lundi 18 mai 2009

• Ce que vous êtes est grand ouvert - Nisargadatta Maharaj

Nisargadatta Maharaj

Le point de vue ultime est qu’il n’y a rien à comprendre. Comprendre est une complaisance envers les acrobaties de la pensée. Tous ces éléments spirituels sont dans l’illusoire. Toutes vos activités matérielles et spirituelles appartiennent à cette illusion. La conscience doit connaître la conscience débarrassée du sensoriel. Vos concepts obstruent le chemin. Ce que vous êtes est sans forme, ne peut pas être observé, vous ne pouvez pas le savoir. Vous ne pourrez jamais “connaître” le Soi (connaître = objet). Vous devez “être ça” et en rester là, ne plus en bouger. Une fois jeté tous les concept, y compris “je suis”, ce que vous êtes est grand ouvert. Parce que vous êtes, l’univers est. Ce que vous êtes, vous l’êtes sans modifications. Vous êtes, vous savez que vous êtes.
Abandonnez vous et tout vous sera révélé. C’est au-delà de la compréhension parce que ce n'est pas conceptuel.

16 commentaires:

vincent a dit…

que dire d'autre, quel commentaire, sur une telle limpidité qui va de soi? Nisa va et reste toujours à la Source de la conscience et balaie toute autre complaisance.
Ne disait-il pas......" ne pas chercher à comprendre est la véritable compréhension" "tout est parce que vous êtes"!

Unknown a dit…

"Ce que vous êtes est grand ouvert"... "Abandonnez-vous et tout vous sera révélé".

Ce langage me "parle" beaucoup. J'aime cette simplicité et cette façon d'aller à l'essentiel.

Merci

bruno a dit…

lumineux, merci!

Anonyme a dit…

Si nous pensons « je suis le corps », la pensée « non, je suis Cela » nous aidera à demeurer en tant que Cela, mais devons-nous toujours penser d’une telle
manière ? Un homme pense-t-il continuellement qu’il est un homme ? Nous sommes simplement Cela.
Ramana Maharshi

vincent a dit…

Je me permet Patrice de reciter un texte comme un rappel qui est sur ton blog.....et que je trouve toujours aussi beau à méditer, embrasser avec tout son coeur, de Guendunne.

"Le bonheur ne se trouve pas
avec beaucoup d'effort et de volonté
mais réside là, tout près,
dans la détente et l'abandon.
Ne t'inquiète pas, il n'y a rien à faire.
Tout ce qui s'élève dans l'esprit
n'a aucune importance
parce que n'a aucune réalité.
Ne t'y attache pas.
Ne te juge pas.
Laisse le jeu se faire tout seul,
s'élever et retomber, sans rien changer,
et tout s'évanouit et recommence à nouveau, sans cesse.
Seule cette recherche du bonheur nous empêche de le voir.
C'est comme un arc-en-ciel
qu'on poursuit, sans jamais le rattraper
Parce qu'il n'existe pas, qu'il a toujours été là
et t'accompagne à chaque instant.
Ne crois pas à la réalité des expériences bonnes ou mauvaises,
elles sont comme des arc-en-ciel.
A vouloir l'insaisissable, on s'épuise en vain.
Dès lors qu'on relâche cette saisie,
l'espace est là, ouvert, hospitalier et confortable.
Alors profites-en. Tout est à toi, déja. Ne cherches plus.
Ne va pas chercher dans la jungle inextricable l'éléphant
qui est tranquillement à la maison.
Rien à faire
Rien à forcer
Rien à vouloir,
Et tout se fait tout seul.


Guendune Rinpoché

Patrice a dit…

Laisse cet esprit qui est le tien,
dans un état détendu, non-artificiel.
En cet état, voyant la pensée et son mouvement,
reste dessus, détendu.
En cet état, va poindre la stabilité.
Pas d'attachement à la stabilité,
Pas de peur du mouvement.
Connaissant qu'il n'est pas de différence
entre stabilité et mouvement,
l'esprit s'élevant de l'esprit.
En cet état, sans saisie, sans attachement,
repose, détendu, tel quel.
En cet etat, la réalite en elle-meme,
l'essence de ton propre esprit,
sagesse, vacuité radieuse,
va s'elever,
et tu n'auras pas de mots...
En cet état, un calme naturel viendra ;
sans tenir la stabilité pour quelque chose,
tel quel, naturel et libre ;
sans saisir ni rejeter les productions mentales,
s'il te plaît, reste... LÀ.


Guendune Rinpoche.

L'abbé a dit…

Finalement la seule chose à comprendre c'est qu'il existe en nous la faculté de prendre conscience que ça existe.
Sans cette faculté métaphysique rien n'existe.
Enfin nous en tout cas nous n'existons pas.
Le reste doit certainement exister...
Mais la seule chose réelle que nous pouvons vraiment expérimenter chaque jour c'est cette faculté de donner vie au monde.
De rendre le monde conscient.
Ca y est je perd pied ;)

L'abbé a dit…

Petit moment vécu cet après midi.
J'étais sur un banc.
A cogiter comme d'hab...
Je regardais un petit arbre.
Pendant un tout petit moment les feuilles bougeaient sans cause.
Ce n'étais pas + le vent qu'autre chose.
Elles bougeaient.
C'était vraiment gracieux et magique.
Surréaliste.
Je vois bien la vision éveillée comme ça.
A force de toujours vouloir qu'une chose ait une cause on finit par ne plus regarder ce qui se passe.
Si je me dis c'est le vent j'oublie de regarder ce qui se passe vraiment.
Dommage que ces petits instants magiques soient chez moi si rares.
Ca me fait vraiment penser a Krishnamurti qui passait son temps a décrire les paysages.

bruno a dit…

un extrait d'un excellent livre que je lis pour l'instant sur le même thème :

Celui qui prétend à une vie individuelle s’attache à la périphérie de la roue de la vie qui tourne à une vitesse prodigieuse et où il se fait régulièrement broyer.

Pour lui, le bonheur se manifeste lorsqu’il se trouve dans la partie supérieure de sa trajectoire, où il voudrait tant pouvoir arrêter la roue pour goûter à un bonheur sans fin. C’est l’idéal d’une joie et d’une paix statiques, qu’il espère encore et encore trouver dans une maison, la santé, un mariage, des enfants, un divorce, un compte en banque bien garni, des vacances, la retraite, un guru brillant, une nouvelle idéologie : le bêtisier humain semble sans fin et personne ne voit jamais cet hypothétique bonheur s’installer, car la vie n’est que mouvements et changements.

Combien de fois faudra-t-il passer et repasser par les mêmes espoirs, les mêmes calculs, la même agitation et les mêmes désespoirs ? Le shivaïsme non duel du Cachemire propose une autre façon de vivre : constater que nous sommes déjà confortablement installés au moyeu de la roue.

Peu importe la vitesse à laquelle la roue tourne, la tranquillité est la même, inaltérée par ce qui « arrive ».

Jean Bouchart d’Orval, Reflets de la splendeur, Almora 2009

vincent a dit…

très juste Bruno........bon morceau choisi...........on y est, tout le monde descend.........c'est déjà le terminus.....c'est le moment de vivre...

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

merci pour ce passage et vos commentaires.
Rappel de Conscience
Rappel de l'Ultime

Anonyme a dit…

Il y a différentes façons d'être éveillé, différents degrés d'éveil sans doute. L'éveil se manifeste ici et là, à travers des personnes. Mais ne serait-il pas faux de voir X ou Y comme des éveillés particuliers, de s'attacher à des personnes ?
Pesonne n'est éveillé. C'est ce que je comprends de ce passage.
Jean Louis

L'abbé a dit…

L'éveil n'est pas a obtenir il est à révéler.
Il est déjà là.
C'est nos identifications qui nous empêchent de le voir.
On peut donc dire que l'éveillé parfait est celui qui ne s'identifie plus jamais (il a inversé le processus et c'est s'identifier qui devient compliqué).
Ce qui lorsqu'on "pratique" un peu paraît inabordable tant les raisons de coller sont innombrables.
Donc dire qu'il ne faut pas chercher est faux.
Non seulement il faut chercher mais il faut bosser ;).
C'est une pratique de tous les instants avant que l'évidence apparaisse.
Et que le point de vue s'inverse.
Maharaj a lui même cherché... avec passion.
Acharnement.

"Il nous a dit de chercher par nous-mêmes, de peser ses mots et de nous demander : "Est-ce vraiment possible ?". Il nous a dit que chacun doit comprendre ce qu'est notre existence corporelle, son origine, et l'étudier sans se mettre de la partie, l'observer sans idée préconçue. Alors on peut voir qu'on est qu'un robot, qui a été conditionné de l'extérieur. Il faut se tourner vers l'intérieur, vers ce que nous sommes vraiment, et nous identifier à cela. Un fois que l'on est dans le "je suis" vrai (qui est aussi Conscience, qui est aussi Amour), cette Conscience va nous donner toutes les réponses. Nous sommes Conscience, non pas Conscience personnelle, mais conscience impersonnelle, universelle. Avec le temps la Conscience va nous montrer que nous ne sommes même pas cela, mais que nous sommes cet Absolu éternel, qui ne connaît ni la naissance ni la mort."
Intro du livre Conscience et Absolu

vincent a dit…

Tout à fait l'Abbé, comme tu l'avais précédemment cité dans l'évangile de Thomas
"Que celui qui cherche ne cesse pas de chercher, jusqu’à ce qu’il trouve. Et quand il aura trouvé, il sera troublé ; quand il sera troublé, il sera émerveillé, et il règnera sur le Tout. » »
Car il n'y a que la recherche qui cesse d'elle-même quand tout est accompli.....il faut intensifier "ce regard intérieur" qui est la vision pénétrante l'ensemble du processus qui s'auto libère!

Anonyme a dit…

Tous les livres de Nisargadatta Maharaj est disponible en téléchargement gratuit ici: http://nisargadatta.we.bs

Tous les principaux livres, des livres sur la base des principaux livres, certains textes souvent mentionné par Maharaj, etc, sont disponibles. Voir aussi une collection de photos de Maharaj. S'il vous plaît vérifiez si vous avez oublié de lire tout. Si quelqu'un connaît un livre qui ne figure pas ici, s'il vous plaît envoyez-moi une copie, je l'y inclure. J'ai mis à jour le site aujourd'hui avec un nouveau design, plus de livres et de photos.

Manu

David a dit…

le regard de ce gars est phénoménal.