. Quand un malheur résonne aux confins de l’univers, un bonheur résonne dans des autres confins de ce même univers. Car en raison de ces éternels trous à creuser et à reboucher, la manifestation est basée sur l’affrontement permanent.

Un monde où tous les hommes, les animaux, les virus deviendraient beaux et gentils romprait immanquablement ce merveilleux équilibre. 
Il y a des problèmes, cela ne fait aucun doute, mais il y a aussi des solutions qui gravitent autour d’eux en permanence. Dans l’absolu il n’y a pas une chose qui soit plus importante qu’une autre.
L’éternelle canette de soda qui traîne et que je ramasse chaque matin dans l’escalier du Conservatoire a autant d’importance comme pas plus d’importance que le grand concert qui se prépare le soir à l’auditorium. Même si l’homme est en chute, cette chute a autant d’importance comme pas plus d’importance qu’une feuille se détachant d’un arbre à l’automne. Il n’y a que UN, tout est ok, tout est parfait. Dans cette incommensurable beauté, tout est infiniment simple pour qui laisse ses yeux regarder.
- Plus de témoins, plus d’arbitres ni de libre-arbitre non plus, le spectateur a quitté la salle. Le sachant, il semblerait pourtant que tout a changé, alors que rien n’a changé.
Oui, et le plus fou, c’est de réaliser que ce spectateur qui a vécu tant d’années n’a en réalité jamais existé, au point que même le spectacle ne l’avait jamais remarqué.
            
© Extrait tiré de l'ouvrage L’éveil pour les paresseux, de Franck Terreaux. Publié avec l'accord des Éditions Charles-Antoni l'Originel.
Voir aussi cette page.

mercredi 12 mai 2010

• Séminaire avec Karl Renz - 7 mai 2010 Paris

Nous avons mis en ligne l'un des multiples moments vraiment riches du séminaire avec Karl Renz qui s'est déroulé à Paris le WE dernier. Un enregistrement à propos de la souffrance et du contrôle.

Il est téléchargeable sur la page consacré au séminaire qui se déroulera avec lui fin mai près de Nice : 

Si vous désirez assister à ce séminaire, n'hésitez pas à nous contacter !

Cordialement,
L'équipe de l'eveil.org

mardi 11 mai 2010

• Tournez votre attention vers le sujet qui perçoit - Ramana Maharshi


QUESTION D'UN DISCIPLE :
Quel type de méditation pourrait m'être utile ?
BHAGAVAN :
Les méditations sur des objets ne servent à rien.
Vous devez apprendre à voir que sujet et objet ne font qu'un. En méditant sur un objet, concret ou abstrait, vous détruisez l'impression d'unité et créez la dualité.
Méditez sur ce que vous êtes en réalité... vous découvrirez...
LE DISCIPLE :
Quoi ?
BHAGAVAN :
C'est à vous de le découvrir. Cela se révèlera.
Accrochez-vous à cette révélation.
Tournez votre attention vers le sujet qui perçoit.
Il est la source de votre "je".
Réalisez cela, c'est la tâche qu'il faut accomplir.
Découvrez la réalité que représente ce mot "je".
Découvrez l'entité qui est la source du mot "je".
C'est le Soi, le Soi de tous les soi."
Ne fixez pas votre attention sur toutes ces choses de la vie
qui ne cessent de changer, ni sur la mort et les phénomènes.
Ne pensez même pas à l'acte de voir qui vous fait percevoir ces choses, mais seulement à cela qui voit toutes ces choses, cela à qui l'on doit toutes ces choses.
Au début, cela semblera presque impossible, mais les résultats se feront sentir progressivement.
Cela demande des années de pratique quotidienne, mais c'est ainsi que l'on devient un maître.
Chaque jour, pendant un quart d'heure les yeux ouverts, essayer de garder l'esprit fixé sur Cela qui voit.
Il est en vous.
Ne vous attendez pas à ce que "Cela" soit quelque chose
de bien précis sur lequel le mental peut se fixer facilement.
Il faut des années pour trouver ce "Cela", mais les résultats de cette concentration seront apparents en l'espace de quatre à cinq mois : paix de l'esprit, pouvoir de faire face aux ennuis, clairvoyance inconsciente."
Je vous ai donné cet enseignement comme les Maîtres le donnent à leurs disciples intimes.
A partir de maintenant, pendant la méditation, concentrez votre pensée non pas sur l'acte de voir ni sur ce que vous voyez, mais sur Cela qui voit."
Un jour, Bhagavan demanda à quelqu'un qui parlait de faire telles et telles choses :
"Pourquoi croyez-vous être celui qui agit ?
Tous les ennuis viennent de là. C'est tout à fait absurde, car chacun sait que "je" ne fait rien, seul le corps agit, "je" demeure le témoin.
Nous nous associons tellement à nos pensées et à nos actions que nous répétons constamment :
"J'ai fait telle ou telle chose" alors qu'en réalité nous n'avons rien fait du tout.
Demeurez dans la position de témoin et laissez les choses suivre leur cours.
De toute façon vous ne pouvez pas les empêcher de suivre leur cours !"
Vu sur le site choix-realite.org
Tiré du site sililia.over-blog consacré à Ramana Maharshi

Dans un style similaire, cet enseignant de la voie non dualiste du Dzogchen, Dudjom Rinpoché, demandait également d'appliquer ce retournement de la conscience





Regarde cette photo,
Puis regarde ton esprit,
Regarde celui qui regarde.
Si tu vois cela, tu es le Vainqueur.

par Le Précieux Dompteur de démons


Ainsi qu'il est dit dans l'Istopadesa :

Regardes ce grâce à quoi tu regardes.
Si tu vois cela,
Tu vois tout.

Voir aussi ce lien.