mardi 22 septembre 2009

• La dernière ligne de défense de l'ignorance - Francis Lucille




Question : Au cours de mes méditations, lorsque le mental cesse de s'agiter pour faire place à un profond silence, je suis plongé dans un état de panique. Je n'arrive pas à m'expliquer cette peur soudaine de l'anéantissement qui s'empare alors de moi. Pourquoi est-ce que j'associe ce silence à la mort ? De quelle nature est donc ce silence ?


Cher Sylvain,

Cette peur soudaine de l'anéantissement est la dernière ligne de défense de l'ignorance, la peur à l'état brut. Lorsque cette peur vous sollicite, abandonnez-vous totalement à elle, sans la moindre restriction mentale ou corporelle. D'une part vous ne risquez rien. vous pouvez vous en assurer par l'usage de la raison. D'autre part vous ne le regretterez pas, je vous le promets. Laissez-vous emporter jusqu'au bout.

Bien amicalement,

Francis Lucille

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Non seulement il n'y a rien à perdre mais c'est le seul moyen de ne plus être stressé.
Il ne faut pas lâcher prise que dans la méditation mais à chaque instant.
La vie est donc méditation.
Observer quand ça colle.. pourquoi ?
Il y a toujours une raison objective.
Qui peut être désamorcée.
Au bout de notre vie il y à la mort.
Qu'avons nous à perdre ?
Toujours remettre la mort sur le tapis qui permet de juger si la situation est si catastrophique.
Clochard ? quelle importance ? On peut être un clochard heureux.
On est libre.
Devant la réalisation de la mort tout est ouvert.
Lâcher prise est donc comprendre que rien a de sens, rien ne dure.
Mais ceci à chaque instant.
Se rappeler.
Se rappeler est le maître mot.
On a tendance à s'endormir et croire que ça durera toujours.
Devant l'évidence surgit une seule pensée.
L'instant.
S'il faut faire un truc pour demain il faut le faire.
Mais sinon arrêter de se prendre la tête.
Le monde pourri sur place de penser au futur... le résultat est de détruire la planète.
A force de penser à demain on vit un faux présent.
Un présent à deux balles.
Un présent faussement présent.
Le présent ne tolère que la vérité.

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

Quelle belle invitation !

vincent a dit…

Tout à fait Gontran
« Au bout de notre vie il y à la mort. Qu'avons nous à perdre ?
et puis il y a aussi dans l’accueil, l’écoute, le regard…..le parfum de l’amour d’être tout simplement sans but, sans profit, « pour rien ». Car tout émerge de nous, se laisser prendre par ce « je suis » car il Est avant toute chose ! se laisser rejoindre, partir de là où nous sommes toujours, nous laisser aimer par « Cela » car « ça aime en nous » ! Le mental, le questionnement s’effondre devant la gratuité absolue de « ce regard du cœur » qui est avant toute « histoire » qu’on se raconte !
bonne journée

Léon a dit…

Le laisser être est notre nature véritable...ce fond d'acceptation totale...dans ce laisser être,il n'y a rien à faire,simplement s'ouvrir à cette perspective;et de là naît une joie,la joie d'être complètement ce que l'on est...

David a dit…

Pas mal Gontran !
Ca me rappelle Krishnamurti. Effectivement à l'évaluation de la mort on peut se dire que nos peurs et désirs sont bien vain, pas la peine d'en faire des problèmes. Il y a toujours ce questionnement de réussir sa vie ou pas, pour la plupart des gens c'est 2 enfants, une maison et voilà, mais pour la vie réussir celà ne veut rien dire, elle essaye tout, elle est tout.