jeudi 13 décembre 2007

• Semblable à un éclair - Shaykh Abd al-Azziz

Sources

Semblable à un éclair


L’illumination de Shaykh Abd al-Azziz Al-Dabbagh

J’étais sorti de notre maison et Dieu m’octroya, par le biais de quelques bienfaiteurs, parmi ses serviteurs, quatre pièces de monnaie. J’achetai du poisson et l’emportai dans notre maison. Ma femme me dis : “Va à Sidi Ali ibn Hirzihim et apportes nous de l’huile pour faire frire ce poisson”. Je partis, arrivé à « Bab al Futuh » , je ressentis un frémissement et un intense tremblement envahir mon corps. Alors ma chair se mit à fourmiller énormément, je marchai tout en étant dans cet état qui allait en s’intensifiant jusqu'à ce que je sois arrivé au tombeau de Sidi Yahya Ali ibn Hirzihim qui était sur le chemin de Sidi Ali ibn Hirzihim. Mon état s’aggrava, ma poitrine se mit à trembler violemment, au point que ma clavicule frappait ma barbe. Je me dis : « cela est la mort même sans aucun doute ». Alors quelque chose se dégagea de mon corps qui ressemblait à la vapeur qui sort du couscoussier. Mon corps se mit a grandir jusqu’à devenir plus grand que tout. Les choses se mirent à se dévoiler pour moi et à apparaître comme si elles se trouvaient entre mes mains. Je vis alors tous les villages, toutes les villes et les bourgades, et je vis tout ce qu’il y a sur cette terre, et je vis la chrétienne en train d’allaiter son petit dans son giron, et je vis tous les océans, et les sept terres et tous ce qu’elles contiennent comme bêtes de sommes et de créatures, et je vis le ciel comme si je me trouvais au dessus en train de regarder ce s’y trouve.

Alors une lumière intense, semblable à un éclair éblouissant provenant de toutes les directions, vint au-dessus de moi, au-dessous, à ma droite et à ma gauche, en face de moi et derrière moi, et j’en ressentis un froid intense au point que je me crus mort. Je me hâtai de me coucher sur mon visage pour éviter de voir cette lumière, mais quand je m’allongeai, je m’aperçus que tout mon corps n’était qu’yeux, l’œil voyant, la tête voyant, le pied voyant, et tous mes membres voyant, et je regardai mes vêtements et je trouvai qu’ils ne voilaient pas cette capacité de voir qui avait circulé dans mon corps, et je compris que le fait de me coucher sur mon visage et de rester debout ne changeait rien à la situation.

L’état dura une heure et s’arrêta, et je me retrouvai dans mon état normal. Je retournai en ville sans pouvoir arriver à Sidi Ali ibn Hirzihim, je craignis pour moi-même et je mis à pleurer. Cet état revint pendant une heure et me quitta, il se mit à venir pendant une heure et à s’arrêter pendant une autre heure jusqu’à ce que mon corps s’accommodât. Il se mit alors à disparaître une heure durant le jour et une heure durant la nuit, et puis vint à ne plus disparaître.

Dieu Très Haut fut Miséricordieux avec moi en me faisant rencontrer quelques connaissants parmi ses saints. Cela se produisit le jour qui a suivi la nuit après le jour de l’illumination. J’allais en visite pieuse au sanctuaire de Mawlâys Idris, et je rencontrai au quartier des notaires le docteur de la loi Sidi al-haj Ahmad al-Jurundi qui est le guide de la prière au sanctuaire de Mawlâys Idris. Je lui fis part de ce que j’avais vu et de ce qui m’était arrivé. Il me dit : « Viens avec moi dans notre maison.». J’allais avec lui à la maison, proche de l’arrosoir, à proximité du quartier des laveurs qui se trouve dans le quartier des marchands de cuivre. Il entra et j’entrai avec lui, il s’assit sur l’estrade qui se trouve à l’intérieur, et je m’assis avec lui. Il dit : « Raconte moi ce que tu as vu » Je lui en fis part, et je le vis en train de pleurer. Il dit : « Il n’y a de dieu que Dieu, cela faisait quatre cents ans que nous n’avions entendu quelqu’un mentionner de telles choses. »

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