vendredi 26 juin 2009

• L'unité est notre état naturel - Burt Harding

Il n'existe pas une chose tel que "je" suis conscient. Il n'existe que la Conscience...

Le vide est un mot merveilleux parce que ça te laisse sans concepts... Et c'est ça la beauté. Alors, quand tu reconnais le vide, que tu es totalement vide... là maintenant, si tu regarde qui est en train de regarder, tu vois que c'est le vide qui voit à travers toi. On l'appelle la Conscience, mais je préfère l'appeler le vide.



Merci à Shandora de partager avec nous toutes ces vidéos mis en ligne sur son blog.

mercredi 24 juin 2009

• L'absence d'espoir - Karl Renz

Un extrait de séminaire avec Karl Renz :
En deça de toute naissance (30/05/2009)




Source : l'éveil.org

• Le guerrier du Présent - David Ciussi


Le guerrier de l’instant présent ne fait pas de pèlerinage au cœur des illusions et des croyances du « plus loin et du plus tard », il sait que, quelle que soit sa destination, il ne peut être qu’Ici, dans l’esprit de la découverte, où apprendre n’est pas se remémorer, mais innover, inventer, agir dans un corps sain et un esprit ludique.
Il désire apprendre en permanence l’art de la joie, celui de la première fois, car il vit dans l’expérience de l’enfance enchantée. La sentinelle de la paix laisse les sirènes mentales chanter, car son hymne intérieur est la symphonie vivante de l’univers silencieux, calme et tranquille.

Vous pouvez retrouver la totalité des textes que David Ciussi à écrit pour la revue Soleil Levant sur cette page.



mardi 23 juin 2009

• Rencontre avec Niina - première partie

Il n'y a pas à pratiquer en fait.
Si vous avez une affinité avec une pratique, faites là.
Certains n'en n'ont pas. Ils n'ont pas de pratiques, ils n'ont pas d'affinité, ça ne changera rien. Cette conscience, cet éveil, quand il va daigner se manifester, que vous le vouliez ou non, ça sera.
Il n'y a rien qui conditionne l'éveil.
Il n'y a rien qui puisse empêcher cet éveil de survenir.
Donc, il n'y a pas d'attitude pour et il n'y a pas d'attitude contre.
On ne rejette rien car tout provient de cette même conscience...


Entretien avec Niina
Villeneuve-Loubet, mars 2009


Première partie

tilidom.com

Un grand merci à Niina pour m'avoir autorisé à publier cet extrait.

Visitez le site de Niina


dimanche 21 juin 2009

• Je ne suis pas celui qui agit - Jac O'Keeffe







Un nouveau blog à visiter, afin de présenter Jac O'Keeffe au public Français.

Rencontre avec Jac O’Keeffe


Le but de cette rencontre ou satsang est de révéler qui vous êtes. Le Satsang est une invitation à vous distancier de l’emprise inconsciente de vos propres pensées...

Rencontres prévues :

Kendra
2 Chemin du Puy
06270 Villeneuve‐Loubet

welcome@kendrabodhi.com

Site de Jac : www.jackieokeeffe.com
(Pour toutes questions complémentaires : Laya - layala@free.fr)

jeudi 18 juin 2009

• Oubliez l'illumination - Mooji


Merci à Surya Nataraaja pour cette nouvelle contribution

Retrouvez d'autres vidéos de Mooji en Français :

vidéos 1
vidéos 2


mercredi 17 juin 2009

• Ce Clair Espace sans limite - Richard Lang


Asseyez-vous, conscient de vous même, pendant 10 minutes avec le seul but de rester éveillé à Qui vous êtes vraiment. Gardez votre attention dirigée vers cet Espace d'accueil illimité pour toutes les formes, vers ce Silence dans lequel les sons apparaissent, vers cette Claire Absence dans laquelle se déroulent les sensations corporelles. Peu importe les pensées qui s'élèvent, remarquez qu'elles apparaissent dans cette Vacuité exempte de pensées. C'est tout ce que vous avez à faire. Vous n'avez pas à essayer d'arrêter de penser, par exemple, ou d'essayer de vous sentir en paix, mais soyez conscient d'être espace pour le processus mental, ou pour tout autre ressenti. Soyez attentif à l'Espace et à tout ce qui se produit en lui. Si vous faites cela, les choses vont se révéler à elles-mêmes et ensuite se dissoudre. Regardez simplement les choses se déployer dans l'Espace. Un semblant de compréhension peut survenir. Si c'est le cas, observez les comme des choses apparaissant dans l'Espace. Voyez-les apparaître, puis disparaître. Soyez conscient de tout ce qui apparaît là autant que de vous, regardant depuis le Mystère ici. Ce Mystère que vous êtes

Si l'expérience est plaisante, soyez conscient de ce ressenti dans l'Espace. Ressenti plaisant là, absence de ressenti ici, gardez, l'attention dans les deux sens. Si c'est désagréable, si vous n'aimez pas ce que vous ressentez, ou que vous êtes impatient que quelque chose d'autre arrive, notez aussi que cette réaction se produit dans l'Espace. En fait quand des ressentis difficiles apparaissent, c'est une bonne nouvelle! Maintenant vous avez la chance de voir Qui vous êtes vraiment dans une situation plus stimulante. Regardez qu'ici, il n'y a rien qui puisse être stimulé. Ressenti là-bas, absence de ressenti ici... Réaction là-bas, absence de réaction ici. Le monde là-bas, Capacité pour accueillir le monde ici. Instant après instant, restez dans cette évidence visible que, au Centre, vous n'êtes pas une chose, mais une Capacité. Cette expérience de contacter et vivre la vérité de Qui vous êtes vraiment dans une situation difficile vous aidera lorsque vous aurez à vivre quelque chose de désagréable une autre fois. Vous saurez que vous avez la capacité et le pouvoir de voir cela depuis l'Espace ici, et d'y réagir depuis l'Espace ici.

Il n'est pas question d'avoir une expérience particulière, mais de remarquer que, quelle que soit votre expérience, vous la voyez à partir de cette Capacité Eveillée, à partir de ce Clair Espace sans limite, de cet Oeil unique, à partir de la Liberté, à partir de la Paix.

Extrait de la revue "Vivre Sans Tête", n° 15 - avril 2009.
Vu sur le site de José Le Roy

jeudi 11 juin 2009

• Cette sensation d'inexistence qu'on appelle l'éveil - Yolande

Yolande connaît un éveil spontané en 2003, au beau milieu d'une existence banale, de mère, épouse, femme d'affaires. Sans référence à aucune tradition spirituelle, elle témoigne par des entretiens.


Laurence Vidal : - Peut-on parler de pédagogie de l'Éveil ?

Yolande - On peut en parler, si on veut... Mais, profondément, ça ne sert à rien. Car on aura beau en parler pendant des milliers d'années, tant qu'on ne le découvre pas par soi-même on ne peut pas le voir, on ne peut pas l'entendre.
Moi, j'ai envie de dire : soyez tout simplement ce que vous connaissez actuellement. Soyez honnête envers vous-même... Qu'aimez-vous en ce moment ? Que faites-vous ? Que sentez-vous ? Que pensez-vous, là, maintenant ? À ce qui est là pour vous, en cet instant, donnez-vous pleinement... Votre conscience individuelle est universelle, donc donnez-lui votre coeur et votre esprit. Ne pensez à rien d'autre... Quand cela se fait naturellement, sans effort, c'est le plus haut des états.
C'est « cette chose », Absolu, Réalité ultime, qui vous cherche. Et qui vous trouvera au moment où Elle l'aura décidé. Dans cet état au-delà de tout état, dans ce grand coeur qui bat éternellement, spontanément, vous découvrirez qui vous êtes vraiment...
Car la seule vraie pédagogie, c'est une fois « cette chose » mise à découvert. « Cette chose » qui fait que l'on cesse de se prendre pour ce que l'on n'est pas : le corps, les sens, le mental, les émotions ; que l'on cesse de se prendre pour une personne. Cette sensation d'inexistence, qu'on appelle l'Éveil, est spontanée, instantanée. Là, une clarté se fait, une transformation intérieure, un enseignement intérieur très puissant.
Et c'est le seul enseignement vrai.

- C'est « cette chose », cet Absolu qui enseigne...

- Oui, c'est cette découverte qui va prendre le pouvoir sur tout, donc sur l'ego.
On ne peut pas tuer l'ego. Mais « cette chose », elle, a le pouvoir de faire en sorte que l'ego n'ait plus le pouvoir de se reconstruire d'instant en instant. On continue à jouer notre rôle, à vivre avec cette conscience manifestée, mais elle n'apparaît plus qu'au second plan. Au premier plan, il y a ce silence, cette verticalité. Alors l'horizontalité, c'est-à-dire la conscience manifestée, est.

- À ceux qui s'identifient toujours à leur « personne » et aspirent à l'extinction de l'ego, que peux-tu dire ?

- D'accord, il n'y a pas eu la découverte de cet état, mais... Mais cet état - qui n'en est pas un - on l'est tous déjà. L'Éveil, c'est la découverte de l'unicité. C'est voir qu'avant d'être cette conscience manifestée, qu'elle soit individuelle ou universelle, tu es « quelque chose » qui est « en amont ». Tous, on est « cette chose », on est cet Absolu. Simplement, c'est recouvert par cette conscience.
Donc, « cette chose » est là, cette puissance est là. Et c'est elle qui va te trouver. C'est elle qui va te saisir, te faire découvrir la réalité vraie. C'est elle qui va t'enseigner.
Découvrir votre vraie nature. Il n'y a que vous et, quand vous savez cela, il n'y a que l'amour.

- Avant ça...

- Avant ça, si j'en crois ma propre expérience, il s'agit d'être tout simplement ce qu'on est, d'être honnêtement ce qu'on est. Autrement dit, de faire un avec la vie, avec ses désirs, ses souffrances, avec tout ce qui se présente. C'est vivre pleinement, intensément, simplement... C'est ne pas se croire plus fort que soi-même. C'est éviter d'avoir deux ou trois voix dans sa tête - déjà, une qui affirme que l'on est une personne, ça suffit ! C'est essayer d'accepter la vie telle qu'elle est, du mieux qu'on peut, sans prétendre avoir la capacité d'être autrement que l'on est, de faire autrement que l'on fait.

- C'est accueillir la vie comme elle est, sans l'éternel commentaire qu'elle devrait être autrement ?

- C'est être le plus fluide possible avec la vie. C'est ça vivre simplement. Ça ne veut pas dire avoir une vie très intense, très mouvementée. C'est, quelle que soit ta vie, passionnée si tu es de nature passionnée, tranquille si tu es d'un naturel tranquille : l'accepter telle qu'elle est. Déjà, bien souvent, il y a une voix qui murmure « je devrais m'y prendre autrement, ma vie devrait être autrement... » Alors, accepter cette voix. Ne pas compliquer les choses. Ne pas laisser s'imposer, par exemple, une nouvelle voix qui dirait « il ne faut pas qu'il y ait cette voix qui parle dans ma tête »...

Se laisser vivre, simplement, la vie qui apparaît à nous.

- Quand tu dis « vivre intensément » : de quelle intensité parles-tu ?

- Je fais référence à ce que j'ai vécu. Je n'ai pas eu une vie intense, avec des passions, des choses qui m'ont fait vibrer fort. Non... Vivre intensément, pour moi, c'est vivre intensément l'amour de ton fils, vivre intensément l'amour de ta mère, vivre intensément l'amour de toi-même... Tu vois, c'est ça. Peu importe si tu es une star ou une femme de ménage. « Intensément », ça fait référence à l'amour de la vie. Ça peut être tout aussi bien vivre intensément la fête situ es une fille qui fait la fête, ou la saveur du vin que tu es en train de savourer... Intensément, c'est tout. De toute façon, la vie se charge de nous et nous ramènera là où il faut.

- Quelqu'un qui est dépressif, qui n'aime pas la vie, qui ne s'aime pas lui-même... il est à des années-lumière de cette vie spirituelle, alors ?!

- Non. Car tu peux aussi vivre intensément ces moments de crise, ces moments où les choses ne vont pas comme tu veux... puisqu'il s'agit d'accepter la vie telle qu'elle est. Quelle qu'elle soit dans l'instant.
Il y a des gens dépressifs qui sont très spirituels.
Vivre intensément, c'est ne pas se poser davantage de questions que ce qu'on se pose déjà du seul fait de se prendre pour une personne.

- C'est sentir les choses, sentir ce qu'on est en train de faire, se donner entièrement à la vaisselle qu'on est en train de faire, au choc émotionnel qui vient nous perturber.. plutôt que de penser ?

- C'est vivre sa vie en faisant la vaisselle et en ayant dans la tête toutes sortes de pensées qui nous embarquent ailleurs. C'est s'accepter vraiment tel qu'on est, avec cette petite voix dans la tête puisque c'est elle qui se présente.

- On parle souvent du témoin, de l'observateur : être conscient de ce qu'on fait, se voir en train de penser, en train de réagir... Ce ne serait même pas la peine !

- S'accepter tel que l'on est, tel que l'on vit... y compris d'avoir vécu toute une journée sans être conscient une minute tellement on a eu de pensées. Et y compris la voix qui dit qu'on aurait dû être autrement dans telle situation, face à telle personne ou à telle émotion. Accepter l'existence. Parce que, de toute manière, tel que l'on est, avec ce que l'on perçoit, ce que l'on croit, on ne peut pas ne plus être là en tant que personne... Donc, il faut laisser faire, il faut laisser à cette puissance la possibilité de « se découvrir » quand elle l'aura décidé. Quand la sensation d'exister disparaît, il n'y a plus rien à faire. Le silence a un discours ininterrompu qui enseigne constamment.

- Et pour ça le « oui » à la vie est plus propice que le « non » ?

- Je ne dirais pas le oui... Une certaine neutralité, une justesse, plutôt. Parfois, on sent qu'il faut dire non. C'est davantage une fluidité, une justesse, qu'un « oui ». Une neutralité qui permet de ne pas totalement être là... tout en étant là.

- Mais ça, cette justesse, est-ce la personne qui la « trouve » ? N'estce pas déjà « cette chose » qui est entrain d'agir ?

- Dès le moment où l'existence a pris le pouvoir - c'est-à-dire la conscience qu'on a de l'existence de soi et du monde - il faut arriver à la vivre, à vivre cette existence, à vivre sa vie sans chercher ce sentiment d'inexistence qui pourrait apporter, croit-on, un bien-être, une tranquillité... Ça, c'est faux. « Je » ne peut pas trouver l'inexistence. « Je » n'a pas à la chercher. C'est l'inexistence qui doit nous saisir.

- Donc, suivre une voie spirituelle n'a aucun sens ?

- Si, elle a son sens. Si ma vie m'amène à avancer sur une voie spirituelle, avec des techniques de méditation, avec une progression apparente vers des états de conscience de plus en plus subtils, il faut respecter ça. Il faut y aller, le vivre pleinement, intensément. C'est ça aussi, accepter ma vie telle qu'elle est !
Accepter son chemin tel qu'il est... pour qu'un jour il n'y ait plus de chemin connu.

- On parle souvent d'être présent à l'instant, d'accueillir l'émotion, la sensation... Cette vigilance, n'est-ce tout de même pas un chemin ?

- Oui, c'est un chemin. Ça fait partie de l'existence. On est tous là spontanément, et on vit tout cela. À chaque instant on a des émotions, des situations qui nous font vivre des choses. Et un jour, sans qu'on le veuille, sans qu'on puisse rien faire pour, ni contre, il y a ce face à face qui se fait. Ce basculement, qui fait qu'il n'y a plus cet aveuglement sur ce qu'on croit être - nos émotions, nos sens, notre mental... On s'aperçoit qu'on n'est pas tout ça. On continue de vivre avec tout ça, mais on ne l'est pas. Notre véritable nature n'est pas cela. Notre véritable nature c'est quelque chose d'inexprimable... Découvrez, et vous verrez...

- Amour, méditation, présence même ça, n'est-ce pas quelque chose qui nous saisit, plutôt qu'un acte, un choix « personnel » ?

Bien sûr. C'est justement ça qui est beau dans l'amour : c'est que l'amour ne se pense pas. Tout d'un coup, il te saisit. La magie, c'est qu'il a la capacité de te faire t'oublier, de t'arracher à ta conscience individuelle pour te plonger dans la conscience universelle. C'est pour ça qu'il y a fusion. C'est pour ça que les premiers mois, les premières années, sont toujours exceptionnels. Mais, plus ou moins vite, la conscience individuelle reprend le dessus... et il faut changer de partenaire !

- Que penses-tu de l'assise, de la méditation, de toutes les « pratiques spirituelles » proposées par les voies progressives ?

- C'est aussi bien que n'importe quoi... Mais il n'y a rien qui fait qu'on sera plus apte à être saisi. Certains, qui ne sont jamais passés par aucune pratique spirituelle, peuvent être saisis par « cette chose ». L' inverse également.

- C'est à la fois très encourageant et très décourageant, ce que tu dis. Décourageant parce que ce que je fais ne change rien à rien le chemin est le chemin. Et encourageant... pour la même raison !

- C'est vrai ! Mais c'est ce que je vois. C'est ce que je sens... « Faites ci, pratiquez cela », je ne peux pas dire ça : je ne le vois pas comme ça.

- À part se donner pleinement à ce qu'on vit...

- Voilà. Donner tout son coeur à la vie telle qu'elle est... Et ce grand coeur qui bat éternellement viendra nous saisir. Là, on ne pourra qu'apprendre, on ne pourra que découvrir chaque instant, à chaque instant. Parce que c'est tellement passionnant que c'est tout le temps là. C'est placé avant toute chose, avant tout ce qu'on croirait être. C'est ce grand livre, ouvert à l'intérieur de soi, qui nous donne la clarté de voir la réalité...

- On vit parfois des expériences extraordinaires, dans les « voies progressives », des visions, des clartés, des espaces infinis.., des moments si intenses que la conscience « moi je », parfois, s'efface. Quelle est la valeur de ces expériences, selon toi ?

- C'est ce qu'on peut appeler des moments d'ouverture. L'intensité y est telle qu'elle prend le dessus. Il y a un dépassement de soi-même.

- On est où, là ? Toujours dans la conscience universelle ? Ou dans « autre chose » ?

- Je serais tentée de dire que c'est la conscience universelle qui est là, qui est très ouverte... Tu n'es plus là en tant que personne.., mais tu n'es pas non plus déconnecté.
Tant qu'on reconnecte, ne serait-ce qu'un instant, à la conscience individuelle, c'est qu'on n'a pas pris la voie directe et qu'on ne demeure pas dans l'Absolu, dans le Silence absolu.

- La vraie déconnection, l'Éveil, c'est une fois pour toutes ? On ne revient pas en arrière, c'est ça ?

- On ne peut pas. C'est tellement fort qu'il n'y a pas de retour. Il peut y avoir des moments de doute, parce que la conscience est toujours là : simplement, elle n'a plus le pouvoir. Mais cette intensité, « cette chose » qui est avant tout être, ça ne lâche plus la conscience, qu'elle soit individuelle ou universelle. Les yeux fermés, les yeux ouverts, tu vois ; tu es toujours dans cette clarté, dans cette Réalité ultime ; et ce, même si ce monde se manifeste aussi : tu sais où il est, tu sais à quelle place il est... Donc, non, il n'y a pas de retour. «Cette chose » prend le pouvoir sur tout, et tu n'as plus, en tant que corps, en tant que mental, en tant que soi-disant personne, le pouvoir de faire marche arrière. C'est une déconnection sans retour.

- Ces états n'ont rien à voir avec l'Éveil, d'accord. Ils n'y « préparent » même pas, d'accord. Ne sont-ils pas, quand même, des avants-goûts, ou des avants-regards, de ce qu'on perçoit après ?

- Dans l'instant : oui. Mais « je » revient ensuite. Ce n'est donc pas la déconnection totale, celle qui te fait être au-delà de tous ces états même quand ils t'apparaissent.
Il y a des voies directes qui ne sont pas passées par ces «avant-goûts ». Et d'autres, avec avants-goûts. Dans tous les cas, la déconnection à l'idée d'être quelqu'un est spontanée, instantanée, constante et sans fin.

- Donc suivre « une voie spirituelle », c'est un chemin comme un autre, mais ce n'est pas une « voie vers » l'Éveil...

- Ça n'a juste rien à voir, oui... Mais il faut respecter ce chemin.

- ...ce chemin qui n'est ni plus ni moins « bien » que n'importe quel chemin de vie...

- Exactement.


Propos recueillis par Laurence Vidal
Vu sur le site de Yolande


mercredi 10 juin 2009

• Satsang avec Mooji













Merci à Shandora pour son blog et son travail de traduction
(n'oubliez pas de mettre en plein écran)

Un site à découvrir et à suivre : Au-delà de l'illusion

lundi 8 juin 2009

• Voie graduelle, voie subite... telle n'est pas la question !


La méditation est un chemin long et difficile que l'on nomme “le chemin de la fourmi” (Pilpilya marg) dans la philosophie du Védanta.
Le chemin de la connaissance ou la voie directe est appelé le chemin de l'oiseau (Vihanga marg).
Une fourmi peut mourir en chemin avant d'atteindre la cime de l'arbre alors que l'oiseau vole de branche en branche avec tant d'aisance !
Siddharameshvar Maharaj

Il existe une très ancienne dispute au sein des écoles spirituelles et philosophiques chinoises à propos de la notion d'éveil [1]. En effet, le débat entre ces différentes écoles spirituelles concerne le paradigme subit ou graduel et tente de déterminer si une personne peut parvenir à faire l'expérience d'une illumination permettant le dévoilement d'une conscience plus haute de façon subite ou bien si cela exige un cheminement graduel impliquant une certaine pédagogie de l'éveil ?

Ce questionnement est au cœur des querelles d'écoles et semble placer celui qui tente de répondre à cette question au sein d'un paradoxe difficile à résoudre. L'éveil dans son sens spirituel absolu, signifie posséder un esprit et un corps dégagés de toutes pensées. En ce sens, les notions de subitisme et de gradualisme sont de fausses notions comme tous les autres produits de la pensée conceptuelle.

Cependant, la discussion entre le subitisme et le gradualisme semble porter sur la façon de parvenir à la réalisation de soi. Pour le gradualisme, il s'agit d'accumuler ce qui est nécessaire à cette réalisation : le travail fourni, les efforts et acquisitions volontaires. A l'inverse, le subitisme est rapide, il y a perception directe du réel et cet éveil balaye d'un seul coup les fausses notions de la pensée. Dans cet instant de perception directe du réel, il y a transcendance de la dualité et identification au phénoménal. Il ne s'agit pas ici d'accumuler par l'action, mais au contraire de perdre dans le non-agir, d'être attentif et de voir ce qui est au delà de la réalité construite.

Les représentants de l'école dite "du Sud" ou "subitiste", fondée par Huineng, (sixième et dernier patriarche du Chan -zen en japonais-), pensent que l'éveil se produit d'un seul coup grâce à une compréhension et une perception soudaine du réel, tandis que les représentants de l'école dite "du Nord" (principalement représentée par Shenxiu, rival de Huineng) pensent que l'éveil ne s'obtient qu'après un long chemin d'efforts et de travail sur soi.

Nous ne trancherons pas ce débat, car le paradoxe est peut-être que les deux propositions sont à la fois vraies et fausses :
• vraies parce que l'attention ne peut se développer sans une certaine discipline de l'esprit, sauf, peut être pour certaines personnes possédant ce don d'une façon innée, et qu'effectivement, la perception directe du réel, si elle se produit subitement, reste le résultat d'un travail intérieur qui prend du temps;
• vraies aussi dans le sens où, suite à un choc émotionnel important ou un flash existentiel provoquant une rupture radicale dans la conscience de l'individu, il accède soudainement à cette perception directe du réel puis tente de comprendre et de reproduire cette expérience par ses efforts continuels ;
• vraies encore, peut être, lorsqu'un individu chemine vers une meilleure connaissance de lui-même par des efforts et des acquisitions volontaires qui l'ouvrent progressivement à l'éveil du réel ;
• et fausses dans la mesure où les notions mêmes d'éveil de la conscience et de réalisation de soi sont au-delà de toutes pensées conceptuelles de la réalité.

Source : Revue 3eme millénaire (printemps 2009)

----------------------------------------------------
[1] "Volonté d'orthodoxie dans le bouddhisme chinois" (ed. du CNRS)

Vu sur le mystère d'être : dialogue sur l'éveil

Voir aussi en complément ce texte sur la "voie de la fourmi" et la "voie de l'oiseau".

vendredi 5 juin 2009

• C’est une semence de Dieu - Douglas Harding

Tous les sages de l’Inde le disent, le Soi est déjà atteint. Il n’y a rien à chercher et rien à trouver, tout est déjà là. Mais il faut le Voir. Voir ce qui Est, par delà tout ce que nous lui sur-imposons : pensées, imaginations, croyances. Il n’y a rien à construire, mais beaucoup à déblayer. Et pour trouver l’énergie et la détermination nécessaires à ce travail de titans, il est bon, un jour, d’avoir VU.
Douglas Harding

Vous avez fait une expérience très particulière dans l’Himalaya à trente-deux ans. Que s’est-il passé ?

Il est vraiment difficile de répondre à cette question parce que cela sa passait il y a cinquante ans et que c’est essentiellement une expérience du présent, une de celles qui appartiennent à maintenant. Il n’y a pas de réfrigérateur ou de congélateur dans lesquels on puisse la conserver. Par conséquent il n’y a pas de souvenir de l’expérience : je me souviens très clairement de l’Himalaya, de l’Everest et de la région, mais en ce qui concerne l’expérience elle-même, il faut que je parte de ce que je vis maintenant et que je le reporte en arrière lorsque j’avais trente-deux ans. Et puis, je n’ai pas fait cette expérience pour la première fois dans l’Himalaya : il n’y a pas eu de première fois, cette vision a toujours été là, simplement je n’en étais pas vraiment conscient.

Pourquoi vous ?

Je crois que c’était la grâce de Dieu, ce n’était pas dû aux mérites de Douglas. A cette époque, j’avais énormément d’angoisse et en particulier une timidité maladive. La religion et la psychologie ne n’apportaient aucune réponse, la psychanalyse était trop chère. Je me suis dit : « Je suis coincé pour toute ma vie avec ma timidité maladive, alors je laisse tomber. » J’ai accepté le désastre qu’était Douglas et je me suis intéressé à ce que j’étais vraiment. Je me suis alors retrouvé libre pour voir que le monde est merveilleux. J’ai vu l’espace en moi et je me suis retrouvé sans tête. C’est ainsi que cela s’est passé.

C’était vraiment un changement complet ?

Oui, un changement total. Il n’y a pas de degré dans cette expérience, c ‘est tout ou rien, c’est à 100% ou à 0% . Quelle est la différence, me direz-vous, entre la vision ordinaire qui est réellement une illusion et la vision sans tête, c’est-à-dire la vision centrée sur qui nous sommes vraiment ? C’est que l’on est conscient non seulement de la scène devant soi mais aussi de celui qui voit, ici au dedans. C’est un regard dans deux directions : en ce moment, je regarde en face de moi et je vois le visage de mon amie Dominique, mais je regarde en même temps en moi vers le dedans de façon continue ; je vois - je ne ressens pas, je ne pense pas - je vois l’absence ici dedans de tout ce que je vois là en face de moi. Je vois des yeux là, je n’en vois pas ici, je vois un nez là, je n’en vois pas ici, je vois une bouche là, je n’en vois pas ici, etc... En fait, je n’analyse pas cela comme ça : je vois Ce- qui-est-donné, espace et vacuité, là où l’on m’avait dit que j’avais une tête.

Quelles en ont été les conséquences dans votre vie ?

Cette vision a d’abord été très intermittente, très occasionnelle. Ce n’est que lorsque j’eus décidé de lui consacrer ma vie qu’elle est devenue permanente. En fait, ce qui est extraordinaire c’est que cela devint plutôt pire. Plus cette vision devenait continue, sans changement, plus je la prenais au sérieux, plus je vouais ma vie à qui je suis réellement, cet espace infini, cette conscience, et plus ce que j’étais - que je nomme le petit Douglas - devenait absurde, digne de pitié, égoïste, minable, irritable. Je ne pense pas que j’étais pire, je crois que je le voyais davantage. En même temps je ne prenais plus ce personnage avec autant de sérieux mais plutôt avec tolérance et amusement, il était irréel, c’était une image. Mais, vous savez, ma vie n’est pas du tout faite de cela. Ma vie est dédiée à ceci, au-dedans, qui prend sur lui la souffrance du monde. La joie vient lorsque nous acceptons cette souffrance et la traversons jusqu'à rejoindre ce que nous sommes vraiment, cet espace vibrant, éveillé, merveilleux qui est paix, satisfaction et joie. Je ne sais pas ce qui se passe pour vous, mais moi quand je regarde au-dedans ici et que je trouve cette conscience JE SUIS, mon expérience est qu’elle n’a pas de commencement et pas de fin. Pour moi il n’y a pas d’interruption entre le crépuscule et l’aube quand je dors. Vous pouvez me voir de l’extérieur et penser « Douglas est endormi », mais d’ici, de l’intérieur c’est complètement différent. Ce n’est pas surprenant car cette conscience est hors du temps. Lorsque je regarde en moi, ce que je trouve est une non-chose, c’est-à-dire, un espace vide pour accueillir des choses et là où il n’y a rien il ne peut pas y avoir de changement ; il n’y a pas non plus de temps car le temps est une façon de mesurer les changements.

Que reste-t-il des notions de bon et mauvais ?

Ce qui arrive pour moi c’est que rien ne souffre plus d’attraction ni de répulsion, rien ne réagit ni pour ni contre : je remarque que certaines choses sont attirantes, d’autres repoussantes, ce sont simplement des qualités qui appartiennent aux choses là-dehors. Nous nous imaginons que lorsque nous verrons qui nous sommes, nous trouverons que tout est absolument merveilleux. Ce n’est pas ce que j’expérimente. Voir qui vous sommes vraiment ne transforme pas les choses de ce monde en une sorte de soupe passée qui effacerait toutes les différences, au contraire, celles-ci sont mises en lumière. Voir, c’est apprécier le monde tel qu’il est, tout recevoir mais ne pas prétendre que tout est pareil. Ce sont ces différences qui sont merveilleuses et qui font le charme de ce monde : même la laideur est acceptable, mais c’est acceptable en tant que laid et non pas en tant que beau.

Quelle attitude adopter ?

Je vois la cruauté, je vois l’ignorance, je vois la stupidité et je donne ma vie pour les réduire par tous les moyens possibles. C’est pour cela que nous sommes là. Nous devons prendre la responsabilité de tout ce qui se passe : parce que tout vient d’ici en nous, au centre, nous ne pouvons pas nous séparer de la cruauté. Lorsque nous voyons qui nous sommes vraiment, il faut sortir dans le monde et faire notre possible pour y apporter plus d’amour, de bonté et de vérité par tous les moyens qui sont à notre disposition.
Pouvez-vous maintenant me permettre de dire une ou deux choses qui inviteraient vos lecteurs à aller vers eux-mêmes ? Voyez-vous, le danger serait que cet entretien ne concerne que l’expérience de Douglas. Ce n’est pas l’essentiel, ce qui est important c’est l’expérience du lecteur. Il faudrait lui demander de tourner son attention vers lui-même, vers celui qui est en train de lire l’article : vous regardez un magazine pour avoir une information sur ce qui est en vous, vous regardez à 50 cm de vous pour chercher une information sur ce qui est à 0 cm de vous. Vous cherchez ce qui, aux dires des sages, n’a pas de limite, ce qui est infini, immaculé, pur, vide et plein en même temps, ce qui est éveillé. C’est totalement évident si vous regardez au bon endroit qui est celui à partir duquel nous regardons habituellement - ce lieu ici où nous pensons que nous avons une tête - au bon moment qui est maintenant, dans un esprit juste qui est celui d’un enfant intelligent. Savoir quelque chose sur Douglas est un simple divertissement. Ce qui est sérieux, c’est de permettre au lecteur de saisir et c’est l’expérience qui le permet, pas simplement les mots.

Quelle expérience ?

Si le lecteur lit ces lignes imprimées, regardons ce quelle peuvent lui révéler : le lecteur est espace pour ces signes noirs sur le papier. Ils changent de ligne en ligne alors que le lecteur continue à être espace dans lequel ils apparaissent. Vous voyez ces marques à 50 cm de vous et celui qui les voit est ici à 0 cm de vous et il est l’espace dans lequel elle se trouvent.
Pour voir cela, il faut vraiment faire l’expérience que je vais proposer et ne pas se contenter d’en lire une description. Que le lecteur observe si, lorsqu’il lit ces lignes, il y a deux espaces correspondant à ses deux yeux ou s’il y a juste un seul espace sans aucune division. En d’autres termes, le lecteur regarde-t-il les lettres imprimées à partir d’une fenêtre ouverte ou de deux fenêtre ouvertes ? Si vous répondez une seule, vous avez saisi. Si vous êtes dans le doute, faites-ceci : tenez la revue d’une main et de l’autre pointez d’abord vers elle avec votre doigt. Ce qu’indique votre doigt, c’est un magazine, une chose. Maintenant, vous pouvez tourner votre doigt à 180° et pointer vers vous le lecteur ; ici, y-a-t-il une chose que désigne votre doigt, ou bien y-a-t-il un espace, vous le lecteur, ce que vous êtes vraiment, vraiment ? Vous êtes vide pour les lettres imprimées, les idées et la forme du magazine. Vous êtes espace, un espace sans limite, absolument clair. Comment pourriez-vous contenir ces lettres s’il y avait quelque chose en vous pour les écarter ? Comment pourriez-vous percevoir cette page imprimée s’il y avait en vous quoi que ce soit pour la maintenir à l’extérieur, autre chose qu’un espace vide pour l’accueillir ?
Je n’écris jamais un article sans proposer au lecteur d’expérimenter, ainsi ce qu’il lit est réellement sur lui-même. Douglas est accidentel, il est un instrument permettant au lecteur de pointer vers qui il est vraiment. Mon travail n’est jamais de demander aux personnes de me croire mais de tester ce que je dis, en renvoyant chacun à sa propre autorité qui est sa propre expérience d’être lui-même maintenant. Je peux dire qui je suis, je ne peux pas dire aux autres qui ils sont. Cela c’est à eux de le faire.

Cette expérience, vous en parlez comme de quelque chose de facile à faire. Est-ce à la portée de tous ?

Dans les ateliers chacun peut voir, pourvu qu’il fasse l’expérience avec attention et sincérité.
Bien sur, si l’on pense à autre chose, si l’on me regarde au lieu de regarder ou je le demande, on ne fait pas vraiment l’expérience. Chacun de ceux ou de celles qui font vraiment l’expérience la saisissent, c’est très facile et totalement évident. C’est la chose la plus évidente du monde, mais il y a une condition à remplir : il faut mémoire, pensée et croyance. Il s’agit simplement de regarder et de voir. Certaines personnes résistent : elles ont peur qu’il s’agisse d’une annihilation. C’est tout à fait ça : c’est la mort mais aussi la vie immédiatement après, la mort de la chose que nous imaginons en nous, et la résurrection. Par exemple, si j’ai Catherine en face de moi, la seule façon de la recevoir c’est de mourir en tant que Douglas et je ressuscite en tant que Catherine. De plus, comme on ne peut pas faire cette expérience de travers, chaque fois que je la partage avec quelqu’un, même si celui-ci la rejette, il a vu, fût-ce très brièvement. La graine est semée. C’est une semence de Dieu, et toutes les semences divines sont de bonnes semences, ce n’est pas comme les graines de pommier, de figuier ou de poirier, dont certaines sont bonnes et d’autres mauvaises. Toutes les semences de Dieu sont bonnes.

Et susceptibles de germer un jour ?

Oui.

Voir est-il suffisant pour comprendre la nécessité d’une pratique soutenue ?

Saisir l’expérience n’est pas assez, il faut la prendre au sérieux et pratiquer, c’est cela l’important. Il est très facile, très simple de voir, mais continuer à voir véritablement tout le temps qui nous sommes exige de s’y consacrer avec une réelle patience, de la persévérance et de l’énergie.

Comment pratiquer ?

La première chose que je peux faire est celle-ci : quand j’ai quelqu’un en face de moi, qui que ce soit, au travail, à la maison, n’importe où, lorsque j’ai un visage en face de moi, vais-je voir la vérité : nous ne sommes pas un visage en face l’un de l’autre mais visage là en face et espace ici en moi : je suis vide pour cette personne, je n’ai rien pour rejeter cet ami, la situation est espace à visage. Vais-je voir la vérité ? Il est important de s’en souvenir. Bien sûr, les relations aux autres deviendront plus faciles (surtout si j’étais timide, nerveux ou facilement irritable) et j’apprécierai beaucoup plus leur compagnie. Voici un autre rappel : dire la vérité lorsque je suis en voiture ou lorsque je marche : l’espace que je suis est non seulement vide, vaste et clair mais immobile, et c’est le paysage qui bouge. Tout le paysage bouge dans mon immobilité.
Je pense que ces rappels sont d’un grand secours au commencement, mais après un certain temps, il n’est plus nécessaire de pratiquer cela. On a juste acquis une nouvelle habitude : être centré, consciemment centré et ainsi demeurer dans le lieu que nous n’avons jamais quitté. Ce n’est pas être extraordinaire, c’est simplement être ce que nous sommes vraiment, être naturel. Certains y parviennent facilement, pour d’autres cela prend un peu de temps.
Nous sommes construits ouverts pour les autres et cette ouverture est infinie. Quand nous étions petits enfants, nous étions ouverts, nous n’avions pas eu l’idée de nous fermer pour maintenir les autres dehors. La condition humaine consiste à mettre quelque chose à l’intérieur de soi pour empêcher le monde extérieur de rentrer ; mais si vous regardez véritablement ici dedans, vous ne trouverez rien, absolument rien qui puisse exclure le monde. Ce qui est merveilleux, c’est que, indépendamment de ce que nous ressentons, quels que soient nos sentiments, si horribles soient-ils, la vision de nous-mêmes en tant qu’espace, vacuité est toujours à notre disposition . Au milieu des problèmes du monde, au milieu de toutes les difficultés de la vie, la vision de notre clarté est toujours disponible et peut nous aider beaucoup. Je pense que la racine de tout ce qu’il y a de négatif dans le monde, c’est l’illusion : croire que je suis une chose, construite fermée et non pas ouverte ; alors je me mets à haïr et je suis avide. Mais si je me débarrasse de cette illusion que je suis construit pour rejeter, construit pour l’avidité, la haine et la peur, je commencerai à aimer.

Vous parlez un langage non religieux. Comment vous situez-vous par rapport aux religions ?

Mon approche est, en effet, une approche non religieuse et non psychologique. Cela lui donne l’avantage d’être simple. Elle rejoint pourtant ce qui fait le cœur de toutes les religions avec lesquelles je me sens en communion totale. Que disent-elles ? Ce que vous êtes réellement au contre, votre essence, la conscience qui engendre le monde, le Je Suis qui est au cœur de toutes choses, celui qui est plus moi-même que Douglas, qui est chez lui en moi, plus près de moi que tout autre, celui-ci est traditionnellement infini, immaculé, clair et vide pour tout le monde. Ainsi il est à la fois vide, totalement vide, infiniment clair et aussi totalement rempli de notre univers sans exception. Il est hors du temps, éternel, immobile, calme et éveillé. Lorsque je regarde en moi avec honnêteté, en abandonnant tout préjugé, ce que je trouve a exactement ces caractéristiques et je suis cela.
Toutes les grandes traditions religieuses nous disent qui nous sommes vraiment. Au centre de notre vie est la conscience unique d’où procèdent toutes choses et c’est notre véritable identité. La réponse à tous nos problèmes est de voir cela et de voir qui a le problème. Voyons-le et tout s’éclairera peu à peu. Tout ce que nous avons à faire, c’est de laisser la place.


mercredi 3 juin 2009

• Le chemin de la vérité


Un homme veut suivre le chemin de la vérité. Le sage auquel il s’adresse l’enferme dans une cave et lui conseil de méditer jusqu’à l’apparition du Maître.

Un an plus tard, le sage demande :

- Le Maître t’est-il apparu ?

- Oui !

- Alors médite jusqu’à ce qu’il te parle.

Un an plus tard :

- le Maître a-t-il parlé ?

- Oui !

- Alors médite jusqu’à ce que tu comprennes ce qu’il te dit.

Un an après, c’était chose faite.

- Alors, fit le sage, médite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de Maître et tu connaîtras la vérité.

Vu sur le nouveau site de Gilbert Anken